Théophile d’Antioche (IIe siècle) déclara :
“ En ce qui concerne la justice dont a parlé la loi, l’accord existe tant avec les paroles des prophètes qu’avec celles des Évangiles : tous en effet [...] n’ont parlé que d’après l’unique Esprit de Dieu. ” Théophile emploie ensuite des expressions comme “ dit l’Évangile ” (en citant Mt 5:28, 32, 44, 46 ; 6:3) et “ l’enseignement divin nous ordonne ” (en citant 1Tm 2:2 et Rm 13:7, 8
). — Trois livres à Autolycus (III, 12-14), Paris, 1948, p. 229-233.
Vers la fin du IIe siècle, il ne faisait aucun doute que le canon du nouveau testament était clos. Des hommes comme Irénée, Clément d’Alexandrie et Tertullien conféraient aux écrits composant les Écritures chrétiennes une autorité égale à celle des Écritures hébraïques. En faisant référence aux Écritures, Irénée ne cite pas moins de 200 fois les lettres de Paul. Clément dit qu’il va répondre à ses adversaires par
“ les Écritures que nous croyons dignes de foi en raison de leur autorité incontestable ”, c’est-à-dire “ par la loi et les prophètes, ainsi que par le saint Évangile ”
. — The Ante-Nicene Fathers, vol. II, p. 409, “ The Stromata ”, IV, I.