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Re: Démonstration de l'impossibilité d'une omniscience.

Posté : 15 nov.25, 02:06
par J'm'interroge
J'm'interroge a écrit : 14 nov.25, 10:31 Je ne sais pas ce que tu as "en tête", ni s'il s'agit vraiment d'un concept, puisque que tu ne définis pas.

J'ai donné plus haut une définition précise, explicite et spécifique, de ce que j'entends par "intelligence".
ronronladouceur a écrit : 14 nov.25, 17:02 Je répète et souligne : 'J'attends que vous : Qualifiiez l'intelligence dans la nature telle que vous l'entendez.'' Vous aviez répondu dans le Tchat qu'évidemment elle y était. Je vous demandais des précisions...

Je ne parlais pas d'intelligence humaine (en particulier), mais d'intelligence dans la nature...

Ainsi votre 1. 1. ''Toute intelligence est opératoire.
Cela signifie qu’elle pense et agit à travers un ensemble de fonctions, de règles et de structures qui permettent ses opérations.''

Convient à l'intelligence humaine. Ma question visait l'intelligence dans la nature (qui ne pense pas au sens strict, vu que la pensée est plutôt le fait de l'humain- géralement dit.)
Je comprends parfaitement ta remarque relative au fait que j'ai parlé de pensée : beaucoup de définitions classiques de l’intelligence projettent implicitement une dimension cognitive ou humaine (pensée, représentation consciente, symbolisation), alors que l’intelligence dans la nature inclut des systèmes qui n’ont aucune conscience, ni pensée au sens humain, mais qui manifestent des comportements adaptatifs et des régulations efficaces.


Dans ce cadre, “opératoire” doit être compris de manière très large :

Il ne s’agit pas de pensée ou de règles explicites conscientes, mais de processus et mécanismes qui produisent des effets adaptés à des contraintes internes et externes.

Une cellule, une plante, un organisme collectif, un réseau écologique ou même un système chimique auto-organisé peut être considéré comme intelligent, s'il s'ajuste, régule ses processus et répond à son environnement.

L’opérativité devient donc le critère universel : l’intelligence se manifeste par des opérations efficaces, qu’elles soient automatiques, émergentes, programmées ou biologiquement régulées, sans nécessité de cognition humaine ou de pensée consciente.


Ainsi, dans la nature :

- Une cellule ajuste ses flux internes, réagit aux signaux chimiques et maintient son homéostasie → opératoire, donc intelligente.

- Un écosystème réagit aux perturbations (température, ressources, espèces invasives) → intelligence émergente à l’échelle collective.

- Une plante oriente sa croissance vers la lumière et les nutriments → intelligence procédurale, opératoire.


En résumé :

l’intelligence dans la nature n’implique pas nécessairement de pensée dans le sens de la pensée humaine en dehors de celle-ci, mais toujours un ajustement efficace et adaptatif par des processus opératoires.
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Re: Démonstration de l'impossibilité d'une omniscience.

Posté : 15 nov.25, 05:05
par ronronladouceur
J'm'interroge a écrit : 15 nov.25, 02:06 Je comprends parfaitement ta remarque relative au fait que j'ai parlé de pensée : beaucoup de définitions classiques de l’intelligence projettent implicitement une dimension cognitive ou humaine (pensée, représentation consciente, symbolisation), alors que l’intelligence dans la nature inclut des systèmes qui n’ont aucune conscience, ni pensée au sens humain, mais qui manifestent des comportements adaptatifs et des régulations efficaces.


Dans ce cadre, “opératoire” doit être compris de manière très large :
Ce n'est pas le mot 'opératoire' ou ce qui le constitue qui pose problème, mais le mot 'pensée'...

Mon avis est que, dans le contexte, il faut l'abandonner...

Re: Démonstration de l'impossibilité d'une omniscience.

Posté : 15 nov.25, 05:42
par J'm'interroge
ronronladouceur a écrit : 15 nov.25, 05:05 Ce n'est pas le mot 'opératoire' ou ce qui le constitue qui pose problème, mais le mot 'pensée'...

Mon avis est que, dans le contexte, il faut l'abandonner...
L'emploi ici du mot "pensée" ne pose aucun problème, du moment qu'on ne réduit pas la pensée à la pensée humaine.

Pourquoi, en effet, la pensée humaine devrait-elle être la seule à pouvoir être nommée ainsi ?
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Re: Démonstration de l'impossibilité d'une omniscience.

Posté : 15 nov.25, 06:59
par ronronladouceur
J'm'interroge a écrit : 15 nov.25, 05:42 L'emploi ici du mot "pensée" ne pose aucun problème, du moment qu'on ne réduit pas la pensée à la pensée humaine.
Pourquoi, en effet, la pensée humaine devrait-elle être la seule à pouvoir être nommée ainsi ?
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En dehors de la catégorie animale (?), je ne vois pas en quoi la ''pensée'' en tant que telle pourrait être attribuée à d'autres catégories (?)...

Tenter de régler le problème en lui donnant cette extension revient à forcer le trait en faisant appel à un artifice...

Comme je l'ai indiqué auparavant, le plus simple est de carrément éliminer le mot...

Re: Démonstration de l'impossibilité d'une omniscience.

Posté : 15 nov.25, 07:38
par J'm'interroge
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Tout dépend de la définition que l'on donne au mot "pensée" et par conséquent de quel type de pensée l'on parle.
-----> Il n'est pas forcément question de pensée imaginale, analytique, discursive, reflexive ou consciente.

Je t'ai déjà répondu plus haut. Il ne faut pas chercher à tout prix à y voir un anthropomorphisme.
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Re: Démonstration de l'impossibilité d'une omniscience.

Posté : 16 nov.25, 08:34
par J'm'interroge
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J'ai un peu amélioré la formulation :


DÉMONSTRATION :

1. Toute intelligence est opératoire.
Elle se manifeste à travers un ensemble de règles, de processus, de structures et de fonctions, qui permettent d’adapter ses réponses aux contraintes internes et externes.

2. Toute opération suppose une structure préalable.
Pour opérer, toute intelligence repose sur un cadre logique, matériel ou symbolique qui détermine la possibilité et les limites de ses opérations.

3. Aucune structure, ni donc aucune intelligence, ne peut se saisir totalement elle-même par ses propres opérations.
Connaître complètement sa structure reviendrait à manipuler et intégrer simultanément tous ses éléments et toutes ses règles depuis l’intérieur, autrement dit tous les aspects qui la fondent. Or, une opération interne ne peut jamais saisir tous les aspects de la structure qui la rend possible. Il existe donc toujours un « reste » inaccessible, non réductible à ses opérations.

4. Il existe donc une limite interne à toute intelligence.
Cette limite n’est pas contingente, mais structurelle : toute opération nécessite un cadre qui ne peut être entièrement manipulable depuis l’intérieur. Autrement dit, toute intelligence implique toujours un fond structurel qui lui échappe.

5. Conclusion : une intelligence omnisciente est impossible.
Si elle connaissait absolument tout, elle devrait pouvoir intégrer totalement sa propre structure et son cadre opératoire. Or, cette connaissance complète impliquerait une perspective extérieure à elle-même, ce qui est logiquement impossible.
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