Logos a écrit :Je répète ma question, puisqu'elle n'a reçu comme réponse qu'une piètre tentative de diversion :
Comment se fait-il selon vous que ces fameux copistes apostats qui auraient soit-disant réussi l'exploit de faire disparaître le nom divin de l'intégralité des manuscrits du Nouveau Testament, aient commis l'énorme boulette de laisser "Allélou-
YAH" en plein milieu du dernier livre de la Bible ?
Avez-vous une explication à ça ?
Bien à vous.
La question peut sembler pertinente dans le contexte jéhoviste, mais pas si l'on suit le texte biblique, qui ne contient pas ""Allélou-
YAH" mais "Alléluia". Ou plus précisément, en grec, αλληλούια.
Ce terme a une étymologie hébraïque : Of Hebrew origin from הָלַל (H1984) and יָהּ (H3050) (
https://www.blueletterbible.org/lang/le ... G239&t=KJV). Et יָהּ est bien Yah, forme abrégée du Nom divin יְהֹוָה (Jéhovah) EN HEBREU.
Mais le grec connaît aussi bien d'autres mots se terminant par ια, sans qu'il s'agisse de désigner Dieu par son nom abrégé : ἀλήθεια (aletheia, la vérité), φαντασία (Phantasia, l'imagination), φιλία (philia, l'amitié), πορνεία (porneia)...
L'expression liturgique hébraïque invitant à louer Yah est devenue un mot grec, αλληλούια, permettant de manifester la joie sans forcément de lien, pour les Héllénophones, avec la forme abrégée du nom du Dieu des Juifs. D'ailleurs, dans le verset 5 (de Rév. 10), apparaît la traduction en clair de ces alléluias : "Et une voix sortit du trône, disant:
Louez notre Dieu, vous tous ses serviteurs, vous qui le craignez, petits et grands!". Et le mot employé est θεός (theos), pas Yah.
Ni la forme longue, ni la forme abrégée du nom du Dieu des Hébreux, n'apparaissent dans le texte du Nouveau Testament ; seul y apparaît, quatre fois, dans un seul chapitre d'un seul des 27 livres, une expression liturgique dont l'étymologie hébraïque renvoie à la forme courte du nom divin. Mais l'étymologie est extérieure au texte.
Les noms de la plupart de nos jours de la semaine contiennent étymologiquement ceux de divinités romaines ; pourtant, l'on ne peut raisonnablement soutenir que Mars, Mercure, Jupiter, Vénus, Saturne apparaissent en toutes lettres dans nos calendriers. Parce que, si mardi est bien étymologiquement le jour de Mars, le Dieu romain de la guerre n'est pas pour autant mentionné nommément.
Si Alléluia était une preuve que le nom de Yah figurait dans le texte du Nouveau Testament, alors notre calendrier serait la preuve que Mars, Mercure, Jupiter, Vénus, Saturne continueraient d'être hebdomadairement invoqués chez nous... y compris par les Témoins de Jéhovah.
Ne réponds pas à un homme stupide selon sa sottise, de peur que tu ne deviennes pareil à lui, toi aussi.
Réponds à un homme stupide selon sa sottise, de peur qu’il ne devienne un sage à ses yeux.
(Proverbes 26:4,5, TMN)