Jésus a-t-il accompli le "Signe de Jonas" ?

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kevver

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Jésus a-t-il accompli le "Signe de Jonas" ?

Ecrit le 15 mars16, 23:18

Message par kevver »

C'est alors que certains, scribes et Pharisiens, prirent la parole pour dire: 'Enseignant, nous voulons voir un signe de ta part' " (Matthieu 12: 38). Or Jésus ne va pas leur répondre: "Regardez la Loi, regardez les Prophètes, et voyez comment je les accomplis !". Non. "Il leur répondit: 'Génération délinquante et adultère, qui cherche un signe ! Il ne lui sera pas donné de signe, sinon le signe du Prophète, Jonas. Oui, de même que Jonas est demeuré trois jours et trois nuits dans le ventre du poisson, de même le Fils de l'homme demeurera dans le sein de la terre trois jours et trois nuits' " (Matthieu 12: 39-40).

Tous les Chrétiens sont prêts à jurer, la main sur le feu, que Jésus a vraiment accompli le "Signe de Jonas". Un petit conseil leur serait bien utile: ne pas ouvrir trop vite le gaz... et se tourner plutôt vers le Livre de Jonas, pour y chercher tout indice susceptible d'en établir un accomplissement, même minime, même symbolique, mais réel, incontestable, par Jésus de Nazareth.

Premier constat en ouvrant ce Livre de la Bible: le Prophète, Jonas entretient des relations très conflictuelles avec le Dieu d'Israël. Notamment, lorsque celui-ci lui demande de s'en aller à l'étranger, en prédication auprès des Païens de Ninive, Jonas juge cette mission à la fois stupide et inutile, avec quelques raisons pour cela: Jonas est Prophète en Israël, et au moment où l'apostasie fleurit dans son propre pays, on lui demande d'aller s'occuper des Païens ! Il pense donc que Dieu traverse une petite crise de folie. Lisons:

"Yéhowah ordonna, un jour, à Jonas, fils d'Amittaï: 'Allez, va à Ninive, la capitale. Menace-la. J'en ai assez d'assister au spectacle de la méchanceté de ses habitants !'. Jonas, cependant [effrayé par cette mission en terre païenne] décida de s'enfuir vers Tarsis, loin de devant la présence de Yéhowah. Il descendit à Jaffa pour y chercher un navire en partance pour Tarsis. Ayant acquitté son passage, il embarqua avec le reste de l'équipage pour partir le plus loin possible de Yéhowah" (Jonas 1: 1-3)...

Ainsi, d'entrée de jeu, le Prophète Jonas nous est-il présenté, non seulement comme étranger à l'état d'esprit de Jésus qui déclarait: "Ma nourriture consiste à accomplir la volonté de Celui qui m'a envoyé, et à terminer son ouvrage" (Jean 4: 34), mais même comme un personnage inverse de Jésus. L'un sert sans discuter, l'autre se déclare meilleur juge que Dieu...

Est-ce cela l'accomplissement du Signe de Jonas ? Non. Mais peut-être se trouve-t-il un peu plus loin ?

Le Livre de Jonas nous explique donc que le Prophète Jonas, au lieu de prendre la route pour Ninive, à travers les terres du Croissant Fertile, en direction du nord-est, se précipita vers la mer, à Jaffa, pour y acheter un billet d'embarquement, aller simple, sur un navire en partance pour la péninsule ibérique (Jonas 1: 3).

Mais voici que Dieu s'irrite de la désobéissance du Prophète. Pensez ! Quel mauvais exemple ! Il fait donc venir une terrible tempête sur le navire, et son équipage comprend qu'il se passe quelque chose d'anormal. On tire alors au sort, pour savoir qui excite ainsi la colère des dieux, et, bien entendu, le sort finit par tomber sur Jonas, lequel faisait semblant de dormir dans un recoin du bateau. Le capitaine décide donc de le jeter à la mer pour sauver les autres voyageurs et ce, en accord avec Jonas lui-même, qui en a décidément assez de toute cette histoire (Jonas 1: 4-16), et qui a compris que ses vacances en Espagne sont définitivement gâchées.

Inutile de se demander ici si l'affaire de Jonas est "historique" ou "fabuleuse". Peu importe... Cette histoire figurait dans les Écritures bien avant la naissance de Jésus et, ce que nous voulons savoir, c'est si elles ont trouvé un accomplissement en Jésus, ou par Jésus. Alors ? Jésus a-t-il vécu une pareille tempête ?

L'Évangile de Luc nous le présente au milieu d'une tempête, en effet. Et, détail supplémentaire, Jésus dort dans un recoin du bateau. Suspens ! Émotion !... L'histoire de Jonas va-t-elle "s'accomplir" ici ?

Non seulement elle ne va pas s'accomplir, mais c'est tout le contraire qui va se produire ! Lisons:

"Un de ces jours-là, Jésus monta dans une barque avec ses disciples, leur disant: 'Passons de l'autre côté du lac !' Ils allèrent au large et lui, il dormait tandis qu'ils naviguaient. Un violent coup de vent tomba alors sur le lac. Ils vinrent vers lui et le réveillèrent, disant: 'Enseignant ! Enseignant ! Nous sommes sur le point de périr !'. Il s'éveilla, engueula le vent et la fureur de l'eau, qui cessèrent, et ce fut le calme. Il leur dit: 'Où est passée votre foi ?' " (Luc 8: 22-25).


Doit-on voir dans le fait que Jésus commande aux vents, le fait que Jonas ne maîtrisait pas les vents ? Ou dans le fait que Jésus traversait la mer pour accomplir sa mission, le fait que Jonas traversait la mer... pour se sauver ? Ou dans la mer calmée, l'accomplissement de la mer en furie ? Alors ?
Toujours rien en vue, donc... L'accomplissement attendu se trouve-t-il plus loin ?

Nous atteignons maintenant la partie la plus connue de l'histoire de Jonas, lorsque le grand poisson, ou le cétacé, avale le Prophète. "Alors Yéhowah désigna un grand poisson, pour avaler Jonas, et c'est ainsi que Jonas se retrouva à l'intérieur du poisson durant trois jours et trois nuits" (Jonas 1: 17 ou 2: 1, selon les versions).

Et nous posons immédiatement cette question: "Où et quand a-t-on vu Jésus avalé par un tel animal, ou par un équivalent, puisque certains parlent d'un 'cétacé', pour faire plus 'vraisemblable' ?" Nulle part, bien entendu.

Pour surmonter l'obstacle, nos bons théologiens, qui ne craignent aucun ridicule, nous expliqueront que le "cachalot" représente... le Saint Sépulcre ! Eh oui... Nous, nous voulons bien les croire, mais nous poserons alors cette autre question: "En quoi un cachalot peut-il bien représenter un
tombeau ?" Car l'Évangile, dans son désir de voir tout "accompli", va même jusqu'à préciser que "le ventre du poisson", cela représenterait: "le sein de la terre" (Matthieu 12: 39-40) !

Formidable image ! La vie - car le "poisson" est bien vivant, dans cette histoire - représenterait donc la mort ! Ce qui bouge et travaille - les entrailles - serait le symbole de l'inactivité du sépulcre ! Et l'eau nous serait donnée comme une parfaite image... de la terre !... Évidemment, quelque chose ne colle pas, c'est le moins que l'on puisse dire.

Car si l'on suit nos bons théologiens, Dieu aurait condamné Jonas à l'engloutissement, dans une tempête de la Méditerranée, puis à rester durant trois jours dans l'estomac d'un monstre marin, à seule fin de bien démontrer aux générations futures que Jésus se retrouverait, au terme de sa vie, gisant à
l'intérieur d'un tombeau taillé dans le roc, ce qui, somme toute, fut la destinée logique de bien des contemporains du Nazaréen !...

À ce stade, dire que Jésus a "accompli le Signe de Jonas", c'est, littéralement, blasphémer, et accuser "Dieu" de folie furieuse... Mais si ce n'est pas là que Jésus a accompli ce "Signe", est-ce encore un peu plus loin, dans le cours du récit ?

Puisque Jésus nous a expliqué qu'il accomplirait le "Signe de Jonas", nous pourrions nous attendre à trouver, dans le récit de l'aventure de Jonas, une mort réelle, image prophétique de la mort réelle à laquelle Jésus est censé avoir été soumis. Or, bien que toutes les conditions soient réunies pour la mort du Prophète - vous imaginez: l'estomac d'un cachalot !-, eh bien, contre toute logique, le rebelle Jonas s'entête... à survivre !

Pire même, il se met à prier, oui, à exprimer une belle prière poétique, preuve d'une intense activité cérébrale, évidemment incompatible avec l'état de mort clinique qui devrait être le sien (Jonas 2: 1-10). Alors ? Jonas, inaccessible à la mort (au moins dans le récit), est-il l'image prophétique de ce Jésus dont on nous dit que lui, il "donne sa chair pour la vie du Monde" (Jean 6: 51) ?

Mais poursuivons... La prière de Jonas ne peut laisser "Dieu" indifférent, car Jonas regrette sa faute. Il promet de ne plus recommencer, et de s'acquitter enfin de son travail (Jonas 2: 9 ou 2: 10 selon les versions).

Puisque Jésus doit "accomplir les Prophètes", ceci aussi, il devrait l'accomplir. Cependant, la Théologie chrétienne ne cesse de souligner la perfection de Jésus, perfection si précieuse et si nécessaire pour son oeuvre de rédemption, qu'une conception miraculeuse lui aurait même été indispensable, afin que pas une seule souillure humaine n'ait pu y attenter, même par voie génétique. Et la Théologie chrétienne se prend alors les pieds dans le tapis...

Car, s'il y a, du côté de Jonas, une "image prophétique", et, du côté de Jésus, un accomplissement obligatoire, cela signifie que Jésus serait amené, dans l'accomplissement, à prier, comme Jonas, pour le pardon... de ses propres péchés ! Car, à ce stade, la Théologie doit choisir. Ou Jonas est une image prophétique de Jésus, et le discours sur la Rédemption ne vaut plus grand-chose, s'il y a péché du côté de Jésus, et donc si Jésus n'a pas "accompli la Loi", laquelle exigeait une obéissance absolue à Yéhowah. Ou Jonas n'est pas une image de Jésus. Mais dans un tel cas, Jésus n'a donc pas accompli cette image de Jonas, et Jésus ne peut pas se faire identifier comme Christ ou Messie, n'ayant pas "accompli les Prophètes".

Où allons-nous donc trouver le fameux "accomplissement", puisqu'il n'est pas ici, c'est le moins que l'on puisse dire ?

À la suite de la repentance de Jonas, "Dieu" va extraire celui-ci du ventre du "poisson", et, par conséquent, de la menace de mort qui pèse sur lui. Jonas n'est donc délivré qu'après sa confession, son repentir, et la manifestation de son désir de diriger enfin sa prédication vers les Païens.
Distinguons-nous quelque chose de semblable dans le cas de Jésus ? Absolument pas.

Car, dans le cas de Jésus, nous voyons dans un premier temps une prédication tournée exclusivement vers les Judaïsants. Lisons:
"Les Douze, Jésus les envoya [prêcher] en leur donnant ces consignes: 'Ne pénétrez pas dans les zones où résident les Païens, ni dans aucun des bourgs des Samaritains. Mais dirigez-vous seulement vers les brebis perdues de la Maison d'Israël" (Matthieu 10: 5-6).

Puis nous voyons, dans un deuxième temps, une condamnation à mort qui le frappe, pour "blasphèmes" contre le Dieu d'Israël (Marc 14: 63-64). Mais en aucun cas, jamais, la possibilité pour Jésus d'entamer sa prédication, n'est liée à une mise au tombeau ou à une résurrection quelconque, car il fera sa prédication avant de mourir et non après. Sa prédication n'est pas, non plus, liée à quelque "repentir" que ce soit, de sa part. Aucun parallèle ni "accomplissement" ne peut donc être invoqué, à ce stade, entre les deux personnages.

Et si l'on nous dit que la non-mort de Jonas, vécue en tant que punition, serait une image prophétique en ce qui concerne Jésus, il faudrait alors comprendre que le Golgotha n'était pas un "sacrifice", mais une "expiation personnelle", ce qui ne serait plus du tout la même chose ! Autrement dit, le Sanhédrin, en condamnant Jésus, n'aurait fait que rendre justice et imiter Dieu punissant Jonas...
Nous doutons fort de voir les Chrétiens se réjouir d'une pareille hypothèse. Il est donc évident que la Théologie chrétienne se trouve, une nouvelle fois, prise au piège d'une énorme contradiction, d'une impossibilité d'explication, et, à ce stade, il faut tout de même choisir.

Car, ou bien c'est "Dieu" qui raconte n'importe quoi dans la Bible, ou bien ce sont les théologiens qui racontent n'importe quoi à leurs croyants , pour masquer leur incompréhension absolue des Écritures. À votre avis, qui donc se trompe? Alors, pour masquer leur impuissance, nos bons théologiens ont tenté de réduire le "Signe de Jonas" à sa plus simple expression, disant que, puisque Jonas serait resté trois jours et trois nuits dans le ventre du cachalot, et Jésus trois jours et trois nuits dans son tombeau, eh bien, le "Signe de Jonas" aurait été accompli !...

Mais, est-ce exact, ou s'agit-il d'une tromperie supplémentaire ?

"Jonas resta dans le ventre du poisson pendant trois jours et trois nuits [...]. Puis Yéhowah ordonna au poisson de rejeter Jonas sur un rivage" (Jonas 2: 1, 11 ou 1: 17, 2: 10 selon certaines versions). Ceci s'est-il accompli sur Jésus de Nazareth ?

En réalité, ce que l'on tente de passer sous silence, dans les Églises, c'est que Jésus, lui, n'est pas resté trois jours et trois nuits, dans son tombeau.

Toute la Théologie chrétienne nous explique - et elle ne peut faire autrement puisque c'est écrit textuellement dans les Évangiles -, que Jésus fut supplicié un vendredi après-midi, veille du sabbat chez les Judaïsants d'autrefois comme d'aujourd'hui. Puis qu'il reposa durant la journée du samedi dans le tombeau de Joseph d'Arimathée. Et enfin que, le dimanche matin, lorsque les "Saintes Femmes" vinrent au Sépulcre pour procéder à l'embaumement rituel du corps, Jésus se trouvait déjà ressuscité.

Notons à ce sujet que les quatre Évangiles canoniques, qui ne sont jamais d'accord sur rien tous les quatre à la fois, rendent par contre sur cet unique point un témoignage unanime, vue l'importance de la question, et attestent tous les quatre que Jésus est resté au tombeau seulement... un jour et deux nuits, au maximum !

C'est tellement énorme que nos bons théologiens se sont mis le cerveau à l'envers à force de vouloir trouver des moyens pour rallonger cette période. Certains, utilisant Jean 18: 28 ont voulu rajouter une journée, mais cela ne menait nulle part, car il y avait alors deux jours et trois nuits, et non "trois jours et trois nuits" !

D'autres ont raconté qu'il faudrait entendre par "jour", toute partie d'un jour entamé, même de quelques minutes. Mais si les dernières minutes du vendredi comptent pour un jour et les premières minutes du dimanche pour un autre jour, cela nous amène à trois jours, certes, mais à deux nuits
seulement !...


Voyez dans quelle situation se débattent ceux qui veulent forcer les Écritures. Car elles, elles résistent obstinément !

Les "trois jours et les trois nuits" ne s'étant pas accomplis sur le Nazaréen, que reste-t-il donc à "accomplir", du "Signe de Jonas" ?

Finalement rejeté sur le littoral par son "cachalot", Jonas dut piteusement s'en aller vers Ninive pour y prêcher la colère de Dieu. Or il arriva, contre toute attente, que le roi païen de Ninive écouta la voix du Prophète et obligea tous les habitants de la ville à prendre le deuil en signe de repentance pour leurs crimes (Jonas 3: 5-10).

Jésus lui-même insista sur cet aspect souvent oublié du "Signe de Jonas" et, comme nous ne voulons rien laisser dans l'ombre, nous allons rappeler ses paroles: "Les hommes de Ninive ressusciteront pour le Jugement, avec cette génération, et ils la condamneront, parce que, eux, se sont repentis
au message de Jonas, et voici: il y a ici plus que Jonas !" (Matthieu 12: 41).


Dans l'Évangile de Luc, nous trouvons, sur le même thème: "Aux foules qui s'amassaient, il [Jésus] entreprit de dire: 'Cette génération est une mauvaise génération. Elle cherche un signe. Mais de signe, il ne lui en sera pas donné, à part le Signe de Jonas. Car de même que Jonas fut un signe
pour les habitants de Ninive, de même le Fils de l'homme en sera-t-il un pour cette génération" (Luc 11: 29-30).


A-t-on observé, dans la génération de Jésus (car c'est bien à elle, et d'elle, que parle Jésus, comme c'est écrit noir sur blanc) la moindre "conversion" même passagère, d'une nation païenne, suite à sa propre prédication ? Évidemment non. Même les royaumes judaïsants, dans la "Palestine" sous tutelle romaine, ne présentent alors aucun signe de conversion collective ni même de repentir collectif. Les conversions chrétiennes furent simplement des conversions individuelles, mais jamais, jusqu'à la fin de la génération concernée, on ne vit le moindre accomplissement du "Signe de Jonas". Et le plus extraordinaire, c'est que Jésus reconnaît à l'avance que ce Signe n'aura aucun accomplissement à travers lui. Que dit-il en effet ?

Il dit que si les contemporains de Jonas se sont, eux, repentis, ils condamneront la génération de Jésus qui, elle, ne se sera pas repentie...

Alors ?... L'accomplissement d'une Prophétie consisterait-elle à en réaliser tout l'inverse ? En tout état de cause, Jésus n'a nullement accompli le Prophète Jonas. Il faudrait être particulièrement malhonnête pour ne pas reconnaître cette évidence.

Sa besogne achevée, le Prophète s'en est allé s'asseoir dans un lieu désertique, à l'écart de la ville de Ninive, et là, il attend de voir ce qui va se passer... c'est-à-dire... rien (Jonas 4) ! Et de fait, il ne se passe strictement rien !

Or Jonas venait de risquer sa vie, au milieu d'un peuple hostile, après avoir échappé à la mort de justesse, dans le ventre du "cétacé", et tout cela pour annoncer aux Ninivites que, au vu de leurs crimes, "dans quarante jours, Ninive sera détruite !" (Jonas 3: 4).Mais au bout des quarante jours, la cité continue son existence habituelle...

Jonas adresse donc de vifs reproches à Yéhowah.

Il est venu annoncer une destruction, et celle-ci n'aura point lieu ! C'est très grave pour Jonas. En effet, pour parler clair, "Yéhowah" a fait de Jonas, dans l'apparence tout au moins, un "faux prophète", susceptible, selon la Loi de Moïse, la Torah, de se voir condamner à mort dès son retour en terre d'Israël (Deutéronome 18: 20-22).
Que s'est-il passé ?

En réalité, selon le récit du Livre en question, Jonas a parfaitement réussi sa mission de Prophète. Il a parlé. On l'a écouté, et il a sauvé de nombreuses existences, à ce moment-là menacées. Ce qui était, bien entendu, plus important que la satisfaction de voir une destruction - même méritée - s'abattre sur une population d'imbéciles et qualifiés ainsi dans Jonas 4: 11.

Mais en ce qui concerne Jésus, quelle est l'issue de sa propre prédication ? Jérusalem, la seule grande cité où il ait prêché et prophétisé le malheur (Luc 19: 41-44; 21: 20-24, etc.), a-t-elle été sauvée par sa prédication ?

À l'inverse exact de l'oeuvre réussie du Prophète Jonas, Jérusalem sera, elle, finalement, rapidement détruite, rasée, et remplacée par une cité romaine ("Aelia Capitolina"), où la présence des Judaïsants sera même interdite.

De tout le Livre du Prophète Jonas, Jésus, non seulement n'a pas accompli la moindre phrase, mais encore toutes les tentatives d'accomplissements qui lui sont attribuées, sont-elles à l'inverse exact des accomplissements attendus. Étonnant, n'est-ce pas ?
La vie est un miracle. Mais ce miracle ne se trouve pas dans ce monde corrompu.

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