I Corinthiens 14 : 22

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thierry walker

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I Corinthiens 14 : 22

Ecrit le 18 mai04, 17:34

Message par thierry walker »

"Par conséquent, les langues sont un signe, non pour les croyants, mais pour les non-croyants ; la prophétie, au contraire, est un signe, non pour les non-croyants, mais pour les croyants." (I Cor. 14 : 22).

Paul indique que le don des langues était compris par les seuls Juifs étudiant la loi (Deutéronome 28) et les prophètes (Esaïe 28, etc.). Eux seuls étaient capables de comprendre le sens d'un tel don, pour les autres ce n'était que folie. Ce signe s'abattrait sur ces derniers.

Par contre, que veut dire que la seconde partie de ce verset ??

Cordialement.

Bradford

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Ecrit le 19 mai04, 03:39

Message par Bradford »

Coucou Thierry,

Si tu n'arrives pas à comprendre les versets difficiles (moi aussi d'ailleurs je reconnais qu'il y a des passages difficiles à comprendre), alors occupe-toi des passages qui sont forts faciles à comprendre.

Bien souvent nous avons besoin des lumières du St Esprit (qui est un enseignent hors-pair...je dirai même qu'il est l'Enseignant le plus sûr) et il nous faut être aussi capable d'assimiler ses enseignements...

Avant de manger de la viande, il faut commencer par le lait de la Parole...Puis, sous la conduite du St Esprit, on évoluera vers "une nourriture" plus solide.

Cordialement en Christ.

Bradford
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MonstreLePuissant

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Ecrit le 20 mai04, 13:21

Message par MonstreLePuissant »

Salut !

La réponse à cette question est contenue dans les versets suivants. Paul estime que le don de prophétie est de nature à convaincre les non-croyants. Il a toujours considéré ce don comme étant le plus grand, exortant chacun à le rechercher (1 Cor. 14:1-6 ; 1 Cor. 14:39).

J'ignore comment se manifestait le don de prophétie, mais à l'évidence, il démontrait la puissance de Dieu, de telle sorte que les non-croyants étaient convaincus par ce prodige.

Monstre
« La Bible se laisse pas faire, dès lors où vous introduisez un enseignement non conforme, la bible vous rattrape toujours quelque part. » - Agecanonix

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tancrède

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Ecrit le 20 mai04, 14:23

Message par tancrède »

-----------------------

Je vous suggère de laisser tomber un tel sujet.

Car si le sujet de l'eschatologie n'est pas compris, le sujet du don de parler diverses langues intelligibles ne sera jamais bien compris.


Tancrède

Claude Phaneuf

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Ecrit le 22 mai04, 19:57

Message par Claude Phaneuf »

« 20. Frères, ne devenez pas des enfants dans vos entendements, mais, pour la malice, soyez de petits enfants ; mais, dans vos entendements, devenez des hommes faits. 21. Il est écrit dans la loi : C'est en d'autres langues et par des lèvres étrangères que je parlerai à ce peuple ; et même ainsi, ils ne m'écouteront pas, dit le Seigneur. 22. De sorte que les langues sont pour un signe, non à ceux qui croient, mais aux incrédules ; mais la prophétie [est un signe], non aux incrédules, mais à ceux qui croient »(1 Corinthiens 14.20-22).

La remontrance du v. 20 indique que les Corinthiens, en préférant le parler en langues aux dons plus utiles pour l'édification du Corps, régressaient à l'état de petits enfants (paidia) pour ce qui est de l'intelligence et d'hommes faits (teleioi) pour ce qui est de la méchanceté. Cela est indiqué par le mè ginesthe (litt. : ne devenez pas) que Paul use à deux reprises dans ce verset : « Ne devenez pas des enfants ; devenez plutôt des hommes faits ! » Hélas, les Corinthiens en étaient encore au stade de l'enfantillage (cf. 1 Corinthiens 3.1). Une situation déplorable, s'il en est. Ainsi que l'écrit l'exégète Frédéric Godet :

C'est en effet le propre de l'enfant de préférer l'amusant à l'utile, le brillant au solide. Et c'est là ce que faisaient les Corinthiens par leur goût marqué pour la glossolalie et l'espèce de dédain qu'ils témoignaient pour la prophétie et plus encore pour l'enseignement (F. Godet, Commentaire sur la Première Épître aux Corinthiens. Tome Second. Neuchâtel : Éditions de l'Imprimerie Nouvelle L.-A. Monnier, 1965, pages 290-291).

Dans un même ordre d'idées, un autre commentateur a écrit :

Les Corinthiens prenaient un plaisir puéril à parler en langues, mais Paul veut qu'ils agissent comme des hommes et qu'ils fassent ce qui est édifiant et excellent (Paul A. Hamar, La première épître aux Corithiens. Miami, Florida : Les Éditions Vida, 1983, page 112).

C'est pourquoi, l'apôtre Paul devra encore insister sur l'intelligence. Ce thème est le leitmotiv de tout le chapitre. La malédiction du v. 21 et son application subséquente aux Corinthiens rendent ces versets quelque peu difficiles à comprendre. Dans Ésaïe 28.11-12, le prophète dénonce les Juifs incrédules de son temps qui ont refusé d'écouter Dieu dans leur langue maternelle, l'hébreu. À cause de cela, Dieu menace de s'adresser à eux dans une langue étrangère – une image explicite pour exprimer la désapprobation et le mécontentement de Dieu. Même là, cependant, les Juifs ne voudront ni écouter ni obéir. Paul paraphrase très librement le grec des Septante et il se sert de la situation ancienne comme d'un avertissement pour les Corinthiens.

On se demandera peut-être comment ces paroles pourraient constituer un avertissement, ou de quelle façon le prophète Ésaïe a appliqué cet avertissement aux Juifs incrédules de son époque. Assurément, les Juifs avaient tort d'ignorer le message que Dieu leur adressait dans leur langue usuelle, l'hébreu. Mais, dira-t-on, comment les Juifs pourraient-ils être condamné pour ne pas avoir prêté attention à une langue qu'ils ne pouvaient pas comprendre ? Pourquoi Dieu avait-il choisi de leur parler dans une langue étrangère ?

Cette objection provient de deux malentendus. En premier lieu, selon la notion populaire que Dieu est amour et non colère, elle suppose que le message de Dieu, même dans une langue étrangère, consistait en un message direct de salut. Cependant, si on reconnaît que Dieu peut menacer du châtiment, le deuxième malentendu est que le contenu intellectuel de la langue étrangère constituait une telle menace. Dans un cas comme dans l'autre, on ne pouvait s'attendre à ce que les Juifs comprennent le message. En fait, le contenu de la langue étrangère pouvait être tout ce dont les Assyriens et les Babyloniens voulaient parler. Une partie du message avait trait aux ordres données par les conquérants païens qui amenaient les Juifs en captivité. Il s'agissait néanmoins du message de Dieu. Les Juifs auraient du comprendre que Dieu les punissait pour leur désobéissance et ils auraient du se repentir. Mais comme il est écrit : « Même ainsi, ils ne m'écouteront pas » (1 Corinthiens 14.21 ; cf. Ésaïe 28.12).

Paul dresse maintenant une analogie entre la langue assyrienne que les Juifs ne comprenaient pas et les langues étrangères que les Corinthiens ne comprenaient pas. Ce qu'il convient de remarquer dans 1 Corinthiens 14, c'est qu'un nouveau paragraphe avec un changement de thème commence à partir du v. 20. La première partie du chapitre s'adresse à ceux qui parlaient en langues, et elle règle leur conduite dans les services de l'église. Qu'il y ait maintenant une coupure et un changement de thème, cela est indiqué par l'allocution « frères » qui est mise en tête de phrase au v. 20. En outre, l'exhortation à devenir des hommes faits pour ce qui est de l'entendement, bien qu'elle répète une idée familière, est exprimée sous une forme plus générale qui indique une nouvelle application. Ainsi Paul n'est plus concerné directement par la pratique actuelle du parler en langues, mais par la fausse évaluation du phénomène des langues que faisaient les Corinthiens en général, bien qu'il s'agissait d'un don divin. En ayant cette coupure de paragraphe présente à l'esprit, la difficulté qui a donné lieu à l'objection ci-dessus est éliminée.

Il peut être difficile d'expliquer pourquoi Paul a choisi cet incident d'Ésaïe pour avertir les Corinthiens. Ou comment la déclaration selon laquelle les langues sont un signe pour les incroyants peut correspondre au passage d'Ésaïe. Dans Ésaïe, en effet, les langues ne sont pas un signe pour les Assyriens. Dans toute comparaison entre les Assyriens et les Juifs, dit-on, les Assyriens doivent représenter les incroyants et les Juifs le peuple de Dieu.

Aussi plausible que soit cette interprétation, elle méconnaît le sens de la comparaison. Ésaïe ne compare pas les Juifs avec les Assyriens : il compare les Juifs croyants des premiers temps avec les Juifs incroyants qui sont allés en captivité. Aux Juifs croyants de l'époque de David, par exemple, Dieu a parlé en hébreu usuel. Aux Juifs incroyants, Dieu s'est adressé en langue assyrienne. Ici les incroyants désignent des Juifs, non des Assyriens.

Pareillement, Dieu s'est d'abord adressé en langue grecque aux chrétiens de Corinthe. Mais maintenant, parce que les Corinthiens se sont détériorés, qu'ils ont permis à de graves corruptions de s'épanouir au milieu d'eux et qu'ils sont tombés dans l'incrédulité, Dieu leur parle en langues étrangères qu'ils ne peuvent pas comprendre. Les Corinthiens se retrouvaient ainsi dans une situation identique à celle des Juifs incroyants de jadis (cf. 1 Corinthiens 10.1-12).

Paul y voit un principe : le parler en langues peut avoir le même but que le discours des Assyriens. Il peut confirmer l'incrédulité plutôt que convaincre ... Le parler en langues est un signe pour le non-croyant, pour celui qui refuse d'écouter, jusqu'à ce qu'il trouve son incroyance confirmée et justifiée par le phénomème des langues (Paul A. Hamar, Op. cit., page 113).

Ce que nous disons ici ne contredit aucunement le fait que les langues soient un don divin et qu'elles peuvent être une source de bénédiction. Néanmoins, elles peuvent également devenir, par un mauvais usage, une source de malédiction divine. Cela arrive quand les croyants deviennent anti-intellectuels, qu'ils dédaignent le message conceptuel et qu'ils sont vaniteux parce qu'ils peuvent prononcer quelques paroles en langues étrangères ou possiblement dans un baragouin démoniaque. Par conséquent, les langues étrangères sont un signe pour les incroyants. Cela s'accorde également avec le bon usage des langues, comme au jour de la Pentecôte où les apôtres ont prêché l'Évangile aux incroyants dans les langues d'Élam et de la Mésopotamie.

Une légère difficulté subsiste. La deuxième partie du v. 22 déclare que la prophétie est destinée aux croyants, non aux incroyants. On trouve cependant des exemples de prophéties qui s'adressent à des nations païennes (voir, entre autres, Ézéchiel 26.3 ; 27.3-4 ; 28.2 ; 29.2-3). De toute façon, l'Évangile doit être prêché aux incroyants. En fait, la phrase négative de Paul exprime la règle générale, car la majeure partie de l'Ancien Testament s'adresse aux croyants. En effet, bien que nous prêchions l'Évangile, tout le conseil de Dieu et toutes les prophéties aux incroyants, la prédication dans son ensemble vise à l'édification des croyants et de la congrégation chrétienne.

Bien que cette citation d'Ésaïe présente certaines difficultés, une chose demeure claire : Ces versets indiquent de façon concluante que les « langues » ne consistent pas en un baragouin inintelligible, mais en de véritables langues étrangères qui sont parlées sur la terre. Dans le cas d'Ésaïe, c'était la langue assyrienne.

Nous concluerons ces quelques réflexions sur 1 Corinthiens 14.20-22 par les propos judicieux du R.P. C. Spicq :

S'il faut demeurer enfant, c'est-à-dire innocent en fait de malice (cf. Matthieu 18.3 ; Romains 16.19), il faut atteindre l'âge parfait de la virilité en fait de jugement, notamment en ne préférant plus les manifestations extatiques aux dons plus utiles ... Il en est temps, car un texte d'Ésaïe (28.11-12), paraphrasé très librement, contient une menace redoutable (cf. v. 21). Comme punition de l'endurcissement de son peuple qui n'écoute plus la voix des prophètes, Dieu tiendra un autre langage, par des langues étrangères, beaucoup moins claire certes que les avertissements de ses envoyés tournés en dérision ; c'était la prédiction de l'invasion de Sennachérib et des Assyriens. « Ainsi, un langage inaccoutumé, incompréhensible, a été un signe menaçant donné aux hommes de Juda, parce qu'ils étaient infidèles ; autrement Dieu aurait continué à se faire entendre dans leur langage usuel, par la bouche de ses prophètes » (Allo). Ce serait, en un certain sens, la raison même du langage de Jésus en paraboles. On doit conclure que parler en langues n'est pas nécessairement une preuve de la bénédiction divine ; les Corinthiens orgueilleux ne seraient-ils pas dans le cas du peuple de Jérusalem infidèle ? C'est du moins un avertissement qui doit porter à la réflexion eis sèmeion [pour un signe – CP] : lorsque Dieu parle d'une manière obscure à son peuple, c'est que celui-ci ne mérite plus ses faveurs. Le don de prophétie, au contraire, serait un bien meilleur signe (Louis Pirot et Albert Clamer, La Sainte Bible. Tome 11. Paris : Letouzey et Ané, 1949, pages 271-272).

CP
Modifié en dernier par Claude Phaneuf le 22 mai04, 20:46, modifié 1 fois.
Dès le 5 janvier 2009, venez me rencontrer sur mon forum : BIBLE ET THÉOLOGIE. Au programme des études et des discussions autour de la Bible, et surtout une analyse et une réfutation de la doctrine de l'hyper-prétérisme (Full Preterism). On peut dire avec certitude que l'hyper-prétérisme, malgré tous les efforts que déploient ses adeptes, ne parviendra jamais à intégrer les rangs du christianisme historique.

tancrède

tancrède

Ecrit le 22 mai04, 20:45

Message par tancrède »

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Bons commentaires et extraits Claude.

Je conseille à tous les chrétiens, sans exception, le livre: Le don de parler diverses langues de Ralph Shallis - Édition du C.C.B.P. 1982

Un livre extraordinairement simple et efficace

De loin le meilleur que j'ai lu jusqu'à maintenant.

Il ne règlera pas tout. Car je crois que les traductions(et peut-être même le texte original) ne rendront jamais le sens véritable de ces passages.
J'ai des commentaires sur ce sujet. Mais c'est vraiment pas simple.


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thierry walker

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Ecrit le 22 mai04, 21:01

Message par thierry walker »

Merci Claude pour ce long texte. Je me demandais encore si le reproche fait aux Corinthiens était de préférer le don surnaturel des langues réelles aux autres dons plus profitables ou de se livrer à des exaltations extatiques incompréhensibles empruntées aux cultes païens. Y avait-il eu introduction de pratiques païennes dans l'assemblée corinthienne ?

Claude Phaneuf

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Ecrit le 22 mai04, 21:23

Message par Claude Phaneuf »

Salut Thierry,

Personnellement, j'opterais pour la première option. Les Corinthiens, à mon avis, utilisaient le parler en langues à mauvais escient et au mauvais endroit (*). Par le ton du discours de Paul, il semble évident que les manifestations du parler en langues étrangères sans interprétation étaient nombreuses dans l'église de Corinthe. Mais quand Dieu s'adresse aux siens en langues étrangères, c'est un signe que quelque chose ne va pas. Je pense que Dieu utilisait le parler en langues étrangères pour allumer une lumière chez les Corinthiens et pour mettre un peu d'ordre dans cette église.

(*) La seule chose qui justifiait le parler en langues dans les églises, c'était la présence des étrangers en son sein. Et même là, l'interprétation était nécessaire sinon on devait se taire. Car les dons étaient avant tout destinés à l'édification du Corps. Le texte 1 Corinthiens 14.23-24 pourrait laisser entendre que la présence des étrangers dans l'église de Corinthe n'était pas fréquente.

CP
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tancrède

tancrède

Ecrit le 22 mai04, 21:40

Message par tancrède »

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Thierry a écrit:

Merci Claude pour ce long texte. Je me demandais encore si le reproche fait aux Corinthiens était de préférer le don surnaturel des langues réelles aux autres dons plus profitables ou de se livrer à des exaltations extatiques incompréhensibles empruntées aux cultes païens. Y avait-il eu introduction de pratiques païennes dans l'assemblée corinthienne ?
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Selon moi et le livre de Shallis, il n'est pas question que les Corinthiens aient manifesté le don de parler diverses langues humaines, comme aux jour de la pentecôte, à leurs guises.

Ce don venait de Dieu et avait toujours une utilité réelle et absolue.
Donc, hors de question que les Corinthiens aient manifesté ce don à leurs guises en dehors du contrôle de Dieu et de sa volonté.

Le baragouinage ? Peu de chance.

Il s'agissait sûrement du don d'apprendre et de parler diverses langues.

Il était plus important d'amener une prophétie(une révélation du Seigneur) dans la langue de la communauté plutôt que de parler l'allemand surtout si personne ne peut interpréter(traduire) et surtout s'il n'y s'y trouve pas d'allemand.


Tancrède

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Ecrit le 22 mai04, 22:14

Message par Claude Phaneuf »

Tout au long de 1 Corinthiens 14, Paul présente cette équation : compréhension = édification.

Prenons un verset pour bien comprendre ce point.

Celui qui parle en langue s'édifie lui-même ; mais celui qui prophétise édifie l'assemblée (1 Corinthiens 14.4).

En commençant par la deuxième partie de ce verset, nous demanderons : Pourquoi la prophétie édifie-t-elle l'église ? Parce que la prophétie est intelligible (compréhensible) pour l'église. Maintenant, pourquoi l'église n'est-elle pas édifiée par le parler en langue ? Parce que le parler en langue sans interprétation est inintelligible (ou incompréhensible) pour l'église.

Il est cependant écrit : Celui qui parle en langue s'édifie lui-même (1 Corinthiens 14b). Pourquoi en est-il ainsi ? Pour la même raison que l'église est édifiée par la prophétie. Rappelez-vous l'équation : compréhension = édification.

Sur la base d'une mauvaise interprétation de 1 Corinthiens 14.14-15, certains commentateurs soutiennent que l'intelligence ou la compréhension ou l'intelligence n'entre pas en jeu dans l'exercice du parler en langue. Cette idée est cependant contraire à ce que Paul enseigne dans tout ce chapitre.

Prenons un autre passage.

Autrement, si tu as béni avec l'esprit, comment celui qui occupe la place d'un homme simple dira-t-il l'amen à ton action de grâces, puisqu'il ne sait pas ce que tu dis ? Car toi, il est vrai, tu rends bien grâces ; mais l'autre n'est pas édifié (1 Corinthiens 14.16-17).

Encore une fois, l'équation compréhension = édification est évidente. Si l'autre n'est pas édifié, c'est parce qu'il ne comprend pas le sens du message. Néanmoins, celui qui parle en langue est édifié (1 Corinthiens 14.4a). Pour quelle raison selon vous ? Naturellement, l'édification de soi-même est un non-sens et un détournement du but fondamental des dons spirituels. Un peu comme si la main existait pour elle-même dans le corps (cf. 1 Corinthiens 12.14-31).

CP
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Ecrit le 22 mai04, 23:54

Message par Claude Phaneuf »

C'est pourquoi, que celui qui parle en langue prie pour qu'il interprète (1 Corinthiens 14.13).

Ce verset est habituellement compris comme une pétition que le glossolale doit faire à Dieu afin de recevoir le don d'interpréter son message. À première vue, tel semblerait être le sens de ce verset. Toutefois, cette interprétation s'accorde difficilement avec le verset qui suit :

Car si je prie en langue, mon esprit prie, mais mon intelligence est sans fruit (1 Corinthiens 14.14).

Il convient de remarquer deux choses ici. En premier lieu, le v. 14 est relié au v. 13 par la conjonction car (gar). Cela signifie que le verset 14 donne la raison pour ce qui est demandé au v. 13. En second lieu, le verbe prier est répété au v. 14 et au v. 13. Le sens doit être identique dans les deux cas. Or, il est évident au v. 14 qu'il s'agit d'une prière d'adoration à Dieu, non d'une prière de pétition pour recevoir le don de traduire. En outre, le terme qui est rendu par pour (hina) au v. 13 est une clause de but : afin de, de manière à, de sorte à. Le sens est que celui qui parle (prie) en langue doit le faire de manière à traduire ce qu'il dit, car si je parle (prie) en langue, mon esprit prie, mais mon intelligence est sans fruit (c'est-à-dire que mon charisme ne produit aucun fruit pour l'église). Faute d'exercer le parler en langue de manière à traduire, il est conseillé de se taire dans l'église (1 Corinthiens 14.28).

Frédéric Godet a peut être mieux exprimé l'idée que je voulais communiquer :

Qu'en se livrant à l'Esprit qui le fait prier en langue, il le fasse avec l'intention et dans le but arrêté à l'avance de reproduire ensuite en langage intelligible le contenu de sa prière (F. Godet, Commentaire sur la Première Épître aux Corinthiens. Tome Second. Neuchâtel : Éditions de l'Imprimerie Nouvelle L.-A. Monnier, 1965, page 281).

CP
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Ecrit le 23 mai04, 05:52

Message par thierry walker »

Tout devient clair, cher Claude. Merci. :D

tancrède

tancrède

Ecrit le 23 mai04, 07:51

Message par tancrède »

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Qu'en se livrant à l'Esprit qui le fait prier en langue, il le fasse avec l'intention et dans le but arrêté à l'avance de reproduire ensuite en langage intelligible le contenu de sa prière (F. Godet, Commentaire sur la Première Épître aux Corinthiens. Tome Second. Neuchâtel : Éditions de l'Imprimerie Nouvelle L.-A. Monnier, 1965, page 281).
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Si on parle ici du don de parler diverses langues intelligibles, car de toute façon il n'y en a pas d'autre, comme au jour de la pentecôte, il est inconcevable que le St-Esprit fait parler une langue sans qu'il(Le St-Esprit) pourvoir à la traduction(l'interprétation).
Cela sera un non sens absolument total.

C'est pourquoi le jour de la pentecôte est la référence ultime en ce qui concernait ce don. Elle offre une démonstration claire et précise qu'était l'utilité de ce don.
De toute manière, il n'y en a pas d'autre.

Au jour de la pentecôte, les juifs (de toutes les nations qui se touvaient sous le ciel) ont compris les langages. Car c'était dans leur langue maternelle.

Quelle a été le résultat ?

Ces langues ont servi à la conversion de 3000 juifs. De plus, elles ont été traduite(interprété) par ces juifs. Et toute la communauté(incluant ceux qui avaient manifesté ce don par et sous la direction du St-Esprit) en fut édifié.

Le seul but du don à toujours été d'édifier la communauté. Le don n'était pas un trip égocentrique. Le St-Esprit a toujours été contre ce genre de trip, si je peux exprimer la chose ainsi.
L'usage du don n'a jamais été personnelle.

Ceci concorde exactement avec les principes invoqué dans Corinthiens à propos de l'utilité du don et des dons.

En passant, le terme parler en langue est un pléonasme dû à une mauvaise traduction.
Il ne parlait pas en langue, il parlait une langue, un langage.

Le terme - parler en langue- était en réalité: Le don de parler diverses langues intelligibles.
Et cela, c'est le St-Esprit qui contrôlait le tout. Comme au jour de la pentecôte.

Raisonner en dehors de ces paramètres clairement établi à toujours apporté énormément de confusion.
Nous en somme témoins depuis des siècles.


Tancrède

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