Vous y tenez vraiment vopus autres musulmans au feu, à la lave, aux braises, au flames. Pas une once de seconde degré, que du brut, du vraifeu qui brûle pour de bon. Un vrai brasier où on crêve de chaud pire que la canicule de l'été dernier. Un feu entretenu par les farfadets pyromanes touts rouges et aux yeux luisants de sadisme.
Trop peu pour moi. Cette vision préhistorique, dutemps où les Cro-magnons se terraient dès que frappait la foudre, et qui se barraient au triple galop à la moindre éruption. L'idée d'un enfer sous terrain super torride, avec de la braise partout et des damnés à poil en train de suffoquer comme dans un giga sauna, alors qu'Allah leur renouvelle la peau éternellement pour qu'ils continuent d'avoir des cloques et griller sans fin, je trouve ça assez drôle en fait. Genre Halloween filmé par Edward Burton. Et ce qui est plus loufoque encore, c'est le peu de distance que prennent les mouslimine avec les images allégoriques, les formules symboliques. Tout bonnement parce qu'il n'y en a pas. Tout est à prendre tel quel. Si le Coran dit que les anges ont 70 000 bouches et qu'Allah est planqué derrière 7 voiles, alors c'est absolument irréfutable. Total vrai! Pas à discuter, on gobe sans macher.
Maintenant, si on revient aux mécréants chrétiens qui sont de toutes façons destinés à la carbonisation d'après le bon et bienveillant Issa, parce qu'ils ne sont pas musulmans contrairement à Jésus (sic!), eux ont une approche bien plus métaphysique, spirituelle et intellectuelle qu'instinctuelle comme les musulmans qui croient vraiment qu'ont va les clouer par les paupières au dessus de brasiers.
En effet, nous avons une multitude de paraboles et de figures colorées et spectaculaires pour succiter dans l'imaginaire ce que l'entendement ne peut appréhender. On simule l'Esprit Saint sous les traits d'une colombe. Mais on est assez avisés pour ne pas croire que c'est vraiment un volatile à plumes. On tombe pas dans le pathos non plus en supposant que les anges ont des vraies ailes et jouent de la lyre chiante au Paradis où tout est d'un blanc ennuyeux comme un discours de Castro.
C'est des clichés sans valeur théologique ni hérmeneutique. C'est de l'imagerie populaire sans intérêt.
Tu crois avoir démontré quelque chose Youssef? Ah mais c'est que tu as fait des recherches super poussées, tu as drôlement pioché la question de ce qu'est l'Enfer selon la Bible. Tu dois avoir les neuronnes en nage après tant d'efforts d'investigation au coeur de la Bible et de l'exégèse chrétienne. Genre je tape Enfer+Chrétiens, et je pompe la première page qui s'affiche, en l'occurence
http://www.christiananswers.net/french/ ... ell-f.html.
Moi, j'ai été un peu moins appliqué que toi à aller à la source, ou auprès des autorités religieuses compétentes. Je me suis contenté de deux ou trois ou quatre petits machins, dont un provenant de Jean Paul II, et aussi le Cathéchisme de l'Eglise Catholique excuse moi du peu :
JEAN-PAUL II
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 28 juillet 1999
L'enfer comme refus définitif de Dieu
Lecture: Jn 3, 17-19
1. Dieu est un Père infiniment bon et miséricordieux. Mais l'homme, appelé à lui répondre dans la liberté, peut malheureusement choisir de repousser définitivement son amour et son pardon, se soustrayant ainsi pour toujours à la communion joyeuse avec lui. C'est précisément cette situation tragique qui est soulignée par la doctrine chrétienne lorsqu'elle parle de damnation ou d'enfer. Il ne s'agit pas d'un châtiment de Dieu infligé de l'extérieur, mais du développement de prémices déjà posées par l'homme dans cette vie. La dimension même de malheur que cette sombre condition porte en elle peut être d'une certaine façon pressentie à la lumière de certaines de nos expériences terribles, qui font de la vie, comme on dit, un «enfer».
Dans le sens théologique, toutefois, l'enfer est autre chose: il s'agit de la dernière conséquence du péché lui-même, qui se retourne contre celui qui l'a commis. C'est la situation dans laquelle se place celui qui repousse la miséricorde du Père, même au dernier moment de sa vie.
2. Pour décrire cette réalité, l'Ecriture Sainte utilise un langage symbolique, qui se précisera progressivement. Dans l'Ancien Testament, la condition des morts n'était pas encore pleinement illuminée par la Révélation. On pensait en effet tout au plus que les morts étaient réunis dans le sheól, un lieu de ténèbres (cf. Ez 28, 8; 31, 14; Jb 10, 21sq; 38, 17; Ps 30, 10; 88, 7.13), une fosse dont on ne remonte pas (cf. Jb 7, 9), un lieu dans lequel il n'est pas possible de louer Dieu (cf. Is 38, 18; Ps 6, 6).
Le Nouveau Testament apporte une nouvelle lumière sur la condition des morts, en particulier en annonçant que le Christ, à travers sa résurrection, a vaincu la mort et a étendu son pouvoir libérateur également au royaume des morts.
La rédemption demeure toutefois une offre de salut qu'il revient à l'homme d'accueillir dans la liberté. C'est pourquoi chacun sera jugé «selon ses œuvres» (Ap 20, 13). En ayant recours à des images, le Nouveau Testament présente le lieu destiné aux personnes qui se sont rendues coupables d'injustice comme une fournaise ardente, où «seront les pleurs et les grincements de dents» (Mt 13, 42; cf. 25, 30.41), ou encore comme la géhenne «dans le feu qui ne s'éteint pas» (Mc 9, 43). Tout cela est exprimé de façon narrative dans la parabole du riche, dans laquelle l'on précise que les enfers sont le lieu de la peine définitive, sans possibilité de retour ou d'allègement de la douleur (cf. Lc 16, 19-31).
L'Apocalypse représente de façon expressive dans un «étang de feu» ceux qui se soustraient au livre de la vie, allant ainsi à la rencontre de la «seconde mort» (Ap 20, 13sq). Celui, donc, qui s'obstine à ne pas s'ouvrir à l'Evangile se prédispose à une «perte éternelle, éloignés de la face du Seigneur et de la gloire de sa force» (2 Th 1, 9).
3. Les images à travers lesquelles l'Ecriture Sainte nous présente l'enfer doivent être correctement interprétées. Elles indiquent la frustration et le vide complet d'une vie sans Dieu. Plus qu'un lieu, l'enfer indique la situation dans laquelle se trouve celui qui s'éloigne librement et définitivement de Dieu, source de vie et de joie. Le Cathéchisme de l'Eglise catholique résume ainsi les données de la foi sur ce thème: «Mourir en péché mortel sans s'en être repenti et sans accueillir l'amour miséricordieux de Dieu, signifie demeurer séparé de lui pour toujours par notre propre choix libre. Et c'est cet état d'auto-exclusion définitive de la communion avec Dieu et avec les bienheureux qu'on désigne par le mot "enfer"» (n. 1033).
La «damnation» ne doit donc pas être attribuée à l'initiative de Dieu, car dans son amour miséricordieux, il ne peut vouloir que le salut des êtres qu'il a créés. En réalité, c'est la créature qui se ferme à son amour. La «damnation» consiste précisément dans l'éloignement définitif de Dieu librement choisi par l'homme et confirmé à travers la mort qui scelle pour toujours ce choix. La sentence de Dieu ratifie cet état.
4. La foi chrétienne enseigne que, dans le risque du «oui» et du «non» qui distingue la liberté de la créature, certains ont déjà dit non. Il s'agit des créatures spirituelles qui se sont rebellées à l'amour de Dieu et qui sont appelées démons (cf. Concile du Latran IV: DS 800-801). Pour nous, êtres humains, leur vie résonne comme un avertissement: il s'agit d'un rappel constant à éviter la tragédie dans laquelle débouche le péché, et à modeler notre existence sur celle de Jésus qui s'est déroulée sous le signe du «oui» à Dieu.
La damnation demeure une possibilité réelle, mais il ne nous est pas donné de connaître, sans révélation divine particulière, quels êtres humains sont effectivement concernés. La pensée de l'enfer - et plus encore la mauvaise utilisation des images bibliques -, ne doit pas créer de psychose ni d'angoisse, mais représente un avertissement nécessaire et salutaire à la liberté, au sein de l'annonce selon laquelle Jésus le Ressuscité a vaincu Satan, nous donnant l'Esprit de Dieu, qui nous fait invoquer «Abba, Père» (Rm 8, 15; GA 4, 6).
Cette perspective riche d'espérance prévaut dans l'annonce chrétienne. Elle est effectivement reprise dans la tradition liturgique de l'Eglise, comme en témoignent par exemple les paroles du Canon romain: «Accepte avec bienveillance, ô Seigneur, l'offrande que nous te présentons, nous tes ministres et toute ta famille... Sauve-nous de la damnation éternelle, et accueille-nous dans le troupeau des élus».
L’enfer Dans le Cathéchisme Catholique
1033 Nous ne pouvons pas être unis à Dieu à moins de choisir librement de l’aimer. Mais nous ne pouvons pas aimer Dieu si nous péchons gravement contre Lui, contre notre prochain ou contre nous-mêmes : " Celui qui n’aime pas demeure dans la mort. Quiconque hait son frère est un homicide ; or vous savez qu’aucun homicide n’a la vie éternelle demeurant en lui " (1 Jn 3, 15). Notre Seigneur nous avertit que nous serons séparés de Lui si nous omettons de rencontrer les besoins graves des pauvres et des petits qui sont ses frères (cf. Mt 25, 31-46). Mourir en péché mortel sans s’en être repenti et sans accueillir l’amour miséricordieux de Dieu, signifie demeurer séparé de Lui pour toujours par notre propre choix libre. Et c’est cet état d’auto-exclusion définitive de la communion avec Dieu et avec les bienheureux qu’on désigne par le mot " enfer ".
1034 Jésus parle souvent de la " géhenne " du " feu qui ne s’éteint pas " (cf. Mt 5, 22. 29 ; 13, 42. 50 ; Mc 9, 43-48), réservé à ceux qui refusent jusqu’à la fin de leur vie de croire et de se convertir , et où peuvent être perdus à la fois l’âme et le corps (cf. Mt 10, 28). Jésus annonce en termes graves qu’il " enverra ses anges, qui ramasseront tous les fauteurs d’iniquité (...), et les jetteront dans la fournaise ardente " (Mt 13, 41-42), et qu’il prononcera la condamnation : " Allez loin de moi, maudits, dans le feu éternel ! " (Mt 25, 41).
1035 L’enseignement de l’Église affirme l’existence de l’enfer et son éternité. Les âmes de ceux qui meurent en état de péché mortel descendent immédiatement après la mort dans les enfers, où elles souffrent les peines de l’enfer, " le feu éternel " (cf. DS 76 ; 409 ; 411 ; 801 ; 858 ; 1002 ; 1351 ; 1575 ; SPF 12). La peine principale de l’enfer consiste en la séparation éternelle d’avec Dieu en qui seul l’homme peut avoir la vie et le bonheur pour lesquels il a été crée et auxquels il aspire.
1036 Les affirmations de la Sainte Écriture et les enseignements de l’Église au sujet de l’enfer sont un appel à la responsabilité avec laquelle l’homme doit user de sa liberté en vue de son destin éternel. Elles constituent en même temps un appel pressant à la conversion : " Entrez par la porte étroite. Car large et spacieux est le chemin qui mène à la perdition, et il en est beaucoup qui le prennent ; mais étroite est la porte et resserré le chemin qui mène à la Vie, et il en est peu qui le trouvent " (Mt 7, 13-14) :
Ignorants du jour et de l’heure, il faut que, suivant l’avertissement du Seigneur, nous restions constamment vigilants pour mériter, quand s’achèvera le cours unique de notre vie terrestre, d’être admis avec lui aux noces et comptés parmi les bénis de Dieu, au lieu d’être, comme de mauvais et paresseux serviteurs, écartés par l’ordre de Dieu vers le feu éternel, vers ces ténèbres du dehors où seront les pleurs et les grincements de dents (LG 48).
1037 Dieu ne prédestine personne à aller en enfer (cf. DS 397 ; 1567) ; il faut pour cela une aversion volontaire de Dieu (un péché mortel), et y persister jusqu’à la fin.Dans la liturgie eucharistique et dans les prières quotidiennes de ses fidèles, l’Église implore la miséricorde de Dieu, qui veut " que personne ne périsse, mais que tous arrivent au repentir " (2 P 3, 9) :
Voici l’offrande que nous présentons devant toi, nous, tes serviteurs, et ta famille entière : dans ta bienveillance, accepte-la. Assure toi-même la paix de notre vie, arrache-nous à la damnation et reçois-nous parmi tes élus (MR, Canon Romain 88).
L'Enfer Trois questions troublantes
Anéantissement ou châtiment éternel ? Salut universel ? Incompatible avec l'amour de Dieu ?
L'enfer existe. Il est impossible de représenter fidèlement la conception biblique de l'au-delà sans l'évoquer. Combien il serait plus facile de penser que cette notion n'est qu'une invention des religieux afin de pouvoir mieux exercer leur autorité sur leurs sujets ! J'aimerais pouvoir dire à tous ceux qui lisent ce livre :
Ne vous inquiétez pas. Tôt ou tard, nous nous retrouverons tous ensemble dans la lumière resplendissante du paradis.
Mais force est de constater que le Christ parle autrement. Et si nous sommes sincères dans notre désir de connaître sa pensée, nous sommes obligés de l'écouter même quand nous trouvons son message désagréable ou en désaccord avec notre avis personnel. Dick Dowsett, dans ses entretiens avec un jeune chrétien qui avait émis des doutes concernant de la perdition, écrit :
Tu ne parais même pas connaître la source réelle de l'enseignement de la Bible sur l'enfer et la perdition! Tu sembles vouloir l'opposer aux déclarations de Jésus, mais en fait, presque tout l'enseignement de L'Ecriture sur l'enfer provient des propos de Jésus lui-même. Si tu ne veux pas d'une doctrine sur l'enfer, tu refuses l'enseignement de Jésus. Si Jésus s'était trompé à ce sujet, nous n'aurions aucune raison de nous fier aux affirmations plus attrayantes pour nous (1).
Certes, Jésus est venu annoncer un message d'amour, de paix, et de pardon. Le monde a bien besoin d'entendre clairement cette bonne nouvelle. Mais chacun doit aussi savoir ce qui l'attend au-delà du tombeau devant le Juge de l'univers, afin de pouvoir s'y préparer. Jésus et ses disciples nous ont laissé de solennels avertissements, et nous devons y faire attention.
La description biblique :
De nouveau, il est nécessaire de bien distinguer entre les déclarations retenues des auteurs bibliques et les pitoyables rajouts imaginés par les religieux des siècles suivants. Quand nous lisons les descriptions repoussantes et délirantes de Dante et d'autres écrivains du Moyen Âge, quand nous voyons les dessins absurdes de tortures entre les mains de diables, nous comprenons facilement pourquoi peu de gens aujourd'hui croient à de telles atrocités. La perspective biblique est bien différente, mais loin d'être rassurante. Quelle est alors la conception de l'enfer présentée par Jésus et ses disciples ? Essayons de résumer brièvement leur enseignement et de comprendre autant que possible le sens de leurs paroles.
Lieu de séparation :
Ceux qui vont en enfer seront à tout jamais bannis de la présence de Dieu. Ils entendront, et parfois avec étonnement, Jésus qui leur dira :
Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité (2).
L'apôtre Paul décrit d'une manière semblable la fin réservée à ceux qui ne connaissent pas Dieu et qui n'obéissent pas à son message de pardon : Ils auront pour châtiment une ruine éternelle, loin de la face du Seigneur et de la gloire de sa force...(3)
Nous verrons plus loin la question de la durée de l'enfer. Pour l'instant, relevons seulement cette description de l'enfer comme un éloignement de la présence de Dieu. Beaucoup de personnes, par leur attitude autant que par leurs paroles, ne veulent pas que Dieu se mêle de leur vie. L'enfer n'est rien d'autre que l'aboutissement d'une existence qui tenait toujours son Créateur à l'écart. Mais Dieu est la source de tout ce qui est juste et bon. Il est lumière ; il est amour ; il est la source de toute joie, de toute vie. S'éloigner de lui, c'est se priver de ses qualités. A vrai dire, toute autre description de ce lieu terrible prend comme point de départ cette séparation.
Lieu de ténèbres, de pleurs, et de grincements de dents :
Jésus, commentant le triste état spirituel de ses concitoyens, a dit un jour à ceux qui le suivaient :
Or, je vous déclare que plusieurs viendront de l'orient et de l'occident, et seront à table avec Abraham, Isaac et Jacob, dans le royaume des cieux. Mais les fils du royaume seront jetés dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents (4).
Nous retrouvons d'ailleurs ces mêmes termes descriptifs dans cinq autres discours de Jésus (5). Comment les comprendre ? D'abord, nous apercevons à la base l'idée d'une séparation contenue dans ce mot effroyable du dehors.
Les ténèbres sont la conséquence inéluctable de cet éloignement de Dieu qui est lumière (6).
Les pleurs suggèrent le grand tourment de ceux qui s'y trouvent.
Mais ne nous laissons pas berner par les imaginations fertiles de certains ! Ni Jésus ni ses apôtres n'ont jamais parlé de tortures en enfer, mais plutôt de ses tourments. Il n'est jamais question de démons qui s'amusent à faire du mal aux damnés. Cette image de l'enfer, inventée par les hommes superstitieux du moyen âge, n'a aucun fondement biblique. Car les pleurs et le tourment de l'enfer viennent du dedans ; les douleurs d'un être qui s'est obstiné dans son rejet de Dieu et qui récolte en fin de compte ce qu'il a semé.
Pareillement, les grincements de dents, dans le langage de l'époque, étaient toujours une expression de colère plutôt que de tristesse. Il ne décrit donc pas l'agonie des condamnés, mais leur attitude de mécontentement, de rancune, et de haine.
Il existe alors une triste ironie par rapport à l'idée courante de l'au-delà. Aujourd'hui nous entendons souvent des personnes qui, pour justifier un refus du message de Christ concernant la vie éternelle, disent :
Je n'ai aucune envie de l'immortalité. A quoi bon prolonger cette existence misérable remplie d'égoïsme, de haine, et d'injustice ?
Mais c'est précisément le sort de celui qui persiste dans sa révolte consciente ou inconsciente contre son Créateur. D'où l'horreur de l'enfer : des hommes et des femmes livrés à eux-mêmes, coupés de tout contact avec Dieu qui seul peut donner de la valeur à la vie.
C'est pour cela que l'enfer est aussi appelé dans la Bible la seconde mort(7). Mais n'attribuons pas à cette dernière expression une signification qui est colorée par la conception populaire de la mort aujourd'hui. Car la mort dans la Bible, comme nous l'avons déjà constaté, ne signifie pas l'anéantissement. Elle se définit plutôt par la séparation.
La mort physique, c'est la séparation du moi de son enveloppe provisoire, le corps.
La mort spirituelle, c'est l'état d'éloignement d'avec Dieu. Voilà pourquoi certains textes bibliques parlent des vivants comme étant déjà morts à cause de leurs injustices (8).
Le feu :
Les écrivains bibliques utilisent un autre terme descriptif de l'enfer : le feu. Jésus l'a souvent évoqué, comme l'indiquent ces deux exemples :
Or, comme on arrache l'ivraie et qu'on la jette au feu, il en sera de même à la fin du monde. Le Fils de l'homme enverra ses anges, qui arracheront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l'iniquité, et ils les jetteront dans la fournaise ardente, où il y aura des pleurs et des grincements de dents.
Matthieu 13.40-43
Ensuite (Jésus) dira à ceux qui seront à sa gauche : Retirez-vous de moi, maudits ; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges.
Matthieu 25.41
De la même manière, Jean décrit le sort final des méchants comme un lac de feu :
Puis je vis un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus. La terre et le ciel s'enfuirent devant sa face, et il ne fut plus trouvé de place pour eux. Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts. Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs oeuvres, d'après ce qui était écrit dans ces livres. La mer rendit les morts qui étaient en elle, la mort et le séjour des morts rendirent les morts qui étaient en eux, et chacun fut jugé selon ses oeuvres. Puis la mort et le séjour des morts furent jetés dans l'étang de feu. C'est la seconde mort, l'étang de feu. Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l'étang de feu.
Apocalypse 20.11-15
Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les débauchés, les magiciens, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.
Apocalypse 21.8
Que faut-il comprendre par ces paroles ? Existe-t-il vraiment un lac avec des flammes physiques qui brûlent sans jamais s'éteindre, ou est-ce que ce sont des termes à interpréter symboliquement ? C'est une question à laquelle personne ne peut donner une réponse définitive, et qui de toute façon ne change pas grand-chose. Certains interprètes voient dans les flammes une image de passions et de convoitises qui ne peuvent jamais être satisfaites. Peu importe la signification exacte ! Qu'il soit symbolique ou physique, ce lac du feu n'a rien d'attrayant ! Il est inutile de tenter d'expliquer ce que Dieu ne révèle pas. Ces avertissements ne sont pas donnés pour attiser notre curiosité, mais pour nous détourner de la voie large qui mène à cette perdition (9).
La Géhenne :
C'est par ce mot que Jésus désigne le plus souvent l'enfer. Il dit, par exemple, :
Si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la ; mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie, que d'avoir les deux mains et d'aller dans la géhenne, dans le feu qui ne s'éteint point. Si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le ; mieux vaut pour toi entrer boiteux dans la vie, que d'avoir les deux pieds et d'être jeté dans la géhenne, dans le feu qui ne s'éteint point (10).
D'où vient ce mot géhenne et que signifie-t-il ? Dans la langue hébraïque, c'était tout simplement le nom d'une vallée au sud-ouest de Jérusalem, la vallée de Hinnom, dans laquelle des rois idolâtres de Juda offraient des sacrifices humains au dieu Moloch (11). Le prophète Jérémie plus tard prononcera des malédictions contre ce lieu à cause des activités détestables que l'on y pratiquait (12). Peu à peu cette vallée est devenue le dépôt d'ordures de la ville de Jérusalem, un lieu impur d'où montait continuellement la fumée nauséabonde de ses détritus qui brûlaient. Déjà dans les siècles avant Jésus, la Géhenne est devenue le symbole du séjour des condamnés. Comme certains l'ont suggéré, cette expression pourrait signifier non seulement l'aspect désagréable de l'enfer, mais très probablement aussi la déchéance de ceux qui y sont (13). Dans une décharge publique, on jette les déchets, ce qui n'a plus de valeur.
Tous ces termes nous montrent combien l'enfer paraît affreux et répugnant. Il faut sans cesse se rappeler que le Seigneur en parle, non par esprit vindicatif, mais par amour, pour avertir et délivrer. En général, nous sommes assez doués pour reléguer aux oubliettes ce qui nous contrarie. Mais quand il s'agit d'un danger que nous pouvons éviter en usant d'un peu de prévoyance, il est de notre intérêt de nous laisser avertir. Certes, il faut du courage pour accepter de la part du médecin ce verdict redoutable : C'est un cancer. Mais quel intérêt de le refuser, surtout si, par les soins qu'il suggère, nous pouvons être guéris ? De la même manière, nous pouvons nous laisser avertir par les paroles solennelles de Jésus-Christ, et trouver auprès de lui un accueil dans le paradis, afin de pouvoir échapper à ce juste jugement que chacun de nous mérite.
Trois questions troublantes :
Avant de clore le sujet de l'enfer, il est nécessaire de considérer trois questions fréquemment posées concernant la durée de l'enfer.
Anéantissement ou châtiment éternel ?
Vu la description terrible de la perdition dans les Écritures, d'aucuns préfèrent croire que ces textes ne décrivent pas un état de châtiment éternel, mais plutôt le moyen que Dieu utilise pour anéantir ceux qui s'opposent à lui. C'est la position, par exemple, des Témoins de Jéhovah. Le lac de feu, les ténèbres du dehors, la séparation d'avec Dieu, et la mort, selon eux, ne sont pas un état, mais expriment le jugement ponctuel et la destruction des rebelles. Cette position a l'avantage d'être moins désagréable à notre esprit, mais malheureusement elle est difficile à défendre quand nous lisons les textes bibliques sans a priori. Si la mort était la fin de tout pour les perdus, pourquoi Jésus parlerait-il de l'enfer comme une destinée à craindre beaucoup plus, en disant :
Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l'âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr l'âme et le corps dans la géhenne ? (14)
Dans un autre passage, il affirme que les condamnés iront au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle (15). Et l'apôtre Paul écrit que le châtiment réservé à ceux qui ne connaissent pas Dieu est une ruine éternelle loin de la face du Seigneur (16). C'est vrai, nous ne connaissons que très peu de choses concernant l'enfer. Mais ces quelques textes semblent clairement indiquer que tous, sauvés et condamnés, sont immortels, et que la terreur de l'enfer consiste précisément dans cette éternelle séparation d'avec Dieu.
Salut universel ?
Une autre position qui tente énormément est celle qui consiste à dire qu'éventuellement, tous seront sauvés, que Dieu dans son amour donnera d'autres occasions de repentance après la mort aux habitants de l'enfer. Ce lieu terrible ne serait alors qu'un lieu de châtiment provisoire, une étape sur le chemin du paradis (17). Mais de nouveau, une étude honnête des Écritures nous conduit à la conclusion qu'elles n'offrent aucun espoir de changement après la mort, aucune indication que les hommes auraient une seconde chance.
C'est vrai, Dieu n'a pas révélé tous les détails concernant ses jugements, mais les versets que nous venons de citer montrent que le châtiment de l'enfer est éternel. Quelle folie alors de s'appuyer sur une vague espérance d'une possible délivrance future quand les Écritures n'en parlent pas ! Le message de Dieu retentit à travers les pages de la Bible : Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut (18). Il faut décider maintenant, avant qu'il ne soit trop tard.
Incompatible avec l'amour de Dieu ?
Toutes les tentatives de contourner les déclarations claires de Christ au sujet de l'enfer sont dues à cette répugnance devant un châtiment irrévocable qui pourrait nous sembler trop sévère. L'argument est simple et puissant : Une mère qui aime son enfant ne pourrait jamais accepter de le punir d'une telle manière - combien moins Dieu, dont l'amour dépasse celui d'une femme !
Il est certain que si l'idée de l'enfer contredit la vérité de l'amour de Dieu, elle est à rejeter. Mais est-ce bien le cas ? Est-il réellement possible que Jésus, quand il a parlé si clairement à la fois de l'amour de Dieu et de son jugement terrible, ait émis des idées contradictoires ? Ou faut-il peut-être revoir nos conceptions de l'amour et de la justice de Dieu ? Une vérité demeure fondamentale dans toute la Bible : Dieu est juste, miséricordieux et parfait dans tout ce qu'il fait. Il est animé d'un grand amour envers toutes ses créatures. Mais qui sera assez compétent pour lui dire ce qui est juste ? Une mère, parfois pour des raisons tout à fait égoïstes, ne porterait pas un jugement contre son fils meurtrier et violeur. Mais un juge qui est juste n'hésiterait pas à lui imposer la peine la plus sévère, et cela avec l'entière approbation des mères des victimes.
Chacun de nous peut croire ce qu'il veut, mais en réalité, nos opinions n'ont pas beaucoup de poids. Je ne suis pas capable de déterminer ce qui est juste. Mais je suis profondément convaincu que Dieu a révélé dans la Bible sa pensée, et que cette révélation comprend le châtiment éternel aussi clairement que la vie éternelle.
Une grande partie de notre problème réside dans une ignorance de la gravité de nos injustices par rapport aux exigences de la justice parfaite de Dieu. Paul, parlant des jugements de Dieu contre le peuple d'Israël, conseille :
Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu...(19)
Une connaissance véritable de Dieu nous oblige à tenir compte de ces deux attributs de son être. Autrement nous adorons un dieu créé par notre imagination. Le Dieu que nous révèlent les Écritures est un Juge d'une justice implacable qui prouve son amour envers nous, non par un pardon lâche et injuste, mais en acceptant de payer lui-même le jugement que nous méritons. Nous lisons dans la lettre de Paul aux Romains que lorsque nous étions encore ses ennemis, Christ est mort à notre place, subissant ainsi toute la colère de la justice divine qui nous incombait :
A peine mourrait-on pour un juste ; quelqu'un peut-être mourrait-il pour un homme de bien. Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. A plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés (déclarés non-coupables) par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère (20).
Dieu nous aime, et dans son amour il a payé à grand prix la dette énorme que nous avions accumulée envers sa justice, afin de nous délivrer de cette destinée terrible que nous méritons. Il nous supplie d'accepter cette grâce, sinon il ne nous reste pas d'espoir.
... comment échapperons-nous en négligeant un si grand salut ? (21)
(1) Dowsett, "Dieu, C'est injuste !", page 54
(2) Matthieu 7.23
(3) 2 Thessaloniciens 1.9
(4) Matthieu 8.12
(5) Matthieu 13.42 ; 13.50 ; 22.13 ; 24.51 et 25.30
(6) 1 Jean 1.5
(7) Apocalypse 20.14 ; 21.8
(8) Éphésiens 2.1 ; 1 Timothée 5.6
(9) Matthieu 7.13
(10) Marc 9.43-46
(11) 2 Chroniques 28.3 ; 33.6
(12) Jérémie 7.32 ; 19.6
(13) Dowsett, Dieu, C'est injuste !, page 69
(14) Matthieu 10.28
(15) Matthieu 25.46
(16) 2 Thessaloniciens 1.9
(17) Deux passages un peu obscurs sont cités à tort pour appuyer l'idée d'une deuxième occasion de repentance après la mort : 1 Pierre 3.20 et 4.6. Une étude approfondie de ces versets dans leur contexte conduit à une toute autre conclusion. De toute façon, fonder un espoir d'une délivrance de l'enfer sur deux textes si énigmatiques semble peu sage, surtout face au témoignage clair des textes que nous venons de considérer. Le lecteur qui voudrait en savoir davantage devrait consulter un commentaire biblique sur ces textes.
(18) 2 Corinthiens 6.2
(19) Romains 11.22
(20) Romains 5.6-10
(21) Hébreux 2.3
L’enfer existe-t-il vraiment?
Une bonne dame dit sur une cassette que, pour aller en enfer, il faut dire "Je le veux" et rejeter Dieu complètement. À part celà, il semble que Dieu s’arrange pour sauver tout le monde.
Est-ce vrai? L’enfer existe-t-il vraiment?
Cette assertion de la dame me paraît ambiguë. Elle porte à diverses interprétations.
Rappelons-nous... Le Seigneur Jésus nous a sauvés du malheur éternel, de l’enfer, par sa mort et sa résurrection (Lc 19, 10). À nous d’accepter ou de rejeter son amour et le salut.
Il est vrai que, pour nous perdre éternellement, il nous faut pécher gravement, avec une vraie décision de notre volonté. L’Église a toujours enseigné que, pour un péché dit mortel, celui qui cause la mort de l’âme, il faut matière grave, connaissance suffisante et plein consentement de la volonté. Si la dame, par "Je le veux", signifie la nécessité qu’il y ait plein consentement de la volonté pour commettre une faute grave et mériter l’enfer, elle a parfaitement raison.
Mais si la dame limite le péché qui donne la mort à l’âme à la seule décision explicite de vouloir l’enfer et, ainsi, de rejeter Dieu, elle n’exprime pas la pensée de l’Église, elle ne présente pas vraiment la Parole de Dieu. Le pape mentionne qu’il ne faut pas réduire la valeur morale à une "option fondamentale", tout comme il ne faut pas restreindre les contenus de la loi morale au seul précepte de la charité, souvent vaguement compris... (22 mars 1996).
Toute action gravement mauvaise, accomplie avec connaissance suffisante et plein consentement de la volonté, équivaut à dire cette phrase: "Je le veux". C’est le message de la Bible, en divers endroits. C’est ainsi que Jésus s’exprime pour diverses actions gravement peccamineuses: le blasphème contre l’Esprit Saint, ce refus délibéré de Dieu malgré l’évidence (Mc 3, 28-30); le rejet de sa Personne et de sa mission, qui équivaut à la mort dans le péché (Jn 8, 21); une vie sans miséricorde et amour (Mt 25, 41 ss); la servitude idolâtre de l’argent (Mt 6, 24)... Saint Paul déclare que tout être qui se livre sans repentance à l’injustice, à l’impudicité et aux moeurs infâmes, n’héritera pas du Royaume de Dieu (I Co 6, 9ss). Une telle façon d’agir équivaut à dire: "Je le veux".
L’endurcissement dans la faute sérieuse fait mourir dans le péché, loin de Dieu. Ëtre loin de Dieu, c’est l’enfer.
"Nous ne pouvons aimer Dieu si nous péchons gravement contre lui, contre notre prochain ou contre nous-même... Jésus parle souvent de la ‘géhenne’ du ‘feu qui ne s’éteint pas’, réservée à ceux qui refusent jusqu’à la fin de leur vie de croire" (Mt 10, 28). "L’enseignement de l’Église affirme l’existence de l’enfer et son éternité" . Pour aller en enfer, enseigne l’Église, "il faut une aversion volontaire de Dieu (un péché mortel), et y persister jusqu’à la fin" (Catéchisme de l’Église catholique, 1033-1034-1037).
Dieu n’a pas voulu l’enfer; il ne le veut absolument pas. Aussi est-il mort sur la croix pour nous en sauver. Il respecte toutefois notre liberté. Par notre vie, par no
Bref, tu as là une approche chrétienne du principe de l'Enfer, très loin de ce qu'en fait l'islam, un truc concrêtement chaud.
Al