Bonjour Saint Glinglin,
Saint Glinglin a écrit :Je fais une corrélation entre les qualificatifs de divers personnages des Evangiles qui n'ont pas de raison d'être géographiques. Ils correspondent mieux à des rôles.
Vous avez tout à fait raison de chercher des liens.
Saint Glinglin a écrit :Par exemple :
LIEN
Très intéressant, merci !
Ce livre de Charles Guignebert date de 1933, mais reste captivant. Pour ce qui nous concerne, il nous parle donc de certains "gnostiques docètes" et les deux notes donnent des renseignements importants.
La note 1341 nous renvoie, entre autres, à « Irénée, Haer., 1,24, 4 » qui correspond à une notice sur Basilide dont la prédication est datée entre 115 et 155.
Je peine à imaginer que Basilide ait eu une influence sur la rédaction des évangiles synoptiques ou qu'il ait pu disposer d'un texte primitif soutenant son opinion. Sur ce sujet, Guignebert évoque la "thèse saugrenue" de Salomon Reinach sur l’état primitif du texte évangélique, thèse que, selon la note 1342, Reinach aurait abandonnée plus tard.
Je crois que si ce Simon-là a été réquisitionné plutôt qu'un autre c’est parce que Rufus nous renvoie à Isaac et parce que QRN suscite de nombreuses résonnances primotestamentaires, les "cornes" de Moïse ou le bélier substitutif.
Avec ces trois "liens" sont, d’abord, invoquées les deux Alliances précédentes et parallèlement les deux sacrifices qui les instaurent, celui accepté par Abraham pour l'Alliance de la circoncision et celui mis en œuvre par Moïse pour l'Alliance de la Torah.
Ce sont les "cornes" de Moïse qui éclairent «
Et tout le peuple répondit : Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants ! » (Matthieu 27:25) à la lumière de : (Exode 24:8)
Moïse prit le sang, et il le répandit sur le peuple, en disant : « Voici le sang de l’alliance que Y.HWH a faite avec vous selon toutes ces paroles. »
Enfin, ce Simon QRN est énigmatique puisqu'il ne semble pas en pèlerinage.
Saint Glinglin a écrit :Sauf qu'Alexandre le Grand n'a rien à faire dans cette scène.
Pour l’instant, il n’y a donc aucun "lien" convaincant avec Alexandre. Est-ce l'exception qui confirme la règle ?
On peut encore songer à Alexandre Jannée qui est la référence incontestable dans le domaine (un peu tabou) de la crucifixion Juive.
Saint Glinglin a écrit : Si Alexandre porte un nom grec et Rufus un nom latin, c'est qu'il y a bien une raison...
Sans doute, mais il nous reste à l’élucider…
pour un Juif il n’y a pas de commune mesure entre la relation compliquée multiséculaire "
Israël/Édom" et la récente quasi-équivalence "
Monde grec/Monde latin". Y voyez-vous une prophétie du Grand schisme ?
Il y a peut-être une intention universaliste à associer un nom hébreu, Simon, à deux noms latin et grec…
Enfin, n'oublions surtout pas le chiasme sémitique qui explique un Joseph à la naissance de notre Seigneur et Sauveur et un autre Joseph à Sa mort, un Siméon à Sa naissance et un Simon à Sa mort, une Marie à la naissance et une autre à la résurrection…
Saint Glinglin a écrit : Mais, finalement, que Marie soit l'exaltatrice de ses enfants change-t-il quelque chose au parallèle entre Jean et le Livre de la Sagesse ?
Le parallèle me semble extrêmement ténu, il ne repose que sur une signification spéculative de MGDL nullement corroborée par d'autres éléments scripturaires, d’autant que c’est plutôt notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ qui sera identifié à la Sagesse.
Certes, il y a des apocryphes qui font de Marie-Madeleine la plus fidèle et la plus inspirée des disciples mais je ne lis nulle part une identification de Marie-Madeleine à la Sagesse.
Avez-vous des sources ?
Saint Glinglin a écrit :Pour vous combien y a-t-il de femmes ici ? Quatre ? Pourquoi alors n'avons-nous pas quatre noms ? Pourquoi pas une Marie soeur de Lazare plutôt qu'épouse d'un Clopas ont on ne sait rien ? Ou bien sont-elles deux d'abord définies puis nommées ?
Jean 19:25
ιστηκεισαν δε παρα τω σταυρω του ιησου η μητηρ αυτου και η αδελφη της μητρος αυτου μαρια η του κλωπα και μαρια η μαγδαληνη
Il est sûr que le rédacteur biblique s'est compliqué la tâche avec ce κλωπα(ς), mais s'il n'a pas opté pour l'une de vos propositions c'est sans doute qu'il avait une vraie raison, par exemple cette Marie-là n'est pas la sœur de Lazare, je ne crois pas à du remplissage. Je note que chez saint Matthieu Marie MGDL apparaît tout aussi brutalement.
En réalité, il y a deux
και donc on peut encore imaginer trois femmes, 1 la mère de Jésus, 2 la sœur de celle-ci dénommée Marie
de Clophas et 3 Marie la Madeleine.
Mais comme vous le remarquez cela donne deux sœurs appelées Marie, il paraît que ce n'est pas impossible mais que c'est rare à cette époque, à moins que ce
αδελφη désigne un autre lien de parenté, ce qui tout à fait possible.
Enfin, l'énumération johannique n'a aucune raison d'être exhaustive puisqu'elle ne parle pas de l'apôtre bienaimé qui est bien présent lui aussi et puisque les parallèles synoptiques donnent encore la mère de Jacques, la mère des fils de Zébédée et Salomé.
La constante évangélique c'est que, hormis l'éventuelle présence de la Mère de Jésus, on peut compter deux Maries
non loin de la croix... (il y a encore une question de distance à élucider...)
Saint Glinglin a écrit :Et puis l'époux de Marie mère de Jésus est censé être Joseph et non Clopas.
Notons que μαρια
η του κλωπα peut aussi bien signifier "
Marie la mère de Clophas" que "
Marie la femme de Clophas".
Ou qu'en grec, κλωπεια signifie "vol", "larcin"...
Saint Glinglin a écrit :Et pourquoi Marie mère de Jésus aurait-elle moins d'empressement que Marie Magdala à aller au tombeau ?
Parce qu'elle ne l'a pas quitté. Les lois du deuil lui interdisent d'aller loger chez autrui.
Saint Glinglin a écrit :Enfin, pourquoi Jésus est-il indifférent à la présence d'autres femmes, ne s'adressant qu'à sa mère ?
Parce que notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ n’a pas souhaité attribuer plusieurs mères adoptives au disciple bienaimé.
Saint Glinglin a écrit : Donc ceci fonctionne mieux : 19.25 Près de la croix de Jésus se tenait sa mère Marie Magdala.
C’est une super interpolation que vous proposez !
Il faut rectifier la conjugaison du verbe pour rajouter deux ou trois personnes supplémentaires, dont une paraît incongrue, et le tout dans une construction grammaticale ambiguë… La logique de l’interpoleur est incompréhensible. Un interpoleur n'obscurcit pas. Il est plus simple d'ajouter un
και pour retrouver une liste bien formatée.
Pourquoi choisissez-vous Marie-Madeleine ? elle n'est jamais présentée comme mère et c'est bien d'une mère dont parle le verset suivant. Que Marie-Madeleine soit une exaltatrice ou une nourrice ne justifie pas votre hypothèse d’interpolation lourde.
Saint Glinglin a écrit :Qu'est-ce que Jean le Baptiste vient faire ici ?
C’est le seul personnage évangélique dont la prime jeunesse est mystérieuse et problématique. Ses parents étaient hors d’âge à sa naissance et le Massacre des Innocents a dû l’obliger à fuir la Judée.
Alors qu'elle apparaît au tout dernier moment chez les autres évangélistes, Marie MGDL surgit brutalement chez saint Luc entre un discours de notre Seigneur et Sauveur au sujet de saint Jean-Baptiste et l'annonce posthume de la décollation de ce dernier.
Est-ce un hasard ?
Cordialement
Votre sœur
pauline