a écrit :Si Paul cite le Psaume 45, croyez moi qu'il sait ce qu'il fait et surtout qu'il en restitue le texte à la virgule près. Pour un juif c'était une priorité absolue. Si donc le Psaume ne dit pas que Jésus est Dieu, alors Paul n'a pas pu l'écrire.
Il suffit de vérifier comment les juifs de maintenant le lisent, pour le respect intégral des textes on peut leur faire confiance !!!
Agécanonix,
Vous confondez tout et ne comprenez rien.
Aucun théologien et exégète attribue la rédaction de l'épître aux Hébreux, vous avez un train de retard. Vous êtes également très fort, puisque vous êtes dans la tête de l'apôtre Paul et vous savez ce qu'il pense.
"Mais à propos du Fils, il dit : «
Dieu est ton trône à tout jamais, et le sceptre de ton royaume est le sceptre de droiture" (1,8) TMN
"Mais pour le Fils :
Ton trône, ô Dieu, est établi pour toujours, le sceptre de ton règne est un sceptre d'équité." (1,8) NBS TOB ...
Il est nécessaire de replacer ce texte dans son CONTEXTE pour comprendre son sens et déterminer la bonne traduction :
"Ce
Fils, qui est le rayonnement de sa gloire et l'expression de sa réalité même, soutient tout par sa parole puissante ; après avoir fait la purification des péchés, il s'est assis à la droite de la majesté dans les hauteurs, devenu d'autant supérieur aux anges qu'il a hérité un nom plus remarquable que le leur. Auquel des anges, en effet, Dieu a-t-il jamais dit : Tu es mon
Fils, c'est moi qui t'ai engendré aujourd'hui. Et encore : Moi, je serai pour lui un Père, et lui sera pour moi un Fils. Et encore, quand il introduit le premier-né dans le monde, il dit : Que tous les anges de Dieu
se prosternent devant lui ! Pour les anges, il dit : Il fait de ses anges des esprits, de ses serviteurs un feu flamboyant. Mais pour le
Fils : Ton trône, ô Dieu, est établi pour toujours, le sceptre de ton règne est un sceptre d'équité." (1,3-8)
Il est question d'un "Fils" qui est l'expression de la réalité même Dieu et à qui est offert à la prosternation (hommage, culte) des anges, donc il y a une tendance marquée à exalter la divinité de ce "Fils". En Hé 2,5ss, ce "Fils est dépeint sous les traits du "fils d'homme" :
Car ce n'est pas à des anges qu'il a soumis le monde à venir dont nous parlons. Mais quelqu'un a rendu quelque part ce témoignage :
"Qu'est-ce que l'homme, pour que tu te souviennes de lui?
Qu'est-ce que le fils d'homme, pour que tu t'occupes de lui?
Tu l'as fait un peu inférieur aux anges,
tu l'as couronné de gloire et d'honneur,
tu as tout mis sous ses pieds."
Ce qui est opposé aux "anges" dans cette enfilade de citations n'est pas la supériorité pour ainsi dire "naturelle" de "Dieu", mais bien celle, paradoxale, de "l'homme" ou "fils d'homme" que Dieu couronne de gloire et qui met tout sous ses pieds, donc encore une volonté de Dieu, de donner au "Fils" une position très élevée.
Traduire comme la NBS est conforme au "plus" de l'auteur, qui élève le "Fils" au rang de Dieu et va dans le sens du texte, il faut choisir l'interprétation maximale, car c'est de toute façon celle-ci qui s'imposera.
En l'espèce (Hébreux 1) il s'agit d'un texte rhétorique (argumentation), avec une "thèse" clairement posée dès le départ (le "Fils" est supérieur aux "anges") et une "démonstration" scripturaire, par une série de citations opposant ce qui est dit du (ou au) "Fils" à ce qui est dit des (ou aux) "anges". Tout ce qui va dans le sens de la thèse, en suggérant la supériorité du "Fils" sur les "anges", ne saurait manquer d'être exploité dans ce sens: il n'y a aucun motif de réserve, ni dans la tête de l'auteur ni dans celle des lecteurs, pour favoriser un sens "minimal". Il en irait tout autrement si la thèse était "le Fils est inférieur à Dieu" ou s'il n'y avait pas de thèse, mais p. ex. une question ouverte: "qui est ou qu'est le "Fils", quelle est exactement sa "nature", etc. Dans ce cas on aurait de bonnes raisons d'opter pour un sens minimal ou en tout cas de l'envisager.