Ça ne veut pas dire que les déterminismes de la naissance, de la culture, de l'inconscient familial, de sa caste sont indépassables. Mais que des vecteurs nous dépassent souvent. Et non sont pas de notre ressort. Par contre Spinos et Bouddhistes se rejoignent sur l'imprégnation de l'illusion. Je suis d'accord.

Cette notion même de dette karmique à vouloir appliquer de manière absolue le concept causes/conséquences est la chose qui me rebute le plus dans le bouddhisme.
Je suis né avec une infirmité que j'ai apprise à gérer puis à dépasser ( la médecine moderne a beaucoup aidé mais ne fait pas tout). Votre concept bouddhique est d'une logique froide presque cruelle pour moi. Elle tend à expliquer l’inexplicable par une faute commise dans une vie passée dont je n'aurais nul souvenir. Et donc pas vraiment la sensation ou de l'accepter ou de vouloir purger cette faute.
Réhabiliter la faute comme un pauvre intouchable qui apprend la dureté de la vie car il a été un infâme voleur dans une autre vie ? La leçon aurait de meilleurs résultats avec le souvenir de la faute a mettre en relief avec sa condition actuelle, comme cela se fait en prison avec la privation de libertés et le suivi psy parfois.
C'est comme envoyer en prison un coupable amnésique lourd qui n'aurait plus du tout la même psyché. C'est une éthique très contestable surtout si la personne est dans l'incapacité de faire le lien avec cet autre lui du passé.
Je parle avec la blessure personnelle mais j'ai, je pense, beaucoup réfléchi dessus.
Cette dette karmique est clairement de l'ordre de la croyance pure. Mais elle fait partie du prérequis bouddhiste. Héritage hindou (hélas?).