La théologie
Posté : 04 sept.09, 05:47
La théologie suffit t-elle pour comprendre le Sepher de Moïse, masque t-elle le contenu en répondant principalement au besoin de foi?
Bonjour Jpm,jpm a écrit :La théologie suffit-elle pour comprendre le Sepher de Moïse, masque-t-elle le contenu en répondant principalement au besoin de foi ?
Je suis assez prompte au contresens et au hors-sujet.
Voilà pourquoi j’ai attendu un peu pour qu’une contribution me précise un peu votre interrogation que je ne comprends pas très bien.
J’ai l’impression d’une part que ce que vous avez appelé « théologie » constitue un obstacle à la compréhension des Très Saintes Écritures et d’autre part que cet obstacle répond au désir inconscient de la plupart d’entre nous de disposer d’un corpus doctrinal bien ficelé, bien cohérent, simple d’interprétation et d’utilisation, une sorte de prêt à croire qui dispense de toute recherche et d’approfondissement.
Pour ma part j’ai le plus grand respect pour les théologiens qui s’efforcent de mettre les mots justes sur leurs (et nos) intuitions et de cerner la frontière entre raison et mystère.
Mais, selon la formule classique, si la théologie est un bon serviteur elle est un mauvais maître.
Peut-être vous rejoins-je en essayant autant de possible de pratiquer une lecture non-théologique des Très Saintes Écritures.
Bien sûr, je ne nourris guère d’illusion sur la « virginité » de mon cerveau au cours de cette lecture.
Mon cerveau est nécessairement envahi d’innombrables préjugés qui constituent des obstacles encore plus sournois que la théologie qui, elle, à l’avantage de ne pas être implicite, mais elle a l’inconvénient de la cohérence.
La cohérence n’est pas un gage en soi de vérité, c’est une machine à normaliser et à niveler par le bas.
Il nous reste à faire confiance en D-ieu, béni soit-Il, qui Lui seul peut nous guider par mille petites suggestions, mille petits coups de pouce.
Pour ne pas tenter D-ieu, qu’Il soit béni pour les siècles des siècles, cette confiance nous conduit donc à entretenir une relation étroite quasi permanente avec les Très Saintes Écritures et à être attentif à tous les messages (livres, prédications, associations d’idées…) les concernant.
C’est exigeant et je suis loin de souscrire à ces exigences qui me paraissent minimales.
Minimales car toutes les dimensions de la pratique religieuse sont également indispensables.
Je suis loin mais je ne désespère pas.
