Foi et raison
Posté : 24 nov.05, 10:03
Un petit mot du dominicain B. Maréchaux :
La foi ne ressemble en rien aux opinions humaines; elle n’est pas une conception subjective de l’esprit, qui serait variable selon les individus; elle répond à une substance de vérité qui est ferme et immuable.
La foi ne se fait pas: la raison humaine doit l’accepter telle que Dieu la lui présente; elle n’a pas à la juger; elle ne peut, et c’est là d’ailleurs une mission assez belle, que déduire et coordonner les conséquences qui en découlent.
La foi en un mot ne se raisonne pas en ce sens qu’elle pourrait être soumise au contrôle de la raison. Elle a ses principes qui dépassent la raison, sans néanmoins être en contradiction avec elle; elle a ses règles et ses données, qui (le mot, croyons-nous, est de Bossuet) la déconcertent par leur amplitude, comme ces paraboles qui par leur ouverture immense échappent à toute mensuration.
Par suite la raison ne doit pas se soustraire et se dérober, encore moins s'insurger, s'il y a dans la foi des données qui excèdent sa compréhension, et qui la choquent par une sorte d’incompatibilité qu’elle croit y découvrir. Il faut, en ces occurrences, qu’elle s’impose silence à elle-même, qu’elle s’humilie, qu’elle adore. En s’humiliant et en adorant, elle
découvrira dans l'obscurité même du mystère des lumières qui contenteront son légitime besoin de savoir, qui apaiseront son trouble et même qui la raviront.
La foi ne ressemble en rien aux opinions humaines; elle n’est pas une conception subjective de l’esprit, qui serait variable selon les individus; elle répond à une substance de vérité qui est ferme et immuable.
La foi ne se fait pas: la raison humaine doit l’accepter telle que Dieu la lui présente; elle n’a pas à la juger; elle ne peut, et c’est là d’ailleurs une mission assez belle, que déduire et coordonner les conséquences qui en découlent.
La foi en un mot ne se raisonne pas en ce sens qu’elle pourrait être soumise au contrôle de la raison. Elle a ses principes qui dépassent la raison, sans néanmoins être en contradiction avec elle; elle a ses règles et ses données, qui (le mot, croyons-nous, est de Bossuet) la déconcertent par leur amplitude, comme ces paraboles qui par leur ouverture immense échappent à toute mensuration.
Par suite la raison ne doit pas se soustraire et se dérober, encore moins s'insurger, s'il y a dans la foi des données qui excèdent sa compréhension, et qui la choquent par une sorte d’incompatibilité qu’elle croit y découvrir. Il faut, en ces occurrences, qu’elle s’impose silence à elle-même, qu’elle s’humilie, qu’elle adore. En s’humiliant et en adorant, elle
découvrira dans l'obscurité même du mystère des lumières qui contenteront son légitime besoin de savoir, qui apaiseront son trouble et même qui la raviront.