Bonsoir Nasser,
coucou, nous sommes là, gredin tu as fais semblant de ne pas nous voir?
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1 Sam. 15 — Désobéissance de la chair
Le conflit avec Amalek
Jusqu’alors, Saül a été mis à l’épreuve de bien des manières. Avant de le rejeter définitivement, Dieu va l’éprouver une dernière fois et mettre en luiniére la véritable cause de son rejet ; cette dernière mise à l’épreuve, c’est le conflit avec Amalek. Amalek est un type de l’ennemi agissant par le moyen de la chair ; il s’est attaqué au peuple une première fois, après le passage de la Mer Rouge, alors qu’Israël avait déja reçu les ressources essentielles dont il avait besoin : la manne et l’eau du rocher ; — en figure : Christ, pain de vie, nourriture de l’âme et le Saint Esprit, donné comme fruit du sacrifice de Christ. Exode 17:8-16 nous dit comment fut remportée la victoire du peuple sur Ainalek : Moïse intercédant sur la montagne, Josué combattant dans la plaine, à la tête du peuple. Tel est le secret de la victoire pour nous aussi : Christ en haut, l’Esprit ici-bas. La victoire remportée, I’Éternel dit à Moïse : « Écris ceci pour mémorial dans le livre, et fais-le entendre à Josué, que j’effacerai entièrement la mémoire d’Amalek de dessous les cieux » (v. 14). C’est le côté de Dieu, le côté de la puissance. Mais il y a aussi celui de notre responsabilité, il est conforme au caractère du Livre dans lequel mous trouvons cela présenté, savoir le Deutéronoine (25:17-19) ; Moïse rappelle au peuple qui va passer le Jourdain et entrer en Canaan, ce que fit Ainalek lors de la sortie d’Égypte et l’invite, lorsque dans le pays de la promesse l’Éternel lui aura donné du repos de tous ses ennemis, à détruire ce redoutable adversaire : « tu effaceras la mémoire d’Amalek de dessous les cieux ». Et ici il est ajouté, ce qui ne pouvait pas être dit en Exode 17 puisqu’il s’agissait là de ce que Dieu fera : « tu ne l’oublieras pas » (Deut. 25:19).
La chair n’obéit pas jusqu’au bout — 1 Sam. 15:1-9
Samuel rappelle à Saül cette responsabilité et lui ordonne : Va maintenant, et frappe Amalek, et vous détruirez entièrement tout ce qui est à lui, et tu ne l’épargneras pas, mais tu feras mourir les hommes et les femmes, les enfants et ceux qui tètent, les bœufs et les moutons, les chameaux et les ânes » (1 Sam. 15:2, 3). La chair croit pouvoir obéir à ce que Dieu demande, mais elle ne peut jamais obéir entièrement et elle s’estime satisfaite d’avoir obéi un peu. Nous avons vu au chapitre 13 qu’elle ne sait pas demeurer dans l’attente patiente du moment que Dieu a choisi. Nous voyons ici qu’elle ne sait pas combattre jusqu’au bout quand Dieu le lui commande. Et nous retirons de ce début du chapitre 15 un enseignement très important : ne pas exécuter la parole divine entièrement, c’est aux yeux de Dieu, ne pas l’exécuter du tout (v. 11). Combien cela est différent de nos propres appréciations !
Saül et le peuple épargnent le meilleur et c’est ce que fait la chair : il y a toujours ce qui a belle apparence et la chair se complaît dans les apparences, elle y attache plus de prix qu’à la réalité, méconnaissant le jugement que Dieu porte (cf. 1 Sam. 16:7) et désobéissant aux connn :utdernents qu’1l donne.
La chair prétend honorer Dieu en désobéissant — 1 Sam. 15:10-15
L’Éternel envoie Samuel vers Saül. Comme autrefois Moïse, lors de l’affaire du veau d’or, intercédait pour le peuple coupable, Samuel « cria à l’Éternel toute la nuit » pour le roi coupable (v. 11). Mais il obéit, comme Moïse aussi avait obéi (v. 12). Lorsqu’il arrive auprès de Saül, ce dernier n’attend pas que Samuel lui ait dit quoi que ce soit, c’est lui qui le premier prend la parole. Impatience de la chair ! Et il n’ouvre la bouche que pour se glorifier : « Béni sois-tu de l’Éternel ! j’ai exécuté la parole de l’I ;terncl » (v. 13). Mais Samuel, aussitôt, le met en présence de son péché : les preuves de sa désobéissance sont là : le « bêlement de brebis » et le « beuglement de bœufs » (v. 14). Saül agit alors de la même manière qu’Aaron autrefois (cf. Exode 32:22 à 24) : lui est innocent, c’est le peuple qui est coupable. « Ils les ont amenés des Amalékites, car le peuple a épargné le meilleur du menu et du gros bétail… ». Mais il y a une excuse, si souvent entendue et que la chair met en avant pour essayer de se justifier : elle prétend n’avoir en vue que le service de Dieu et pense que la fin justifie les moyens, comme si Dieu pouvait être honoré avec le fruit d’une désobéissance ! Telle est l’excuse que Saül fait valoir : « ... pour sacrifier à l’Éternel, ton Dieu ». Puis il termine : « et le reste, nous l’avons détruit entièrement » (v. 15). Ici c’est « nous » et non pas « le peuple ».
Persistance à accuser le peuple en se justifiant soi-même — 1 Sam. 15:16-21
Samuel l’empêche d’aller plus loin : « Arrête, et je te déclarerai ce que l’Éternel m’a dit cette nuit » (v. 16). Ce sont à peu près ces mêmes paroles qu’il lui avait fait entendre, au moment où il allait procéder à son onction de roi (9:27). Maintenant, c’était pour lui faire connaître que Dieu l’avait rejeté. Aux questions posées par le prophète, Saül répond, mais c’est encore et toujours pour se justifier ; lui, il a obéi (v. 20), c’est le peuple qui a désobéi (v. 21). Combien sera différente, dans une autre circonstance, l’attitude de David, le roi selon le cœur de Dieu, celui qui prendra place sur le trône d’Israël à la suite du roi rejeté : « Et David, quand il vit l’ange qui frappait parmi le peuple, parla à l’Éternel, et dit : Voici, moi j’ai péché, et moi j’ai commis l’iniquité ; mais ces brebis qu’ont-elles fait ? Que ta main, je te prie, soit sur moi et sur la maison de mon père » (2 Samuel 24:17). Combien plus belle encore la conduite de celui qui a pu dire, au moment où Il allait à la croix : « Je vous ai dit que c’est moi ; si donc vous me cherchez, laissez aller ceux-ci » (Jean 18:8).
Écouter est meilleur que sacrifice. Rébellion et obstination sont comme l’idolâtrie — 1 Sam. 15:21-23
Saül reprend les mêmes arguments que ceux qu’il avait déjà mis en avant une première fois, il ajoute cependant un détail : ce que le peuple a épargné, c’était pour le sacrifier « à l’Éternel, ton Dieu » — le Dieu dont tu viens revendiquer les droits, semble-t-il dire àSamuel — mais encore, pour le sacrifier « à Guilgal », à Guilgal où déjà Saül avait pris la place du prophète et offert l’holocauste (13:9). La chair pense pouvoir offrir quelque chose à Dieu, dans l’ignorance où elle est que cela lui est impossible et qu’elle doit même être mise entièrement du côté ; et, davantage encore, elle veut offrir ce qui est le fruit de sa désobéissance. Or, dit Samuel : « L’Éternel prend-il plaisir aux holocaustes et aux sacrifices, comme à ce qu’on écoute la voix de l’Éternel ? Voici, écouter est meilleur que sacrifice, prêter l’oreille, meilleur que la graisse des béliers » (15:22). Et, vérité que la chair n’admettra et ne comprendra jamais, le sacrifice des désobéissants est mis par Dieu sur le même pied que celui offert à des idoles. Samuel ajoute, en effet : « Car la rébellion est comme le péché de divination, et l’obstination comme une idolâtrie et des théraphim ». Cela nous permet de comprendre la portée de 1 Corinthiens 10:18-22. Sans doute n’y a-t-il pas aujourd’hui, dans la chrétienté, de « table des démons » et, en tous cas, il n’est pas possible d’appeler de ce nom les différentes tables dressées par tant de dénominations, tables avec lesquelles nous ne pouvons être en communion ; mais précisément, nous ne pouvons être en communion avec elles parce que ce principe y est méconnu : « écouter est meilleur que sacrifice ». On y présente des sacrifices, tout en perdant de vue les enseignements que Dieu nous donne dans sa Parole concernant la sainteté de la table du Seigneur, le culte « en esprit et en vérité » qui doit être rendu au Père par de « vrais adorateurs » (cf. Jean 4:23:24). Peut-être, il est vrai, retient-on quelques-uns de ces enseignements mais, nous l’avons vu (v. 11), aux yeux de Dieu nous n’avons pas obéi à sa Parole si nous n’avons obéi qu’à une partie des instructions qu’elle nous donne.
L’obéissance est le caractère essentiel de la foi. Le roi selon la chair a désobéi une première fois, à Guilgal (ch. 13), de sorte que Samuel a dû lui dire : « Ton règne ne subsistera pas : l’Éternel s’est cherché un homme selon son cœur, et l’Éternel l’a établi prince sur son peuple, car tu n’as pas gardé ce que l’Éternel t’avait commandé » (13:14) ; il désobéit une seconde fois, ne tenant aucun compte de l’avertissement reçu par la bouche du prophète, de la part de l’Éternel, aussi doit-il entendre la sentence maintenant prononcée : « Parce que tu as rejeté la parole de l’Éternel, il t’a aussi rejeté comme roi » (15:23).
Fausse repentance — 1 Sam. 15:24-30
Saül, cette fois, sera-t-il touché ? Celui qui ne se fierait qu’aux apparences pourrait le croire, car il s’écrie : « J’ai péché, car j’ai transgressé le commandement de l’Éternel et tes paroles… », mais il n’y a là que des paroles, sans aucune humiliation vraie et avec encore le désir de s’excuser en faisant retomber la faute sur d’autres : lui, le roi, a craint le peuple et écouté sa voix (v. 24). Telle sera toujours l’humiliation de la chair ! Saül demande à être pardonné, mais c’est trop tard, Samuel ne peut que lui confirmer (v. 26) ce qu’il lui avait déjà dit (v. 23). Il essaie pourtant encore de fléchir le cœur du prophète : « J’ai péché » dira-t-il une seconde fois, ajoutant aussitôt : « honore-moi maintenant, je te prie, en la présence des anciens de mon peuple et en la présence d’Israël » (v. 30). Il ne pense qu’à sa propre gloire et a tellement peu conscience de son péché qu’il demande à être honoré devant tout le peuple ! Sa confession est une confession des lèvres, sans aucun exercice de conscience. Et c’est Samuel qui exécutera la sentence contre le roi d’Amalek (v. 32, 33).
Se garder de la chair, même religieuse
Que d’enseignements nous trouvons dans la Parole, en considérant l’histoire du règne de Saül, ou encore bien d’autres passages qui nous montrent ce qu’est la chair, même avec les meilleures apparences et un grand désir d’accomplir l’œuvre de Dieu ! Puissions-nous les considérer avec fruit, afin que nous soyons sans cesse gardés de mettre la chair en avant, la laissant agir. Qu’au contraire, la mettant à la place que Dieu lui donne, la mort, nous soyons rendus capables de vivre la vie de la foi, nous laissant conduire et diriger en toutes choses par l’Esprit de Dieu. Dans tout ce qui concerne la vie chrétienne, la marche, le service, combien peu nous savons ce qu’est cette vie de la foi, ce que c’est qu’attendre les directions de l’Esprit, avancer dans sa dépendance ! Nous cherchons au contraire, bien souvent, à tout régler selon nos propres pensées, nous établissons des plans, nous prenons des dispositions comme on peut le faire dans ce monde, dans la chrétienté peut-être, imitant ce qui n’est au fond que l’activité de la chair religieuse, la plus subtile activité de la chair car elle revêt une apparence trompeuse pour beaucoup. Et cela explique inconséquences dans la marche individuelle ou collective, pauvreté du service... Dieu veuille nous accorder de mieux comprendre sa pensée et d’être rendus capables de réaliser ce qu’il attend de nous. Nous ne pourrons l’accomplir que dans la dépendance de l’Esprit, ayant son secours et ses directions, vivant de foi et par la foi.
Voila le pourquoi.
OUI Jésus EST DIEU.
Amitié et A+