DANIEL, un livre accessible à tous !!!

Sujet d'actualité Au Québec l'accommodement raisonnable, un sujet d'actualité.
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Philippe Septième

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DANIEL, un livre accessible à tous !!!

Ecrit le 28 avr.04, 00:48

Message par Philippe Septième »

Bonjour,

DANIEL, un livre universel. Etes-vous d'accord avec cette affirmation ?

J'aimerais que tous ceux qui se sont déjà penchés sur le message de ce livre prophétique et tous ceux qui veulent le connaître, puissent approfondir et découvrir le véritable sens des prophéties de Daniel. Cela ne va pas sans l'effort de consulter toutes les interprétations qui circulent, et par une étude personnelle pour arriver à une conviction personnelle.


Actes 17:11 Ces Juifs avaient des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique; ils reçurent la parole avec beaucoup d'empressement, et ils examinaient chaque jour les Ecritures, pour voir si ce qu'on leur disait était exact.

Avec la foultitude d'informations et d'interprétations que véhicule le NET entre autres, je crois qu'il est plus important que jamais de développer ces "nobles sentiments" et d'examiner toutes les interprétations pour arriver à découvrir l'exactitude des propos du prophète, ce que chacun peut faire avec l'aide du Saint-Esprit, car:

2Pier 1:20,21...sachant tout d'abord vous-mêmes qu'aucune prophétie de l'Ecriture ne peut être un objet d'interprétation particulière, car ce n'est pas par une volonté d'homme qu'une prophétie a jamais été apportée, mais c'est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu.

Je vous propose d'examiner un essai "d'interprétation complète" dont vous trouverez les pages avec le lien ci-dessous, et dont voici un extrait en rapport avec la question:

http://quebectech.darktech.org:8080/rel ... .php?t=645
Le livre de Daniel véhicule un message universel qui nous concerne tous, parce que sa vérité concerne le destin de l'humanité toute entière et du monde. Par son contenu (un livre religieux, d'histoire, de prières, de poésie, de sagesse et d'énigmes). Par son langage et par sa forme, c'est un livre ouvert à tous. Par son message et sa vérité, il concerne l'humanité toute entière. Par sa prophétie, il pointe vers la fin, décrite comme un événement cosmique.

Le livre de Daniel a été écrit pour la période de l'histoire qu'on appelle la fin. C'est de toute la bible le livre le plus préoccupé par la fin cosmique du monde (Dan 12: 4,6,8,9,13). Sur les 42 emplois de l'hébreu (qetz-fin), 5 se trouvent dans Daniel. on y découvre les pensées les plus profondes sur Dieu, sur l'histoire, sur l'homme, sur l'existence... La révélation de Daniel se situe comme une vérité qu'on doit rechercher pour la comprendre.

Daniel montre les conséquences du péché, non seulement au niveau des individus, mais encore au niveau des nations et de l'Eglise. Il décrit le sort du peuple d'Israël, de l'Eglise chrétienne et des nations jusqu'à la fin. Ce livre est resté longtemps fermé (Dan 12:4). L'Apocalypse annonce son ouverture au temps de la fin (Ap 10:8). Au 19ème siècle, un grand réveil eut lieu suite à une étude toute particulière du livre. Depuis le 19ème siècle, le livre n'est plus scellé et il mérite toute notre attention.

Jules Fabre d'Envieu n'hésite pas à appeler Daniel "le plus grand des prophètes qu'ait eu le peuple hébreu" (le livre du prophète Daniel,I, p.53). Isaac Newton considérait les prophéties de Daniel comme la clef de toutes les autres.
Merci de donner votre avis et de nous faire découvrir d'autres interprétations de ce livre.

Philippe.

Pasteur Patrick

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Ecrit le 02 mai04, 08:48

Message par Pasteur Patrick »

Bonsoir,

A propos de Daniel, ce que j'ai dit du livre de l'Apocalyspse de Jean s'applique également ici. En effet, Daniel n'est pas un "prophète" et dans une Bible hébraïque, vous ne le trouveriez jamais sous la rubrique des Prophètes (NeBiim), mais des Livres hagiographiques.
Son genre littéraire le fait appartenir au récit de genre typique dans la littérature juive de cette époque: la Haggadah (récit d'enseignement à caractère didactique exclusivement à l'instar d'une parabole) et emprunte aussi ses images et ses codes à l'apocalyptique juive qui faisait florès à partir de l'Exil où, très naturellement, le souci eschatologique était premier ! Cela se conçoit toujours en période de crise aigüe, politique ou religieuse d'ailleurs.

Lire Daniel en ignorant ces deux caractères et le rattacher au genre "prophétique" fausse complètement Daniel et prête, si non au sourire indulgent de celui qui sait face aux ignorants, aux interprétations les plus burlesques dont sont particulièrement friands les "manipulateurs du futur".

Bonne lecture car Daniel est un livre méconnu qui mérite notre attention, mais certainement pas pour ses interprétations ubuesques. Ce livre a un but: celui d'encourager, d'édifier, de réconforter dans les moments difficiles de notre existence et en particulier dans les moments de grande crise politico-religieuse. Ce livre garde donc une actualité brûlante en ces jours...
Salut;
Patrick

tancrède

tancrède

Ecrit le 03 mai04, 11:54

Message par tancrède »

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Le livre de Daniel a été écrit pour décrire les situations du temps de la fin.

Cette fin est arrivée au premier siècle.
Ainsi, le livre de Daniel a été compris, interprété, et expliqué par Jésus et les apôtres. Ces personnages ont délivré toutes les explications.
La connaissance était à son plus haut niveau.
D'ailleurs, Jean dans l'apo... l'explique lui-aussi.

C'est pour cette raison que Jésus a dit à Jean pour la révélation: Ne scelle pas ce livre et ses prophéties, car toutes ces choses vont se réaliser très rapidement. (Tachos) mot grec de l'apo...

Dieu avait dit à Daniel: Scelle ce livre, car il concerne des temps éloignés.
Ces temps éloignés ont été une période d'environ 500 années.
Contrairement au livre de Daniel, Jésus à dit à Jean: ne scelle pas ce livre.

Le livre de l'apo... a été écrit vers l'an 65, soit environ 5 années avant le jugement et la destruction de Jérusalem (la grande ville. Babylone la grande)
Ce livre n'a pas été écrit vers 95. Ceci est d'ailleurs remis en question depuis fort longtemps.

Dans l'apo... Jésus dit à Jean de mesurer le temple d'hérode qui a été livré aux païens.
Ce temple a été détruit en 70 par l'empire romain.
Comment Jean aurait-il pu mesurer le temple d'hérode en l'an 95, si ce temple a été détruit en 70 ???

D'ailleurs, Jean en l'an 95 aurait eu l'âge d'environ 85 ans et même plus.
La moyenne de la durée de vie à cette époque était de 70 ans.

Donc, toutes les prophéties bibliques se sont réalisé au premier siècle. Le temps de la fin.
45 passages du NT explique très limpidement que toutes ces choses devaient se réaliser dans la génération de ceux qui ont écrit le NT.
Il n'y a pas d'erreur de temps et d'époque. Toutes ces choses se sont accomplis au premier siècle.


Tancrède
Voir section Preterist.

Shalom

Philippe Septième

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Prophéties qui renvoient à la fin des temps

Ecrit le 04 mai04, 10:39

Message par Philippe Septième »

Bonjour et merci,

Merci pour vos réponses, Patrick et Tancrède.

Je crois que si Daniel ne se déclarait pas prophète, ses écrits sont à considérer comme prophétiques parce qu'ils renvoient à des périodes historiques du futur, clairement définies dans le texte lui-même. Les repères sont trop précis pour considérer ce livre comme une parabole sans portée prophétique.

Par ailleurs, je ne crois pas que les temps de la fin auquels font allusion les écrits de Daniel se situent au 1er siècle de notre ère. Il me paraît évident qu'une interprétation en corrélation avec l'Apocalypse de Jean nous renvoie inéluctablement à notre époque. En tout cas, c'est ce qui apparaît clairement dans les 2 essais (Dan et Apo) que je vous propose d'examiner.

Merci toutefois de me faire connaître d'autres interprétations possibles, et qui tiennent la route.

Philippe.

Invité

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Ecrit le 04 mai04, 12:04

Message par Invité »

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Si tu faisais un étude très sérieuse du livre de Daniel et de l'apo... tu comprendrais mieux les paroles de Jésus dans Mat 24

Surtout le verset 34:

... cette présente génération ne passera pas avant que tout ce qui est écrit ne soit accompli.


Tancrède

Eliaqim

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Ecrit le 04 mai04, 12:49

Message par Eliaqim »

avec ton dernier messages Philippe Septième je partage cette opinion.
1 Piere 3:15 Sanctifiez le Christ comme Seigneur dans vos coeurs, toujours prêts à présenter une défense devant tout homme qui vous demande la raison de l'espérance qui est en vous, mais faites-le avec douceur et profond respect.

thierry walker

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Ma compréhension actuelle du livre de Daniel (chapitre 11)

Ecrit le 04 mai04, 13:45

Message par thierry walker »

LE LIVRE DE DANIEL (chapitre 11)


De Cyrus II à la division du royaume d'Alexandre le Grand

« Et moi, la première année de Darius, le Mède, j'étais auprès de lui pour l'aider et le soutenir. Maintenant, je vais te faire connaître la vérité. Voici, il y aura encore trois rois en Perse. Le quatrième amassera plus de richesses que tous les autres ; et quand il sera puissant par ses richesses, il soulèvera tout contre le royaume de Javan. » (Daniel 11 : 1-2).

Après avoir expliqué que durant la première année de Darius le Mède (1), il avait été à côté de Daniel pour l’encourager et le fortifier, l’ange Gabriel accorde son attention à la suite des événements. Il y aurait encore trois rois en Perse, sûrement les successeurs immédiats de Cyrus II le Grand, qui furent : Cambyse II (- 529 à - 521 av. J.-C.), son fils ; Smerdis (- 521), en réalité le mage imposteur Gaumâta ; et Darios Ier (521-486).
Le quatrième roi après Cyrus fut Xerxès Ier (486-465), fils de Darios Ier. Il fut célèbre par ses richesses, comme le dit la Bible. Il décida de conquérir la Grèce (« le royaume de Javan »), et il organisa une puissante armée qui, selon Hérodote, comptait 5 283 220 hommes.
Xerxès ne se contenta pas seulement de mobiliser l’Orient, mais il obtint aussi l’appui de Carthage, en Occident. Le roi perse eut du succès contre la Grèce dans la fameuse bataille de Thermopyles ; mais la puissante armée ne put envahir le pays que lorsque les trois cents vaillants Parthes qui défendaient le passage furent trahis. Xerxès souffrit finalement une déroute désastreuse à Salamine, en 480 av. J.-C., et l’armée perse retourna dans son pays.

« Mais il s'élèvera un vaillant roi, qui dominera avec une grande puissance, et fera ce qu'il voudra. Et lorsqu'il se sera élevé, son royaume se brisera et sera divisé vers les quatre vents des cieux ; il n'appartiendra pas à ses descendants, et il ne sera pas aussi puissant qu'il était ; car il sera déchiré, et il passera à d'autres qu'à eux. » (Daniel 11 : 3-4).

Xerxès fut le dernier roi de Perse à envahir la Grèce ; la Bible laisse ainsi de côté d'autres princes, de moindre importance (2), pour introduire le « vaillant roi », Alexandre le Grand (336 à 323 av. J.-C.).

Après avoir battu l’empire perse, Alexandre devint le seigneur absolu de cet empire, la plus grande extension qu’aucun roi perse n’ait jamais possédé. Son royaume comprenait la majeure partie du monde habité alors connu. Avec quelle exactitude il est décrit comme étant « un vaillant roi, qui dominera avec une grande puissance, et fera ce qu’il voudra » ! Mais il épuisa son énergie par les orgies et les soûleries, et quand il mourut en 323 av. J.-C., ses projets vaniteux et ambitieux furent brutalement interrompus et totalement éclipsés. Les fils d’Alexandre n’héritèrent pas l’empire grec. Quelques années après sa mort, toute sa postérité était tombée victime des jalousies et de l’ambition de ses principaux généraux, qui déchirèrent le royaume en quatre parties. Que le passage, du plus haut sommet de la gloire terrestre aux plus grandes profondeurs de l’oubli et de la mort, est rapide ! Les quatre principaux généraux d’Alexandre : Cassandre, Lysimaque, Séleucos et Ptolémée, s’emparèrent de l’empire.

Après la mort d’Antigonos (301 av. J.-C.), les quatre princes confédérés se partagèrent ses possessions ; et tout l’empire d’Alexandre fut divisé en quatre royaumes. Ptolémée obtint l’Egypte, la Libye, l’Arabie, Cæ lesyrie, et la Judée ; Cassandre, la Macédoine et la Grèce ; Lysimaque, la Thrace, la Bithynie et quelques provinces au-delà de l’Hellespont et le Bosphore ; et Séleucos eut le reste. Ils furent les quatre cornes du bouc mentionné dans Daniel 8 : 8, qui s’agrandirent après avoir brisé la première corne. Cette première corne représentait Alexandre, roi de Grèce, qui renversa le royaume des Mèdes et des Perses ; et les quatre cornes furent ces quatre rois, qui surgirent après lui et se partagèrent l’empire. Ils furent aussi les quatre têtes du léopard, desquels il est question en Daniel 7 : 6. Et ces quatre royaumes furent les quatre parties du royaume du « vaillant roi » qui devait être « divisé vers les quatre vents des cieux », par ces quatre rois et non par ses descendants, car aucun d’eux n’appartenait à sa postérité.

Les successeurs de Cassandre furent très vite vaincus par Lysimaque, et leur royaume, qui comprenait la Grèce et la Macédoine, fut annexé à la Thrace. Lysimaque, à son tour, fut vaincu par Séleucos, et la Macédoine et la Grèce furent incorporées à la Syrie.


Les guerres entre les rois du Nord et ceux du Midi

« Le roi du midi deviendra fort. Mais un de ses chefs sera plus fort que lui, et dominera ; sa domination sera puissante. » (Daniel 11 : 5).
Ptolémée Ier Sôtêr (305 à 283 av. J.-C.) annexa l’Egypte, Chypre, la Phénicie, la Carie, Cyrène et plusieurs îles et villes. C’est ainsi que son royaume devint fort. Mais l’expression « un de ses chefs sera plus fort que lui » introduit ici un autre prince d’Alexandre. Il doit s’agir de Séleucos Ier Nikatôr (305-280) qui, réfugié auprès de Ptolémée Ier pour échapper à Antigone (- 316), l'aida à remporter la bataille de Gaza, puis marcha sur Babylone et la prit ; après quoi il se tailla un vaste empire du Pendjab à l'Hellespont (la Syrie, ou « septentrion »).

« Au bout de quelques années ils s'allieront, et la fille du roi du midi viendra vers le roi du septentrion pour rétablir la concorde. Mais elle ne conservera pas la force de son bras, et il ne résistera pas, ni lui, ni son bras ; elle sera livrée avec ceux qui l'auront amenée, avec son père et avec celui qui aura été son soutien dans ce temps-là. » (Daniel 11 : 6).

Il y eut de nombreuses guerres entre les rois d’Egypte et les Syriens ; surtout entre Ptolémée II Philadelphe, second roi d’Egypte (283-246), et Antiochos II Théos, troisième roi de Syrie (261-246). Ils finirent par faire la paix, à condition qu’Antiochos II répudiât sa première épouse Laodice (3) et ses deux fils, et qu’il se mariât avec Bérénice, fille de Ptolémée Philadelphe. Pour accomplir sa promesse, Ptolémée II amena sa fille à Antiochos II, et avec elle, il lui remit une immense dot (an - 255).

« Elle ne conservera pas la force de son bras » ; c’est-à-dire, qu’elle ne pourra pas garder l’intérêt et la puissance d’Antiochos II en sa faveur. C’est ce qui arriva ; car peu après, Antiochos II fit revenir à la cour sa première épouse, Laodice et ses fils.

Le texte dit ensuite : « Il ne résistera pas, ni lui, ni son bras », c’est-à-dire sa postérité. Laodice, en récupérant la faveur et le pouvoir, craignit que l’inconstance d’Antiochos vint à la faire tomber à nouveau en disgrâce en appelant à nouveau Bérénice. Etant parvenue à la conclusion que seule la mort pouvait la protéger efficacement contre une telle éventualité, elle le fit empoissonner peu de temps après. Les fils qu’il eut de Bérénice ne lui succédèrent pas non plus dans le royaume, car Laodice arrangea les choses de telle façon qu’elle obtint le trône pour son fils aîné Séleucos II Kallinikos (246 à 226 av. J.-C.).

Laodice ne se contenta pas d’empoisonner son époux Antiochos, mais elle fit tuer Bérénice, son fils encore enfant, et tous ceux qui tentèrent de la défendre.

« Un rejeton de ses racines s'élèvera à sa place ; il viendra à l'armée, il entrera dans les forteresses du roi du septentrion, il en disposera à son gré, et il se rendra puissant. Il enlèvera même et transportera en Egypte leurs dieux et leurs images de fonte, et leurs objets précieux d'argent et d'or. Puis il restera quelques années éloigné du roi du septentrion. Et celui-ci marchera contre le royaume du roi du midi, et reviendra dans son pays » (Daniel 11 : 7-9).

Ptolémée III, frère de Bérénice, succéda à son père sur le trône d’Egypte (246-221), et il y était à peine installé que, sentant l’ardent désir de venger sa sœur, il rassembla une armée immense et envahit le territoire du roi du nord, Séleucos II Kallinicos, qui régnait avec sa mère en Syrie. Il eut l’avantage sur lui, jusqu’au point de conquérir la Syrie, la Cilicie, les régions qui étaient au-delà de la partie supérieure de l’Euphrate et vers l’est jusqu’à Babylone. Mais, à la nouvelle qu’une sédition avait éclatée en Egypte et exigeait son retour là-bas, il mit à sac le royaume de Séleucos en emportant 40 000 talents d’argent, des ustensiles précieux et 2 500 statues de leurs dieux. Parmi elles, il y avait des statues que Cambyse avait autrefois emportées d’Egypte en Perse. Les Egyptiens, complètement adonnés à l’idolâtrie, attribuèrent à Ptolémée le titre d'Evergète, « le bienfaiteur », en reconnaissance pour leur avoir rendu leurs dieux qui avaient été tant d’années en captivité.

Séleucos II tenta à son tour d'envahir l'Egypte, mais dut s'en retourner après une campagne sans éclat. Il mourut d'une chute de cheval sans avoir réussi à accomplir ses desseins.

« Ses fils se mettront en campagne et rassembleront une multitude nombreuse de troupes ; l'un d'eux s'avancera, se répandra comme un torrent, débordera, puis reviendra ; et ils pousseront les hostilités jusqu'à la forteresse du roi du midi. » (Daniel 11 : 10).

Séleucos III Sôter Keraunos et Antiochos Mégas, fils de Séleucos II Kallinicos, entreprirent avec beaucoup de zèle, la tâche de justifier et venger la cause de leur père et de leur pays. Séleucos III, fut le premier à accéder au trône. Il rassembla une grande multitude pour reprendre les territoires de son père ; mais il fut empoisonné par ses généraux après un règne court et sans gloire (226-223). Son frère Antiochos III Mégas, qui était plus capable que lui, fut alors proclamé roi (223-187). Il prit en charge l’armée, récupéra la Séleucie et la Syrie, et se rendit maître de plusieurs places par des traités et d’autres par la force des armes. Antiochos fut vainqueur de Nicolas, le général égyptien, et pensait même envahir l’Egypte. Mais il y eut une trêve durant laquelle les deux partis négocièrent la paix, tout en se préparant pour la guerre. C’est certainement celui dont il est dit qu’il « se répandra comme un torrent, débordera, puis reviendra ».

« Le roi du midi s'irritera, il sortira et attaquera le roi du septentrion ; il soulèvera une grande multitude, et les troupes du roi du septentrion seront livrées entre ses mains. Cette multitude sera fière, et le cœur du roi s'enflera ; il fera tomber des milliers, mais il ne triomphera pas. » (Daniel 11 : 11-12).

Ptolémée IV Philopatôr Ier succéda à son père Evergète sur le trône d’Egypte (221-203), et il reçut la couronne peu après qu’Antiochos Mégas succédât à son frère dans le gouvernement de la Syrie. C’était un prince amoureux des commodités et du vice, mais la perspective d’une invasion de l’Egypte par Antiochos III le réveilla. Les pertes qu’il avait souffertes et le danger qui le menaçait le rendit furibond. Il réunit une grande armée pour arrêter les progrès du roi de Syrie, mais le roi du Nord souleva lui aussi une grande multitude. L’armée d’Antiochos Mégas, selon Polybe, atteignit 62 000 fantassins, 6 000 cavaliers et 102 éléphants. Dans ce conflit, la bataille de Raphia (217), Antiochos fut défait, avec une perte d’environ 14 000 soldats morts et 4 000 prisonniers, et son armée fut remise aux mains du roi du Sud.

Ptolémée IV ne sut pas profiter de sa victoire. S’il avait profité de ses avantages, il se serait probablement rendu maître de tout le royaume d’Antiochos ; mais après avoir lancé seulement quelques menaces, il fit la paix pour pouvoir s’abandonner à nouveau à la satisfaction ininterrompue et incontrôlée de ses passions brutales. Ayant vaincu ses ennemis, il fut lui-même vaincu pas ses vices, il oublia le grand nom qu’il aurait pu acquérir et il consacra son temps aux banquets et à la sensualité.

« En ce temps-là, plusieurs s'élèveront contre le roi du midi, et des hommes violents parmi ton peuple se révolteront pour accomplir la vision. » (Daniel 11 : 14).

Son cœur se grisa de ses succès, mais fut loin d’en être fortifié, car l’usage infâme qu’il fit de ses ressources fit que ses sujets se rebellèrent contre lui. Mais l’exaltation de son cœur se nota surtout dans ses transactions avec les Juifs. En venant à Jérusalem, il offrit des sacrifices et voulut entrer dans le lieu très saint du temple, malgré la loi et la religion des Juifs. Mais il en fut empêché avec de grandes difficultés, et il quitta le lieu explosant de colère contre la nation juive, et il commença immédiatement une persécution implacable contre les Juifs. A Alexandrie, où des Juifs résidaient depuis l’époque d’Alexandre, et jouissaient des mêmes privilèges que les citoyens les plus favorisés, 40 000 furent mis à mort selon Eusèbe, 60 000 selon Jérôme. La rébellion des Egyptiens et la tuerie des Juifs n’eurent certainement pas pour effet de fortifier Ptolémée sur son trône, mais contribuèrent plutôt à sa ruine.

« Car le roi du septentrion reviendra et rassemblera une multitude plus nombreuse que la première ; au bout de quelques temps, de quelques années, il se mettra en marche avec une grande armée et de grandes richesses. Le roi du septentrion s'avancera, il élèvera des terrasses, et s'emparera des villes fortes. Les troupes du midi et l'élite du roi ne résisteront pas, elles manqueront de force pour résister. Celui qui marchera contre lui fera ce qu'il voudra, et personne ne lui résistera ; il s'arrêtera dans le plus beau des pays, exterminant ce qui tombera sous sa main » (Daniel 11 : 13.15-16).

La paix conclue entre Ptolémée IV Philopatôr et Antiochos III Mégas dura quatorze ans. Ptolémée mourut de son intempérance et de sa débauche, et son fils Ptolémée V Epiphane (203-181), qui avait alors cinq ans, lui succéda. Pendant ce temps, Antiochos III arrêta la rébellion de son royaume, et se fit obéir des provinces orientales. Il fut ensuite libre pour n’importe quelle aventure quand le jeune Epiphane monta sur le trône d’Egypte. Pensant que cette opportunité était trop bonne pour être méprisée, il rassembla une immense armée, « plus nombreuse que la première », et se mit en marche contre l’Egypte avec l’espoir d’obtenir une victoire facile sur l’enfant roi.

En l'an -198, les éléphants syriens enfoncèrent les lignes de l'armée égyptienne à Panion, aux sources du Jourdain, et Antiochos III arracha à l'Egypte la domination de la Judée. Après s'être emparé de la ville fortifiée de Sidon (198), ce dernier annexa le « plus beau des pays ».

« Il se proposera d'arriver avec toutes les forces de son royaume, et de conclure la paix avec le roi du midi ; il lui donnera sa fille pour femme, dans l'intention d'amener sa ruine ; mais cela n'aura pas lieu, et ne lui réussira pas. » (Daniel 11 : 17).

Se défiant de pouvoir se rendre maître de l'Egypte à cause de la protection des Romains, Antiochos III voulut l'attenter par la finesse. Il donna sa fille Cléopâtre en mariage à Ptolémée V afin qu'elle trahisse son époux (194). Mais une fois reine d'Egypte, celle-ci épousa les intérêts de ce pays et, à la mort de son mari, assura la régence au nom de leur fils commun, Ptolémée VI Philomêtor (roi de 181 à 145 av. J.-C.).

« Il tournera ses vues du côté des îles, et il prendra plusieurs ; mais un chef mettra fin à l'opprobre qu'il voulait lui attirer, et le fera retomber sur lui. Il se dirigera ensuite vers les forteresses de son pays ; et il chancellera, il tombera, et on ne le trouvera plus. » (Daniel 11 : 18-19).

En 197, Antiochos III décida de s'attaquer aux Détroits. Il débarqua en Grèce, repassa en Asie, mais fut écrasé à Magnésie du Sypile (- 189) par le sénateur romain Lucius Cornelius Scipio, auquel sa victoire valut le surnom de « Scipion l'Asiatique ». Lucius Cornelius Scipio était le frère de Scipion l'Africain, le vainqueur d'Hannibal, qui l'avait d'ailleurs secondé lors de sa campagne contre Antiochos. Antiochos III fut définitivement vaincu et retourna en Syrie où il aurait succombé en tentant de piller un temple, à moins qu'il n'ait été renversé et tué par les siens.

« Celui qui le remplacera fera venir un exacteur dans la plus belle partie du royaume ; mais en quelques jours il sera brisé, et ce ne sera ni par la colère ni par la guerre. » (Daniel 11 : 20).

Séleucos IV Philopatôr lui succéda (187-175) et envoya un « exacteur » à Jérusalem, à savoir son ministre Héliodore, pour qu'il s'empare des trésors du temple (cf. II Maccabées 3 : 7). Mais l'opération fut un échec (cf. II Maccabées 3 : 24-30) et Héliodore, qui rentra bredouille à Antioche, empoisonna Séleucos et pris le pouvoir en Syrie (175 av. J.C.). Il ne le gardera que peu de temps car il sera la même année supplanté à son tour par Antiochos IV, le frère de sa victime...


Les exactions d'Antiochos IV Epiphane

« Un homme méprisé prendra sa place, sans être revêtu de la dignité royale ; il paraîtra au milieu de la paix, et s'emparera du royaume par l'intrigue. » (Daniel 11 : 21).

Ce passage et ce qui lui fait suite concerne directement Antiochos IV Epiphane, souverain séleucide, roi de Syrie de 175 à 164. Celui-ci en effet, comme le précise Daniel, usurpa la royauté à la mort de son frère Séleucos IV, au détriment de son successeur légitime, Démétrios Ier Sôter (162-150), le fils de ce dernier.

« Les troupes qui se répandront comme un torrent seront submergées devant lui, et anéanties, de même qu'un chef de l'alliance. » (Daniel 11 : 22).

Ce chef d'une alliance est très probablement le grand-prêtre Onias III, fils de Simon, et dernier grand-prêtre de la famille de Sadoq. En 171 av. J.C., un des lieutenants d'Antiochos, viola son serment de ne pas lui nuire et le tua de sa main (cf. II Maccabées 4 : 34).

« Après qu'on se sera joint à lui, il usera de tromperie ; il se mettra en marche, et il aura le dessus avec peu de monde. Il entrera, au sein de la paix, dans les lieux les plus fertiles de la province ; il fera ce que n'avaient pas fait ses pères, ni les pères de ses pères ; il distribuera le butin, les dépouilles et les richesses ; il formera des projets contre les forteresses, et cela pendant un certain temps. » (Daniel 11 : 23-24).

Cela correspond bien à l'attitude prodigue d'Antiochos Epiphane connu pour les dépenses et les largesses : « Il craignit de ne pas pouvoir suffire, comme cela lui était arrivé plus d'une fois, à ses dépenses, car sa libéralité dépassait celle des rois, ses prédécesseurs. » (I Maccabées 3 : 30).

« A la tête d'une grande armée, il emploiera sa force et son ardeur contre le roi du midi. Et le roi du midi s'engagera dans la guerre avec une armée nombreuse et très puissante ; mais il ne résistera pas, car on méditera contre lui de mauvais desseins. Ceux qui mangeront des mets de sa table causeront sa perte ; ses troupes se répandront comme un torrent, et les morts tomberont en grand nombre. Les deux rois chercheront en leur cœur à faire le mal, et à la même table ils parleront avec fausseté. Mais cela ne réussira pas, car la fin n'arrivera qu'au temps marqué. Il retournera dans son pays avec de grandes richesses ; il sera dans son cœur hostile à l'alliance sainte, il agira contre elle, puis retournera dans son pays. » (Daniel 11 : 25-28).

Cette campagne militaire dirigée contre l'Egypte fut celle menée par Antiochos (- 169) et mentionnée dans le premier livre des Maccabées : « Lorsque Antiochos se vit affermi sur le trône, il forma le projet de régner sur l'Egypte et de réunir sous son sceptre les deux royaumes. Il envahit l'Egypte avec une nombreuse armée, avec des chars, des éléphants, des chevaux et une grande flotte. Il attaqua Ptolémée, roi d'Egypte, qui fut battu et prit la fuite. Il y eut un grand carnage. Antiochos s'empara des places fortes de l'Egypte et pilla le pays. Après avoir vaincu l'Egypte, Antiochos retourna vers son royaume et attaqua Israël. Il monta à Jérusalem avec une grande armée ; et il entra, plein d'insolence, dans le sanctuaire. Il prit l'autel d'or, le chandelier avec tous ses accessoires, la table de proposition, les coupes, gobelets et écuelles d'or, le rideau, les couronnes et les ornements d'or de la façade du Temple. Il racla tout ce qui était doré, prit l'argent et l'or et les vases précieux et les trésors cachés qu'il put trouver. Emportant tout, il rentra dans son pays, après avoir fait un grand carnage et proféré des paroles insolentes. » (I Maccabées 1 : 17-25).

« A une époque fixée, il marchera de nouveau contre le midi ; mais cette dernière fois les choses ne se passeront pas comme précédemment. Des navires de Kittim s'avanceront contre lui ; découragé, il rebroussera chemin. » (Daniel 11 : 28-30).

Cette seconde campagne (cf. II Maccabées 5 : 1) fut un succès. Antiochos Epiphane envahit l'Egypte, mais l'intervention de Rome, en la personne de Caïus Popilius Laenas, ne lui permit pas de l'annexer : « Quand le Sénat apprit qu'Antiochos était maître de l'Egypte et qu'Alexandrie était presque prise, il estima que cette accroissement de puissance du roi de Syrie ne pouvait lui être indifférent et il lui envoya une ambassade conduite par C. Popilius Laenas, avec mission de mettre un terme à cette guerre et de voir où en étaient les choses dans ces régions (...) Le sénatus-consulte ordonnait à Antiochos de cesser immédiatement les hostilités contre Ptolémée. Dans les délais qu'on lui fixa, le roi amena donc ses troupes en Syrie, ulcéré et gémissant, mais cédant, pour le moment, aux circonstances. » (Polybe, Histoire, XXIX, 1, II et IV, 27).

Antiochos dut retirer ses troupes d'Egypte sans délai. Popilius s'occupa de l'administration du pays et ordonna aux deux rois de vivre en paix. Puis, il se rendit à Chypre (= « Kittim ») où Antiochos venait de défaire la flotte égyptienne. Popilius resta sur place jusqu'à ce que le dernier soldat d'Antiochos eût quitté l'île.

« Puis furieux contre l'alliance sainte, il ne restera pas inactif ; à son retour, il portera ses regards sur ceux qui auront abandonné l'alliance sainte. Des troupes se présenteront sur son ordre ; elles profaneront le sanctuaire, la forteresse, elles feront cesser le sacrifice perpétuel, et dresseront l'abomination du dévastateur. » (Daniel 11 : 30-31).

En décembre 167, Antiochos supprima tous les privilèges juifs, interdit le sabbat et les fêtes religieuses (cf. II Maccabées 6 : 6), prohiba la circoncision puis profana le temple en y installant un autel dédié à Zeus, ou Jupiter Olympien (cf. II Maccabées 6 : 2), le « Baal des cieux », (cf. I Maccabées 6 : 7).

« Il séduira par des flatteries les traîtres de l'alliance ... Il en est qui succomberont pour un temps à l'épée et à la flamme, à la captivité et au pillage. » (Daniel 11 : 32a-33).

Les versets 55 à 67 du 1er chapitre du Livre des Maccabées nous renseignent sur le début de ce temps-là : « Beaucoup de gens du peuple se rallièrent aux Syriens ; ils abandonnèrent la Loi. Ils firent le mal dans le pays et obligèrent les Israélites fidèles à se cacher dans toutes sortes de lieux de refuge ... Dans les villes de Juda, aux alentours de Jérusalem, ils construisirent des autels ; ils offrirent des parfums sur les portes des maisons et sur les places. Ils déchiraient les livres de la Loi qu’ils pouvaient trouver et les jetaient au feu ... Les femmes qui faisaient circoncire leurs enfants, ils les mettaient à mort, suivant l’édit, en suspendant leurs enfants à leur cou, et ils faisaient aussi périr les membres de leur famille, et ceux qui avaient opéré la circoncision. Beaucoup d’Israélites furent pendus, parce qu’ils se refusaient énergiquement à manger des choses impures ; mais ils aimaient mieux mourir que d’absorber des aliments souillés et de profaner l’alliance sainte ; et ils moururent ».


La dynastie des Maccabées (164 à 37 av. J.C.)

« Mais ceux du peuple qui connaîtront leur Dieu agiront avec fermeté, et les plus sages parmi eux donneront instruction à la multitude ... Dans le temps où ils succomberont, ils seront un peu secourus, et plusieurs se joindront à eux par hypocrisie. » (Daniel 11 : 32b.34).

En ce temps-là, un prêtre du nom de Mattathias, qui avait cinq fils, vivait à Modin. Un jour, voyant un Juif sacrifier, selon l’ordre du roi, à l’idole sur l’autel, il fut saisi d’une sainte ferveur pour la loi et tua le Juif. Puis il s’enfuit avec ses fils dans la montagne, où beaucoup de gens pieux le rejoignirent. Ils parcoururent le pays, renversèrent toutes les idoles et se révoltèrent contre Antiochos IV. A la mort de Mattathias, son fils Judas Maccabée lui succéda (166-160) ; il battit les Syriens à Emmaüs (- 165), pénétra à Jérusalem et purifia de nouveau le temple. Après qu’il eut péri dans une bataille (cf. I Maccabées 9 : 17-19), il fut remplacé par son frère Jonathan (160-142) ; puis, quand ce dernier eut été tué à son tour (cf. I Maccabées 12 : 48), ce fut le troisième frère, Simon, qui prit sa place (142-134).

Le verset 34 dit qu’ils « seront un peu secourus », et que « plusieurs se joindront à eux par hypocrisie ». L’armée était une armée de paysans qui se remettaient aux travaux des champs quand la guerre était suspendue. Il est vrai qu’ils furent aidés par les Hasidim, force distincte et à l’origine des sectes esséniennes et pharisiennes (4), mais la guerre contre les Séleucides était avant tout un mouvement social et idéologique.

« Quelques-uns des hommes sages succomberont, afin qu'ils soient épurés, purifiés et blanchis, jusqu'au temps de la fin, car elle n'arrivera qu'au temps marqué. » (Daniel 11 : 35).

Les Asmonéens sont connus pour avoir été grands-prêtres et souverains sacrificateurs (cf. I Maccabées 10 : 21 ; 14 : 35 ; Flavius Josèphe, Antiquités judaïques. XIII 8.1), mais aussi pour avoir succombé par des morts violentes (cf. I Maccabées 6 : 43-46 ; 9 : 36.42 ; 12 : 41-48). Et cela a continué jusqu’au temps marqué, c’est-à-dire jusqu’à l’accession au trône d’Hérode Ier le Grand (37 av. J.C.) qui acheta la mort du dernier roi asmonéen Antigonos (40-37), en donnant à Marc Antoine une grande somme d’argent et divers meubles (cf. Flavius Josèphe, La Fourmi. XIV.16.4).


Le règne d’Hérode Ier le Grand (37 à 4 av. J.C.)

« Le roi fera ce qu'il voudra ; il s'élèvera, il se glorifiera au-dessus de tous les dieux, et il dira des choses incroyables contre le Dieu des dieux ; il prospérera jusqu'à ce que la colère soit consommée, car ce qui est arrêtée s'accomplira. » (Daniel 11 : 36).

Il serait étonnant que le livre de Daniel qui donne la proéminence à Cyrus II, Alexandre le Grand, Ptolémée, Antiochos Epiphanes et les Maccabées, ne fasse aucune mention de ce roi cruel et influent qui fut assis sur le trône d’Israël lors de la naissance de Christ (cf. Matthieu 2 : 1).

Le texte ne parle pas d’un roi du nord (la Syrie) ou du midi (l’Egypte), mais du roi d’Israël, l’article hébreu emphatique étant employé. Fils d’un Edomite (descendant d’Esaü) et d’une femme arabe, Hérode Ier le Grand obtint le droit de gouverner la Judée grâce à son mariage avec la princesse asmonéenne Marianne, et à sa collaboration avec le co-empereur Marc Antoine. Avec Alexandre le Grand (cf. Daniel 11 : 3) et Antiochos III Mégas (cf. Daniel 11 : 16), Hérode peut être considéré comme l’un des rares personnages de l’Antiquité d’origine modeste à être monté sur un trône, et à avoir su conserver le pouvoir malgré tous les changements politiques.

Roi despotique et sanguinaire, il extermina tous les survivants de la maison des Maccabées ; il assassina tous ses rivaux, ainsi que sa femme et trois de ses propres fils. C’est lui également qui, dans un sens symbolique (parallélisme avec la naissance de Moïse), ordonna le « massacre des Innocents » (cf. Daniel 11 : 44 ; Matthieu 2).

Sa descendance mis à mort Jean-Baptiste (cf. Marc 6 : 16-28), Jésus (cf. Luc 23 : 11-12) et persécuta les premiers chrétiens (cf. Actes 12 : 1-4) « jusqu’à ce que la colère soit consommée », c’est-à-dire jusqu’à la destruction de Jérusalem par les Romains.

« Il n'aura égard ni aux dieux de ses pères, ni à la divinité qui fait les délices des femmes ; il n'aura égard à aucun dieu, car il se glorifiera au-dessus de tous. » (Daniel 11 : 37).

Ce verset dénonce l’impiété absolue d’Hérode Ier à l’égard des dieux de ses ancêtres edomites, en particulier à l’égard du « Favori des femmes » (hébreu : hémdath nâshism), qui désigne la divinité sumérienne Thammuz (cf. Ezéchiel 8 : 14-15).

« Toutefois, il honorera le dieu des forteresses (la divinité des citadelles) sur son piédestal ; à ce dieu que ne connaissaient pas ses pères il rendra des hommages avec de l'or et de l'argent, avec des pierres et des objets de prix. C'est avec le dieu étranger qu'il agira contre les lieux fortifiés ; et il comblera d'honneurs ceux qui le reconnaîtront, il les fera dominer sur plusieurs, il leur distribuera des terres pour récompense. » (Daniel 11 : 38-39).

La divinité des citadelles dont parle Daniel est la déesse Roma, plus tard incarnée sous les traits de l’empereur. En son nom, et pour s’attribuer ses faveurs, Hérode fit fortifier et rebaptiser beaucoup de villes (Sebaste, Caesarae), y fit construire des palais somptueux (Césarion, Agrippion) et ériger d’immenses statues. Dans son apostasie, il alla jusqu’à placer un aigle royal (symbole du dieu Jupiter) à la porte du temple reconstruit de Jérusalem.

La prophétie « il comblera d’honneurs ceux qui le reconnaîtront, et leur distribuera des terres pour récompense » a été accomplie dans la pratique adoptée par Hérode de donner des terres à ses partisans, qu’il pouvait contrôler en cas d’urgence (cf. Flavius Josèphe, La Fourmi. XV 8, 5).

« Au temps de la fin, le roi du midi se heurtera contre lui. » (Daniel 11 : 40a).

Lors d’une bataille que mena Hérode à l’encontre des Arabes, le général Arthénion, chef de l’armée de Cléopâtre (« le roi du midi »), donna l’ordre à ses troupes de charger les Juifs. Les égyptiens profitèrent de l’effet de surprise et de la fatigue de l’armée d’Hérode qui devait maintenant lutter contre deux ennemis. Les Arabes constatant qu’un allié inattendu les aidait massacrèrent la majorité des Juifs présents. Hérode s’engagea alors personnellement dans la bataille, mais il était trop tard : tout le camp juif était déjà pillé...

« Et le roi du septentrion (la Syrie était devenue province romaine) fondra sur lui (l’Egypte) comme une tempête, avec des chars et des cavaliers, et avec de nombreux vaisseaux ; il s'avancera dans les terres, se répandra comme un torrent et débordera. » (Daniel 11 : 40b).
Octave supportait de plus en plus mal l’attitude de son co-empereur d’Orient qui n’obéissait plus aux ordres du Sénat. La guerre civile entre Rome et l’empire d’Orient était devenu inévitable.

Le choc terrible entre Octave et Antoine eut lieu en Grèce à Actium (- 31). Octave avec Agrippa à ses côtés remporta la victoire. Antoine de plus en plus seul, se réfugia dans Alexandrie qui fut assiégée. Sur la fausse nouvelle du suicide de Cléopâtre il se transperça avec son épée mais apprenant que Cléopâtre était encore en vie, il se fit transporter auprès d’elle et mourut dans ses bras.

Cléopâtre informée des intentions d’Octave qui désirait faire défiler à Rome la reine d’Egypte enchaînée derrière son char pour exalter son triomphe, lui fit parvenir une demande de clémence. Devant son refus, Cléopâtre rejoignit son époux dans l’autre monde en se faisant mordre par un aspic.

Lorsque Octave passa de Syrie en Egypte, Hérode le reçut avec une magnificence incroyable, à laquelle il ajouta un cadeau de huit cent talents en or, puis il distribua des vivres en abondance pour toute l’armée romaine. Ce qui fit dire aux romains que la grandeur de son âme l’élevait beaucoup au-dessus de sa couronne et que nul autre ne le surpassait en magnificence et en libéralités (cf. Flavius Josèphe, Les guerres des Juifs. 20.3).

« Il entrera dans le plus beau des pays, et plusieurs succomberont ; mais Edom, Moab, et les principaux des enfants d'Ammon seront délivrés de sa main. » (Daniel 11 : 41).

En l’an 24 av. J.C., Octave (devenu l’Empereur Auguste) envoya une expédition contre l’Est et le Sud de la Judée. Menée par Aelius Gallus, cette offensive échoua miraculeusement malgré le soutien que lui apporta cinq cent gardes renégats d’Hérode (cf. Flavius Josèphe, La Fourmi. XV 9.3 ; Histoire Universelle Antique Vol. XIII, p. 498).

« Il étendra sa main sur divers pays, et le pays d'Egypte n'échappera point. Il se rendra maître des trésors d'or et d'argent, et de toutes les choses précieuses de l'Egypte ; les Libyens et les Ethiopiens seront à sa suite. » (Daniel 11 : 42-43).

La conquête de l’Egypte et de la Libye maritime mit la Libye intérieure et l’Ethiopie en proie aux incursions d’Auguste. Les expéditions militaires menées contre l’Egypte et ses pays voisins ont enrichi considérablement l’Empire romain.

« Des nouvelles de l'Orient et du septentrion viendront l'effrayer, et il partira avec une grande fureur pour détruire et exterminer des multitudes. » (Daniel 11 : 44).

Nous avons ici un retour au sujet principal de la prophétie. A la fin de sa vie, Hérode Ier s’est consacré plus que jamais à faire périr tous les prétendants au trône. Les termes « des nouvelles de l’Orient » semblent se référer à l’annonce faite par les rois mages de la naissance de Christ : « Jésus étant né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode, voici, des mages d’Orient arrivèrent à Jérusalem, et dirent : Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? car nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus pour l’adorer. Le roi Hérode, ayant appris cela, fut troublé, et tout Jérusalem avec lui. » (Matthieu 2 : 1-3).

La mauvaise nouvelle venue du septentrion (la province romaine de Syrie) rappelle la torture morale que subit Hérode lorsqu’il apprit de la part de son fils aîné Hérode Antipater que ses deux autres fils avaient conspiré contre lui (cf. Histoire Universelle, Vol. X, p. 492-493).

« Il partira avec une grande fureur pour détruire et exterminer des multitudes » concerne le massacre des enfants de Béthléem (cf. Matthieu 2 : 16), son édit (non exécuté) d’assassiner tous les notables de Jérusalem entassés dans l’hippodrome de Jéricho, ainsi que toute une série d’actes infâmes.

« Il dressa les tentes de son palais entre les mers et la glorieuse et sainte montagne. Puis il arrivera à sa fin, sans que personne lui soit en aide. » (Daniel 11 : 45).

Hérode Ier a construit deux palais royaux à Jérusalem, un dans le secteur du temple et l’autre dans la ville supérieure. Ils étaient donc « entre les mers », c’est-à-dire entre la mer Méditerranée et la mer Morte.

Comme Antiochos IV autrefois (cf. II Maccabées 9 : 5.9), et sans que personne ne puisse l’aider, Hérode mourut dans d’atroces souffrances. Probablement infecté par Ascaris lombricoïdes, son entourage rapporte qu’il eut des excès d’appétit, des douleurs à la poitrine et au ventre, une forte fièvre, des violentes coliques et qu’on trouva des vers et du sang dans ses selles.



(1) Darius le Mède (cf. Daniel 9 : 1 ; 11 : 1) : selon certains, ce Darius, qu’il faut distinguer de Darios Hystape et de Darius Ier, serait un autre nom de Gobyrou, qui fut durant une semaine gouverneur des territoires babyloniens conquis. Il semble pourtant préférable de voir en Darius le Mède le surnom d’intronisation de Cyrus II lorsqu'il s'empara du royaume des Mèdes (voir le même phénomène pour le roi syrien Tilgath-Pilnéser ; cf. I Chroniques 5 : 26). Cette interprétation justifie la traduction quelquefois proposée de Daniel 6 : 29 : « Daniel prospéra sous le règne de Darius - c'est-à-dire de Cyrus, le Perse. »

(2) Dans le livre d’Esdras (4 : 5-7, 24), la chronologie qui nous est proposée s’accorde parfaitement avec celle des historiens, puisqu’elle nous donne, dans l’ordre, la liste des souverains perses qui se succédèrent sur le trône sans mentionner évidemment les dates de règnes comme nous-mêmes le faisons. La liste, qui n’a pas la prétention d’être complète, omet les courts règnes de Cambyse II (529-521) et de Xerxès II qui ne régna que 45 jours (424), mais la chronologie est respectée.

(3) La ville antique de Laodicée, qui s’appelait autrefois Diospolis, lui doit son nom. C’est Ptolémée II qui établit sur le même emplacement une colonie qu’il baptisa du nom de sa femme Laodice.

(4) Cf. « Les sectes juives au temps de Jésus » par M. Simon, Paris, 1960, p. 19.

thierry walker

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Ecrit le 04 mai04, 13:48

Message par thierry walker »

Anonymous a écrit :----------------------

Si tu faisais un étude très sérieuse du livre de Daniel et de l'apo... tu comprendrais mieux les paroles de Jésus dans Mat 24

Surtout le verset 34:

... cette présente génération ne passera pas avant que tout ce qui est écrit ne soit accompli.


Tancrède

Attention à ne pas déborder de la section prétériste qui nous a été gentillement mise à disposition :wink:

Tancrède Québec

Tancrède Québec

Ecrit le 04 mai04, 20:14

Message par Tancrède Québec »

-----------------------

Merci bien Thierry pour ce cours sur Daniel.

Daniel a également parlé du général Titus (Vespatien)qui détruisit Jérusalem en 70. Jour du grand jugement de l'éternel. Le temps de la fin.
Le temps de la fin(fin du monde du sytème juif et de l'ancienne alliance).
Voir Mat 24.

La section Preterist apportera éventuellement des études complémentaires
sur ce sujet.


Tancrède

Pasteur Patrick

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ntiquité étaient systématiquement détruitpar les conquérants

Ecrit le 04 mai04, 22:40

Message par Pasteur Patrick »

Tous les édifices religieux de l'Antiquité étaient systématiquement détruits par les nouveaux conquérants. Car en conquérant, on lutteégalement contre les divinités du vaincus. Rien de mystérieux là-dessous, mais par contre mystification de la part de ceux qui ignorent l'Histoire ou qui croient la découvrir en lisant la Bible.
Si Daniel parle de destruction du Temple alors qu'il est lui-même en déportation, il ne lui était pas très difficile de "prévoir" la fin de Jérusalem. Cela n'a rien à voir avec un "futur". C'est bien plutôt "un fait".
D'autre part, Daniel ne parle pas de Vespasien, ni du général Tite (ou Titus en latin, qui deviendra plus tard lui-même empereur) qu'il ne peut connaitre. C'est un anachronisme de l'affirmer. Par contre, Vespasien est bien celui qui fait détruire le TempleTous les récits apocalyptiques utilisent les mêmes images: le Jour de l'Eternel, le temps de la fin, etc. CE SONT DES THEMES RECURRENTS;°
p4

Tancrède Québec

Tancrède Québec

Ecrit le 05 mai04, 13:38

Message par Tancrède Québec »

------------------

Daniel 9

23 Daniel! lorsque tu commençais à prier, la parole est sortie et je suis venu te l’annoncer, parce que tu es un bien-aimé; fais donc attention à la parole, et comprends la vision.
24 Soixante-dix semaines (490 années) sont déterminées sur ton peuple et sur ta ville sainte, pour enfermer la rébellion, pour sceller les péchés, pour expier l’iniquité, pour amener la justice éternelle, pour sceller la vision et le prophète, et pour oindre le Saint des saints(Le Christ).
25 Sache-le donc et comprends: depuis l’émission de la parole ordonnant de retourner et de rebâtir Jérusalem, jusqu’au Christ, le Conducteur, il y a sept semaines (49 années)et soixante-deux semaines(434 années): les places et les fossés seront rétablis, mais en un temps fâcheux.(Total: 434 + 49 = 483 années)
26 Et après les soixante-deux semaines, le Christ sera retranché, et non pour lui. Et le peuple d’un conducteur(Vespatien) qui viendra, détruira la ville et le sanctuaire, et sa fin sera dans ce débordement; les désolations sont déterminées jusqu’au terme de la guerre.
27 Il confirmera l’alliance avec plusieurs pendant une semaine(7 années); et à la moitié de la semaine(3 années et demie), il fera cesser le sacrifice et l’oblation; et sur l’aile des abominations viendra le désolateur, jusqu’à ce que la ruine qui a été déterminée fonde sur le désolé.

Les 483 années + 7 années -verset 27- = 490 années

En 66 et demie environ commença les 3 années et demie. L'an 70 marqua l'aboutissement de la prophétie par la destruction totale du désolé(La terre juif et sa capitale -Jérusalem-)

L'armée romaine avec Vespatien comme empereur fit détruire Israël avec une armée qui avait pour général un nommé Titus.
Effectivement, Titus devint empereur de 79 à 81 ou 83.

Tous ces détails sont relaté dans les écrits historiques de Josephus Flavius.
Dont les écrits ont toujours été reconnu comme véridiques.
La véracité des écrits de Flavius sont renommés. Flavius vécu à cette époque et fut témoin de ces événements.


Tancrède

Philippe Septième

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LE DEROULEMENT PROPHETIQUE

Ecrit le 07 mai04, 05:50

Message par Philippe Septième »

Bonjour invité du 04-04 à 11h04 pm,

La portée de Matthieu 24 est double, elle se projette aussi bien à l'époque de la fin de Jérusalem en 70 qui constituait une fin pour Israël en tant que peuple, qu'à la fin des temps avant le retour de Christ. Je crois qu'il est indispensable de faire cette double lecture qui me semble très explicite dans le texte lui-même. Beaucoup de prophéties de l'AT ont une double portée, immédiate et future (souvent eschatologique).

Je crois que ce qu'affirme Badford dans le fil "qu'est- ce que le prétériste" est suffisamment convainquant.

Philippe

Bradford

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Ecrit le 07 mai04, 07:09

Message par Bradford »

Merci Philippe,

En fait j'allais te conseiller d'aller sur le lien:
http://quebectech.darktech.org:8080/rel ... 2335#12335

Mais je vois que tu y a déjà été et que tu es d'accord avec moi.

D'autant que dans matthieu 24:34 et 35 où il est effectivement dit que cette génération ne passera point, il est question de son retour..est'il revenu au premier siècle? non! Donc il faut comprendre le verset autrement...je crois que la génération en question est la génération où s'accélerera tous ces événements...quoiqu'il en soit, même si mon interprétation n'est pas forcément juste, celle de l'accomplissement au premier siècle est totalement fausse...

Attention aux interprétations abusives de la parole de Dieu...il faut y aller à pas de velours...de risque de tordre le sens des Ecritures et de leur faire dire ce qu'elles ne disent pas...et de leur faire dire ce que nous voulons qu'elles disent

Tancrède et Thierry ne seraient'il pas témoins de jehovah? En effet, je crois reconnaitre là un style jehovahique (j'invente un mot...).

De plus,j'ai demandé à plusieurs reprises quel était leur confession de foi et pas de réponses...çà me rappelle un monsieur avec qui je correspondait et qui avait manifestement un grand savoir...au point que j'en ai été troublé...car en effet, jusqu'à un certain point j'étais d'accord avec lui car il disait des vérités Bibliques...mais à un moment il a abordé des points où je ne le suivais plus...et là j'ai commencé à correspondre avec lui (Bible en main) et lui demandait souvent de quel confession il était...il voulait pas répondre car il disait qu'il voulait pas influencer les lecteurs...mais cette réponse ne me satisfaisant pas j'ai insisté jusqu'à ce que finalement il me dise qu'effectivement il était témoins de jehovah...

Je n'ai rien contre les témoins de jehovah et suis toujours prêt à les accueillir et discuter Bible en main avec eux...et j'utilise même leur Bible quand je discute avec eux car ils disent que notre Bible n'est pas juste...

c'est ainsi qu'avec la Bible d'un témoin de jehovah, je lui ai demandé quel était son message? qu'annonce t'il aux gens? et il m'a répondu "on leur annonce le royaume de Dieu sur terre qui va bientôt être établi"...

Alors je leur ai dit: "mais c'est pas çà que jehovah vous demande"

Interloqués ils voulaient en savoir plus...et je leur ai demandé de qui l'apôtre Paul disait'il être le témoin? de même que jacques, pierre, jean etc...et avec leur Bible, on a pris ensemble toutes les épîtres au premier chapitre et premier verset et je leur ai demandé qu'y lisez-vous? comment se présentaient'ils les apôtres? comme témoins de jehovah? Lisons plutôt:

romain 1:1 :Paul, serviteur de Jésus-Christ,

1 corinthiens 1:1 :Paul, appelé à être apôtre de Jésus-Christ

2 corinthiens 2:1 :Paul, apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu

Galates 1:1 :Paul, apôtre, non de la part des hommes, ni par un homme, mais par Jésus-Christ et Dieu le Père

éphésiens 1:1 :Paul, apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu

philippiens 1:1 :Paul et Timothée, serviteurs de Jésus-Christ

Colossiens 1:1 :Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu

1 timothée 1:1 :Paul, apôtre de Jésus-Christ, par ordre de Dieu notre Sauveur et de Jésus-Christ notre espérance

2 timothée 1:1 :Paul, apôtre de Jésus-Christ, par la volonté de Dieu, pour annoncer la promesse de la vie qui est en Jésus-Christ

tite 1:1 :Paul, serviteur de Dieu, et apôtre de Jésus-Christ

Philémon 1:1 :Paul, prisonnier de Jésus-Christ

De même pour jacques:

jacques 1:1 Jacques, serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ

De même que pierre:

1 pierre 1:1 Pierre, apôtre de Jésus-Christ

2 pierre 1:1 Simon Pierre, serviteur et apôtre de Jésus-Christ

jude 1:1 Jude, serviteur de Jésus-Christ

Donc il est évident qu'ils se présentaient non comme témoins de jehovah mais comme serviteurs de Jésus Christ.

Ensuite je leur ai rappelé que le message qu'ils annoncent n'est pas celui que les apôtre annonçaient. Que prêchaient les apôtres? la repentance envers Dieu par la foi en Jésus Christ (voir prédication de Pierre dans les actes des apôtres)...jésus lui même a dit de faire des nations des disciples...mais disciples de qui? de jehovah ou de jésus?

Et que prêchait l'apotre Paul? il suffit de lire dans les actes...il annonçait aussi le salut par la foi au Fils de Dieu, Jésus-Christ crucifié pour les hommes...

Même choses pour les mormons....je leur ai posé les mêmes questions...eux ils annoncent joseph schmidt...qui aurait reçu une révélation lui attestant que toutes les églises étaient dans l'erreur...

alors je leur ai rappelé que dans galates 1:6-9 l'apôtre Paul dit:

"Je m'étonne que vous vous détourniez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, pour passer à un autre Evangile.
7 Non pas qu'il y ait un autre Evangile, mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent renverser l'Evangile de Christ.
8 Mais, quand nous-mêmes, quand un ange du ciel annoncerait un autre Evangile que celui que nous vous avons prêché, qu'il soit anathème!
9 Nous l'avons dit précédemment, et je le répète à cette heure: si quelqu'un vous annonce un autre Evangile que celui que vous avez reçu, qu'il soit anathème!

Et effectivement ils annoncent un autre évangile...

C'est aussi ce verset que j'utilise lorsque je discute avec des musulmans...ainsi je leur rappelle que toute leur religion repose sur la révélation de quoi?..............d'un ange...............un ange qui annonce quoi?..........un évangile différent..........

Que la grâce de Dieu soit sur nous et ayons en nous l'amour de la vérité...Amen.

Cordialement.

Bradford
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Ecrit le 07 mai04, 07:19

Message par thierry walker »

Bradford a écrit : Tancrède et Thierry ne seraient'il pas témoins de jehovah? En effet, je crois reconnaitre là un style jehovahique (j'invente un mot...).
De plus,j'ai demandé à plusieurs reprises quel était leur confession de foi et pas de réponses...

Pourquoi faut-il absolument que nous soyons membre de telle ou telle confession de foi ? A ce jour, je ne fréquente aucune église puisque je ne connais aucun pasteur français qui partage ma compréhension des écritures. Ce serait en effet très lâche de ma part de faire croire à des tiers que je partage leur point de vue alors que cela n'est pas le cas.

Bradford

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Ecrit le 07 mai04, 07:32

Message par Bradford »

Thierry a écrit:

"Pourquoi faut-il absolument que nous soyons membre de telle ou telle confession de foi "

Parce qu'aujourd'hui, ta confession de foi en dit long sur tes croyances et nous permet de te situer.

De plus, toi qui est tellement fondés dans les Ecritures, trouves-tu normal qu'aucun pasteur français ne soit d'accord avec ta manière de voir? Sont'ils tous dans l'erreur? Ne faudrait'il pas que tu te poses des questions peut-être sur ta manière de voir et de comprendre les Ecritures.

La foi "solo" n'est pas "Biblique" et encore moins chrétienne...C'est pas pour rien que Jésus a institué l'Eglise, non?

A moins que tu aies un ministère particulier...mais l'exemple chrétien de la vie chrétienne est "la communion" avec les frères et soeurs en Christ, non? qu'en penses-tu?

Alors dis-moi ce en quoi tu crois? Es-tu témoins de jehovah? Mormons? ou que sais-je, mais en tout cas "préteriste" çà me dit rien...

Avec qui partages-tu ta foi, comment fais-tu pour "prier avec les frères et soeurs", pour célébrer la sainte cène? pour prendre des repas en commun et vivre l'hospitalité chrétienne?

J'insiste pour que tu me répondes...moi je n'ai rien à cacher et je crois que si tu es chrétien, alors tu dois pouvoir parler librement de ce que tu crois, de ce que tu vis etc...

Quelles sont les versions de la Bible que tu utilises?

Que penses-tu du Saint Esprit?

Cordialement.

Bradford
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