Gérard C. Endrifel a écrit :TOUS les noms personnels hébreux figurant dans les Saintes Écritures ont été traduit en grec - y compris celui du diable et des noms personnels d'origine non-hébraïque comme Sennakérib ou Nébucadnezzar en passant par Shadrak, Méshak et Abed-Négo, noms personnels babyloniens donnés à Hanania, Mishaël et Azaria -, SAUF le nom personnel de Dieu. Ce qui est totalement illogique. Le seul nom personnel de toutes les Saintes Écritures à ne pas l'avoir été, c'est יהוה. Même Baal et Molek, les noms personnels de deux faux dieux mentionnés dans les Écritures ont été traduit en grec.
Pourquoi limitez-vous mon propos au seul Ancien Testament quand il concerne l'intégralité des Saintes Écritures ? Les Saintes Écritures pour vous, c'est juste un testament et pas l'autre ? Les noms personnels d'origine hébraïque des douze apôtres, celui de Jésus, d'Isaïe, de Marie, Abraham, du diable et de bien d'autres dont les noms personnels sont cités dans le Nouveau Testament n'ont-ils pas été traduit en grec dans le texte ? Ils ont subi eux aussi une antonomase à la place selon vous ?Zouzouspetals a écrit :Très bonne constatation : tous les noms personnels présents dans l'AT ont été traduits en grec... sauf un.
Vous devriez inverser la position des noms dans votre question parce que visiblement, la personne portant comme nom personnel יהוה ne leur arrive même pas à la cheville. Elle vaut tellement rien qu'elle ne mérite même pas le minimum syndical que tous les autres ont eu. D'ailleurs même pour vous, mentionner et traduire dans toutes les langues le nom personnel que porte cette personne ferait d'elle quelqu'un de différent, de plus spécial. Votre "Que peut donc avoir ce nom de particulier, יהוה (...) ?" me fait étonnamment penser à la question méprisante du pharaon d'Exode 5:2. Seulement qu'ont donc fait de si spécial les Sennakérib, Nébucadnezzar et consorts pour que leurs noms personnels soient mentionnés et même traduits dans toutes les langues de rédaction des Saintes Écritures ? Ce qu'ils ont fait est-il plus grand que ce qu'a fait יהוה ?Zouzouspetals a écrit :יהוה (ou la personne qui le porte dans l'AT) est-il différent, plus spécial, que Sennachérib ou Nabuchodonosor ?
Sympa le biais de confirmation. Vraiment. A vous croire, il existerait donc "de nombreux [יהוה], mais pour certain lecteur de la Bible, il n'y en a qu'un, nom personnel d'un [dieu] mentionné dans les Écritures." A tout hasard, penseriez-vous que יהוה signifie "Dieu/dieu" ?Zouzouspetals a écrit :"Le terme Baal n'est pas à l'origine religieux : cet appellatif répandu dans de nombreuses langues sémitiques dénote un être respectable, le seigneur, le maître, le propriétaire (בעל הבית : Baal abaït : le propriétaire de la maison en hebreu moderne ) et aussi l'époux (בעלי :Baali : mon époux en hebreu moderne). Ce titre est particulièrement appliqué à une divinité de l'orage et de la fertilité proche-orientale, nommée Melqart en Phénicie ou Adad en Syrie. De nombreux noms de rois sont également précédés de cette particule. Le mot n'était d'ailleurs pas utilisé qu'à des fins honorifiques ; l'exemple ba‘lāh hāri’šôn (l'ex-mari, le veuf) démontre la portée très large de ce mot. Un rabbin particulièrement reconnu était appelé Baal Shem Tov.
Baal est une appellation générique d'un dieu, accompagnée d'un qualificatif qui révèle quel aspect est adoré : Baal Marcodés, dieu des danses sacrées ; Baal Shamen, dieu du ciel ; Baal Bek, le Baal solaire ; le dieu sémite Belzébuth ; et surtout, Baal Hammon, le terrible dieu des Carthaginois. Ainsi, chaque région avait son dieu, son Baal local.
Baal est devenu l'appellation punique de nombreux dieux d'origine sémite dont le culte a été célébré depuis le IIIe millénaire av. J.-C. jusqu'à l'époque romaine." (https://fr.wikipedia.org/wiki/Baal)
Tiens, tiens, cela rappelle une figure de style, ça : "Il existe de par le monde de nombreux arcs de triomphe (nom commun), mais pour un Parisien, l'« Arc de Triomphe » (nom propre) ne peut désigner qu'un seul arc de triomphe, celui de la place de l'Étoile, à Paris. Il existe, à travers les divers mythes et religions du monde, une infinité de « dieux » (nom commun), mais pour un monothéiste, il n'y en a qu'un seul, simplement appelé « Dieu » (nom propre, sans déterminant." (https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonomase).
Il existe de nombreux baal, mais pour certain lecteur de la Bible, il n'y en a qu'un, nom personnel d'un faux dieu mentionné dans les Ecritures.
Sans parler du sophisme de la généralisation abusive que vous faites. A travers un cas particulier, vous prétendez démontrer une proposition universelle.
Gérard C. Endrifel a écrit :"Shadrak, Méshak et Abed-Négo, noms personnels babyloniens donnés à Hanania, Mishaël et Azaria".
Désole de briser votre rêve mais cela n'a rien à voir avec une traduction, une transcription, une translittération ou même, soyons aussi timbré que vous l'êtes, une antonomase. Il n'était pas rare en ces temps-là de changer le nom des vaincus afin d'effacer même le souvenir de leurs origines pour les générations futures ou afin de pousser l'humiliation à l'extrême. En clair, vous appelez ici "traduction" une pratique babylonienne humiliante et xénophobe.Zouzouspetals a écrit :Tiens, tiens, il était donc possible, dans l'Antiquité, qu'un nom personnel dans une langue soit traduit dans une autre par un autre nom ?

Félicitation, vous avez gagné le droit de participer au dîner que j'organise mercredi soir. A n'en pas douter, vous m'avez l'air d'être une championne toutes catégories, nul doute que mes amis et leurs champions seront ravis de faire votre connaissance.
Et si vous n'êtes pas convaincus, sachez toutefois qu'Hananiah signifie "Dieu a été miséricordieux" et que le nom babylonien, Shadrak, qu'il reçut, signifie "royal" ou "grand scribe".
Personnellement, je ne vous confierais jamais un travail de traduction. A en croire ce que vous m'opposez ici, vous seriez capable de me traduire "tafiole" par "Влади́мир Влади́мирович Пу́тин", "poisson" par "Apple" ou "Jésus" par 毛泽东 et de me justifier cette boucherie en invoquant une barrière linguistique. Pire, vous iriez jusqu'à me dire qu'il s'agit là de la meilleure traduction qui soit.
Et pour finir, vous lisez au moins les sources que vous citez ? Vous comprenez ce qu'elles disent ? Après les propos de Jérôme, ceux du Professeur Greg Lanier, vous voilà en train de réarranger la définition d'antonomase. Je vous ferais remarquer qu'une antonomase est une figure de style qui consiste à faire passer un nom commun comme "chien" en "Chien" et non pas "génie" en "Albert Einstein". Idem pour une traduction. "chat", en français, ne deviendra jamais "starship trooper" en anglais ou 飞天猪 en chinois, même pas pour cause de barrières linguistiques. "Zouzouspetals" n'est pas d'origine française, si je le remplaçais par "Sale Chienne Putride en Chaleur" au lieu de le traduire par "Les Pétales de Zuzu" et que de tous les noms personnels présent dans le texte, le vôtre soit le seul qui subisse ce traitement, vous continueriez d'appeler ça une traduction ? la trouveriez-vous fidèle et fiable ? Vous y verriez aussi une antonomase nécessaire du fait d'une barrière linguistique ?
A un moment donné faudrait que vous appreniez à dire stop à votre obstination à vouloir absolument avoir raison parce que là, vous commencez sérieusement à ressembler à une échappée de l'asile. Vous avez pris votre traitement ce matin ?
Ce que vous dites ici est en partie vrai. Vous omettez de préciser que jusqu'au IIIème siècle, dans la Septante justement, le Tétragramme était présent en caractères archaïques ou en hébreu carré, qu'à partir du IIIème siècle, l'interdit d'écrire et de prononcer le nom divin qui avait court chez les juifs avait fini par se répandre chez les chrétiens au point que ceux qui ont voulu le faire passer du grec au latin, ignorant tout de sa prononciation, se sont carrément vautré en le translittérant 'PIPI' au lieu d'YHVH, IHVH, JHVH, ou YHWH. Ainsi vous présentez les choses de manière à fausser le jugement du lecteur.Zouzouspetals a écrit :Et pourquoi ni les traducteurs de la Septante, ni, des siècles après eux, les rédacteurs du NT, n'ont-ils traduit יהוה dans ce nom grec (...) ?
Dans cette façon très particulière que vous avez de présenter les faits, vous insinuez qu'en fait, jamais, dans aucun manuscrits grecs de quelque siècle qu'il soit, le Tétragramme n'a figuré mais que toujours, à la place, s'y trouvaient les mots kurios et theos. Vous avez la fâcheuse tendance à dresser des généralités là où il n'y en a pas afin d’accommoder la réalité à votre point de vue, semble-t'il.
Mais vous savez ce qui est terrible dans cette histoire ? C'est que je sais que vous faites volontairement exprès d'omettre ces faits parce que pour vous avoir lu très attentivement, mot à mot, ligne par ligne et même plusieurs fois d'affilée, je sais que vous les connaissez. Vous y avez fait allusion une ou deux fois dans vos échanges avec BuddyRainbow et de manière si succincte que si on ne prend pas la peine de bien vous lire, on ne les remarque même pas. Ce n'est donc pas par ignorance ou mégarde que vous le faites, mais sciemment, dans un but bien précis qui n'est pas celui d'éclairer le lecteur, mais au contraire de l'endormir.