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J'écoutais "Radio Présence" sur Internet, et un invité expliquait les grâces de l'Église. Amen.
Sauf que... ce brillant invité, est allé expliquer la sévérité qu'il reçut après confession, "d'une dizaine de chapelet". Au fou ! Ou comment on crétinise le peuple...
Une "dizaine de chapelet", c'est une dizaine du chapelet, jamais 10 chapelets à réciter !!!
Un chapelet est 1/3 d'un rosaire, soit 5 dizainiers, pour 1/3 donc des Mystères (Joyeux, Douloureux & Glorieux). Il faudrait donc selon ce loufoque, réciter 10 fois 5 dizainiers ?? Soit 10x5x10= 500 Ave Maria !!! Et donc avec plus de 50 Pater...
On rectifie donc ici dans un vrai forum catholique romain, "une dizaine de chapelet" est classique, ça prend 5mn. On dit 1 Pater & 10 Ave Maria. Terminé !
Les traditionnels le diront en latin, langue officielle du Vatican, et précédé du Signum crucis, du Credo, et conclut la dizaine par un Gloria & la salutation angélique, de préférence chantée (en silence) en conscience

ça existe encore cette pratique ?

Toujours ! C'est un fondamental ! Tu voudrais que les cathos abandonnent Marie ??
Je te rappelle ou t'informe que le pèlerinage à Lourdes est le plus important au monde. L'Islam fait valoir celui de la Mecque, très en retrait dans l'année par rapport à celui de Lourdes.
Sancta Maria, ora pro nobis.

Marmhonie a écrit :J'écoutais "Radio Présence" sur Internet, et un invité expliquait les grâces de l'Église. Amen.
Sauf que... ce brillant invité, est allé expliquer la sévérité qu'il reçut après confession, "d'une dizaine de chapelet". Au fou ! Ou comment on crétinise le peuple...

Bon on tombe d'accord ! Oui une dizaine de chapelet, c'est un pater et dix ave, ce n'est pas une grosse pénitence.

medico a écrit :ça existe encore cette pratique ?

Quelle pratique ? Le chapelet ou la pénitence ?

Reste que c'est drôle qu'il a pensé recevoir 10 chapelets à faire en pénitence. C'est dire à quel point la compréhension de mots simples peut nous jouer des tours.

Ce qui m'a fait rire spontanément, c'est en direct un écrivain catholique qui raconte n'importe quoi Ça vole bas, parfois...

L'origine du chapelet ou rosaire diffère selon les œcuménistes & la Tradition. Pour les uns, cela viendrait des musulmans qui le tiennent des bouddhistes (référence JP2, Assise 1986). Pour la Tradition, c'est Sainte Brigitte au IV siècle.
Le rosaire structurée par cette sainte avait 6 dizaines. Or, et c'est peu connu même des curés, la Vierge de Lourdes est apparue à Bernadette avec un rosaire à... 6 dizaines, et la pauvre Bernadette ne savait rien en catéchisme, et certainement cet incroyable détail. Ce qui fait que d'un côté de Lourdes, une statue ancienne à 6 dizaines, & de l'autre côté, une statue plus récente avec 5 dizaines! Si vous passez à Lourdes, regardez cet incroyable détail : peu de gens vous en donneront l'explication. Aujourd'hui, on veut aller vite & on ne comprend plus grand chose
Par contre en droits d'auteurs ©, ça y va !

Oui c'est la Vierge couronnée qui a six dizaines.

L'origine du chapelet (petit chapeau, couronne de roses dont on coiffait les statues de Marie) c'est la patenôtre, un chapelet destiné à compter les Notre Père (Paternoster => patenôtre). Il y en avait 150, parce que les gens qui ne savaient ni lire ni écrire, au lieu de prier les 150 psaumes comme les clercs et les moines, les avaient remplacés par le Notre Père.

Pour les compter, ils ont d'abord utiliser des petits cailloux qu'ils faisaient passer d'une poche ou d'une bourse à l'autre. Puis, ils ont utilisé des cordelettes avec des noeuds (les chapelets orthodoxes sont faits sur ce modèle), ensuite ils ont enfilé des perles sur une cordelette.
La pratique des patenôtres est antérieure aux croisades. Je ne pense pas, mais c'est un avis tout personnel, qu'on ait emprunté l'idée de la cordelette à perles aux orientaux. La même idée peut germer chez des personnes différentes à différents endroits du globe. Après tout, le principe de perles enfilées est connu un peu partout sur la terre quel que soit l'usage qu'on en fait.

Si je ne m'abuse vers le XIe siècle, est apparue une autre prière : la salutation évangélique, une prière composée des deux versets de l'évangile qui s'adressent à Marie :Lc 1, 28 ;43.
Et c'est tout, rien d'autre jusqu'au XVe siècle. Rien d'autre ... sauf que certains mystiques ajoutaient une périphrase pour conclure la petite prière, une périphrase destinée à méditer sur la vie de Jésus.
Et Jésus qui a transformé l'eau en vin à Cana est béni, par exemple.
Des 150 Notre Père, on est passé aux 150 Je vous salue Marie, en les subdivisant en trois séries de 50 avec trois types de "mystères" à méditer, cinq par série. Ce qui nous fait cinq fois dix prières par "mystères". Pour marquer le passage d'une série à une autre, on a introduit un notre père.
Parallèlement on vu des chapelets avec six dizaines : le chapelet de sainte Brigitte qui compte 63 Je vous salue Marie, parce qu'on était persuadé que Marie avait vécu 63 ans : quinze avant et après Jésus et trente-trois ans de la vie de Jésus. Six dizaines, ça fait un mystère supplémentaire par chapelet. On les trouve ici, en anglais : http://patroncatholicsaints.blogspot.be ... elite.html

Ce n'est qu'au XVe siècle qu'on a ajouté aux versets évangéliques le Sainte Marie, Mère de Dieu ... qui a remplacé le petit commentaire qui permettait de méditer la vie de Jésus.