Le monothéisme
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Le christianisme est une religion monothéiste et abrahamique, issue d'apôtres célébrant la vie et les enseignements de Jésus. Les chrétiens croient que Jésus de Nazareth est le Messie que prophétisait l'Ancien Testament, et, hormis quelques minorités, Fils de Dieu, ou Dieu incarner, néanmoins Prophete.
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Le monothéisme
Ecrit le 07 oct.16, 02:53Si je puis commencer ainsi, le monothéisme est d'ordinaire défini comme une croyance en un Dieu unique.
Mais cet adjectif manque cruellement de précision.
L'expression "Dieu unique" peut-être interprétée en deux sens différents :
- un premier sens exclusif : impossibilité de défendre l'unicité sans récuser les autres dieux.
- un deuxième sens inclusif : l'affirmation de l'unité regroupe tous les dieux.
Il me semble que l'apport fondamental de Moïse relève de ce deuxième sens. Il propose de rapporter à un principe unitaire la diversité des dieux. Moïse sort alors du cadre de la pensée traditionnelle et opère une révolution logique : il s'élève au-dessus de l'ensemble des dieux de son époque pour imaginer un concept qui les incorpore, l'Elohim de Moïse. Tous les Elohim, sans exception ne seraient alors que les expressions d'un même principe.
Si on essaie d'aller plus loin dans l'analyse, on doit se rappeler que la Torah proclame l'unité et non pas l'unicité : YHWH est ce par quoi la diversité devienne une. En ce sens le Chema Israël à raison, Adonaï est un. Mais alors si le mot monothéisme renvoi à l'unicité de Dieu ("un seul Dieu"), on peut penser que l'hébraïsme en est à la source parce qu'il pose l'unité de tous les dieux.
En conséquence de quoi, il est radicalement différent d'affirmer que "tous les Elohim sont un" et de prétendre qu'il "n'existe qu'un seul Elohim" (qui serait celui d'Israël et ouvrant par là la porte à tous les dérapages élitistes).
Il me semble donc important de bien comprendre que dans la perspective mosaïque, chacun peut croire en son Elohim, à condition de ne pas oublier que toute représentation n'expose que des choses figées, mortes et inanimées, qui n'ont rien à voir avec l'essence que l'on qualifie de divine.
Cordialement,
Ase
Mais cet adjectif manque cruellement de précision.
L'expression "Dieu unique" peut-être interprétée en deux sens différents :
- un premier sens exclusif : impossibilité de défendre l'unicité sans récuser les autres dieux.
- un deuxième sens inclusif : l'affirmation de l'unité regroupe tous les dieux.
Il me semble que l'apport fondamental de Moïse relève de ce deuxième sens. Il propose de rapporter à un principe unitaire la diversité des dieux. Moïse sort alors du cadre de la pensée traditionnelle et opère une révolution logique : il s'élève au-dessus de l'ensemble des dieux de son époque pour imaginer un concept qui les incorpore, l'Elohim de Moïse. Tous les Elohim, sans exception ne seraient alors que les expressions d'un même principe.
Si on essaie d'aller plus loin dans l'analyse, on doit se rappeler que la Torah proclame l'unité et non pas l'unicité : YHWH est ce par quoi la diversité devienne une. En ce sens le Chema Israël à raison, Adonaï est un. Mais alors si le mot monothéisme renvoi à l'unicité de Dieu ("un seul Dieu"), on peut penser que l'hébraïsme en est à la source parce qu'il pose l'unité de tous les dieux.
En conséquence de quoi, il est radicalement différent d'affirmer que "tous les Elohim sont un" et de prétendre qu'il "n'existe qu'un seul Elohim" (qui serait celui d'Israël et ouvrant par là la porte à tous les dérapages élitistes).
Il me semble donc important de bien comprendre que dans la perspective mosaïque, chacun peut croire en son Elohim, à condition de ne pas oublier que toute représentation n'expose que des choses figées, mortes et inanimées, qui n'ont rien à voir avec l'essence que l'on qualifie de divine.
Cordialement,
Ase
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Re: Le monothéisme
Ecrit le 07 oct.16, 03:45Le mosaïsme est une monolâtrie.
Le monothéisme biblique viendra plus tard.
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Re: Le monothéisme
Ecrit le 07 oct.16, 11:41La monolâtrie consiste à n'adorer qu'un dieu tout en reconnaissant l'existence des autres dieux.
Ex 12.12 Cette nuit-là, je passerai dans le pays d'Égypte, et je frapperai tous les premiers-nés du pays d'Égypte, depuis les hommes jusqu'aux animaux, et j'exercerai des jugements contre tous les dieux de l'Égypte. Je suis l'Éternel.
Ex 34.14 Tu ne te prosterneras point devant un autre dieu; car l'Éternel porte le nom de jaloux, il est un Dieu jaloux.
Jg 11.24 Ce que ton dieu Kemosch te donne à posséder, ne le posséderais-tu pas? Et tout ce que l'Éternel, notre Dieu, a mis en notre possession devant nous, nous ne le posséderions pas!
Ps 135.5 Je sais que l'Éternel est grand, Et que notre Seigneur est au-dessus de tous les dieux.
Et caetera.
Ex 12.12 Cette nuit-là, je passerai dans le pays d'Égypte, et je frapperai tous les premiers-nés du pays d'Égypte, depuis les hommes jusqu'aux animaux, et j'exercerai des jugements contre tous les dieux de l'Égypte. Je suis l'Éternel.
Ex 34.14 Tu ne te prosterneras point devant un autre dieu; car l'Éternel porte le nom de jaloux, il est un Dieu jaloux.
Jg 11.24 Ce que ton dieu Kemosch te donne à posséder, ne le posséderais-tu pas? Et tout ce que l'Éternel, notre Dieu, a mis en notre possession devant nous, nous ne le posséderions pas!
Ps 135.5 Je sais que l'Éternel est grand, Et que notre Seigneur est au-dessus de tous les dieux.
Et caetera.
Re: Le monothéisme
Ecrit le 07 oct.16, 18:41Oui à cette époque-là le judaïsme était encore monolâtre et polythéiste.
D'ailleurs, sans aller très loin, et si on veut se donner la peine de lire correctement la première parole du "décalogue", cela est assez clair :
Anokhî YHWH Eloheïra asher hotsé'tîkha mé'eretz mitsraîm mibeyt 'avadîm ("Moi-même YHWH ton Elohîm, qui t'ai fait sortir du pays d'Egypte, de la maison des serviteurs")
Il est possible d'entendre ici par l'expression "maison des serviteurs" une allusion aux lieux où les hommes demeurent asservis à l'idolâtrie (la pire des tyrannies) qui les empêche de se libérer.
La suite dans sa formulation "Il n'y aura pas pour toi les Elohîm des autres devant Moi" (il n'est pas dit "tu n'auras point" comme l'écrivent certaines versions, mais bien plutôt Lo yihyèh lékha). Autrement dit, il peut y avoir pour les autres, mais pas pour toi.
Ce "toi" du texte est d'une importance capitale : ce toi est l'homme nouveau qui refusera toute forme d'idolâtrie, qui s'efforcera toute sa vie de se libérer de l'emprise idolâtrique. Par "Il n'y aura pas..." il est question de la nécessité d'un effort : nul dictât imposé d'en haut, mais bien plutôt un projet à concrétiser.
De quoi n'y aura-t-il pas ?
Il n'est pas écrit "d'autres dieux que moi" (comme on peut le lire dans diverses traductions...) mais plutôt Elohîm a'hérîm al-panaï, ce qui littéralement donne "Pas Elohîm étrangers sur mes faces" ! Que l'on peut aussi traduire "Pas Elohîm étrangers sur mes intérieurs" dont le sens est plus porteur. Et évoque l'idée de ne pas se détourner de ce qui exige le retour à soi-même.
Dieu, ici ne condamne pas l'idolâtre : l'idolâtre fait ce qu'il veut, il est libre.
La deuxième parole (verset 4) informe en débutant par Lo ta'asséh lékha pessel, et les traductions courantes donnent "Tu ne feras pas pour toi une forme gravée". Ce qui ne signifie pas que sculpter une forme est un acte interdit (Moïse lui-même redescendit avec des tablettes gravés...), alors quel sens donner à la gravure ?
En hébreu gravure se dit 'harout ce qui est très proche de liberté qui se dit 'hérout.
Dans ce sens le passage se comprend ainsi "Tu ne te prosterneras pas, toi, devant une quelconque matérialité" ou bien "Tu ne feras jamais correspondre, toi, une matérialité à YHWH"...
Enfin le mot idole n'existe pas en hébreu, même si on le retrouve sous la forme Eliylîm, proche du terme Elohîm (en lévitique 19, 4 et 26, 1). L'idolâtrie qui consiste à rendre grâce à ce qui est "autre", à se tourner vers une forme, inanimée ou animée, objet, livre, statue, animal ou être humain est un acte faux puisqu'on ne peut pas correspondre une quelconque matérialité à YHWH, YHWH n'est pas représentable, ni lui attribuer une quelconque forme. Lui donner une apparence c'est l'extérioriser, lui donner un aspect extérieur, or YHWH n'a pas d'extérieur, il est en dedans.
Moïse opère dans ce lieu baptisé "le Sinaï" une véritable révolution de l'esprit, de la manière de penser des anciens hébreux.
Cordialement,
Ase
D'ailleurs, sans aller très loin, et si on veut se donner la peine de lire correctement la première parole du "décalogue", cela est assez clair :
Anokhî YHWH Eloheïra asher hotsé'tîkha mé'eretz mitsraîm mibeyt 'avadîm ("Moi-même YHWH ton Elohîm, qui t'ai fait sortir du pays d'Egypte, de la maison des serviteurs")
Il est possible d'entendre ici par l'expression "maison des serviteurs" une allusion aux lieux où les hommes demeurent asservis à l'idolâtrie (la pire des tyrannies) qui les empêche de se libérer.
La suite dans sa formulation "Il n'y aura pas pour toi les Elohîm des autres devant Moi" (il n'est pas dit "tu n'auras point" comme l'écrivent certaines versions, mais bien plutôt Lo yihyèh lékha). Autrement dit, il peut y avoir pour les autres, mais pas pour toi.
Ce "toi" du texte est d'une importance capitale : ce toi est l'homme nouveau qui refusera toute forme d'idolâtrie, qui s'efforcera toute sa vie de se libérer de l'emprise idolâtrique. Par "Il n'y aura pas..." il est question de la nécessité d'un effort : nul dictât imposé d'en haut, mais bien plutôt un projet à concrétiser.
De quoi n'y aura-t-il pas ?
Il n'est pas écrit "d'autres dieux que moi" (comme on peut le lire dans diverses traductions...) mais plutôt Elohîm a'hérîm al-panaï, ce qui littéralement donne "Pas Elohîm étrangers sur mes faces" ! Que l'on peut aussi traduire "Pas Elohîm étrangers sur mes intérieurs" dont le sens est plus porteur. Et évoque l'idée de ne pas se détourner de ce qui exige le retour à soi-même.
Dieu, ici ne condamne pas l'idolâtre : l'idolâtre fait ce qu'il veut, il est libre.
La deuxième parole (verset 4) informe en débutant par Lo ta'asséh lékha pessel, et les traductions courantes donnent "Tu ne feras pas pour toi une forme gravée". Ce qui ne signifie pas que sculpter une forme est un acte interdit (Moïse lui-même redescendit avec des tablettes gravés...), alors quel sens donner à la gravure ?
En hébreu gravure se dit 'harout ce qui est très proche de liberté qui se dit 'hérout.
Dans ce sens le passage se comprend ainsi "Tu ne te prosterneras pas, toi, devant une quelconque matérialité" ou bien "Tu ne feras jamais correspondre, toi, une matérialité à YHWH"...
Enfin le mot idole n'existe pas en hébreu, même si on le retrouve sous la forme Eliylîm, proche du terme Elohîm (en lévitique 19, 4 et 26, 1). L'idolâtrie qui consiste à rendre grâce à ce qui est "autre", à se tourner vers une forme, inanimée ou animée, objet, livre, statue, animal ou être humain est un acte faux puisqu'on ne peut pas correspondre une quelconque matérialité à YHWH, YHWH n'est pas représentable, ni lui attribuer une quelconque forme. Lui donner une apparence c'est l'extérioriser, lui donner un aspect extérieur, or YHWH n'a pas d'extérieur, il est en dedans.
Moïse opère dans ce lieu baptisé "le Sinaï" une véritable révolution de l'esprit, de la manière de penser des anciens hébreux.
Cordialement,
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Re: Le monothéisme
Ecrit le 09 oct.16, 11:57On peut être polythéiste sans être idolâtre et monothéiste en étant idolâtre.
Les Hébreux trimbalaient Jéhovah dans une caisse et de nos jours les musulmans embrassent un bétyle et lapident Satan à La Mecque.
Les Hébreux trimbalaient Jéhovah dans une caisse et de nos jours les musulmans embrassent un bétyle et lapident Satan à La Mecque.
Re: Le monothéisme
Ecrit le 09 oct.16, 18:19Oui, l'important étant de faire la part des choses.
Et c'est pourquoi les prophètes annonçaient une démarche de l'intériorité, et une éthique de l'intériorité. Mais peu le comprenaient, comme aujourd'hui encore peu parmi les croyants le comprennent.
C'est pour moi, le plus important message de la Bible hébraïque, en appeler à un principe de responsabilité individuel : placer l'homme face à lui-même.
Comme tu le soulignes, mais en allant un peu plus loin, il est important de comprendre que la cible essentielle de la Bible concerne tout ce qui peut conduire à l'idolâtrie, à commencer par le culte des idoles certes, mais à quoi elle ne se réduit pas, car l'idolâtre n'est pas seulement celui qui adore une forme (de la plus modeste à la plus majestueuse, qu'elle soit animale, végétale, humaine ou conceptuelle), mais celui qui s'en remet à elle pour tout. L'idolâtre est alors déterminé par quelque chose qui lui échappe, et devient le jouet de puissances supérieures auxquels il se soumet. Et c'est cela que critique le Dieu de la Bible.
A l'inverse, l'homme biblique, cet homme mosaïque doit s'efforcer de refuser toute forme d'asservissement, même quand il accepte l'idée d'un déterminisme. Sa Loi ne lui dicte pas ce qu'il doit faire une fois pour toutes, mais lui recommande de chercher en lui ce qui le mènera à la connaissance, ainsi que ce qui lui permettra de vivre en bonne intelligence avec autrui.
Pour résumer :
- l'idolâtre subit sans chercher l'émancipation
- l'homme biblique travaille à identifier ce qui le conditionne, non pas pour se sentir libre dans l'absolu, mais pour se libérer de son plus mortifère cachot : l'ignorance de sa propre condition.
Le premier, l'idolâtre, se décharge de sa responsabilité sur l'idole.
Le second, l'homme mosaïque, la revendique comme un des premiers attributs de son être.
C'est pour moi, le sens profond et abouti du monothéisme, privilégier le sens de l'unité (sens inclusif) plutôt que celui de l'unicité (sens exclusif) en invitant l'individu à s'interroger sur soi et sur sa relation avec autrui, à cette introspection sur l'étrangéité qui nous habite. Comme l'exprime la Bible dans son invitation, se retrouver aux faces / intérieurs multiples de son être dès qu'il plonge au cœur de celui-ci. Car la plus grosse caisse qu'on transporte avec soi c'est nous-mêmes.
Cet être humain, symbolisé par Moïse, qui est en recherche d'unité, peut reconnaître que tous les Elohim sont un, ce qu'exprime le quatuor YHWH. Cet homme biblique, qui entreprend son ascension vers la plus haute des spiritualités, se retrouvera face(s)-à-face(s) avec l'infini qu'il recèle et apprendra son Nom.
Bien à toi et bonne journée,
Ase
Et c'est pourquoi les prophètes annonçaient une démarche de l'intériorité, et une éthique de l'intériorité. Mais peu le comprenaient, comme aujourd'hui encore peu parmi les croyants le comprennent.
C'est pour moi, le plus important message de la Bible hébraïque, en appeler à un principe de responsabilité individuel : placer l'homme face à lui-même.
Comme tu le soulignes, mais en allant un peu plus loin, il est important de comprendre que la cible essentielle de la Bible concerne tout ce qui peut conduire à l'idolâtrie, à commencer par le culte des idoles certes, mais à quoi elle ne se réduit pas, car l'idolâtre n'est pas seulement celui qui adore une forme (de la plus modeste à la plus majestueuse, qu'elle soit animale, végétale, humaine ou conceptuelle), mais celui qui s'en remet à elle pour tout. L'idolâtre est alors déterminé par quelque chose qui lui échappe, et devient le jouet de puissances supérieures auxquels il se soumet. Et c'est cela que critique le Dieu de la Bible.
A l'inverse, l'homme biblique, cet homme mosaïque doit s'efforcer de refuser toute forme d'asservissement, même quand il accepte l'idée d'un déterminisme. Sa Loi ne lui dicte pas ce qu'il doit faire une fois pour toutes, mais lui recommande de chercher en lui ce qui le mènera à la connaissance, ainsi que ce qui lui permettra de vivre en bonne intelligence avec autrui.
Pour résumer :
- l'idolâtre subit sans chercher l'émancipation
- l'homme biblique travaille à identifier ce qui le conditionne, non pas pour se sentir libre dans l'absolu, mais pour se libérer de son plus mortifère cachot : l'ignorance de sa propre condition.
Le premier, l'idolâtre, se décharge de sa responsabilité sur l'idole.
Le second, l'homme mosaïque, la revendique comme un des premiers attributs de son être.
C'est pour moi, le sens profond et abouti du monothéisme, privilégier le sens de l'unité (sens inclusif) plutôt que celui de l'unicité (sens exclusif) en invitant l'individu à s'interroger sur soi et sur sa relation avec autrui, à cette introspection sur l'étrangéité qui nous habite. Comme l'exprime la Bible dans son invitation, se retrouver aux faces / intérieurs multiples de son être dès qu'il plonge au cœur de celui-ci. Car la plus grosse caisse qu'on transporte avec soi c'est nous-mêmes.
Cet être humain, symbolisé par Moïse, qui est en recherche d'unité, peut reconnaître que tous les Elohim sont un, ce qu'exprime le quatuor YHWH. Cet homme biblique, qui entreprend son ascension vers la plus haute des spiritualités, se retrouvera face(s)-à-face(s) avec l'infini qu'il recèle et apprendra son Nom.
Bien à toi et bonne journée,
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Re: Le monothéisme
Ecrit le 09 oct.16, 21:16Et donc les prophètes avaient raison et la Loi avait tort. Il vaut mieux obéir aux hommes qu'à Dieu, c'est bien connu...Ase a écrit :Oui, l'important étant de faire la part des choses.
Et c'est pourquoi les prophètes annonçaient une démarche de l'intériorité, et une éthique de l'intériorité. Mais peu le comprenaient, comme aujourd'hui encore peu parmi les croyants le comprennent.
C'est pour moi, le plus important message de la Bible hébraïque, en appeler à un principe de responsabilité individuel : placer l'homme face à lui-même.
Lequel dieu de la Bible n'est pas une puissance supérieure, bien sûr...Comme tu le soulignes, mais en allant un peu plus loin, il est important de comprendre que la cible essentielle de la Bible concerne tout ce qui peut conduire à l'idolâtrie, à commencer par le culte des idoles certes, mais à quoi elle ne se réduit pas, car l'idolâtre n'est pas seulement celui qui adore une forme (de la plus modeste à la plus majestueuse, qu'elle soit animale, végétale, humaine ou conceptuelle), mais celui qui s'en remet à elle pour tout. L'idolâtre est alors déterminé par quelque chose qui lui échappe, et devient le jouet de puissances supérieures auxquels il se soumet. Et c'est cela que critique le Dieu de la Bible.
Et ce dieu n'aurait sûrement pas insisté sur l'aspect matériel du culte en donnant des instructions sur la forme des calices et des caleçons sacerdotaux.
Etant un dieu universel, on n'imagine pas qu'il ordonne de l'adorer dans un temple unique.
Ayant le ciel pour trône, on n'imagine pas qu'il viennent résider dans ce temple.
Nous ne devons pas avoir la même édition de l'Ancien Testament...
Tu n'as pas bien lu le Pentateuque...A l'inverse, l'homme biblique, cet homme mosaïque doit s'efforcer de refuser toute forme d'asservissement, même quand il accepte l'idée d'un déterminisme. Sa Loi ne lui dicte pas ce qu'il doit faire une fois pour toutes, mais lui recommande de chercher en lui ce qui le mènera à la connaissance, ainsi que ce qui lui permettra de vivre en bonne intelligence avec autrui.
Et c'est pour cela que la démocratie et la science sont nées chez les Grecs, mon bon monsieur...Pour résumer :
- l'idolâtre subit sans chercher l'émancipation
- l'homme biblique travaille à identifier ce qui le conditionne, non pas pour se sentir libre dans l'absolu, mais pour se libérer de son plus mortifère cachot : l'ignorance de sa propre condition.
Prométhée est un héros biblique, c'est bien connu....Le premier, l'idolâtre, se décharge de sa responsabilité sur l'idole.
Le second, l'homme mosaïque, la revendique comme un des premiers attributs de son être.
Et les païens ne se sont jamais interrogé sur la morale, mon bon monsieur.C'est pour moi, le sens profond et abouti du monothéisme, privilégier le sens de l'unité (sens inclusif) plutôt que celui de l'unicité (sens exclusif) en invitant l'individu à s'interroger sur soi et sur sa relation avec autrui, à cette introspection sur l'étrangéité qui nous habite. Comme l'exprime la Bible dans son invitation, se retrouver aux faces / intérieurs multiples de son être dès qu'il plonge au cœur de celui-ci. Car la plus grosse caisse qu'on transporte avec soi c'est nous-mêmes.
Cet être humain, symbolisé par Moïse, qui est en recherche d'unité, peut reconnaître que tous les Elohim sont un, ce qu'exprime le quatuor YHWH. Cet homme biblique, qui entreprend son ascension vers la plus haute des spiritualités, se retrouvera face(s)-à-face(s) avec l'infini qu'il recèle et apprendra son Nom.
Platon, Esope, et Euripide étaient des prophètes juifs, comme chacun sait....
Re: Le monothéisme
Ecrit le 10 oct.16, 00:23Je n'ai pas dit cela.Et donc les prophètes avaient raison et la Loi avait tort. Il vaut mieux obéir aux hommes qu'à Dieu, c'est bien connu.
Ce que l'on appelle les prophètes transmettent la Loi de Dieu, s'il s'agit de véritables prophètes.
Je ne sais pas de qui tu parles.
Un dieu idolâtré n'est pas Dieu, mais une idole.Lequel dieu de la Bible n'est pas une puissance supérieure
La loi de Dieu est claire : l'idolâtrie éloigne de Dieu, elle ne l'en approche pas.
Tu me poses une colle : je n'en sais rien.Et ce dieu n'aurait sûrement pas insisté sur l'aspect matériel du culte en donnant des instructions sur la forme des calices et des caleçons sacerdotaux.
Et je ne sais pas de quoi tu parles.
Maintenant, de mon point de vue, Dieu peut très bien insister sur des aspects matériels à partir du moment où ces supports contribuent à l'évolution spirituelle d'une personne, à le discipliner (à prendre dans le sens de la relation maître/disciple).
Si pour la méditation, il t'es préférable d'avoir un coussin, cela peut-être utile.
Le principal temple c'est toi-même. Et l'occasion d'adorer Dieu se présente quand tu te tournes vers toi-même et quand tu cherches à mieux le connaître. Les temples sont utiles s'ils te permettent d'agir dans cette démarche.Etant un dieu universel, on n'imagine pas qu'il ordonne de l'adorer dans un temple unique.
Dieu se trouve en toute chose.Ayant le ciel pour trône, on n'imagine pas qu'il viennent résider dans ce temple.
Il ne siège pas tel un vieux barbu dans un trône céleste .
La construction de l'Elohîm de Moïse s'est opéré justement en opposition à ces divinités idolâtrés.
Il ne s'agit pas d'avoir la même édition, mais de chercher à mieux comprendre le sens.Nous ne devons pas avoir la même édition de l'Ancien Testament.
Tu trouveras toujours plusieurs interprétations à tes lectures, et ces interprétations évolueront au fur et à mesure de ta compréhension.
Je pense pouvoir affirmer que je l'ai assez bien compris au contraire.Tu n'as pas bien lu le Pentateuque.
Mais tu as raison, de toute manière, on ne lira jamais assez bien le Pentateuque.
Pour la démocratie si tu te bases sur ce qu'en ont dit les philosophes, tu as peut-être raison, je n'en sais rien, cela sort de mon domaine de compétence. Cependant, les lois de Dieu tels qu'enseigné par le Christ me semblent assez démocratiques (lire le Christ philosophe de Frédéric Lenoir).Et c'est pour cela que la démocratie et la science sont nées chez les Grecs
Et concernant la science, cela est faux de dire que les sciences (et non la science) est né chez les grecs. Les hindous avaient déjà devancé les grecs concernant la découverte du concept d'atome (insécabilité), et de manière générale la démarche scientifique, bien que formalisé tardivement à été objet de bien de penseurs et non que de grecs de l'Antiquité. Certains de ces mêmes penseurs grecs ont du se former à des écoles de pensée où se côtoyaient différentes idées philosophiques étrangères à la pensée grecque ou encore voyager à l'étranger et s'approprier certaines connaissances.
Mais bon, on est un peu hors sujet-là.
Je n'ai jamais dit cela.Prométhée est un héros biblique, c'est bien connu.
Je n'ai jamais dit cela.Et les païens ne se sont jamais interrogé sur la morale
Je n'ai jamais dit cela.Platon, Esope, et Euripide étaient des prophètes juifs, comme chacun sait.
P.S. : Je ne comprends pas la raison de tous ces hors sujets que tu établis, six hors sujet quand-même...
Si tu ne comprends pas certains points développés, tu peut simplement demander davantage d'explications.
Bien à toi,
Ase
Re: Le monothéisme
Ecrit le 10 oct.16, 05:16dans l'Egypte des pharaons , c'est un pharaon qui instaure le monothéisme en se prenant lui meme pour un dieu
j'ai perdu son nom et date de règne
ne me je jette pas trop de cailloux si je me trompe car c'est bien loin
j'ai perdu son nom et date de règne
ne me je jette pas trop de cailloux si je me trompe car c'est bien loin

- Dede 95
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Re: Le monothéisme
Ecrit le 10 oct.16, 06:14Akhenaton.
C'est même sur son principe que la religion monothéiste juive s'est construite.
Moïse, bien qu'il n'est jamais existé, se base sur cet enseignement dans la bible!
C'est même sur son principe que la religion monothéiste juive s'est construite.
Moïse, bien qu'il n'est jamais existé, se base sur cet enseignement dans la bible!
De l'instruction nait la grandeur des nations et des hommes. Parole d'un Athée.
Dieu est omniscient, c'est lui qui est maitre de ses "créatures". Parole d'un croyant
Moralité: "On ne peut plus dormir tranquille lorsqu'on a une fois ouvert les yeux."
Dieu est omniscient, c'est lui qui est maitre de ses "créatures". Parole d'un croyant
Moralité: "On ne peut plus dormir tranquille lorsqu'on a une fois ouvert les yeux."
Re: Le monothéisme
Ecrit le 10 oct.16, 07:01merci Dede 
c'est sympas
il n'était pas marié avec sa soeur ?

c'est sympas

il n'était pas marié avec sa soeur ?
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Re: Le monothéisme
Ecrit le 10 oct.16, 07:09Tout à fait mais c'était classique à la grande époque du croissant fertile. Surtout chez les dirigeants politiques et religieux.
Par contre son monothéisme n'a pas duré longtemps, l'Egypte est revenu à une religion de plusieurs dieux et un Dieu fédérateur RA.
Par contre son monothéisme n'a pas duré longtemps, l'Egypte est revenu à une religion de plusieurs dieux et un Dieu fédérateur RA.
De l'instruction nait la grandeur des nations et des hommes. Parole d'un Athée.
Dieu est omniscient, c'est lui qui est maitre de ses "créatures". Parole d'un croyant
Moralité: "On ne peut plus dormir tranquille lorsqu'on a une fois ouvert les yeux."
Dieu est omniscient, c'est lui qui est maitre de ses "créatures". Parole d'un croyant
Moralité: "On ne peut plus dormir tranquille lorsqu'on a une fois ouvert les yeux."
Re: Le monothéisme
Ecrit le 10 oct.16, 07:28re merci 
et c'est pour cela que je pense à une similitude avec la demande d'un roi chez les juifs ( Saul ) leur premier roi
les uns copient les autres

et c'est pour cela que je pense à une similitude avec la demande d'un roi chez les juifs ( Saul ) leur premier roi
les uns copient les autres

Re: Le monothéisme
Ecrit le 10 oct.16, 10:57Oui il s'agissait d'Akhénaton (Amenophis IV, 1371-1355 av. J.-C.) à l'époque du bronze récent (1365 - 1180 av. J.-C.), retenu comme l'inventeur du monothéisme : il tenta de supprimer le culte des dieux égyptiens pour le remplacer par le culte du dieu unique Aton (un dieu solaire), mais sa réforme religieuse sera abandonnée après sa mort et ses disciples seront persécutés...dans l'Egypte des pharaons , c'est un pharaon qui instaure le monothéisme en se prenant lui meme pour un dieu
j'ai perdu son nom et date de règne
Et il est probable qu'à l'origine Moïse fût un prêtre égyptien (du culte d'Aton). Selon l'historien Manéton, il était un "prêtre révolté" et le récit de Moïse nous parle d'une fuite d’Égypte dans le désert après un meurtre.
On sait par exemple que son nom semble provenir de l'égyptien "mose" qui signifie enfant. Et on à le récit d'un historien phénicien antique qui affirmait que Moïse avait été un prêtre égyptien du culte solaire d'Héliopolis (le dieu solaire se nommait Atoum, nom que Akhenaton aurait repris sous la forme "Aton"). On peut aussi faire concorder les dates avec l'Exode. Malheureusement, encore aujourd'hui, nous n'avons pas de traces textuelles égyptiennes de cet Exode...(les différents écrits que l'on possède disent en fait que les Hébreux (tribus d'Apirus) occupaient déjà Canaan (Kinakhni) à cette époque).
Bien à toi,
Ase
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