(JOUR DU) SABBAT [signification]
Posté : 15 oct.03, 09:36
SABBAT (JOUR DU)
Jour réservé par Dieu au repos par rapport à des travaux habituels ; le sabbat fut donné par Jéhovah comme signe entre lui et les fils d'Israël (Ex 31:16, 17). L'expression hébraïque yôm hashshabbath dérive du verbe shavath, qui signifie " se reposer, cesser ". (Gn 2:2 ; 8:22.) En grec, hê hêméra tou sabbatou signifie " le jour du sabbat ".
L'histoire de l'observance d'un sabbat hebdomadaire de 24 heures commença avec la nation d'Israël dans le désert, le deuxième mois après sa sortie d'Égypte en 1513 av. n. è. (Ex 16:1.) Jéhovah avait dit à Moïse qu'il y aurait une double récolte de la manne miraculeuse le sixième jour. Cela se réalisa, et les chefs de l'assemblée le rapportèrent à Moïse, puis les dispositions relatives au sabbat hebdomadaire furent annoncées (Ex 16:22, 23). Les paroles de Jéhovah en Exode 16:28, 29 indiquent qu'à partir de ce moment les Israélites furent dans l'obligation d'observer le sabbat.
Le sabbat hebdomadaire devint partie intégrante d'un système de sabbats lorsque l'alliance de la Loi fut inaugurée officiellement peu de temps plus tard au mont Sinaï (Ex 19:1 ; 20:8-10 ; 24:5-8). Ce système sabbatique comprenait de nombreuses sortes de sabbats : le 7e jour, la 7e année, la 50e année (année jubilaire), le 14 Nisan (Pâque), le 15 Nisan, le 21 Nisan, le 6 Sivân (Pentecôte), le 1er Éthanim, le 10 Éthanim (jour des Propitiations), le 15 Éthanim et le 22 Éthanim.
Selon le témoignage de Deutéronome 5:2, 3 et d'Exode 31:16, 17, manifestement aucun serviteur de Dieu n'avait été tenu d'observer le sabbat avant la fin de l'Exode : " Ce n'est pas avec nos ancêtres que Jéhovah a conclu cette alliance, mais avec nous. " " Les fils d'Israël devront garder le sabbat [...] dans le cours de leurs générations. [...] Entre moi et les fils d'Israël, c'est un signe pour des temps indéfinis. " Si les Israélites avaient déjà observé le sabbat auparavant, il n'aurait pas pu servir à leur rappeler que Jéhovah les avait libérés d'Égypte, comme l'exprime Deutéronome 5:15. Le fait que quelques-uns des Israélites sortirent pour ramasser de la manne le septième jour, alors qu'ils avaient eu l'instruction précise de ne pas le faire, indique que l'observance du sabbat était quelque chose de nouveau (Ex 16:11-30). L'incertitude sur la manière de traiter le premier cas raconté de violation du sabbat après la transmission de la Loi au Sinaï montre pareillement que le sabbat venait à peine d'être institué (Nb 15:32-36). Tant qu'ils étaient en Égypte, les Israélites, esclaves, n'auraient pas pu observer le sabbat, même s'ils avaient été soumis à une telle loi à l'époque. Pharaon s'était plaint que Moïse perturbait leur travail même quand celui-ci avait demandé trois jours pour aller sacrifier à Dieu ; combien plus l'aurait-il fait si les Israélites avaient essayé de se reposer un jour sur sept (Ex 5:1-5) ! S'il est vrai qu'apparemment les patriarches mesuraient le temps avec des semaines de sept jours, rien n'indique qu'ils aient distingué le septième jour des autres. Le chiffre sept avait toutefois de l'importance, car souvent il servait à exprimer l'état de ce qui est complet (Gn 4:15, 23, 24 ; 21:28-32). Le mot hébreu " jurer " (shava') est manifestement de la même racine que le mot signifiant " sept ".
Le sabbat était célébré comme un jour sacré (Dt 5:12), un jour de repos et de réjouissance pour tous - Israélites, serviteurs, résidents étrangers et animaux -, car on cessait tout travail (Is 58:13, 14 ; Ho 2:11 ; Ex 20:10 ; 34:21 ; Dt 5:12-15 ; Jr 17:21, 24). On présentait un holocauste spécial, ainsi qu'une offrande de grain et une libation, en plus de " l'holocauste constant " habituel offert quotidiennement (Nb 28:9, 10). On renouvelait le pain de proposition dans le sanctuaire et une nouvelle division de prêtres prenait son service (Lv 24:5-9 ; 1Ch 9:32 ; 2Ch 23:4). Le service des prêtres n'était pas réduit pendant le sabbat (Mt 12:5) ; on circoncisait même les petits garçons le jour du sabbat s'il correspondait à leur huitième jour de vie. Plus tard, les Juifs formulèrent cette maxime : " Il n'y a pas de sabbat dans le sanctuaire ", ce qui signifiait que le service des prêtres se poursuivait invariablement. - Jn 7:22 ; Lv 12:2, 3 ; The Temple, par A. Edersheim, 1874, p. 152.
Selon des sources rabbiniques, du temps où Jésus était sur la terre, on annonçait l'approche du jour du sabbat le vendredi après-midi par trois sonneries de trompette vers la neuvième heure, c'est-à-dire 15 heures. Sur ce, tout travail et toutes affaires devaient cesser, on allumait la lampe du sabbat et on revêtait les habits de fête. Puis trois autres sonneries indiquaient que le sabbat avait effectivement commencé. La division de prêtres sortante offrait le sacrifice du matin du sabbat et la division entrante offrait le sacrifice du soir, les deux divisions passant le sabbat dans le sanctuaire. Chaque division remettait au grand prêtre la moitié de sa portion du pain. Il était consommé durant le sabbat, dans le temple même, par les prêtres qui étaient en état de pureté. Les chefs des familles des divisions entrantes déterminaient par le sort quelle famille servirait chaque jour particulier de leur semaine de ministère, et qui s'acquitterait des fonctions sacerdotales le sabbat. - Lv 24:8, 9 ; Mc 2:26, 27 ; The Temple, p. 151, 152, 156-158.
En ce qui concerne les exigences du sabbat, on distinguait le sabbat hebdomadaire ordinaire des sabbats ou " saintes assemblées " liés aux fêtes (Lv 23:2). D'une manière générale, le sabbat hebdomadaire était le plus contraignant ; aucune sorte de travail, pénible ou non, n'était permise (sauf dans le sanctuaire). Il était même interdit de ramasser du bois ou d'allumer un feu (Nb 15:32-36 ; Ex 35:3). Il était interdit de voyager, apparemment en vertu d'Exode 16:29. Le jour des Propitiations, pareillement, on se reposait de toute sorte de travail (Lv 16:29-31 ; 23:28-31). Cependant, les jours de sainte assemblée lors des fêtes, l'interdiction concernait les travaux pénibles, le commerce ou les affaires, mais pas la cuisine, les préparatifs de la fête, etc. - Ex 12:16 ; Lv 23:7, 8, 21, 35, 36.
Parfois deux sabbats prescrits par la Loi tombaient la même période de 24 heures, et on appelait cela un " grand " sabbat, par exemple quand le 15 Nisan (un jour de sabbat) coïncidait avec le sabbat hebdomadaire. - Jn 19:31.
Jour réservé par Dieu au repos par rapport à des travaux habituels ; le sabbat fut donné par Jéhovah comme signe entre lui et les fils d'Israël (Ex 31:16, 17). L'expression hébraïque yôm hashshabbath dérive du verbe shavath, qui signifie " se reposer, cesser ". (Gn 2:2 ; 8:22.) En grec, hê hêméra tou sabbatou signifie " le jour du sabbat ".
L'histoire de l'observance d'un sabbat hebdomadaire de 24 heures commença avec la nation d'Israël dans le désert, le deuxième mois après sa sortie d'Égypte en 1513 av. n. è. (Ex 16:1.) Jéhovah avait dit à Moïse qu'il y aurait une double récolte de la manne miraculeuse le sixième jour. Cela se réalisa, et les chefs de l'assemblée le rapportèrent à Moïse, puis les dispositions relatives au sabbat hebdomadaire furent annoncées (Ex 16:22, 23). Les paroles de Jéhovah en Exode 16:28, 29 indiquent qu'à partir de ce moment les Israélites furent dans l'obligation d'observer le sabbat.
Le sabbat hebdomadaire devint partie intégrante d'un système de sabbats lorsque l'alliance de la Loi fut inaugurée officiellement peu de temps plus tard au mont Sinaï (Ex 19:1 ; 20:8-10 ; 24:5-8). Ce système sabbatique comprenait de nombreuses sortes de sabbats : le 7e jour, la 7e année, la 50e année (année jubilaire), le 14 Nisan (Pâque), le 15 Nisan, le 21 Nisan, le 6 Sivân (Pentecôte), le 1er Éthanim, le 10 Éthanim (jour des Propitiations), le 15 Éthanim et le 22 Éthanim.
Selon le témoignage de Deutéronome 5:2, 3 et d'Exode 31:16, 17, manifestement aucun serviteur de Dieu n'avait été tenu d'observer le sabbat avant la fin de l'Exode : " Ce n'est pas avec nos ancêtres que Jéhovah a conclu cette alliance, mais avec nous. " " Les fils d'Israël devront garder le sabbat [...] dans le cours de leurs générations. [...] Entre moi et les fils d'Israël, c'est un signe pour des temps indéfinis. " Si les Israélites avaient déjà observé le sabbat auparavant, il n'aurait pas pu servir à leur rappeler que Jéhovah les avait libérés d'Égypte, comme l'exprime Deutéronome 5:15. Le fait que quelques-uns des Israélites sortirent pour ramasser de la manne le septième jour, alors qu'ils avaient eu l'instruction précise de ne pas le faire, indique que l'observance du sabbat était quelque chose de nouveau (Ex 16:11-30). L'incertitude sur la manière de traiter le premier cas raconté de violation du sabbat après la transmission de la Loi au Sinaï montre pareillement que le sabbat venait à peine d'être institué (Nb 15:32-36). Tant qu'ils étaient en Égypte, les Israélites, esclaves, n'auraient pas pu observer le sabbat, même s'ils avaient été soumis à une telle loi à l'époque. Pharaon s'était plaint que Moïse perturbait leur travail même quand celui-ci avait demandé trois jours pour aller sacrifier à Dieu ; combien plus l'aurait-il fait si les Israélites avaient essayé de se reposer un jour sur sept (Ex 5:1-5) ! S'il est vrai qu'apparemment les patriarches mesuraient le temps avec des semaines de sept jours, rien n'indique qu'ils aient distingué le septième jour des autres. Le chiffre sept avait toutefois de l'importance, car souvent il servait à exprimer l'état de ce qui est complet (Gn 4:15, 23, 24 ; 21:28-32). Le mot hébreu " jurer " (shava') est manifestement de la même racine que le mot signifiant " sept ".
Le sabbat était célébré comme un jour sacré (Dt 5:12), un jour de repos et de réjouissance pour tous - Israélites, serviteurs, résidents étrangers et animaux -, car on cessait tout travail (Is 58:13, 14 ; Ho 2:11 ; Ex 20:10 ; 34:21 ; Dt 5:12-15 ; Jr 17:21, 24). On présentait un holocauste spécial, ainsi qu'une offrande de grain et une libation, en plus de " l'holocauste constant " habituel offert quotidiennement (Nb 28:9, 10). On renouvelait le pain de proposition dans le sanctuaire et une nouvelle division de prêtres prenait son service (Lv 24:5-9 ; 1Ch 9:32 ; 2Ch 23:4). Le service des prêtres n'était pas réduit pendant le sabbat (Mt 12:5) ; on circoncisait même les petits garçons le jour du sabbat s'il correspondait à leur huitième jour de vie. Plus tard, les Juifs formulèrent cette maxime : " Il n'y a pas de sabbat dans le sanctuaire ", ce qui signifiait que le service des prêtres se poursuivait invariablement. - Jn 7:22 ; Lv 12:2, 3 ; The Temple, par A. Edersheim, 1874, p. 152.
Selon des sources rabbiniques, du temps où Jésus était sur la terre, on annonçait l'approche du jour du sabbat le vendredi après-midi par trois sonneries de trompette vers la neuvième heure, c'est-à-dire 15 heures. Sur ce, tout travail et toutes affaires devaient cesser, on allumait la lampe du sabbat et on revêtait les habits de fête. Puis trois autres sonneries indiquaient que le sabbat avait effectivement commencé. La division de prêtres sortante offrait le sacrifice du matin du sabbat et la division entrante offrait le sacrifice du soir, les deux divisions passant le sabbat dans le sanctuaire. Chaque division remettait au grand prêtre la moitié de sa portion du pain. Il était consommé durant le sabbat, dans le temple même, par les prêtres qui étaient en état de pureté. Les chefs des familles des divisions entrantes déterminaient par le sort quelle famille servirait chaque jour particulier de leur semaine de ministère, et qui s'acquitterait des fonctions sacerdotales le sabbat. - Lv 24:8, 9 ; Mc 2:26, 27 ; The Temple, p. 151, 152, 156-158.
En ce qui concerne les exigences du sabbat, on distinguait le sabbat hebdomadaire ordinaire des sabbats ou " saintes assemblées " liés aux fêtes (Lv 23:2). D'une manière générale, le sabbat hebdomadaire était le plus contraignant ; aucune sorte de travail, pénible ou non, n'était permise (sauf dans le sanctuaire). Il était même interdit de ramasser du bois ou d'allumer un feu (Nb 15:32-36 ; Ex 35:3). Il était interdit de voyager, apparemment en vertu d'Exode 16:29. Le jour des Propitiations, pareillement, on se reposait de toute sorte de travail (Lv 16:29-31 ; 23:28-31). Cependant, les jours de sainte assemblée lors des fêtes, l'interdiction concernait les travaux pénibles, le commerce ou les affaires, mais pas la cuisine, les préparatifs de la fête, etc. - Ex 12:16 ; Lv 23:7, 8, 21, 35, 36.
Parfois deux sabbats prescrits par la Loi tombaient la même période de 24 heures, et on appelait cela un " grand " sabbat, par exemple quand le 15 Nisan (un jour de sabbat) coïncidait avec le sabbat hebdomadaire. - Jn 19:31.