Pour Chavez, Bush c'est le diable !
Posté : 21 sept.06, 04:22
Le président vénézuélien Hugo Chavez s'est déchaîné mercredi à la tribune de l'ONU contre "l'hégémonie américaine", qualifiant le président George W. Bush de "diable" qui "sent le soufre".
"Hier, le diable est venu ici et ce lieu sent encore le soufre", a lancé le président Chavez, en faisant allusion au discours de M. Bush mardi devant les dirigeants du monde entier réunis à New York.
Alliant le geste à la parole, le bouillant chef d'Etat a fait un signe de croix en levant les yeux au ciel, semblant implorer la protection divine contre le président américain, qu'il a encore qualifié de "menteur" et de "tyran".
"Il est venu ici comme s'il était le propriétaire du monde", a-t-il ajouté dans une harangue haute en couleur, qui tranchait avec la monotonie des discours de la plupart des dirigeants mondiaux qui se succèdent depuis mardi à la tribune onusienne.
La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, interrogée sur ce discours, a répliqué sèchement: "Je ne vais pas m'attarder sur ces commentaires. Ils ne sont pas dignes d'un chef d'Etat".
L'ambassadeur américain à l'ONU, John Bolton, a accusé M. Chavez d'avoir une "vision de bande dessinée des affaires internationales".
Chaleureusement applaudi par une grande partie des délégués, le président du Venezuela a tenu à se montrer à la hauteur de sa réputation de pourfendeur infatigable de "l'hégémonie" américaine.
"Nous ne pouvons pas permettre à la dictature mondiale de se renforcer", a-t-il dit, affirmant que "l'impérialisme" américain était "une menace pour la survie de l'humanité".
Eclectique, il a invoqué successivement l'intellectuel de gauche américain Noam Chomsky -dont il a brandi le livre dénonçant la politique américaine dans le monde-, le philosophe grec Aristote et le cinéaste Alfred Hitchcock.
Selon lui, George W. Bush, qu'il a souvent accusé de comploter pour le renverser, répand "une fausse démocratie de l'élite" et "une démocratie des bombes".
Dans un conférence de presse, il a également souhaité que le président américain "soit traduit devant un tribunal international pour génocide" à cause de la guerre en Irak.
Hugo Chavez se veut le porte-drapeau d'une révolution socialiste et "bolivarienne" (du nom du père de l'indépendance sud américaine Simon Bolivar), et fait campagne pour un siège de non-permanent au Conseil de sécurité de l'ONU.
Il est la bête noire des Etats-Unis qui estiment qu'il a une influence déstabilisatrice en Amérique latine et qu'il entretient des relations suspectes avec d'autres régimes anti-américains.
Présenté par le président cubain Fidel Castro comme son "fils spirituel", M. Chavez soutient également l'Iran dans son bras-de-fer avec Washington au sujet de son programme nucléaire.
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad lui avait d'ailleurs rendu visite à Caracas juste avant de se rendre à l'ONU pour se livrer lui aussi, mardi soir, à une attaque en règle contre les Etats-Unis
"Hier, le diable est venu ici et ce lieu sent encore le soufre", a lancé le président Chavez, en faisant allusion au discours de M. Bush mardi devant les dirigeants du monde entier réunis à New York.
Alliant le geste à la parole, le bouillant chef d'Etat a fait un signe de croix en levant les yeux au ciel, semblant implorer la protection divine contre le président américain, qu'il a encore qualifié de "menteur" et de "tyran".

"Il est venu ici comme s'il était le propriétaire du monde", a-t-il ajouté dans une harangue haute en couleur, qui tranchait avec la monotonie des discours de la plupart des dirigeants mondiaux qui se succèdent depuis mardi à la tribune onusienne.
La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, interrogée sur ce discours, a répliqué sèchement: "Je ne vais pas m'attarder sur ces commentaires. Ils ne sont pas dignes d'un chef d'Etat".
L'ambassadeur américain à l'ONU, John Bolton, a accusé M. Chavez d'avoir une "vision de bande dessinée des affaires internationales".
Chaleureusement applaudi par une grande partie des délégués, le président du Venezuela a tenu à se montrer à la hauteur de sa réputation de pourfendeur infatigable de "l'hégémonie" américaine.
"Nous ne pouvons pas permettre à la dictature mondiale de se renforcer", a-t-il dit, affirmant que "l'impérialisme" américain était "une menace pour la survie de l'humanité".
Eclectique, il a invoqué successivement l'intellectuel de gauche américain Noam Chomsky -dont il a brandi le livre dénonçant la politique américaine dans le monde-, le philosophe grec Aristote et le cinéaste Alfred Hitchcock.
Selon lui, George W. Bush, qu'il a souvent accusé de comploter pour le renverser, répand "une fausse démocratie de l'élite" et "une démocratie des bombes".
Dans un conférence de presse, il a également souhaité que le président américain "soit traduit devant un tribunal international pour génocide" à cause de la guerre en Irak.
Hugo Chavez se veut le porte-drapeau d'une révolution socialiste et "bolivarienne" (du nom du père de l'indépendance sud américaine Simon Bolivar), et fait campagne pour un siège de non-permanent au Conseil de sécurité de l'ONU.
Il est la bête noire des Etats-Unis qui estiment qu'il a une influence déstabilisatrice en Amérique latine et qu'il entretient des relations suspectes avec d'autres régimes anti-américains.
Présenté par le président cubain Fidel Castro comme son "fils spirituel", M. Chavez soutient également l'Iran dans son bras-de-fer avec Washington au sujet de son programme nucléaire.
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad lui avait d'ailleurs rendu visite à Caracas juste avant de se rendre à l'ONU pour se livrer lui aussi, mardi soir, à une attaque en règle contre les Etats-Unis