anon a écrit :Mais qu'il soit bien clair en ce cas que cette prise de conscience du Moi lui-même est "extra-ordinaire", que beaucoup passent toute leur vie sans avoir seulement la moindre idée qu'il y a quelque chose de cet ordre en eux. En sorte qu'en parlant ainsi de conscience du Moi, sauf pour ceux qui ont été initiés à ton vocabulaire spécial à toi, on dit quelque chose d'à peu près incompréhensible pour la plupart, qui penseront à la conscience ordinaire du Moi limitée au contenu du moi.
Si je comprends un petit peu ce dont tu parles, c'est grâce en partie à ce vocabulaire spécial à moi comme tu dis. C'est pas faux. Mais sache qu'en parlant autrement l'on en arrive à tout mélanger. Mon vocabulaire est perfectible. Encore une fois, tout est question ici de définir proprement les termes que l'on emploie afin de permettre une bonne compréhension mutuelle.
Je remarque au passage dans ton discours adapté au mien la non essentialité du Soi comme je l'ai défini. Cela m'arrange pas mal car comme je l'ai dit plus en amont, le Moi n'a pas d'intérieur ni d'extérieur. Le Moi n'a donc pour ainsi dire pas de Soi.
Je rectifie donc en conséquence:
- Tels que je les définis il y a le moi et le Moi.
Le soi d'un individu c'est le Moi qui n'a ni d'intérieur ni d'extérieur.
Le Moi c'est pour ce qui nous concerne, nous individus humains, l'intériorité d'un individu en tant qu'entité organique autonome, autrement dit: sa dimension subjective, son soi, autrement dit encore, je me répète: l'ensemble de ses perceptions-émotions-représentations.
Le moi, c'est l'individuation du Moi.
anon a écrit :Ce qui m'intéresse, personnellement, c'est quand même d'essayer de dire les choses d'une manière compréhensible par le plus grand nombre. C'est pourquoi les termes de Moi et de Soi, aux sens jungiens, me semblent bien mieux adaptés. Le Soi jungien me semble faire partie de ce que tu appelles toi le Moi, quant au Moi jungien, il me semble correspondre à peu près à ton "moi" à toi. Je préfère donc parler le "jungien", que plus de gens doivent connaître, que le "J'm'interrogien".
Connaître Jung c'est très bien, mais je crains qu'il y a très peu de gens ici à bien connaître son oeuvre..
Et c'est difficile par exemple de faire coller Jung à Putnam, Popper, Gödel, A. Aspect, et B. d'Espagnat pour ne citer qu'eux.
Tout ce dont Jung parle et ce sur quoi il est pertinent, ne concerne que le Monde II, autrement dit le Moi.
Quand il parle d'inconscient collectif et qu'il l'explique par une structuration commune de nos encéphales lié au fait que nous appartenons à une même espèce, je peux te dire qu'il n'a pas tout vu ni tout compris, même si en effet ce qu'il évoque joue un rôle loin d'être négligeable.
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J'm'interroge a écrit :En fin de compte de quoi me parles-tu si ce n'est de ce que tu as tenté de conceptualiser?
vic a écrit :je pense que la conceptualisation , ne se conceptualise pas elle même , ça c'est ton avis .
Pour toi un couteau est capable de se couper lui même , c'est un comble .

Tout ne se conceptualise pas. Donc non, ce n'est pas mon avis.
Ensuite tu sembles confondre les notions d'esprit, de logique, de raison ou d'intelligence avec ce qui est de l'ordre de la signification.
- La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut percevoir, se représenter, concevoir, croire ou comprendre.
- Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas.
Humilité !
- Toute expérience vécue résulte de choix. Et tout choix produit son lot d'expériences vécues.
Sagesse !