Réponse à Melchior n° 6 : Dieu, démons et diablotins
Posté : 11 mars07, 13:49
Dans les débats (devrais-je dire les tristes débats) récents, il est apparu plusieurs invraisemblances face à la question du mal, du diable et de Satan, dont il est généralement fait un lien indubitable, ce qui empêche certains disciples de s'en approprier la réelle notion.
Ainsi par exemple, Satan est généralement vu comme un ennemi, de sorte que lorsque certains hommes se confrontent à l'altérité naturelle de notre vie présente, ils ont tendance dans la difficulté à qualifier de satan, ceux qu'ils considèrent comme des obstacles, obstacles pour eux plus à détruire qu'à contourner habilement. Ainsi, leur principe est :
Psaumes 139:22 Je les hais d’une haine extrême. Ils sont en ennemis pour moi.
Alors même qu'on pourrait leur faire observer également que
Proverbes 16:7 Quand IHVH–Adonaï agrée les routes de l’homme, il pacifie même ses ennemis.
Il faut donc admettre qu'IHWH n'agrée pas toutes les méthodes. Il est vrai que certains discours n'expliquent rien et dans ce cas, il peut paraître normal de chercher à en savoir davantage. Mais, on risque alors d'assister à des crises classiques et il est écrit :
Lamentations 1:2 Elle pleure, elle pleure dans la nuit; ses larmes sur la joue, elle est sans consolateur parmi tous ses amants. Tous ses compagnons l’ont trahie, devenus pour elle des ennemis.
et
Lamentations 1:5 Ses oppresseurs sont en tête, ses ennemis en paix. Oui, IHVH–Adonaï l’afflige pour la multitude de ses carences. Ses nourrissons vont en captivité, face à l’oppresseur.
Et oui, face à certains excès, même les compagnons trahissent les petits-enfants en bas âge. Comment peut-on affronter l'altérité de la vie afin d'en minimiser les effets ? Peut-on faire constamment des guerres et des injures ?
Pourtant, l'existence dans la Bible de deux religions, l'une démarrée par la confusion de Babel, qui conduit au lieu connu en grec comme Babylone, l'autre représentant le secours et le redressement est clairement annoncé. Par exemple :
Michée 4:10 Sois en spasmes, convulse–toi, fille Siôn, comme une parturiente! Oui, maintenant, tu sortiras de la cité, tu demeureras au champ, tu viendras jusqu’à Babèl. Mais, là, tu seras secourue; là, IHVH–Adonaï te rachètera de la paume de tes ennemis.
Cela signifie clairement que le secours ne peut venir que si la confusion devient extrême, au point de susciter une envie d'échapper à toute altérité. Ceci se produit quand on voit des ennemis partout ! Ceci advient lorsque la vie de ce monde n'a plus de sens et qu'elle n'offre que du dédain, comme le livre de l'écclésiaste le montre, plein d'amertume, alors qu'il est écrit par Salomon, celui à qui IHWH a donné sa sagesse.
Or la religion de Babel est inspirée d'un dieu IHWH dont il est écrit :
Nahum 1:2 Él ardent, vengeur, IHVH–Adonaï, vengeur, IHVH–Adonaï, maître de la fièvre, vengeur IHVH–Adonaï, contre ses oppresseurs! Il surveille ses ennemis, lui!
Et on peut donc s'interroger sur la réalité divine d'un dieu, par ailleurs qualifié de jaloux, et qui a des ennemis à combattre, au point d'être qualifié plusieurs fois de vengeur. Un dieu vengeur, jaloux, ardent à la colère, maître de la fièvre, bref tellement humain ! Que ce dieu s'écarte de ce Père aimant dont parle le NT. Mais n'anticipons pas !
Dans la religion du salut, les choses sont autrement :
Matthieu 5:44 Or moi je vous dis: aimez vos ennemis, priez pour vos persécuteurs,
Voilà un ordre clair : Pour être sauvés, faites le contraire de ce dieu jaloux ! Et aussi
Matthieu 10:36 Les ennemis de l’homme sont les gens de sa maison.
Ici, on voit que les ennemis sont à l'intérieur de l'homme et non chez les autres. Ce n'est donc pas a priori là d'où vient l'altérité de notre vie que réside le mal, à savoir notre extérieur ou notre Alter-Ego, mais bien dans l'Ego lui-même, dans notre individualité intime.
Ce salut est une délivrance intérieure :
Luc 1:71 Voici le salut qui nous sauve de nos ennemis et de la main de tous nos haineux,
ce qui se comprend des ennemis de l'intérieur et des pulsions intimes de haine que l'être humain doit combattre EN LUI-MÊME, et non pas en les traquant chez les autres.
Alors comment, si les ennemis sont intérieurs à l'âme, comprendre ce verset :
Luc 6:27 «Mais, vous, entendeurs, je vous dis: Aimez vos ennemis, faites du bien à vos haineux! ?
Les entendeurs sont ceux de l'intelligence et qui perçoivent le sens de la parole, sa logique subtile, son esprit. A ceux-là, il est donc demandé d'aimer ses ennemis intérieurs, de faire du bien à ses pulsions de haine. Oui mais comment cela est-il possible ? Celui qui connaît ses penchants mauvais, peut-il les aimer ? Celui qui a des pulsions de haine, peut-il leur faire du bien ? Qu'est-ce que cela veut dire ?
La réponse à cette question dépend de ce qu'on appelle bien ou mal, et d'un individu à l'autre cela change. Certains ont pour ennemi la pauvreté, et ils font tout pour l'argent. D'autres ont pour ennemi la solitude et ils ne peuvent rester seuls. D'autres ont peur de la mort, du noir, de la violence, du manque de reconnaissance par les autres, de l'insuccès, du travail ardu, etc ... Tous, nous avons des "phobies", des "démons", des éléments que notre psychisme a refoulé dans l'inconscient. Quant aux sujets de haine, ce sont toutes les pseudo-vérités pour lesquelles on est prêt à se battre, ces pseudo-vérités qui combattent toutes les phobies dès lors qu'on les rencontre chez les autres. Ces démons sont intérieurs et insconscients, et ils peuvent induire des états très pathologiques. Les peurs insconscientes entraînent bien des sujets conscients de division, même des conflits et il peut arriver que certaines habitudes pourtant connues comme mauvaises s'imposent malgré tout. En fait, c'est qu'elles sont devenues des habitudes, c'est-à-dire des automatismes inconscients et irraisonnés. Tout cela grignote le champ qui devrait être celui de la conscience réelle de l'homme. L'homme est donc, par ces mécanismes, très peu conscient de son véritable potentiel de vie et d'existence. N'est-ce pas cette altération de sa conscience qui est l'origine du péché ? Ou bien, si l'homme était conscient en plénitude de lui-même, serait-il pêcheur ?
Dans ces conditions, comment définir le Bien, le Mal, le Malin, le Diable, les démoniaques et Satan ? Enfin, quelle(s) différence(s) y a t-il entre Elohim et IHWH ? Quel est le combat du vrai disciple ? Comment aimer ses propres objets de haine ? Comment aimer ses ennemis intérieurs ?
Question subsidiaire : qu'est-ce que le satanisme ?
Ainsi par exemple, Satan est généralement vu comme un ennemi, de sorte que lorsque certains hommes se confrontent à l'altérité naturelle de notre vie présente, ils ont tendance dans la difficulté à qualifier de satan, ceux qu'ils considèrent comme des obstacles, obstacles pour eux plus à détruire qu'à contourner habilement. Ainsi, leur principe est :
Psaumes 139:22 Je les hais d’une haine extrême. Ils sont en ennemis pour moi.
Alors même qu'on pourrait leur faire observer également que
Proverbes 16:7 Quand IHVH–Adonaï agrée les routes de l’homme, il pacifie même ses ennemis.
Il faut donc admettre qu'IHWH n'agrée pas toutes les méthodes. Il est vrai que certains discours n'expliquent rien et dans ce cas, il peut paraître normal de chercher à en savoir davantage. Mais, on risque alors d'assister à des crises classiques et il est écrit :
Lamentations 1:2 Elle pleure, elle pleure dans la nuit; ses larmes sur la joue, elle est sans consolateur parmi tous ses amants. Tous ses compagnons l’ont trahie, devenus pour elle des ennemis.
et
Lamentations 1:5 Ses oppresseurs sont en tête, ses ennemis en paix. Oui, IHVH–Adonaï l’afflige pour la multitude de ses carences. Ses nourrissons vont en captivité, face à l’oppresseur.
Et oui, face à certains excès, même les compagnons trahissent les petits-enfants en bas âge. Comment peut-on affronter l'altérité de la vie afin d'en minimiser les effets ? Peut-on faire constamment des guerres et des injures ?
Pourtant, l'existence dans la Bible de deux religions, l'une démarrée par la confusion de Babel, qui conduit au lieu connu en grec comme Babylone, l'autre représentant le secours et le redressement est clairement annoncé. Par exemple :
Michée 4:10 Sois en spasmes, convulse–toi, fille Siôn, comme une parturiente! Oui, maintenant, tu sortiras de la cité, tu demeureras au champ, tu viendras jusqu’à Babèl. Mais, là, tu seras secourue; là, IHVH–Adonaï te rachètera de la paume de tes ennemis.
Cela signifie clairement que le secours ne peut venir que si la confusion devient extrême, au point de susciter une envie d'échapper à toute altérité. Ceci se produit quand on voit des ennemis partout ! Ceci advient lorsque la vie de ce monde n'a plus de sens et qu'elle n'offre que du dédain, comme le livre de l'écclésiaste le montre, plein d'amertume, alors qu'il est écrit par Salomon, celui à qui IHWH a donné sa sagesse.
Or la religion de Babel est inspirée d'un dieu IHWH dont il est écrit :
Nahum 1:2 Él ardent, vengeur, IHVH–Adonaï, vengeur, IHVH–Adonaï, maître de la fièvre, vengeur IHVH–Adonaï, contre ses oppresseurs! Il surveille ses ennemis, lui!
Et on peut donc s'interroger sur la réalité divine d'un dieu, par ailleurs qualifié de jaloux, et qui a des ennemis à combattre, au point d'être qualifié plusieurs fois de vengeur. Un dieu vengeur, jaloux, ardent à la colère, maître de la fièvre, bref tellement humain ! Que ce dieu s'écarte de ce Père aimant dont parle le NT. Mais n'anticipons pas !
Dans la religion du salut, les choses sont autrement :
Matthieu 5:44 Or moi je vous dis: aimez vos ennemis, priez pour vos persécuteurs,
Voilà un ordre clair : Pour être sauvés, faites le contraire de ce dieu jaloux ! Et aussi
Matthieu 10:36 Les ennemis de l’homme sont les gens de sa maison.
Ici, on voit que les ennemis sont à l'intérieur de l'homme et non chez les autres. Ce n'est donc pas a priori là d'où vient l'altérité de notre vie que réside le mal, à savoir notre extérieur ou notre Alter-Ego, mais bien dans l'Ego lui-même, dans notre individualité intime.
Ce salut est une délivrance intérieure :
Luc 1:71 Voici le salut qui nous sauve de nos ennemis et de la main de tous nos haineux,
ce qui se comprend des ennemis de l'intérieur et des pulsions intimes de haine que l'être humain doit combattre EN LUI-MÊME, et non pas en les traquant chez les autres.
Alors comment, si les ennemis sont intérieurs à l'âme, comprendre ce verset :
Luc 6:27 «Mais, vous, entendeurs, je vous dis: Aimez vos ennemis, faites du bien à vos haineux! ?
Les entendeurs sont ceux de l'intelligence et qui perçoivent le sens de la parole, sa logique subtile, son esprit. A ceux-là, il est donc demandé d'aimer ses ennemis intérieurs, de faire du bien à ses pulsions de haine. Oui mais comment cela est-il possible ? Celui qui connaît ses penchants mauvais, peut-il les aimer ? Celui qui a des pulsions de haine, peut-il leur faire du bien ? Qu'est-ce que cela veut dire ?
La réponse à cette question dépend de ce qu'on appelle bien ou mal, et d'un individu à l'autre cela change. Certains ont pour ennemi la pauvreté, et ils font tout pour l'argent. D'autres ont pour ennemi la solitude et ils ne peuvent rester seuls. D'autres ont peur de la mort, du noir, de la violence, du manque de reconnaissance par les autres, de l'insuccès, du travail ardu, etc ... Tous, nous avons des "phobies", des "démons", des éléments que notre psychisme a refoulé dans l'inconscient. Quant aux sujets de haine, ce sont toutes les pseudo-vérités pour lesquelles on est prêt à se battre, ces pseudo-vérités qui combattent toutes les phobies dès lors qu'on les rencontre chez les autres. Ces démons sont intérieurs et insconscients, et ils peuvent induire des états très pathologiques. Les peurs insconscientes entraînent bien des sujets conscients de division, même des conflits et il peut arriver que certaines habitudes pourtant connues comme mauvaises s'imposent malgré tout. En fait, c'est qu'elles sont devenues des habitudes, c'est-à-dire des automatismes inconscients et irraisonnés. Tout cela grignote le champ qui devrait être celui de la conscience réelle de l'homme. L'homme est donc, par ces mécanismes, très peu conscient de son véritable potentiel de vie et d'existence. N'est-ce pas cette altération de sa conscience qui est l'origine du péché ? Ou bien, si l'homme était conscient en plénitude de lui-même, serait-il pêcheur ?
Dans ces conditions, comment définir le Bien, le Mal, le Malin, le Diable, les démoniaques et Satan ? Enfin, quelle(s) différence(s) y a t-il entre Elohim et IHWH ? Quel est le combat du vrai disciple ? Comment aimer ses propres objets de haine ? Comment aimer ses ennemis intérieurs ?
Question subsidiaire : qu'est-ce que le satanisme ?