Dissertation quantique.
Y a t'il vraiment deux" réalités distinctes et intelligibles " entre la physique dite classique et le quantique? Il est indéniable.qu'il existe une réalité universelle objective et indépendante de toute interprétation ou monde des idées puisque l'Univers s'est composé et a précedé toute subjectivité, système nerveux, cérébralité animale ou humaine.
La seule autre "réalité" qui oblige les physiciens du cantique du quantique à considérer,depuis cent ans, l'impasse classique et quantique (qui lie objet et observateur) est "la connaissance que nous avons du réel" par rapport au réel.
Pour un positiviste la "réalité universelle" se limite à ce qu'on en connait au travers un empirisme et constat, toute la part d'inconnue, d'inobservée ou ignorée étant considérée d'ordre métaphysique. C'est ainsi que le positivisme tout comme le spiritualisme fait de la métaphysique sa théorie de la connaissance. Or soutenir par " positivisme opposé à la croyance" que le spatio temporel ou matérialisme intégral et universel se limite à ce que nous en savons tient soit d'un réductionnisme épistémologique soit d'un obscurantisme scientifique.
Le positivisme n'aura fait que cultiver un antagonisme entre le réel objectif indépendant de tout facteur spirituel ( Einstein) et une connaissance du réel limitant et subrogeant la réalité universelle à un savoir (formalisme de Bohr ) alors qu'il est facile reconnaitre que l'univers entier dépasse le "su et connu" sans verser et sombrer automatiquement dans le domaine métaphysique. Pour le positivisme... suggérer une objectivité de l'univers avec des paramètres et constantes ignorés, incompris, ou non décelés par l'empirisme.et le constat scientifique est une métaphysique. Pour le positivisme l'univers lui même est métaphysique dans son apparence et objectivité et seul le constat scientifique peut lui donner corps et sens réel loin des illusions. Une réflexion en entennoir. En positivisme l'univers s'accroît au fur et à mesure de la connaissance puisqu'il n'y a pas de réalité physique sans constat empirique. La relativité "suit" notre cérébralité. Or, en réalisme il est facilement admis que l'univers entier est plus vaste et étendu que ce que nous en savons, que la relativité est plus complexe et subtile que sa part expliquée ou explicable. Seulement en biodiversité marine on estime à 75 ou 80 % la partie d'espèces encore inconnus.
Car si la physique quantique constitue une mécanique fondamentale de la matérialisation et matérialité au sens objectif le formalisme quantique et son positivisme traitent de la bulle cognitive dans son sens subjectif, la connaissance du réel.
Réel ( objectif) et connaissance du réel ( subjectif). On voit bien que le formalisme quantique ne fait pas qu'étudier et observer avec neutralité statistique une mécanique et physique fondamentale mais qu'il a surimposé et idéalisé une" philosophie positiviste " comme grille de lecture où "l'esprit scientifique" croit se substituer à "l'esprit mystique" dans la connaissance du réel.
Le positivisme a même édifié son formalisme sur une contradiction monumentale entre une physique dite indéterministe et probabiliste et l'existence inéluctable et primordiale d'un observateur au niveau macroscopique pour l'objectivité du monde. Une physique indéterministe foncièrement déterministe face au fait anthropique. (?) Le positivisme croyait échapper à la métaphysique alors qu'il ne fut qu'un retranchement scientifique. Le positivisme apparait être un sous produit "épistémologique" de la métaphysique. Un scientisme contaminé à son corps défendant et malgré tout par cette "philosophie première".
Bref il est flagrant que "l'observateur" en formalisme quantique devient au niveau macroscopique le phénomène métascientifique qui gouverne la physique et le monde objectif ( sensible). En réalisme le constat scientifique identifie le fait de nature. En positivisme ou idéalisme quantique le constat scientifique détermine le fait de nature dans "son indétermination". Cent ans de tergiversations entre le réalisme d'une physique objective et indépendante de toute interprétation et un idéalisme scientifique dont dépendrait absolument la réalité d'un fait de nature devraient suffire pour résoudre l'aporie. Un recueil d'information en physique quantique demeure, au même titre qu'en réalisme classique, un fondement de la connaissance humaine et non pas un fondement du réel sauf pour les surréalistes. L'observateur qu'il soit d'esprit scientifique ou d'esprit spiritualiste ne peut séparer la science de la conscience qui la pilote. Si le formalisme quantique a pu rendre service au créationnisme c'est bien en redonnant a la physique subatomique un caractère apparent plus métaphysique et spiritualiste ( intrication quantique ?) que matérialiste et physicaliste. Bien que le positivisme se voulut un gage de rationalisme scientifique hors pair il aura plutôt réussi, au travers son idéalisme, à remettre en question non pas un réalisme naïf mais un sens logique et rationnel sur l'existence d'une réalité universelle, indépendante, autonome, objective venue avant tout monde du vivant, fait anthropique ou savant observateur.
Cent ans de mystification par une observation positiviste instituée en absolu philosophique avec pour théorie et toile de fond une métaphysique qui depuis tout temps sépare déterminismes naturels et lois d'organisation.
Anthropocentrisme religieux ou scientifique? C'est sûrement là où réside l'équilibre des forces entre avoir foi envers la culture philosophique ( métaphysique) ou avoir foi en la culture scientifique ( positivisme) comme salut humain. Encore et toujours la foi et/ ou la raison.
On a accusé le réalisme d'Einstein de verser dans un "matérialisme ontologique et non scientifique" alors que c'est le positivisme ( idéalisme quantique) qui fait dépendre la nature des lois physiques d'un esprit pensant sous les traits de l'observateur proche d'un créationnisme scientifique..
