Enquête sur la crucifixion du Christ
Règles du forum
Le dialogue interreligieux est une forme organisée de dialogue entre des religions ou spiritualités différentes. Ultérieurement, la religion a considéré l'autre comme n'étant pas la vérité révélée. C'est ainsi que les premiers contacts entre l'islam et le christianisme furent souvent difficiles, et donnèrent lieu à des guerres impitoyables comme les croisades.
Le dialogue interreligieux est une forme organisée de dialogue entre des religions ou spiritualités différentes. Ultérieurement, la religion a considéré l'autre comme n'étant pas la vérité révélée. C'est ainsi que les premiers contacts entre l'islam et le christianisme furent souvent difficiles, et donnèrent lieu à des guerres impitoyables comme les croisades.
- Citizenkan
- [ Aucun rang ]
- [ Aucun rang ]
- Messages : 921
- Enregistré le : 26 mars17, 10:58
Enquête sur la crucifixion du Christ
Ecrit le 18 juil.19, 05:57Enquête sur la crucifixion du Christ 1/6
Galates 3:13 Maudit est quiconque est pendu au bois
La corde du mensonge est courte…
Voici des éléments éparses du puzzle rassemblés au cours de mes échanges sur des forums interreligieux de discussion, et qui, sans n’être exhaustifs, ont le mérite de proposer une base de réflexion dans ce thème aux enjeux ô combien dogmatiques, et de reconstituer, ne serait-ce que partiellement, l’histoire de cet évènement dramatique (par souci de simplification, je ne cite pas toujours mes sources).
Selon Marc, Jésus peut apparaître sous plusieurs formes
Marc 16 9 : « Jésus, étant ressuscité le matin du premier jour de la semaine, apparut d'abord à Marie de Magdala, de laquelle il avait chassé sept démons.
10 Elle alla en porter la nouvelle à ceux qui avaient été avec lui, et qui s'affligeaient et pleuraient. 11 Quand ils entendirent qu'il vivait, et qu'elle l'avait vu, ils ne le crurent point.
12 Après cela, il apparut, sous une autre forme, à deux d'entre eux qui étaient en chemin pour aller à la campagne. »
Manifestement, Jésus avait bien le pouvoir de changer son apparence. Johnson confirme que Jésus pouvait apparaître sous une autre forme : « Il apparut sous une autre forme. Luc explique cela en disant que « leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître » Si leurs yeux étaient influencés, optiquement parlant, c'est que Jésus pouvait apparaître sous une autre forme. » Commentaire de Johnson sur Marc 16.2.
Des sectes paléochrétiennes n’adhéraient pas à la crucifixion
Aux yeux des Basilidiens, Simon de Cyrène fut crucifié par erreur à la place de Jésus qui lui donna son apparence, prit ses traits et, se tenant là, se moqua des Archontes.
Un manuscrit chrétien fut découvert récemment à Nag Hammadi en Égypte. Il s’agit de l’évangile de Judas datant du 2e siècle. Dans cet écrit traduit en Anglais, on trouve ce passage intéressant : « Near the end of the Judas gospel, Jesus tells Judas he will « exceed » the rest of the disciples « for you will sacrifice the man that clothes me. » » Ceci signifie que le Christ s’adressa à Judas en ces termes : « Tu seras sélectionné du reste des disciples pour que tu sois l’homme qui me couvrira ».
Ainsi Judas aurait été sacrifié en lieu et place de Jésus.
http://en.wikipedia.org/wiki/Gospel_of_Judas
Des témoignages contradictoires brouillent l’enquête
Il existe trois sources historiques pour décrire l’évènement : la Bible, le témoignage des Juifs, et les historiographes Romains. Quant à la Bible, l’histoire de crucifixion est pleine des contradictions comme la voie utilisée par Judas pour soumettre Jésus, qui alla à la tombe après la crucifixion et l’heure de crucifixion. Ces témoignages perdent en crédibilité dans la mesure où ils se contredisent. C’est le b.a.-ba de toute enquête sérieuse. Il incombe le cas échéant d’y séparer le bon grain de l’ivraie autant que faire se peut en recoupant les indices d’origine disparate. Les manuscrits les plus anciens de la Bible parlant de la crucifixion de Jésus sont tardifs puisqu’ils datent du 4e siècle, période à laquelle l’Église avait procédé à un grand ménage à l’intérieur de ses rangs pour imposer la norme qu’elle s’était tracée et qui s’est dessiné progressivement. Ces manuscrits en tant que sources historiques, sont au minimum controversés, car altérés au fil du temps au gré de couches successives de rédaction. C’est comme si on avait nettoyé le lieu du crime pour y dissimiler les indices, ou encore qu’on s’était fié à une reconstitution du crime pour y dégager des détails inexistants dans le lieu initial. D’un point de vue purement méthodologique, cette approche qui consiste à se fier au Nouveau Testament pour reconstituer la crucifixion est biaisée ; bien que ces éléments soient utiles pour l’enquête, ils ne sont pas pour autant déterminants sans les confronter aux autres indices.
Pour ce qui est du témoignage des Juifs, aux dires du Coran, ces derniers se vantent d’avoir tué le fils de Marie, mais ils ne savaient pas qui se trouvait réellement sur la croix. Les sources romaines ayant enregistré les détails de cette condamnation ne sont pas contemporaines à l’évènement. Tacitus qui est né en 56 ap. J.-C. et Lucien de Samoste, né en 125, vécurent à une époque ultérieure, et ils ne font qu’enregistrer des témoignages ici et là. Sans compter qu’ils occultèrent littéralement la version racontée selon Matthieu 27:51-53.
« En sortant, ils trouvèrent un homme de Cyrène, nommé Simon, et le requirent pour porter sa croix. Arrivés à un lieu dit Golgotha, c'est-à-dire lieu dit du Crâne, ils lui donnèrent à boire du vin mêlé de fiel ; il en goûta et n'en voulut point boire. Quand ils l'eurent crucifié, ils se partagèrent ses vêtements en tirant au sort. » (Mt 27, 32-35).
Jésus annonce son prochain départ
« Jésus a dit aux Juifs : Je suis encore avec vous pour un peu de temps, puis je m’en vais vers celui qui m’a envoyé. Vous me chercherez et vous ne me trouverez pas, et vous ne pouvez venir là où je serai » Jean 7.34
« Jésus leur dit encore : Je m’en vais, et vous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché ; vous ne pouvez venir où je vais. » Jean 8:21
Pierre ne reconnait pas Jésus
« je ne connais pas cet homme » Mt 26.72 ; Luc 22.57 ; Jean 18.25-27
On peut certes envisager que Pierre cherche à sauver sa vie, mais un autre indice met à mal cette hypothèse. En effet, Jésus a prédit que Pierre allait le renier en faisant allusion à la personne qui allait prendre sa ressemblance (Luc 22.34). Et, fait aggravant, Jésus n’en voulut pas à son disciple à qui il confia la charge de tout le troupeau (Jean 21.15-19).
Marie-Madelaine elle-même, ne le reconnait pas non plus au début (Jean 20, 11-18). Bien sûr, il y a plusieurs façons d’expliquer la chose, mais les faits sont là.
Hérode ne connait pas le visage du Messie
Sinon, il ne lui aurait pas posé la question à ce personnage public : « Es-tu Jésus ? Es-tu le Christ ? »
« Le souverain sacrificateur se leva et lui dit : Ne réponds-tu rien ?
Qu’est-ce que ces hommes déposent contre toi ? Jésus garda le silence. Et le souverain sacrificateur, prenant la parole, lui dit : Je t’adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si tu es le Christ, le Fils de Dieu. Jésus lui répondit : tu l’as dit » Mt 26.63
« Il (Hérode) lui adressa beaucoup de question ; mais Jésus ne lui répondit rien » Luc 23.9
« Le gouverneur l’interrogea en ces termes : Es-tu le roi des juifs ? Jésus lui répondit : tu le dis. » Mt 27.11 ; Marc 15.2, Luc 23.3 ; Jean 18.33
Jésus aurait-il acquiescé une contre-vérité ? La réponse affirmative attribuée à Jésus en Marc 14.62 « Je le suis », semble relever purement et simplement d’un arrangement ultérieur.
Ponce Pilate ne veut pas condamner un innocent
« Que voulez-vous donc que je fasse de celui que vous appelez le roi des juifs ? Ils crièrent de nouveau : crucifie-le ! Pilate leur dit : Quel mal a-t-il fait ? Et ils crièrent encore plus fort : Crucifie-le ! » Marc 15.12-15
« Je suis innocent du sang de ce juste, cela vous regarde » dit Pilate, Mt 27.24
« Je ne trouve rien de coupable en cet homme » Luc 23.4
« Cet homme n’a rien fait qui soit digne de mort » Luc 23.15
« Je ne trouve aucun crime en lui » Jean 18.38
Jésus implore Dieu de le sauver
« Il alla, selon sa coutume, à la montagne des oliviers. Ses disciples le suivirent. Lorsqu’il fut arrivé dans ce lieu, il leur dit : priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation. Puis il s’éloigna d’eux à la distance d’environ un jet de pierre, et, s’étant mis à genoux, il pria, disant : Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. Alors un ange lui apparut du ciel, pour le fortifier. Etant en agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre. » Luc 22.39-45
Après avoir prié, il se leva, et vint vers les disciples, qu’il trouva endormis sous l’effet de la tristesse, et il leur dit : « Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous et priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation. » Luc 22.43-46
La Bible fait savoir que Jésus fut exaucée, mais est-ce étonnant ? La délivrance survenue avant la crucifixion et la mort : « C’est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété... » Hébreux 5.7
« Ils se sont mis d’accord contre moi, ils conspirent pour m’ôter la vie. » Psaume 31.14
« Tu me feras sortir du filet qu’ils m’ont tendu ; car Tu es mon Protecteur. » Psaume 31.5
« Tu me délivreras, Eternel, Dieu de vérité ! » Psaume 31.6
« Et Tu ne me livreras pas aux mains de l’ennemi, Tu mettras mes pieds au large. » 31.9
« Puisqu’il s’attache à moi, je le libère, je le protégerai car il connaît mon nom. S’il m’appelle, je lui répondrai, je serai avec lui dans la détresse ; je le délivrerai et le glorifierai ; je le comblerai de longs jours et je lui manifesterai mon salut. » Psaume 91.14-16
« Seigneur, j’ai fait appel à toi ; j’ai supplié le Seigneur : Que gagnes-tu à mon sang et à ma descente dans la fosse ? La poussière peut-elle te rendre grâce ? Proclame-t-elle ta fidélité ? Ecoute, Seigneur ! Par pitié ? Seigneur, sois mon aide ! » Psaume 30.9-11
« Au jour du malheur, le SEIGNEUR le délivre, le SEIGNEUR le garde vivant et heureux sur la terre. Ne le livre pas à la voracité de ses ennemis. » Psaume 41.2,3
« Mes ennemis, qui battent en retraite, trébuchent et périssent devant toi, car tu as défendu mon droit et ma cause ; tu t’es assis sur ton Trône. Tu as menacé des nations, fait périr l’infidèle. » Psaume 9.4-6
« Dieu, je suis tenu par mes vœux : j’accomplis pour toi les sacrifices de louange. Car tu m’as délivré de la mort. » Psaume 56.10-14
« Maintenant je le sais : le SEIGNEUR donne la victoire à son messie : Il lui répond de son sanctuaire céleste, par les prouesses victorieuses de sa droite... Eux, ils plient, ils tombent, et nous, debout, nous résistons » 20.7-9
« Ils ont projeté du mal contre toi, ils ont conçu de mauvais desseins, mais ils seront impuissants. » Psaumes 21.9-12
« Quand j’étais assiégé, j’ai appelé le SEIGNEUR ; LE SEIGNEUR m’a répondu en me mettant au large. Le SEIGNEUR est pour moi, il me vient en renfort, et je toise mes ennemis... Non, je ne mourrai pas, je vivrai pour raconter les œuvres du SEIGNEUR... C’est lui qui m’a sauvé... il ne m’a pas livré à la mort. Je te loue parce que tu m’as exaucé, parce que tu m’as sauvé. » Psaume 118.5-21
« Il chargera ses anges de te garder en tous tes chemins. Ils te porteront dans leurs bras.... Puisqu’il s’attache à moi, je le libère. » Psaume 91.11-14
« Je fais appel à Dieu, le Très haut, au Dieu qui fera tout pour moi, que des cieux, il m’envoie le salut ! » Psaume 57.3,4
« Car il me dissimule dans son abri au jour du malheur ; il me cache au secret de sa tente, il m’élève sur une roche. » Psaume 27.5
« Tu ne m’as pas livré aux mains d’un ennemi, tu m’as remis sur pied, tu m’as donné du large... Béni soit le SEIGNEUR, car sa fidélité a fait pour moi un miracle dans une ville retranchée. Et moi, désemparé, je disais : ‘je suis exclu de ta vue’. Mais tu as entendu ma voix suppliante quand j’ai crié vers toi. » Psaume 31.9, 22-23
La carrière de Jésus est empruntée au paganisme ancien
MITHRAS – Originalement Persan (plus tard adoré en Inde et à Rome)
Le Mithriacisme qui est en général le nom donné à l'époque romaine, mais Mithra est une divinité bien plus ancienne. A l'origine, ce Dieu était révéré par les iraniens, il s'agissait alors d'un Dieu bienveillant qui protégeait les justes. Du fait de cette origine indo-iranienne, on le retrouve dans l'Hindouisme aux cotés d'Indra, dont il possède les attributions guerrières. Pour la même raison, Mithra est présent dans le Zoroastrisme, où Ahura Mazda intègre certains aspects majeurs du Mithra indo-iranien, et dans le Manichéisme.
Le Mithraïsme fut introduit en Occident au premier siècle après Jésus-Christ par les Romains et devint très populaire au sein de l'armée et de la classe marchande, La première allusion romaine à Mithras date de 96 après J.C. Ce culte s'est répandu tout d'abord à Rome, ensuite dans toute la péninsule puis dans tout l'empire où ces transplantations donnèrent lieu à des syncrétismes locaux. Les temples dédiés à ce Dieu, les mithraeum, vont s'édifier du II ème au VI ème siècle sur toute l'étendue de l'empire romain.
L'histoire de mithra :
Mithra naquit dans une caverne, le 25 Décembre, d'une mère vierge. Il vint du Ciel pour naître en tant qu'homme, pour racheter les péchés des hommes. Il était connu en tant que "Sauveur", "Fils de Dieu", "Racheteur" et "Agneau de Dieu".
Avec douze disciples il voyagea loin et beaucoup en tant qu'enseignant et illuminateur des hommes.
Il fut enterré dans un tombeau d'où il s'éleva des morts – un événement célébré annuellement avec beaucoup de réjouissement.
Le conflit mithraisme /christianisme :
Le culte mithraïque fut le plus sérieux rival des débuts du christianisme, se répandant depuis la Syrie, l'Anatolie et la Phrygie partout dans l'empire romain.
D'où le mot de Renan : « Si le christianisme eût été arrêté dans sa croissance par quelque maladie mortelle, le monde eût été mithraïste. »
http://www.agoravox.fr/actualites/relig ... -sa-119047
À suivre…
Par : Karim Zentici
http://mizab.over-blog.com/
Galates 3:13 Maudit est quiconque est pendu au bois
La corde du mensonge est courte…
Voici des éléments éparses du puzzle rassemblés au cours de mes échanges sur des forums interreligieux de discussion, et qui, sans n’être exhaustifs, ont le mérite de proposer une base de réflexion dans ce thème aux enjeux ô combien dogmatiques, et de reconstituer, ne serait-ce que partiellement, l’histoire de cet évènement dramatique (par souci de simplification, je ne cite pas toujours mes sources).
Selon Marc, Jésus peut apparaître sous plusieurs formes
Marc 16 9 : « Jésus, étant ressuscité le matin du premier jour de la semaine, apparut d'abord à Marie de Magdala, de laquelle il avait chassé sept démons.
10 Elle alla en porter la nouvelle à ceux qui avaient été avec lui, et qui s'affligeaient et pleuraient. 11 Quand ils entendirent qu'il vivait, et qu'elle l'avait vu, ils ne le crurent point.
12 Après cela, il apparut, sous une autre forme, à deux d'entre eux qui étaient en chemin pour aller à la campagne. »
Manifestement, Jésus avait bien le pouvoir de changer son apparence. Johnson confirme que Jésus pouvait apparaître sous une autre forme : « Il apparut sous une autre forme. Luc explique cela en disant que « leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître » Si leurs yeux étaient influencés, optiquement parlant, c'est que Jésus pouvait apparaître sous une autre forme. » Commentaire de Johnson sur Marc 16.2.
Des sectes paléochrétiennes n’adhéraient pas à la crucifixion
Aux yeux des Basilidiens, Simon de Cyrène fut crucifié par erreur à la place de Jésus qui lui donna son apparence, prit ses traits et, se tenant là, se moqua des Archontes.
Un manuscrit chrétien fut découvert récemment à Nag Hammadi en Égypte. Il s’agit de l’évangile de Judas datant du 2e siècle. Dans cet écrit traduit en Anglais, on trouve ce passage intéressant : « Near the end of the Judas gospel, Jesus tells Judas he will « exceed » the rest of the disciples « for you will sacrifice the man that clothes me. » » Ceci signifie que le Christ s’adressa à Judas en ces termes : « Tu seras sélectionné du reste des disciples pour que tu sois l’homme qui me couvrira ».
Ainsi Judas aurait été sacrifié en lieu et place de Jésus.
http://en.wikipedia.org/wiki/Gospel_of_Judas
Des témoignages contradictoires brouillent l’enquête
Il existe trois sources historiques pour décrire l’évènement : la Bible, le témoignage des Juifs, et les historiographes Romains. Quant à la Bible, l’histoire de crucifixion est pleine des contradictions comme la voie utilisée par Judas pour soumettre Jésus, qui alla à la tombe après la crucifixion et l’heure de crucifixion. Ces témoignages perdent en crédibilité dans la mesure où ils se contredisent. C’est le b.a.-ba de toute enquête sérieuse. Il incombe le cas échéant d’y séparer le bon grain de l’ivraie autant que faire se peut en recoupant les indices d’origine disparate. Les manuscrits les plus anciens de la Bible parlant de la crucifixion de Jésus sont tardifs puisqu’ils datent du 4e siècle, période à laquelle l’Église avait procédé à un grand ménage à l’intérieur de ses rangs pour imposer la norme qu’elle s’était tracée et qui s’est dessiné progressivement. Ces manuscrits en tant que sources historiques, sont au minimum controversés, car altérés au fil du temps au gré de couches successives de rédaction. C’est comme si on avait nettoyé le lieu du crime pour y dissimiler les indices, ou encore qu’on s’était fié à une reconstitution du crime pour y dégager des détails inexistants dans le lieu initial. D’un point de vue purement méthodologique, cette approche qui consiste à se fier au Nouveau Testament pour reconstituer la crucifixion est biaisée ; bien que ces éléments soient utiles pour l’enquête, ils ne sont pas pour autant déterminants sans les confronter aux autres indices.
Pour ce qui est du témoignage des Juifs, aux dires du Coran, ces derniers se vantent d’avoir tué le fils de Marie, mais ils ne savaient pas qui se trouvait réellement sur la croix. Les sources romaines ayant enregistré les détails de cette condamnation ne sont pas contemporaines à l’évènement. Tacitus qui est né en 56 ap. J.-C. et Lucien de Samoste, né en 125, vécurent à une époque ultérieure, et ils ne font qu’enregistrer des témoignages ici et là. Sans compter qu’ils occultèrent littéralement la version racontée selon Matthieu 27:51-53.
« En sortant, ils trouvèrent un homme de Cyrène, nommé Simon, et le requirent pour porter sa croix. Arrivés à un lieu dit Golgotha, c'est-à-dire lieu dit du Crâne, ils lui donnèrent à boire du vin mêlé de fiel ; il en goûta et n'en voulut point boire. Quand ils l'eurent crucifié, ils se partagèrent ses vêtements en tirant au sort. » (Mt 27, 32-35).
Jésus annonce son prochain départ
« Jésus a dit aux Juifs : Je suis encore avec vous pour un peu de temps, puis je m’en vais vers celui qui m’a envoyé. Vous me chercherez et vous ne me trouverez pas, et vous ne pouvez venir là où je serai » Jean 7.34
« Jésus leur dit encore : Je m’en vais, et vous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché ; vous ne pouvez venir où je vais. » Jean 8:21
Pierre ne reconnait pas Jésus
« je ne connais pas cet homme » Mt 26.72 ; Luc 22.57 ; Jean 18.25-27
On peut certes envisager que Pierre cherche à sauver sa vie, mais un autre indice met à mal cette hypothèse. En effet, Jésus a prédit que Pierre allait le renier en faisant allusion à la personne qui allait prendre sa ressemblance (Luc 22.34). Et, fait aggravant, Jésus n’en voulut pas à son disciple à qui il confia la charge de tout le troupeau (Jean 21.15-19).
Marie-Madelaine elle-même, ne le reconnait pas non plus au début (Jean 20, 11-18). Bien sûr, il y a plusieurs façons d’expliquer la chose, mais les faits sont là.
Hérode ne connait pas le visage du Messie
Sinon, il ne lui aurait pas posé la question à ce personnage public : « Es-tu Jésus ? Es-tu le Christ ? »
« Le souverain sacrificateur se leva et lui dit : Ne réponds-tu rien ?
Qu’est-ce que ces hommes déposent contre toi ? Jésus garda le silence. Et le souverain sacrificateur, prenant la parole, lui dit : Je t’adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si tu es le Christ, le Fils de Dieu. Jésus lui répondit : tu l’as dit » Mt 26.63
« Il (Hérode) lui adressa beaucoup de question ; mais Jésus ne lui répondit rien » Luc 23.9
« Le gouverneur l’interrogea en ces termes : Es-tu le roi des juifs ? Jésus lui répondit : tu le dis. » Mt 27.11 ; Marc 15.2, Luc 23.3 ; Jean 18.33
Jésus aurait-il acquiescé une contre-vérité ? La réponse affirmative attribuée à Jésus en Marc 14.62 « Je le suis », semble relever purement et simplement d’un arrangement ultérieur.
Ponce Pilate ne veut pas condamner un innocent
« Que voulez-vous donc que je fasse de celui que vous appelez le roi des juifs ? Ils crièrent de nouveau : crucifie-le ! Pilate leur dit : Quel mal a-t-il fait ? Et ils crièrent encore plus fort : Crucifie-le ! » Marc 15.12-15
« Je suis innocent du sang de ce juste, cela vous regarde » dit Pilate, Mt 27.24
« Je ne trouve rien de coupable en cet homme » Luc 23.4
« Cet homme n’a rien fait qui soit digne de mort » Luc 23.15
« Je ne trouve aucun crime en lui » Jean 18.38
Jésus implore Dieu de le sauver
« Il alla, selon sa coutume, à la montagne des oliviers. Ses disciples le suivirent. Lorsqu’il fut arrivé dans ce lieu, il leur dit : priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation. Puis il s’éloigna d’eux à la distance d’environ un jet de pierre, et, s’étant mis à genoux, il pria, disant : Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. Alors un ange lui apparut du ciel, pour le fortifier. Etant en agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre. » Luc 22.39-45
Après avoir prié, il se leva, et vint vers les disciples, qu’il trouva endormis sous l’effet de la tristesse, et il leur dit : « Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous et priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation. » Luc 22.43-46
La Bible fait savoir que Jésus fut exaucée, mais est-ce étonnant ? La délivrance survenue avant la crucifixion et la mort : « C’est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété... » Hébreux 5.7
« Ils se sont mis d’accord contre moi, ils conspirent pour m’ôter la vie. » Psaume 31.14
« Tu me feras sortir du filet qu’ils m’ont tendu ; car Tu es mon Protecteur. » Psaume 31.5
« Tu me délivreras, Eternel, Dieu de vérité ! » Psaume 31.6
« Et Tu ne me livreras pas aux mains de l’ennemi, Tu mettras mes pieds au large. » 31.9
« Puisqu’il s’attache à moi, je le libère, je le protégerai car il connaît mon nom. S’il m’appelle, je lui répondrai, je serai avec lui dans la détresse ; je le délivrerai et le glorifierai ; je le comblerai de longs jours et je lui manifesterai mon salut. » Psaume 91.14-16
« Seigneur, j’ai fait appel à toi ; j’ai supplié le Seigneur : Que gagnes-tu à mon sang et à ma descente dans la fosse ? La poussière peut-elle te rendre grâce ? Proclame-t-elle ta fidélité ? Ecoute, Seigneur ! Par pitié ? Seigneur, sois mon aide ! » Psaume 30.9-11
« Au jour du malheur, le SEIGNEUR le délivre, le SEIGNEUR le garde vivant et heureux sur la terre. Ne le livre pas à la voracité de ses ennemis. » Psaume 41.2,3
« Mes ennemis, qui battent en retraite, trébuchent et périssent devant toi, car tu as défendu mon droit et ma cause ; tu t’es assis sur ton Trône. Tu as menacé des nations, fait périr l’infidèle. » Psaume 9.4-6
« Dieu, je suis tenu par mes vœux : j’accomplis pour toi les sacrifices de louange. Car tu m’as délivré de la mort. » Psaume 56.10-14
« Maintenant je le sais : le SEIGNEUR donne la victoire à son messie : Il lui répond de son sanctuaire céleste, par les prouesses victorieuses de sa droite... Eux, ils plient, ils tombent, et nous, debout, nous résistons » 20.7-9
« Ils ont projeté du mal contre toi, ils ont conçu de mauvais desseins, mais ils seront impuissants. » Psaumes 21.9-12
« Quand j’étais assiégé, j’ai appelé le SEIGNEUR ; LE SEIGNEUR m’a répondu en me mettant au large. Le SEIGNEUR est pour moi, il me vient en renfort, et je toise mes ennemis... Non, je ne mourrai pas, je vivrai pour raconter les œuvres du SEIGNEUR... C’est lui qui m’a sauvé... il ne m’a pas livré à la mort. Je te loue parce que tu m’as exaucé, parce que tu m’as sauvé. » Psaume 118.5-21
« Il chargera ses anges de te garder en tous tes chemins. Ils te porteront dans leurs bras.... Puisqu’il s’attache à moi, je le libère. » Psaume 91.11-14
« Je fais appel à Dieu, le Très haut, au Dieu qui fera tout pour moi, que des cieux, il m’envoie le salut ! » Psaume 57.3,4
« Car il me dissimule dans son abri au jour du malheur ; il me cache au secret de sa tente, il m’élève sur une roche. » Psaume 27.5
« Tu ne m’as pas livré aux mains d’un ennemi, tu m’as remis sur pied, tu m’as donné du large... Béni soit le SEIGNEUR, car sa fidélité a fait pour moi un miracle dans une ville retranchée. Et moi, désemparé, je disais : ‘je suis exclu de ta vue’. Mais tu as entendu ma voix suppliante quand j’ai crié vers toi. » Psaume 31.9, 22-23
La carrière de Jésus est empruntée au paganisme ancien
MITHRAS – Originalement Persan (plus tard adoré en Inde et à Rome)
Le Mithriacisme qui est en général le nom donné à l'époque romaine, mais Mithra est une divinité bien plus ancienne. A l'origine, ce Dieu était révéré par les iraniens, il s'agissait alors d'un Dieu bienveillant qui protégeait les justes. Du fait de cette origine indo-iranienne, on le retrouve dans l'Hindouisme aux cotés d'Indra, dont il possède les attributions guerrières. Pour la même raison, Mithra est présent dans le Zoroastrisme, où Ahura Mazda intègre certains aspects majeurs du Mithra indo-iranien, et dans le Manichéisme.
Le Mithraïsme fut introduit en Occident au premier siècle après Jésus-Christ par les Romains et devint très populaire au sein de l'armée et de la classe marchande, La première allusion romaine à Mithras date de 96 après J.C. Ce culte s'est répandu tout d'abord à Rome, ensuite dans toute la péninsule puis dans tout l'empire où ces transplantations donnèrent lieu à des syncrétismes locaux. Les temples dédiés à ce Dieu, les mithraeum, vont s'édifier du II ème au VI ème siècle sur toute l'étendue de l'empire romain.
L'histoire de mithra :
Mithra naquit dans une caverne, le 25 Décembre, d'une mère vierge. Il vint du Ciel pour naître en tant qu'homme, pour racheter les péchés des hommes. Il était connu en tant que "Sauveur", "Fils de Dieu", "Racheteur" et "Agneau de Dieu".
Avec douze disciples il voyagea loin et beaucoup en tant qu'enseignant et illuminateur des hommes.
Il fut enterré dans un tombeau d'où il s'éleva des morts – un événement célébré annuellement avec beaucoup de réjouissement.
Le conflit mithraisme /christianisme :
Le culte mithraïque fut le plus sérieux rival des débuts du christianisme, se répandant depuis la Syrie, l'Anatolie et la Phrygie partout dans l'empire romain.
D'où le mot de Renan : « Si le christianisme eût été arrêté dans sa croissance par quelque maladie mortelle, le monde eût été mithraïste. »
http://www.agoravox.fr/actualites/relig ... -sa-119047
À suivre…
Par : Karim Zentici
http://mizab.over-blog.com/
Page Facebook : https://www.facebook.com/Mizab-1068631066511221/
Blog : http://mizab.over-blog.com/
Twitter : https://twitter.com/LeMizab
Blog : http://mizab.over-blog.com/
Twitter : https://twitter.com/LeMizab
Re: Enquête sur la crucifixion du Christ
Ecrit le 18 juil.19, 06:10Aucune trace de Mitra dans le Coran. Pourquoi ?
Chaque jour suffit.
Re: Enquête sur la crucifixion du Christ
Ecrit le 18 juil.19, 07:47Citizenkan a écrit : 18 juil.19, 05:57
La Bible fait savoir que Jésus fut exaucée, mais est-ce étonnant ? La délivrance survenue avant la crucifixion et la mort : « C’est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété... » Hébreux 5.7
« Ils se sont mis d’accord contre moi, ils conspirent pour m’ôter la vie. » Psaume 31.14
« Tu me feras sortir du filet qu’ils m’ont tendu ; car Tu es mon Protecteur. » Psaume 31.5
« Tu me délivreras, Eternel, Dieu de vérité ! » Psaume 31.6
« Et Tu ne me livreras pas aux mains de l’ennemi, Tu mettras mes pieds au large. » 31.9
« Puisqu’il s’attache à moi, je le libère, je le protégerai car il connaît mon nom. S’il m’appelle, je lui répondrai, je serai avec lui dans la détresse ; je le délivrerai et le glorifierai ; je le comblerai de longs jours et je lui manifesterai mon salut. » Psaume 91.14-16
« Seigneur, j’ai fait appel à toi ; j’ai supplié le Seigneur : Que gagnes-tu à mon sang et à ma descente dans la fosse ? La poussière peut-elle te rendre grâce ? Proclame-t-elle ta fidélité ? Ecoute, Seigneur ! Par pitié ? Seigneur, sois mon aide ! » Psaume 30.9-11
« Au jour du malheur, le SEIGNEUR le délivre, le SEIGNEUR le garde vivant et heureux sur la terre. Ne le livre pas à la voracité de ses ennemis. » Psaume 41.2,3
« Mes ennemis, qui battent en retraite, trébuchent et périssent devant toi, car tu as défendu mon droit et ma cause ; tu t’es assis sur ton Trône. Tu as menacé des nations, fait périr l’infidèle. » Psaume 9.4-6
« Dieu, je suis tenu par mes vœux : j’accomplis pour toi les sacrifices de louange. Car tu m’as délivré de la mort. » Psaume 56.10-14
« Maintenant je le sais : le SEIGNEUR donne la victoire à son messie : Il lui répond de son sanctuaire céleste, par les prouesses victorieuses de sa droite... Eux, ils plient, ils tombent, et nous, debout, nous résistons » 20.7-9
« Ils ont projeté du mal contre toi, ils ont conçu de mauvais desseins, mais ils seront impuissants. » Psaumes 21.9-12
« Quand j’étais assiégé, j’ai appelé le SEIGNEUR ; LE SEIGNEUR m’a répondu en me mettant au large. Le SEIGNEUR est pour moi, il me vient en renfort, et je toise mes ennemis... Non, je ne mourrai pas, je vivrai pour raconter les œuvres du SEIGNEUR... C’est lui qui m’a sauvé... il ne m’a pas livré à la mort. Je te loue parce que tu m’as exaucé, parce que tu m’as sauvé. » Psaume 118.5-21
« Il chargera ses anges de te garder en tous tes chemins. Ils te porteront dans leurs bras.... Puisqu’il s’attache à moi, je le libère. » Psaume 91.11-14
« Je fais appel à Dieu, le Très haut, au Dieu qui fera tout pour moi, que des cieux, il m’envoie le salut ! » Psaume 57.3,4
« Car il me dissimule dans son abri au jour du malheur ; il me cache au secret de sa tente, il m’élève sur une roche. » Psaume 27.5
« Tu ne m’as pas livré aux mains d’un ennemi, tu m’as remis sur pied, tu m’as donné du large... Béni soit le SEIGNEUR, car sa fidélité a fait pour moi un miracle dans une ville retranchée. Et moi, désemparé, je disais : ‘je suis exclu de ta vue’. Mais tu as entendu ma voix suppliante quand j’ai crié vers toi. » Psaume 31.9, 22-23
À suivre…
Par : Karim Zentici
http://mizab.over-blog.com/
Salam mon frère,
« Ils se sont mis d’accord contre moi, ils conspirent pour m’ôter la vie. » Psaume 31.14
Allah, dans le noble coran, a répondu a son prophète Issa, jesus, lui faisant savoir qu'il était au courant de la conspiration judeo-romaine vécue par jesus christ, et que LUI (Allah), est le meilleur des "strategues".
sourate 3:
52. Puis, quand Jésus ressentit de l’incrédulité, de leur part, il dit: «Qui sont mes alliés dans la voie d’Allah?» Les apôtres dirent: «Nous sommes les alliés d’Allah. Nous croyons en Allah. Et sois témoin que nous lui sommes soumis.
53. Seigneur! Nous avons cru à ce que Tu as fait descendre et suivi le messager. Inscris-nous donc parmi ceux qui témoignent»(18).
54. Et ils [les autres] se mirent à comploter (stratégier). Allah aussi stratégie. Et Allah est le meilleur de stratèges!(19)
Les autres qui se mirent a strategier et a comploter contre jesus christ , étaient les juifs et les Romains.
comme tu viens d’expliquer, dans la bible, Allah, a bien exaucé la requête de Jésus à Gethsémani , ce qui impliquerait que la falsification des évangiles est avérée .
Dans le cas contraire , si Dieu n'a pas exaucé la requête de Jésus à Gethsémani , cela impliquerait une
incohérence contradictoire avec les passages suivants :
Jean 11/41
« Père , je te rend grâce de m'avoir écouté , je savais que tu m’écoutes toujours »
Jean 11/21 et 22
« Marthe dit à Jésus ….. « Mais maintenant même , je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu , Dieu te l’accordera »
Jean 8/29
« Celui qui m'a envoyé est avec moi , il ne m'a pas laissé seul parce que je fais toujours ce qui lui est agréable »
Jean 9/31
« Nous savons que Dieu n'exauce point les pécheurs , mais si quelqu'un l'honore et fait sa volonté c'est celu i-là qu' il exauce »
Matthieu 21/22
« Tout ce que vous demanderez avec foi par prière , vous le recevrez »
Marc 11/24
« … Tout ce que vous demandez en priant , croyez que vous l'avez reçu , et vous le verrez s'accomplir »
Exemple de l'incohérence dans le cas de figure où Dieu n'aurait pas exaucé la prière de Jésus à Gethsémani :
Marc 11/24
« … Tout ce que vous demandez en priant , croyez que vous l'avez reçu , et vous le verrez s'accomplir »
« … faisant cette prière « Mon père , s'il est possible , que cette coupe passe loin de moi … »
Matthieu 21/22
« Tout ce que vous demanderez avec foi par prière , vous le recevrez »
Au sein de l’épître aux Hébreux ( Nouveau Testament ) il y figure un passage qui mentionne l'invocation de
Jésus à Gethsémani et qui confirme , conformément aux propos de Jésus exposés ci-dessus , que Dieu exauca son
invocation , comme en témoigne le passage suivant :
[ Nouveau Testament ] Épître aux Hébreux 5/7
« Lui ( Jésus ) aux jours de sa chair avec prières et supplications à celui qui pouvait le sauver
de la mort avec cri et ayant offert de grandes larmes , et ayant été exaucé suite à sa soumission »
Si effectivement, les choses sont comme ainsi, signifie que Dieu a bien sauvé Jesus des mécréants et que les évangiles ont étés construits sur le faux, puisque ils racontent tous que Jesus a été crucifié et mort pour les péchés des pauvres amis chrétiens pris dans le piege.
- Athanase
- Christianisme [Catholique]
- Christianisme [Catholique]
- Messages : 4549
- Enregistré le : 12 févr.15, 01:45
- Localisation : Nord de Paris
Re: Enquête sur la crucifixion du Christ
Ecrit le 18 juil.19, 10:14Bien tout cela mais il n'en demeure pas moins que Jésus connait la mission que lui a confié le Père et qu'il sait parfaitement par quel moyen elle doit être achever.
Luc 9
Quant à dire qu'il a été exhaussé c'est bien sûr une evidence, puisqu'il demande explicitement que ce soit la volonté du Père qui se réalise
Luc 22
Luc 9
Cette même mission il l'a propose à ses disciples ainsi qu'à tous les hommes.a écrit :20 Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Alors Pierre prit la parole et dit : « Le Christ, le Messie de Dieu. »
21 Mais Jésus, avec autorité, leur défendit vivement de le dire à personne,
22 et déclara : « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu’il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. »
23 Il leur disait à tous : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive.
Quant à dire qu'il a été exhaussé c'est bien sûr une evidence, puisqu'il demande explicitement que ce soit la volonté du Père qui se réalise
Luc 22
Matthieu20a écrit :42disant: Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne.
Luc 12a écrit :28 Ainsi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »
a écrit :50 Je dois recevoir un baptême, et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli !
Jésus va sciemment au massacre car il le sait non seulement inévitable mais souhaitable car crucifixion est le sacrement de ses œuvres et la confirmation de son enseignement. Pour aller plus loin la croix est même l'accomplissement de l'incarnation et le signe le plus flagrant de la miséricorde de Dieu à l'œuvre dès sa conception.a écrit :Jean 15
13Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.
11 Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s'embrassent ; Psaume 84
- Citizenkan
- [ Aucun rang ]
- [ Aucun rang ]
- Messages : 921
- Enregistré le : 26 mars17, 10:58
Re: Enquête sur la crucifixion du Christ
Ecrit le 18 juil.19, 23:21Enquête sur la crucifixion du Christ 2/6
Témoignages deTimothy FREKE et Peter GANDY, spécialistes des religieux antiques
Quand nous avons commencé à découvrir des ressemblances extraordinaires entre l’histoire de Jésus et les mythes païens nous en avons été stupéfaits, élevés que nous avons été dans une civilisation qui dépeint le christianisme et le paganisme comme totalement antagonistes. Comment alors expliquer des ressemblances si étonnantes ? Très intrigués, nous avons commencé notre recherche ; or plus nous cherchions, plus nous trouvions de concordances. Pour rendre compte des multiples témoignages découverts nous avons été obligés de revoir complètement nos vues sur la relation entre christianisme et paganisme, de mettre en question des croyances qu’auparavant nous regardions comme incontestables, et d’imaginer des faits qui avaient semblés jusqu’alors impossibles.
Nous sommes dès lors convaincus que l’histoire de Jésus n’est pas la biographie d’un Messie historique, mais un mythe fondé sur des légendes païennes immémoriales. Le christianisme n’est pas une révélation nouvelle et unique, mais, en fait, une adaptation juive des anciens Mystères païens.
Au cœur des Mystères, il y avait ce mythe d’un homme-dieu mourant et ressuscitant connu sous différents noms. En Egypte, c’était Osiris, en Grèce Dionysos, en Asie Mineure Attis, en Syrie Adonis, en Italie Bacchus, en Perse Mithra. Tous, fondamentalement, personnifiaient la même entité mythique. Comme depuis le IIIe siècle avant notre ère, nous employons ici le nom composé Osiris-Dionysos quand nous le désignons par sa nature universelle composite, et ses noms particuliers quand nous faisons référence à tel ou tel Mystère.
Plus nous faisions donc l’étude des différentes versions du mythe d’Osiris-Dionysos, plus il nous devenait évident que l’histoire de Jésus présentait toutes les caractéristiques de ce récit millénaire. Episode après épisode, nous découvrions la possibilité de reconstituer la prétendue biographie de Jésus à partir d’éléments mythiques appartenant antérieurement à l’histoire d’Osiris-Dionysos.
• Osiris-Dionysos est Dieu fait chair, le sauveur et le « Fils de Dieu »
• Son père est Dieu et sa mère une vierge mortelle.
• Il est né dans une grotte ou une humble étable le 25 décembre devant trois bergers.
• Il donne à ses fidèles l’opportunité de renaître au moyen du baptême.
• Il tourne miraculeusement l’eau en vin à une cérémonie de mariage.
• Il entre triomphalement dans une ville, monté sur un âne, tandis que le peuple agite des feuilles de palme pour l’honorer.
• Il meurt à Pâques en sacrifice pour les péchés du monde.
• Après sa mort, il descend aux enfers puis le troisième jour il ressuscite des morts et monte au ciel plein de gloire.
• Ses fidèles attendent son retour en tant que juge au Jugement dernier.
• Sa mort et sa résurrection sont célébrées au cours d’un repas rituel par du pain et du vin, symboles de son corps et de son sang.
Tels sont quelques détails semblables aux récits concernant Osiris-Dionysos et Jésus. Mais pourquoi ces similitudes frappantes sont-elles généralement ignorées ? Parce que, dès le début, l’Eglise romaine, nous l’avons découvert ensuite, fit tout ce qu’elle put pour nous les cacher. Elle détruisit systématiquement la littérature païenne sacrée selon un programme d’éradication brutale des Mystères, tâche qu’elle accomplit si complètement qu’aujourd’hui le paganisme est considéré comme une religion « morte ».
Les écrivains des tous premiers siècles de notre ère considéraient ces similitudes comme parfaitement évidentes. Les critiques païens du christianisme comme le satiriste Celsus déplorait que le christianisme, cette nouvelle et récente religion, n’était rien de plus qu’un pâle reflet des antiques enseignements. Les premiers « Pères de l’Eglise » comme Justin le martyr, Tertullien et Irénée en furent évidemment troublés et proclamèrent désespérément que ces ressemblances étaient le résultat d’une « imitation diabolique ». Se servant d’un des plus absurdes arguments jamais avancés, ils accusèrent le diable de « plagiat par anticipation », ou de copie trompeuse anticipée pour induire les croyants en erreur !
D’autres commentateurs chrétiens ont maintenu que les mythes des Mystères étaient autant d’ « échos avant-coureurs » de la venue littérale de Jésus, quelque chose comme des prémonitions ou des prophéties. C’est une version plus généreuse que la théorie de l’imitation diabolique, mais elle ne nous en semble pas moins ridicule.
L’explication qui saute aux yeux c’est que le christianisme des débuts devint le pouvoir dominant dans le monde païen et que les épisodes de la mythologie païenne furent greffés sur la biographie de Jésus, possibilité qu’avancèrent nombre de théologiens chrétiens eux-mêmes.
De tels détails ont été « empruntés » au paganisme, de la même manière que les jours des fêtes païennes furent adoptés par les chrétiens pour célébrer leurs « saints ». Cette théorie est commune parmi ceux qui recherchent l’« authenticité » de Jésus cachée sous l’accumulation des vestiges mythologiques.
LES MYSTERES DE JESUS Jésus est-il un dieu païen ?
Par Timothy FREKE et Peter GANDY
L'Orphisme, religion de salut, serait un prélude au Christianisme
Les Mystères Éleusiniens préparaient le passage du Paganisme au Christianisme. Toutes ces légendes concordent. Dionysos-Bacchus, fils de Zeus et de Perséphone, jalousé par Héra, est tué et dévoré par les Titans primordiaux. Zeus les foudroie. Dionysos ressuscité, nait ainsi deux fois. Les hommes naissent des cendres des Titans avec leur nature animale et matérielle, mais leur âme recèle une parcelle du Dieu dévoré. Et dans la théogonie des Orphistes, six générations divines bouclent sur elles-mêmes. Phanés, (la Lumière originelle), fils de Zeus, est le premier roi des Dieux, suivi de Nuit, d’Ouranos, de Kronos, et de Zeus qui remet enfin son pouvoir au fils, deux fois né, Dionysos, lequel est aussi le retour eschatologique de Phanés, le Lumineux des origines. (…)
En ~204, lors de la seconde guerre punique, le Sénat romain fit venir du "Métrôon" de Pergame, en Phrygie, la "Pierre Noire" cubique de Cybèle et le culte asiatique en fut alors importé. Cette "Pierre Noire" sacrée était probablement un aérolithe comme celle qui représentait le dieu syrien "Elagabal". (…)
On retrouve ici la doctrine d’Hermès concernant le destin de l’âme, la chute dans la matière et le retour aux dieux au prix du sacrifice de la personnalité terrestre. Le sacrifice d’Attis préparait sa résurrection. "Attis est ressuscité ! Evohé !" chantaient les mystes. Dans la légende égyptienne, Osiris aussi ne devint immortel qu’avec la perte de son phallus. Mais, fin mars, c'était aussi la fête du printemps et du retour du Soleil, comme celle de Pâques pour les Chrétiens. (…)
Hérodote lui-même avait été initié et resta très attentif à ne jamais citer le nom sacré dans la relation de son voyage en Égypte, vers ~450. Voici comment il en parle. « Dans le temple de Minerve, à Saïs, on peut voir la sépulture du dieu dont il serait sacrilège de prononcer le nom (...). On donne de nuit, sur le lac de la Roue, à Délos, des représentations de sa passion que les Égyptiens appellent des Mystères. J’en sais beaucoup plus sur ces Mystères, mais je me garderai bien d’en parler, ainsi que des Mystères de Cérès que les Égyptiens appellent la fête des Rites (...). A Saïs, la nuit de la fête d’Isis, tout le monde allume des lampes dehors, autour des maisons. On appelle cela la Fête des Illuminations. Ceux qui n’assistent pas à la cérémonie veillent quand même chez eux toute la nuit et allument leurs lampes, si bien que, cette nuit-là, toute l’Égypte est illuminée. » (…)
La culture originaire d'Alexandrie rayonnait tout autour de la Méditerranée ce qui favorisa l'extension des cultes nilotiques dans tout l'Empire. Au ~2e siècle, Isis, la grande déesse de vie et de résurrection eut un autel au Capitole. Elle fut bientôt adorée partout et son culte revêtit des aspects curieux et une importance considérable. En dépit des réactions et des destructions périodiquement ordonnées par le Sénat, les cultes égyptiens restèrent très populaires à Rome, tout particulièrement celui d’Isis. Il apparaît aujourd’hui que certaines statues chrétiennes, miraculeusement trouvées, seraient en fait des idoles antiques consacrées à la très païenne déesse égyptienne. Quelques vierges noires pourraient être des statues d’Isis. Les cultes isiaques célébraient quotidiennement des rites qui évoquaient le rôle solaire d’Osiris.
La légende d’Isis et d’Osiris était commémorée à Rome par deux grandes fêtes, celle du Navigium ou du Vaisseau d’Isis, au printemps, et celle de l’Invention d’Osiris, à l’automne. Les fidèles parcouraient la ville, frappant aux portes de maisons et agitant leurs sistres pour inviter les habitants aux célébrations. La fête du Vaisseau d’Isis débutait par un véritable carnaval, avec costumes divers ou même déguisements cocasses. Une grande procession rigoureusement ordonnancée commençait ensuite. En tête venaient les femmes couronnées de fleurs, suivies de la foule, portant des cierges et des flambeaux, puis le groupe des mystes, vêtus de lin blanc et agitant des sistres sonores. Les prêtres terminaient le cortège. Ils avançaient, le crâne rasé et tout de blanc vêtus, avec les divers instruments de leur fonction, lampes et caducées. Ils précédaient les porteurs des représentations des dieux, les statues d’Anubis, d’Isis Hathor, des vases d’or contenant de l’eau Osirienne du Nil. Le Grand Prêtre fermait la marche, portant une couronne de roses et un sistre d’or. Au bord de la mer un vaisseau attendait, décoré à l’égyptienne. On disposait autour de lui toutes les figures des dieux, et les prêtres le purifiaient avec du feu, des œufs et du souffre. Puis ils le consacraient à Isis et on le chargeait des diverses offrandes apportées par la foule. Enfin, on le libérait et on le laissait s’en aller en mer, au gré des courants.
La présence d'un important clergé permanent et la célébration d'offices quotidiens constituaient une grande nouveauté dans le monde romain. Ils l'ont préparé à l'arrivée des imposants ministères chrétiens. Le culte isiaque accordait une grande importance à la femme. Isis était tout à la fois la mère universelle, la reine du ciel, et l'image renouvelée de toutes les grandes déesses gréco-latines, Déméter, Vénus, Artémis, Héra, Cybèle et d'autres. Son culte plaisant et même joyeux n'était entaché d'aucun rite sanglant. Il répondait tout autant aux besoins individuels de retraite spirituelle des dévots solitaires qu'aux aspirations festives collectives auxquelles répondaient les grandes célébrations saisonnières. Aussi fut-il très populaire. Les statues de la déesse étaient souvent parées de bijoux précieux et les cérémonies spectaculaires réjouissaient autant le peuple que les esthètes.
Mithra était un dieu solaire, mais aussi un sauveur des hommes. Il vint d'Iran par le canal des Phrygiens, et trouva probablement son origine plus lointaine dans le dieu indien védique Mitra, " l'Ami ". Son culte est apparu vers le ~5èmesiècle et a donc précédé le mythe chrétien de plus de 600 ans. Il fut tardivement célébré dans le monde hellénistique qui tendit à l'assimiler à Hermès. Mithra joua d'abord un simple rôle de médiateur entre Ahriman, le Mal, et le Dieu suprême, Ahura Mazdä, la Lumière du Soleil. Il grandit ensuite et en vint presque à l'égaler. "Je le créai aussi digne de sacrifices, aussi digne de prières que Moi-même, ‘Ahura Mazdä. (Avesta, Yasht 10, strophe 1). Mithra était une lumineuse image du Soleil, violent et guerrier, impossible à vaincre. Il fut même assimilé tardivement au Sol Invictus d'Aurélien. Son culte ne se répandit dans l'Empire qu'à partir de 90, mais son importance devint ensuite très grande, surtout chez les militaires. Voyons donc le mythe. Sur l'ordre du Soleil, apporté par un corbeau, Mithra est associé au salut du monde en mettant à mort un taureau qu'Ahriman vient d'infecter pour vicier la source universelle de la vie. En sacrifiant l'animal, il répand son sang éternel avant qu'il soit corrompu. De cet épanchement, Mithra fait naître les plantes et les autres créatures. Il arrache ses proies à l'Esprit du Mal et monte ensuite sur le char du Soleil. Il est donc à la fois démiurge et sauveur, et par ce baptême de sang, ses fidèles obtiendront l'éternité.
Le culte à Mystère de Mithra,(Mithriacisme ou Mithraïsme), ne se reliait pas aux antiques religions agraires. Il était associé à un dieu solaire transcendant qui intervenait dans les affaires du Monde. Le mythe se retrouve sous diverses formes dans d'autres religions, car il s'agit d'une divinité très ancienne. Á l'origine, c'était un dieu iranien bienveillant qui protégeait les justes, et on l'identifie dans l'Hindouisme à coté d'Indra, dans le Zoroastrisme d'Ahura Mazda et, peut-être, dans le Manichéisme. Le culte procédait d'un syncrétisme associant diverses croyances moyen-orientales. Mithra était toujours représenté portant un bonnet phrygien et tuant un taureau. Á partir de la Grèce, le culte fut importé à Rome par les légions, et au premier siècle, le Mithra grec devint le "Mithras" romain, identifié dés le 1er siècle. Son culte avait lieu dans un temple appelé "mithraeum". Les premiers temples de "Mithras" furent des cavernes arrosées de sources. Puis on les construisit en pierre sur ce modèle intérieur. Dans une longue salle, on trouvait à droite et à gauche, deux banquettes sur lesquelles les fidèles s'allongeaient à la Romaine pour prendre les repas sacramentels. Un couloir central reliait l'entrée, où étaient placées des vasques, à l'autel où était disposée l'image de Mithra éclairée de lampes. La voûte était très souvent décorée d'étoiles, et les murs ornés de peintures. Le culte était quotidien et l'on sanctifiait tout particulièrement le dimanche, dédié au Soleil.
De très nombreux temples consacrés à "Mithra ou Mithras" ont été édifiés du 2ème au 6ème siècle dans tout l'empire romain. Ils étaient toujours de taille réduite, impliquant de petites confréries, exclusivement masculines. L’acte cultuel de base était le sacrifice d'un poulet, parfois d'un mouton, rarement d'un taureau. La victime était consommée au cours d'un repas en commun commémorant le banquet fait par Mithra et le Soleil après la mort du taureau. Dans les initiations, on offrait du pain et, semble-t-il, du vin, avec des invocations secrètes. Le rituel quotidien du Mystère est resté relativement secret. Nous savons cependant qu'il comportait sept degrés hiérarchiques d’initiation associés à des symboles astraux ainsi qu'à des fonctions précises et des positions bien définies dans le temple. Il semble que le premier degré, les Corbeaux, associés à Mercure, assuraient le service des repas, le second, les Époux à Vénus, les Soldats à Mars, les Lions, à Jupiter, brûlaient l'encens et fournissaient le sacrifice, les Perses à la Lune, les Courriers du Soleil portaient probablement les torches, et le Père lié à Saturne, coiffé d'un bonnet phrygien, portait une baguette et un anneau comme un évêque. Il était à Rome le chef suprême de l’église mithriaque. Les initiations étaient complexes. Leurs cérémonials comportaient divers renoncements, un baptême d’eau, un marquage au fer rouge sur le front, un simulacre de mise à mort et des rituels propres à chaque degré.
Le culte de Mithra impliquait un système cosmogonique complexe, qui donnait à l’astrologie une place importante dont on retrouve les traces dans les ruines des sanctuaires. Ce culte n'a jamais réussi à pénétrer les couches populaires et est toujours resté le fait d'une certaine élite en particulier militaire. Il est entré en concurrence avec le développement du Christianisme, tout particulièrement au moment de la promotion par l’empereur Aurélien du culte solaire dit "Sol invictus". Ces cultes étaient de dangereux rivaux pour le Christianisme qui prenait de l'expansion. Julien l'apostat essaya donc de l'affaiblir par la promotion du culte de Mithra et du Soleil. Les connaissances que nous avons des croyances mithriaques sont incomplètes. Les informations proviennent surtout d'observateurs chrétiens qui n'étaient pas fort objectifs, et l'archéologie demeure la principale source d'informations. Le Mithriacisme ne survécut pas à l'essor du Christianisme qui effaçait ses symboles et bâtissait ses églises au dessus des vieux temples. Un élément subsista cependant jusqu'à nos jours. La fête de Mithra avait lieu le 25 décembre. Le Christianisme la perpétua dans la fête de Noël. Le 25 décembre célébrait la naissance d'un nouveau soleil et cette date fut conservée par les chrétiens pour célébrer la naissance de Jésus.
À suivre…
Par : Karim Zentici
http://mizab.over-blog.com/
Témoignages deTimothy FREKE et Peter GANDY, spécialistes des religieux antiques
Quand nous avons commencé à découvrir des ressemblances extraordinaires entre l’histoire de Jésus et les mythes païens nous en avons été stupéfaits, élevés que nous avons été dans une civilisation qui dépeint le christianisme et le paganisme comme totalement antagonistes. Comment alors expliquer des ressemblances si étonnantes ? Très intrigués, nous avons commencé notre recherche ; or plus nous cherchions, plus nous trouvions de concordances. Pour rendre compte des multiples témoignages découverts nous avons été obligés de revoir complètement nos vues sur la relation entre christianisme et paganisme, de mettre en question des croyances qu’auparavant nous regardions comme incontestables, et d’imaginer des faits qui avaient semblés jusqu’alors impossibles.
Nous sommes dès lors convaincus que l’histoire de Jésus n’est pas la biographie d’un Messie historique, mais un mythe fondé sur des légendes païennes immémoriales. Le christianisme n’est pas une révélation nouvelle et unique, mais, en fait, une adaptation juive des anciens Mystères païens.
Au cœur des Mystères, il y avait ce mythe d’un homme-dieu mourant et ressuscitant connu sous différents noms. En Egypte, c’était Osiris, en Grèce Dionysos, en Asie Mineure Attis, en Syrie Adonis, en Italie Bacchus, en Perse Mithra. Tous, fondamentalement, personnifiaient la même entité mythique. Comme depuis le IIIe siècle avant notre ère, nous employons ici le nom composé Osiris-Dionysos quand nous le désignons par sa nature universelle composite, et ses noms particuliers quand nous faisons référence à tel ou tel Mystère.
Plus nous faisions donc l’étude des différentes versions du mythe d’Osiris-Dionysos, plus il nous devenait évident que l’histoire de Jésus présentait toutes les caractéristiques de ce récit millénaire. Episode après épisode, nous découvrions la possibilité de reconstituer la prétendue biographie de Jésus à partir d’éléments mythiques appartenant antérieurement à l’histoire d’Osiris-Dionysos.
• Osiris-Dionysos est Dieu fait chair, le sauveur et le « Fils de Dieu »
• Son père est Dieu et sa mère une vierge mortelle.
• Il est né dans une grotte ou une humble étable le 25 décembre devant trois bergers.
• Il donne à ses fidèles l’opportunité de renaître au moyen du baptême.
• Il tourne miraculeusement l’eau en vin à une cérémonie de mariage.
• Il entre triomphalement dans une ville, monté sur un âne, tandis que le peuple agite des feuilles de palme pour l’honorer.
• Il meurt à Pâques en sacrifice pour les péchés du monde.
• Après sa mort, il descend aux enfers puis le troisième jour il ressuscite des morts et monte au ciel plein de gloire.
• Ses fidèles attendent son retour en tant que juge au Jugement dernier.
• Sa mort et sa résurrection sont célébrées au cours d’un repas rituel par du pain et du vin, symboles de son corps et de son sang.
Tels sont quelques détails semblables aux récits concernant Osiris-Dionysos et Jésus. Mais pourquoi ces similitudes frappantes sont-elles généralement ignorées ? Parce que, dès le début, l’Eglise romaine, nous l’avons découvert ensuite, fit tout ce qu’elle put pour nous les cacher. Elle détruisit systématiquement la littérature païenne sacrée selon un programme d’éradication brutale des Mystères, tâche qu’elle accomplit si complètement qu’aujourd’hui le paganisme est considéré comme une religion « morte ».
Les écrivains des tous premiers siècles de notre ère considéraient ces similitudes comme parfaitement évidentes. Les critiques païens du christianisme comme le satiriste Celsus déplorait que le christianisme, cette nouvelle et récente religion, n’était rien de plus qu’un pâle reflet des antiques enseignements. Les premiers « Pères de l’Eglise » comme Justin le martyr, Tertullien et Irénée en furent évidemment troublés et proclamèrent désespérément que ces ressemblances étaient le résultat d’une « imitation diabolique ». Se servant d’un des plus absurdes arguments jamais avancés, ils accusèrent le diable de « plagiat par anticipation », ou de copie trompeuse anticipée pour induire les croyants en erreur !
D’autres commentateurs chrétiens ont maintenu que les mythes des Mystères étaient autant d’ « échos avant-coureurs » de la venue littérale de Jésus, quelque chose comme des prémonitions ou des prophéties. C’est une version plus généreuse que la théorie de l’imitation diabolique, mais elle ne nous en semble pas moins ridicule.
L’explication qui saute aux yeux c’est que le christianisme des débuts devint le pouvoir dominant dans le monde païen et que les épisodes de la mythologie païenne furent greffés sur la biographie de Jésus, possibilité qu’avancèrent nombre de théologiens chrétiens eux-mêmes.
De tels détails ont été « empruntés » au paganisme, de la même manière que les jours des fêtes païennes furent adoptés par les chrétiens pour célébrer leurs « saints ». Cette théorie est commune parmi ceux qui recherchent l’« authenticité » de Jésus cachée sous l’accumulation des vestiges mythologiques.
LES MYSTERES DE JESUS Jésus est-il un dieu païen ?
Par Timothy FREKE et Peter GANDY
L'Orphisme, religion de salut, serait un prélude au Christianisme
Les Mystères Éleusiniens préparaient le passage du Paganisme au Christianisme. Toutes ces légendes concordent. Dionysos-Bacchus, fils de Zeus et de Perséphone, jalousé par Héra, est tué et dévoré par les Titans primordiaux. Zeus les foudroie. Dionysos ressuscité, nait ainsi deux fois. Les hommes naissent des cendres des Titans avec leur nature animale et matérielle, mais leur âme recèle une parcelle du Dieu dévoré. Et dans la théogonie des Orphistes, six générations divines bouclent sur elles-mêmes. Phanés, (la Lumière originelle), fils de Zeus, est le premier roi des Dieux, suivi de Nuit, d’Ouranos, de Kronos, et de Zeus qui remet enfin son pouvoir au fils, deux fois né, Dionysos, lequel est aussi le retour eschatologique de Phanés, le Lumineux des origines. (…)
En ~204, lors de la seconde guerre punique, le Sénat romain fit venir du "Métrôon" de Pergame, en Phrygie, la "Pierre Noire" cubique de Cybèle et le culte asiatique en fut alors importé. Cette "Pierre Noire" sacrée était probablement un aérolithe comme celle qui représentait le dieu syrien "Elagabal". (…)
On retrouve ici la doctrine d’Hermès concernant le destin de l’âme, la chute dans la matière et le retour aux dieux au prix du sacrifice de la personnalité terrestre. Le sacrifice d’Attis préparait sa résurrection. "Attis est ressuscité ! Evohé !" chantaient les mystes. Dans la légende égyptienne, Osiris aussi ne devint immortel qu’avec la perte de son phallus. Mais, fin mars, c'était aussi la fête du printemps et du retour du Soleil, comme celle de Pâques pour les Chrétiens. (…)
Hérodote lui-même avait été initié et resta très attentif à ne jamais citer le nom sacré dans la relation de son voyage en Égypte, vers ~450. Voici comment il en parle. « Dans le temple de Minerve, à Saïs, on peut voir la sépulture du dieu dont il serait sacrilège de prononcer le nom (...). On donne de nuit, sur le lac de la Roue, à Délos, des représentations de sa passion que les Égyptiens appellent des Mystères. J’en sais beaucoup plus sur ces Mystères, mais je me garderai bien d’en parler, ainsi que des Mystères de Cérès que les Égyptiens appellent la fête des Rites (...). A Saïs, la nuit de la fête d’Isis, tout le monde allume des lampes dehors, autour des maisons. On appelle cela la Fête des Illuminations. Ceux qui n’assistent pas à la cérémonie veillent quand même chez eux toute la nuit et allument leurs lampes, si bien que, cette nuit-là, toute l’Égypte est illuminée. » (…)
La culture originaire d'Alexandrie rayonnait tout autour de la Méditerranée ce qui favorisa l'extension des cultes nilotiques dans tout l'Empire. Au ~2e siècle, Isis, la grande déesse de vie et de résurrection eut un autel au Capitole. Elle fut bientôt adorée partout et son culte revêtit des aspects curieux et une importance considérable. En dépit des réactions et des destructions périodiquement ordonnées par le Sénat, les cultes égyptiens restèrent très populaires à Rome, tout particulièrement celui d’Isis. Il apparaît aujourd’hui que certaines statues chrétiennes, miraculeusement trouvées, seraient en fait des idoles antiques consacrées à la très païenne déesse égyptienne. Quelques vierges noires pourraient être des statues d’Isis. Les cultes isiaques célébraient quotidiennement des rites qui évoquaient le rôle solaire d’Osiris.
La légende d’Isis et d’Osiris était commémorée à Rome par deux grandes fêtes, celle du Navigium ou du Vaisseau d’Isis, au printemps, et celle de l’Invention d’Osiris, à l’automne. Les fidèles parcouraient la ville, frappant aux portes de maisons et agitant leurs sistres pour inviter les habitants aux célébrations. La fête du Vaisseau d’Isis débutait par un véritable carnaval, avec costumes divers ou même déguisements cocasses. Une grande procession rigoureusement ordonnancée commençait ensuite. En tête venaient les femmes couronnées de fleurs, suivies de la foule, portant des cierges et des flambeaux, puis le groupe des mystes, vêtus de lin blanc et agitant des sistres sonores. Les prêtres terminaient le cortège. Ils avançaient, le crâne rasé et tout de blanc vêtus, avec les divers instruments de leur fonction, lampes et caducées. Ils précédaient les porteurs des représentations des dieux, les statues d’Anubis, d’Isis Hathor, des vases d’or contenant de l’eau Osirienne du Nil. Le Grand Prêtre fermait la marche, portant une couronne de roses et un sistre d’or. Au bord de la mer un vaisseau attendait, décoré à l’égyptienne. On disposait autour de lui toutes les figures des dieux, et les prêtres le purifiaient avec du feu, des œufs et du souffre. Puis ils le consacraient à Isis et on le chargeait des diverses offrandes apportées par la foule. Enfin, on le libérait et on le laissait s’en aller en mer, au gré des courants.
La présence d'un important clergé permanent et la célébration d'offices quotidiens constituaient une grande nouveauté dans le monde romain. Ils l'ont préparé à l'arrivée des imposants ministères chrétiens. Le culte isiaque accordait une grande importance à la femme. Isis était tout à la fois la mère universelle, la reine du ciel, et l'image renouvelée de toutes les grandes déesses gréco-latines, Déméter, Vénus, Artémis, Héra, Cybèle et d'autres. Son culte plaisant et même joyeux n'était entaché d'aucun rite sanglant. Il répondait tout autant aux besoins individuels de retraite spirituelle des dévots solitaires qu'aux aspirations festives collectives auxquelles répondaient les grandes célébrations saisonnières. Aussi fut-il très populaire. Les statues de la déesse étaient souvent parées de bijoux précieux et les cérémonies spectaculaires réjouissaient autant le peuple que les esthètes.
Mithra était un dieu solaire, mais aussi un sauveur des hommes. Il vint d'Iran par le canal des Phrygiens, et trouva probablement son origine plus lointaine dans le dieu indien védique Mitra, " l'Ami ". Son culte est apparu vers le ~5èmesiècle et a donc précédé le mythe chrétien de plus de 600 ans. Il fut tardivement célébré dans le monde hellénistique qui tendit à l'assimiler à Hermès. Mithra joua d'abord un simple rôle de médiateur entre Ahriman, le Mal, et le Dieu suprême, Ahura Mazdä, la Lumière du Soleil. Il grandit ensuite et en vint presque à l'égaler. "Je le créai aussi digne de sacrifices, aussi digne de prières que Moi-même, ‘Ahura Mazdä. (Avesta, Yasht 10, strophe 1). Mithra était une lumineuse image du Soleil, violent et guerrier, impossible à vaincre. Il fut même assimilé tardivement au Sol Invictus d'Aurélien. Son culte ne se répandit dans l'Empire qu'à partir de 90, mais son importance devint ensuite très grande, surtout chez les militaires. Voyons donc le mythe. Sur l'ordre du Soleil, apporté par un corbeau, Mithra est associé au salut du monde en mettant à mort un taureau qu'Ahriman vient d'infecter pour vicier la source universelle de la vie. En sacrifiant l'animal, il répand son sang éternel avant qu'il soit corrompu. De cet épanchement, Mithra fait naître les plantes et les autres créatures. Il arrache ses proies à l'Esprit du Mal et monte ensuite sur le char du Soleil. Il est donc à la fois démiurge et sauveur, et par ce baptême de sang, ses fidèles obtiendront l'éternité.
Le culte à Mystère de Mithra,(Mithriacisme ou Mithraïsme), ne se reliait pas aux antiques religions agraires. Il était associé à un dieu solaire transcendant qui intervenait dans les affaires du Monde. Le mythe se retrouve sous diverses formes dans d'autres religions, car il s'agit d'une divinité très ancienne. Á l'origine, c'était un dieu iranien bienveillant qui protégeait les justes, et on l'identifie dans l'Hindouisme à coté d'Indra, dans le Zoroastrisme d'Ahura Mazda et, peut-être, dans le Manichéisme. Le culte procédait d'un syncrétisme associant diverses croyances moyen-orientales. Mithra était toujours représenté portant un bonnet phrygien et tuant un taureau. Á partir de la Grèce, le culte fut importé à Rome par les légions, et au premier siècle, le Mithra grec devint le "Mithras" romain, identifié dés le 1er siècle. Son culte avait lieu dans un temple appelé "mithraeum". Les premiers temples de "Mithras" furent des cavernes arrosées de sources. Puis on les construisit en pierre sur ce modèle intérieur. Dans une longue salle, on trouvait à droite et à gauche, deux banquettes sur lesquelles les fidèles s'allongeaient à la Romaine pour prendre les repas sacramentels. Un couloir central reliait l'entrée, où étaient placées des vasques, à l'autel où était disposée l'image de Mithra éclairée de lampes. La voûte était très souvent décorée d'étoiles, et les murs ornés de peintures. Le culte était quotidien et l'on sanctifiait tout particulièrement le dimanche, dédié au Soleil.
De très nombreux temples consacrés à "Mithra ou Mithras" ont été édifiés du 2ème au 6ème siècle dans tout l'empire romain. Ils étaient toujours de taille réduite, impliquant de petites confréries, exclusivement masculines. L’acte cultuel de base était le sacrifice d'un poulet, parfois d'un mouton, rarement d'un taureau. La victime était consommée au cours d'un repas en commun commémorant le banquet fait par Mithra et le Soleil après la mort du taureau. Dans les initiations, on offrait du pain et, semble-t-il, du vin, avec des invocations secrètes. Le rituel quotidien du Mystère est resté relativement secret. Nous savons cependant qu'il comportait sept degrés hiérarchiques d’initiation associés à des symboles astraux ainsi qu'à des fonctions précises et des positions bien définies dans le temple. Il semble que le premier degré, les Corbeaux, associés à Mercure, assuraient le service des repas, le second, les Époux à Vénus, les Soldats à Mars, les Lions, à Jupiter, brûlaient l'encens et fournissaient le sacrifice, les Perses à la Lune, les Courriers du Soleil portaient probablement les torches, et le Père lié à Saturne, coiffé d'un bonnet phrygien, portait une baguette et un anneau comme un évêque. Il était à Rome le chef suprême de l’église mithriaque. Les initiations étaient complexes. Leurs cérémonials comportaient divers renoncements, un baptême d’eau, un marquage au fer rouge sur le front, un simulacre de mise à mort et des rituels propres à chaque degré.
Le culte de Mithra impliquait un système cosmogonique complexe, qui donnait à l’astrologie une place importante dont on retrouve les traces dans les ruines des sanctuaires. Ce culte n'a jamais réussi à pénétrer les couches populaires et est toujours resté le fait d'une certaine élite en particulier militaire. Il est entré en concurrence avec le développement du Christianisme, tout particulièrement au moment de la promotion par l’empereur Aurélien du culte solaire dit "Sol invictus". Ces cultes étaient de dangereux rivaux pour le Christianisme qui prenait de l'expansion. Julien l'apostat essaya donc de l'affaiblir par la promotion du culte de Mithra et du Soleil. Les connaissances que nous avons des croyances mithriaques sont incomplètes. Les informations proviennent surtout d'observateurs chrétiens qui n'étaient pas fort objectifs, et l'archéologie demeure la principale source d'informations. Le Mithriacisme ne survécut pas à l'essor du Christianisme qui effaçait ses symboles et bâtissait ses églises au dessus des vieux temples. Un élément subsista cependant jusqu'à nos jours. La fête de Mithra avait lieu le 25 décembre. Le Christianisme la perpétua dans la fête de Noël. Le 25 décembre célébrait la naissance d'un nouveau soleil et cette date fut conservée par les chrétiens pour célébrer la naissance de Jésus.
À suivre…
Par : Karim Zentici
http://mizab.over-blog.com/
Page Facebook : https://www.facebook.com/Mizab-1068631066511221/
Blog : http://mizab.over-blog.com/
Twitter : https://twitter.com/LeMizab
Blog : http://mizab.over-blog.com/
Twitter : https://twitter.com/LeMizab
Re: Enquête sur la crucifixion du Christ
Ecrit le 19 juil.19, 07:33Donc toute l'histoire de Jésus Christ est tirée des mythes. Ok pas de souci.
Par contre quand c'est le Coran qui relate l'histoire d'une Meriem ou Myriam qui bien qu'étant vierge tombe enceinte puis accouche d'un homme qui par la suite fait des miracles et meurt sur la croix sans être tué, là c'est vrai.
Les religions comparées avec motivations à géométrie variable
Par contre quand c'est le Coran qui relate l'histoire d'une Meriem ou Myriam qui bien qu'étant vierge tombe enceinte puis accouche d'un homme qui par la suite fait des miracles et meurt sur la croix sans être tué, là c'est vrai.
Les religions comparées avec motivations à géométrie variable
Chaque jour suffit.
- Athanase
- Christianisme [Catholique]
- Christianisme [Catholique]
- Messages : 4549
- Enregistré le : 12 févr.15, 01:45
- Localisation : Nord de Paris
Re: Enquête sur la crucifixion du Christ
Ecrit le 19 juil.19, 07:41le problème c'est surtout le rapport hégémonique qu'ont certains vis a vis des autres.
11 Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s'embrassent ; Psaume 84
Re: Enquête sur la crucifixion du Christ
Ecrit le 19 juil.19, 09:30Que veux-tu dire par là Athanase ?Athanase a écrit : 19 juil.19, 07:41 le problème c'est surtout le rapport hégémonique qu'ont certains vis a vis des autres.
Que certains musulmans s'amusent à utiliser des arguments contre le christianisme qu'ils n'oseraient pas une seconde utiliser contre leur propre religion ?
Et cela dans un but de supplanter l'autre par tous le moyens ?
Quoi qu'il en soit il est étonnant tout de même que la raison et l'étude scientifique apparaissent à certains pour certaines causes et les abandonnent pour d'autres causes plus ou moins identiques... qui comme par hasard s'avèrent être les leurs.
C'est même rigolo quelque part...
Chaque jour suffit.
- Citizenkan
- [ Aucun rang ]
- [ Aucun rang ]
- Messages : 921
- Enregistré le : 26 mars17, 10:58
Re: Enquête sur la crucifixion du Christ
Ecrit le 20 juil.19, 00:19Enquête sur la crucifixion du Christ 3/6
Sol Invictus
Les empereurs romains ont longtemps essayé de fonder une religion universelle établissant la légitimité de leur fonction. Ils ont d’abord magnifié le culte de Quirinus, dieu fondateur de Rome, puis ils ont établi le culte de la ville même, "la Rome Eternelle", en s'appuyant sur le rôle traditionnellement sacerdotal du prince. Ils essayèrent ensuite de capter des divinités parmi les plus populaires, telle Cybèle par Marius, Mä par Sylla, Hercule Invictus par Pompée. César prétendit prouver son ascendance avec Vénus et lui fit élever un temple dans son nouveau Forum, (Vénus Génitrix). Cela permit d'ailleurs au Sénat de diviniser l'empereur de son vivant, et de lui consacrer un temple particulier sous le nom de Jupiter Julius. Après la mort de César, son culte fut institué comme Diuus Julius, et pérennisé. Le fils adoptif de César, Octavien, prit ensuite le titre de Diui Filius, fils du divinisé, et le culte impérial fut ainsi fondé. Le culte solaire "Sol Invictus" fut lancé au 3ème siècle par l'empereur Aurélien qui fit élever un temple magnifique au champ de Mars, en l'an 274. L'empereur considérait le Soleil comme son protecteur personnel, et il le proclama "Dieu Souverain de l'Empire Romain". Ce culte nouveau semble avoir été partiellement confondu avec celui de Mithra ou lui avoir été pour le moins associé. Aurélien tentait alors de réunir dans un même culte solaire, les Chrétiens, les Mithriastes, les Syriens et les Isiastes, et il fixa la fête de la renaissance du Soleil au 25 décembre.
Les traditions romaines montraient une grande tolérance vis-à-vis de tous les cultes. Par contraste, la maison de l’empereur avait transformé le respect des exigences du culte impérial en preuve de loyalisme envers Rome et son empereur. Cette politique despotique créait de sérieuses difficultés, car les mentalités avaient beaucoup évolué. Les multiples divinités étaient de plus en plus considérées comme les manifestations diversifiées, les avatars, d’une même unique et grande divinité universelle. Les antiques sumériens croyaient que l’humanité progressait par vagues successives vers son accomplissement éternel. Nous dirons qu'au début de notre ère, la vague humaine franchissait un seuil d'évolution spirituelle. On comprend mieux alors les tentatives visant à établir un culte national devenu politiquement indispensable. L'une des divinités pressenties avait d'ailleurs été Isis, la Suprême Souveraine, la Mère Universelle, dont le culte avait été encouragé. D'autres étaient sur les rangs, mais le succès d’un culte unique imposé par l’appareil d’État était aléatoire face aux "Mystères mystiques" des religions émergentes. Le " Pansolarisme " d'Aurélien, associé au culte de Mithra, subsista cependant assez longtemps, jusqu'au tout début du 5ème siècle. Il semble avoir été, avant le Christianisme, la dernière tentative impériale pour adapter les structures religieuses d'État à cet "hénothéisme", cette recherche d’une déité souveraine et universelle, qui progressait rapidement dans les mentalités.
Après ce relatif échec d’un culte bâti sur la religion romaine traditionnelle et imposé par l’État, il ne restait aux empereurs qu'une seule possibilité pour reprendre la main sur l'évolution des peuples. Il leur fallait promouvoir l'un de ces cultes mystiques si appréciés, et l'associer aux pouvoirs d'état, politique, civil et militaire. Logiquement, ils devaient choisir la populaire religion d'amour, de joie, et d'éternité des pacifiques adorateurs d'Isis, ou bien le culte viril de Mithra, si voisin du culte solaire universel qu'ils prônaient. Cependant, étonnamment, pour des motifs tout à fait mineurs, ils firent le choix d'un autre culte à Mystère venu de la Palestine qui était alors la zone d'influence romaine la plus active dans le Moyen Orient. Ils choisirent le Christianisme naissant, et la face du Monde en fut changée. En 325, pour régler des querelles intestines aux églises chrétiennes, Constantin convoqua le concile œcuménique de Nicée. Appropriant de façon autoritaire le pouvoir doctrinal et les structures sacerdotales, et punissant sévèrement les évêques contestataires, il déclara le Christianisme comme la religion officielle de l'État. Le véritable instaurateur du Christianisme autoritaire fut cependant l'empereur Théodose (bientôt excommunié d'ailleurs). La conversion des empereurs puis leur totale soumission à l'autorité religieuse croissante livra à l'intransigeance chrétienne tout l'appareil du pouvoir impérial et ses terribles moyens de coercition. Elle s'en servit durement.
Issus d’Israël dont ils venaient de se séparer, les Paléochrétiens avaient conservé l'intransigeante tradition hébraïque. Ils voulaient être un peuple élu parmi tous les autres et ils attendaient la fin prochaine du Monde. Et, comme les Esséniens, ils se croyaient, hélas, chargés d’une mission sacrée, faire de leur propre Dieu le seul Dieu universel. Ils s'y employèrent activement, et en 382, l’autel de la Victoire, symbole de l'antique religion romaine, fut enlevé du Sénat malgré les protestations de Symmaque, le Préfet de Rome. "Nous réclamons le respect pour les dieux de nos pères, les dieux de notre patrie. Il est juste de croire que tous les hommes adorent le même Un. Car nous regardons les mêmes étoiles, le même ciel nous recouvre, le même univers nous entoure. Qu’importe le moyen par lequel chacun de nous atteint la vérité. On ne peut parvenir par une seule voie à un si grand mystère". Le doux prophète galiléen prêchait la liberté, la tolérance, le salut par la grâce gratuitement donnée, et l’amour de Dieu et des hommes. Le dessein de la religion fondée en son nom fut d’établir impitoyablement sur les structures romaines, l’empire d’un Dieu jaloux, à l’image du vieux Dieu biblique, forçant la conversion, par le fer et le feu, le viol des consciences et la torture, la prison et les bûchers. En 391, les académies et tous les cultes traditionnels furent interdits dans tout l’Empire, les flambeaux des vieux autels s’éteignirent, les anciens dieux tombèrent et leurs temples magnifiques furent détruits.
La prédication du Christ se fondait sur base la grâce divine offerte aux pécheurs repentants. Elle affirmait la présence actuelle et permanente du Royaume de Dieu dans le cœur des hommes. Elle réduisait les rigoureuses exigences hébraïques à la seule obligation de l'amour de Dieu et du prochain, et elle offrait à tous le pardon divin et la paix de l’âme. Dans un premier temps, elle s'épanouit par la conquête des cœurs. Sous l'influence de Paul de Tarse, la nouvelle religion définit ses dogmes, structura sa hiérarchie et élabora ses propres rites en empruntant beaucoup aux cultes à mystères auxquels elle aurait pu joindre sa lumière. Persuadée de l’importance de sa mission sacrée, elle affronta alors les autres croyances et travailla fanatiquement à leur élimination. En charge institutionnelle du contrôle de la justesse des actes et des consciences jusqu'à la tête de l'Empire, le Christianisme monta en puissance. Il se heurta rapidement au pouvoir, excommuniant Théodose et obtenant de lui une pénitence publique en 390. Après la soumission du puissant empereur de Rome, rien ne pouvait plus l'arrêter. Au cours des siècles suivants, après l’interdiction des cultes traditionnels et la destruction des temples, le Christianisme s’attacha à effacer méticuleusement toutes leurs traces. Il construisit ses sanctuaires dans les lieux consacrés, sur les anciens monuments et sur les ruines des temples détruits, et il plaqua ses propres fêtes votives sur les antiques célébrations agraires.
Les peuples de l'Antiquité romaine considéraient qu'aucune tradition religieuse ne pouvait prétendre posséder seule la vérité lentement révélée. "Celle-ci est révélée par les dieux. Elle se répand dans l'humanité sous différentes formes. Chaque peuple, chaque culte, porte une part des secrets divins.". Cette attitude permit la coexistence pacifique avec les cultes à Mystères. Tout au contraire, les Paléochrétiens se révélèrent particulièrement intransigeants ce qui déclencha l'hostilité de leurs opposants. Elle est déjà manifeste au 2ème siècle dans la Polémique anti chrétienne de Celse. Nous sommes ceux à qui Dieu révèle et prédit tout. C'est pour nous seuls qu'il gouverne… négligeant l'univers et le cours des astres… C'est pour nous seuls que tout a été fait et est organisé pour nous servir.". Il faut admettre, aussi douloureux que cela soit pour un Chrétien d'aujourd'hui, (et ce l'est aussi pour moi-même), qu'à l'époque, l'expansion du Christianisme fut imposée par l'appareil d'État avec les rigueurs de la loi, en coopération avec l'activité des hiérarchies religieuses. La situation empira encore dramatiquement avec un terrible renforcement juridique, et il me semble, qu'à ce moment, l'Eglise céda à la tentation du pouvoir et quitta la voie évangélique. Dès lors, il suffit à l'autorité religieuse d'excommunier quiconque ou de le déclarer hérétique pour le renvoyer devant un tribunal civil, ce qui le vouait automatiquement à la prison et la torture, au gibet ou au bûcher. D'innombrables personnes furent, hélas, concernées.
Jacques Henri PREVOST Les antiques religions à Mystères.
http://jacques.prevost.free.fr/cahiers/cahier_35.htm
L’influence de la philosophie grecque
Pour beaucoup de pères de l’église, Plotin n’est autre chose qu’un disciple fidèle de Platon, de ce philosophe extraordinaire et privilégié qui, par un effort du génie ou par le bienfait d’une tradition mystérieuse, avait pressenti les dogmes du Christ. Il ne faut point répudier de tels philosophes ; il faut plutôt faire alliance avec eux ; il faut parer la religion nouvelle de l’éclat de leur génie, il faut se servir de ce prestige pour attirer les savants et les lettrés- au dogme nouveau. Aussi voyons-nous saint Basile, dans son Oraison sur le Saint-Esprit, insérer un morceau étendu des Ennéades, en se bornant à remplacer le nom païen d’Âme du monde par celui de Saint-Esprit. Et ce ne sont pas seulement quelques pensées que les pères empruntent aux platoniciens ; il y a eu pendant quatre siècles un travail, tantôt visible et tantôt caché, pour incorporer au dogme chrétien la métaphysique grecque. L’histoire des conciles en témoigne ouvertement à qui sait la comprendre. Au Ve siècle, nous voyons l’œuvre consommée dans les livres de saint Augustin.
Dans le passage du paganisme au christianisme il y a donc eu, du moins chez certains des intellectuels et des hauts pasteurs de l’Église, une stratégie pastorale qui privilégiait la récupération orientée ou ré-interprétation plutôt que la destruction pure est simple. S’il y a destruction (voir la lettre de Grégoire le Grand sur les idoles), c’est une destruction sélective. (…)
Cette stratégie est consciente et hautement valorisée : « sous l’inspiration divine », « après une longue méditation ». Les deux cas évoqués ont valeur d’exemple, de programme, voire de plan pastoral à la portée universelle. Cette récupération ne vise pas des éléments culturels isolés, mais des ensembles structurés et complexes. Elle reconnaît la valeur des anciennes « habitudes » (terme qui revient souvent, sous diverses formes), dans lesquelles doivent se couler les nouvelles réalités chrétiennes. Ces éléments récupérés sont laissés autant que possible intacts dans leur structure extérieure et leur organisation, tout l’effort étant orienté vers le changement de sens : inmutare, commutare.
Les éléments partiels impliqués dans cette opération sont multiples, et orientent vers autant d’aspects extrêmement riches du phénomène du passage du paganisme au christianisme, car ils touchent à la mémoire des lieux, mais aussi à la mémoire du temps, des gestes, des fonctions, des valeurs :
Le thème de la récupération des lieux (les édifices, mais aussi les lieux sacrés naturels), renvoie à des dimensions multiples, et sans doute extraordinairement ramifiées : le problème de la superposition des églises (ou ermitages, lieux de pèlerinage, voire monastères) aux édifices païens est la dimension la plus apparente. Après une large enquête, Émile Mâle affirmait, justement pour la Gaule, que « la basilique chrétienne a pris d’ordinaire la place d’un sanctuaire païen » (Mâle, 1905 : 5). Mais il y a aussi la récupération des grottes, des sommets, des sources, des arbres, des bois, des pierres sacrées, dont certains sanctuaires majeurs (comme le Mont Gargan) peuvent témoigner de l’importance générale, mais dont seulement l’étude du folklore local peut permettre de mesurer l’extraordinaire diffusion et enracinement.
La récupération des dates évoque le thème des origines païennes de certaines fêtes chrétiennes, très évidentes pour une douzaine au moins de grandes fêtes (et la notion en est encore claire au XIIe et XIIIe siècles, chez les liturgistes et dans la Légende dorée), mais tout aussi indubitables pour un grand nombre des fêtes mineures, locales, et des fêtes de saints (comme sainte Brigitte) ; une recherche récente en dresse un remarquable tableau historiographique (Brossard-Pearson, 2008).
La récupération des rites (réunions festives, libations, offrandes d’objets variés, repas, processions en chariot) évoque le thème des éléments d’origine païenne dans la liturgie chrétienne, surtout dans les liturgies populaires : l’incubatio, la mensuratio, le poisage et contrepoisage, l’humiliation des saints, les ex-voto. L’étude des rituels, tels qu’on peut les analyser dans le recueil des bénédictions médiévales (Franz, 1909), ainsi que l’étude parallèle des charmes et des formules magiques (Bozóky, 2002), illustreraient l’aboutissement ultime et omniprésent de cette ligne de récupération.
La récupération des fonctions (dans le cas de Helarius-Hilarius, faire venir la pluie) nous renvoie au monde inépuisable des spécialisations thaumaturgiques des sanctuaires et des saints, aux fonctions sociales des fêtes, à certaines fonctions politiques et identitaires du culte des saints, et, finalement, à toutes les fonctions de la religion dans la structure de la société. Une étude récente et très articulée le montre pour le paganisme Carnute (Robreau, 1997), tandis qu’une autre étude montre l’importance du thème des survivances du paganisme dans la pastorale du haut Moyen Âge (Filotas, 2005).
Claude Lecouteux, pour qui « ce que Grégoire recommande de faire aux temples païens a été appliqué, mutatis mutandis, aux traditions et aux croyances, et c’est ce travail d’adaptation et d’amalgame qui leur a permis de survivre sous les habits neufs du christianisme » (Lecouteux, 1994 : 8).
Cette stratégie audacieuse et consciente de « christianiser le paganisme » comportait néanmoins un risque certain, par un choc en retour, de « paganiser le christianisme », possibilité dont les pasteurs ne semblent pas avoir été, dans les deux textes commentés, assez conscients. En transformant Helarius en Hilarius, n’y avait-il pas le risque de transformer Hilarius en Helarius ? Et quelle utopie d’intellectuel, peut avoir poussé Grégoire à croire, à propos des banquets sacrificiels, qu’après leur christianisation, « par ces quelques joies extérieures qui leur sont conservées, les païens pourront consentir plus facilement aux joies intérieures » !
Jacques Le Goff, dans une affirmation synthétique que l’on aurait pu mettre en exergue de notre étude :
« Les grands ennemis ou concurrents du catholicisme n’ont été ni le paganisme officiel antique qui s’est effondré rapidement, ni le christianisme grec cantonné dans l’ancienne partie orientale de l’empire romain, ni l’Islam contenu puis refoulé, ni même les hérésies ou les religions comme le catharisme qui, avant d’être vaincues par le catholicisme, n’avaient en définitive pu se définir que négativement, par rapport à lui. Le véritable ennemi du catholicisme, ce fut bien l’antique serpent qu’il conjura sans l’anéantir, le vieux fond de croyances traditionnelles, ressurgies sur les ruines du paganisme romain qui tantôt s’enfoncèrent sans disparaître dans le sous-sol du psychisme collectif, tantôt survécurent en s’incorporant au christianisme et en le déformant, en le folklorisant » (1972 : 749).
https://assr.revues.org/17883#tocto1n3
À suivre…
Par : Karim Zentici
http://mizab.over-blog.com/
Ajouté 21 heures 52 minutes 24 secondes après :
Enquête sur la crucifixion du Christ 4/6
Le christianisme lui-même, et cela depuis l'Antiquité, a utilisé tout ce qui, autour de lui, dans le monde païen ou profane, lui paraissait susceptible d'illustrer sa foi ou de servir sa pastorale. Que l'on songe au vocabulaire de la philosophie stoïcienne du Xôyoç, peut être dès le prologue de l’Evangile selon saint Jean, à celui des religions à mystères, à partir du IVe siècle, peut-être aussi à certaines images de la théologie Héracléenne pour commenter et illustrer, aux yeux de l'imagination, le texte de la Première épitre de saint Pierre, 3, 19, sur la descente du Christ aux Enfers. S'il est vrai que l'adoration de Jésus comme « Soleil de justice » ce qui veut dire de sainteté tire son origine d'un texte messianique de l'Ancien Testament, Malachie, 3, 20, il est bien certain que c'est le culte contemporain du Soleil, qui a conduit les chrétiens à fixer la date de Noël au 25 décembre, fête païenne du Sol invictus, pour opposer à ce culte, l'adoration de ce « Soleil de Justice ».
Il s'agit à chaque fois d'exprimer la doctrine en utilisant les intérêts voire les modes intellectuels des contemporains, ou en se servant des opportunités concrètes de temps ou de lieu, pour substituer à un culte païen le culte chrétien.
L’opposition au paganisme
Dans ces œuvres de polémique, la contestation s'exprime avec les ressources de la culture antique. Tout se passe comme si nous assistions à la contestation du monde antique par lui-même, à une contestation interne où le paganisme est remis en question par des tenants de la culture antique, ce que prétendent bien être Tertullien, Minucius Félix et Lactance.
Dans un monde où le paganisme et la culture, sous toutes ses formes, étaient étroitement liés, dans une solidarité universellement reconnue, comme une évidence première, où l'on voyait s'affirmer toute la consistance du monde antique païen dans son unité — c'est toute l'inspiration de la restauration païenne de Julien, en particulier dans sa loi sur l'enseignement — voici qu'apparaissait une distinction entre paganisme et culture, qui s'étendrait bientôt des lettres aux arts et qui représente, en fait, dans l'édifice du monde antique païen, la lézarde fatale qui commandera son écroulement. Saint Augustin se représentera le rejet du paganisme et l'adoption de la culture antique, par les chrétiens, sous une forme imagée qu'il doit à l'exégèse allégorique d'un passage de la Bible : les chrétiens font ce que firent les Hébreux qui quittèrent la terre d'oppression et de servitude qu'était l'Egypte, mais le firent en emportant les richesses des Égyptiens. (…)
Tous les écrivains n'ont pas toujours une formation théologique approfondie — ainsi Arnobe et Lactance — , sans compter qu'avec les meilleures intentions, un écrivain peut commettre des erreurs d'appréciation. Tel fut le cas d'Origène dont la foi et la vertu ne font aucun doute, mais qui fut trop accueillant à certaines thèses du platonisme. (…)
Ambroise lorsqu'il reprend dans son œuvre des passages entiers de Plotin
Les chrétiens immergés dans un monde païen, en voulant se tenir à l'écart du paganisme, sont amenés à vivre en marge de toute une part de la vie sociale. Perçus par les païens comme des marginaux, ce que contestera Tertullien, on les accuse de haine du genre humain et de troisième race, n'étant ni païens ni juifs.
Dans le domaine où les chrétiens devaient être les plus sourcilleux — et nous en verrons un exemple — celui de la liturgie, on voit apparaître progressivement le vocabulaire de la langue religieuse païenne qu'on avait exclu autrefois pour éviter des ambiguïtés, mais qui ne présente plus aucun risque d'équivoque désormais : ainsi purus, ara, templum. En même temps que cette liturgie recherche une syntaxe plus oratoire, intégrant la culture antique — mais non pas les idées religieuses de ce monde — dans le culte chrétien.
http://www.persee.fr/docAsPDF/bude_0004 ... 2_1359.pdf
L’obscurantisme de la Trinité
Ambroise, répond hautainement : « Ce que vous ignorez, nous l'avons connu par la voix de Dieu. Et, ce que vous cherchez avec vos hypothèses, nous le tenons pour certain de la Sagesse de Dieu et de la Vérité. »
On sait que non seulement les païens, mais même beaucoup de chrétiens, comme Arius, refusaient l'absurdité d'un homme-dieu et l'identité du Fils avec le Père, nécessaire à la fondation divine de l'Église. Survient alors au concile de Nicée un Symbole ou Credo qui mettait fin à la dispute en approuvant les dogmes sur la divine Trinité (quelque chose de semblable existait déjà dans Plotin). (…)
Et à propos du droit romain, comment ne pas se rappeler que le Christianisme s'il n'a pas pu détruire tout ce qui était païen, se l’est accaparé ? Justinien, cet empereur qui, selon Procope était "pratiquement analphabète, chose qui on n'avait jamais vu dans l'empire romain..., et qui dans la langue, dans l’aspect extérieur et dans la mentalité se comportait comme un sauvage", a commandé le recueil des lois romaines (y-a-il quelque chose de plus païen, peut-être ?) et il l'intitulera au nom de Christ : Proœmium de Confirmatione Institutionum, In nomine Domini nostri Jesu Christi...". Quelle impudente falsification historique ! Le Christianisme, ou bien raye ou bien s'accapare ce qu’il y a de vital dans le Paganisme : il recueille l'héritage de ses lois, il prohibe ou sanctifie ses jeux, il transforme les temples en églises, comme "Santa Maria sopra Minerva", il remplace les dieux par des anges et des saints, il appelle le pape Pontifex Maximus [13], il occupe son siège, hors duquel et sans lequel l'évêque de Rome ne serait pas Pape.
Voir : http://racines.traditions.free.fr/eglidiab/pagalcri.pdf
L’énigme des douze apôtres : onze ou douze ?
Extrait de l'évangile de Jean (Jean, 20:24-29) :
« Thomas, appelé Didyme (le jumeau), l'un des douze, n'était pas avec eux lorsque Jésus vint. Les autres disciples lui dirent donc : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point. Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison, et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint, les portes étant fermées, se présenta au milieu d'eux, et dit : La paix soit avec vous ! Puis il dit à Thomas : Avance ici ton doigt, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais crois. Thomas lui répondit : Mon Seigneur et mon Dieu ! Jésus lui dit : Parce que tu m'as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru ! »
(Marc, 16:14-20) : « Enfin, il apparut aux onze, pendant qu'ils étaient à table ; et il leur reprocha leur incrédulité et la dureté de leur cœur, parce qu'ils n'avaient pas cru ceux qui l'avaient vu ressuscité. Puis il leur dit : Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru: en mon nom, ils chasseront les démons ; ils parleront de nouvelles langues ; ils saisiront des serpents ; s'ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur feront point de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades, seront guéris. Le Seigneur, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel, et il s'assit à la droite de Dieu. Et ils s'en allèrent prêcher partout. Le Seigneur travaillait avec eux, et confirmait la parole par les miracles qui l'accompagnaient. »
Comme le précise Régis Moreau, Thomas est un autre nom de Judas Iscariote. C'est ainsi que Marc parle des onze, tandis que Jean ajoute un passage avec le douzième. Il s'agit d'une autre version sur le repentir de Judas. Or, cette incursion nouvelle du douzième apôtre n'est pas innocente. En effet, Judas n'est autre que Thomas. Or, selon les Actes de Thomas, Thomas est nommé le jumeau et est crucifié à la place de Jésus... Ainsi, en ajoutant en fait cette incrédulité de Thomas, Jean réfute la thèse de la crucifixion de Judas à la place de Jésus. Cet ajout garde ironiquement la cicatrice d'une plume très tardive, puisqu'il est fait mention de trous dans les mains de Jésus, or, les clous étaient enfoncés aux poignets... Etant donné que la crucifixion a été abolie en 320 par Constantin, cet extrait semble bien avoir été au moins remanié après 320... On est devant un artéfact témoignant de la croyance en la transfiguration de Judas en Jésus pour être crucifié à sa place dans les évangiles canoniques, mais selon le camp orthodoxe.
Le message de Jean est donc le suivant, Judas n'a pas été crucifié à la place de Jésus, il s'est repenti, mais il a fini par mettre ses propres doigts dans les trous des mains de Jésus qu'il a vendu. Thomas signifie en araméen (Te'oma) le jumeau, Didyme aussi signifie le jumeau. Cette relecture peut sembler tirer dans les cheveux à priori, mais le fait est là que cet ajout du douzième apôtre est propre à Jean, le rédacteur le plus tardif, et que cette thèse existait de fait avant la fin du premier siècle au moins chez Thébutis. Jean fait de Judas qui a vendu Jésus, précisément celui qui prouve que Jésus porte les cicatrices de la crucifixion. A noter que dans les Actes de Thomas, Jésus vend Thomas, et c'est aussi lui qui est crucifié à la place de Jésus. Un autre passage qui va en ce sens est celui où Jean écrit que Jésus porte lui-même la croix jusqu'au lieu appelé Golgotha, sachant que certains affirmaient que c'est un dénommé Simon de Cyrène qui a été crucifié par erreur...
Jean réécrit l’histoire
(Jean, 19:16-18) : « Alors il le leur livra pour être crucifié. Ils prirent donc Jésus, et l'emmenèrent. Jésus, portant sa croix, arriva au lieu du crâne, qui se nomme en hébreu Golgotha. C'est là qu'il fut crucifié, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu. »
Voyons la version de Marc (Marc, 15:20-22) : « Après s'être ainsi moqués de lui, ils lui ôtèrent la pourpre, lui remirent ses vêtements, et l'emmenèrent pour le crucifier. Ils forcèrent à porter la croix de Jésus un passant qui revenait des champs, Simon de Cyrène, père d'Alexandre et de Rufus ; et ils conduisirent Jésus au lieu nommé Golgotha, ce qui signifie lieu du crâne. » Il y a donc contradiction.
Jean rejette cette version, et affirme que Jésus porte lui-même la croix. Ainsi, la thèse de la crucifixion de Simon à la place de Jésus est également réfutée à la racine. Par conséquent, quelle que soit la date de la rédaction de l'évangile de Jean, on note que Jean réfute en filigrane la crucifixion d'un autre que Jésus.
Pareillement, la thèse de la crucifixion de Barrabas à la place de Jésus est réfutée, en effet, Jean ne mentionne personne d'autre de crucifié avec Jésus. Une façon de nier la crucifixion de Barrabas, nommé Jésus. (Jean, 18:40) : « Alors de nouveau tous s'écrièrent : Non pas lui, mais Barabbas. Or, Barabbas était un brigand. » Pour Jean, seul le Christ doit être crucifié, comme un agneau. Donc, les autres condamnés font tâche. « Si Jésus n'est pas mort sur la croix, la foi est vaine. » On comprend donc ainsi combien ce point crucial avait son importance du temps de l'évangéliste.
Contradiction dans la liste des douze apôtres
La liste des douze apôtres selon les quatre évangélistes (Mathieu, 10:1-4) : « Puis, ayant appelé ses douze disciples, il leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs, et de guérir toute maladie et toute infirmité. Voici les noms des douze apôtres. Le premier, Simon, appelé Pierre, et André, son frère ; Jacques, fils de Zébédée, et Jean, son frère ; Philippe, et Barthélemy ; Thomas, et Matthieu, le publicain ; Jacques, fils d'Alphée, et Thaddée ; Simon le Zélote (ou le Cananite), et Judas l'Iscariote, celui qui livra Jésus. »
(Marc, 3:13-19) : « Il monta ensuite sur la montagne ; il appela ceux qu’il voulut, et ils vinrent auprès de lui. Il en établit douze, pour les avoir avec lui, et pour les envoyer prêcher avec le pouvoir de chasser les démons. Voici les douze qu'il établit : Simon, qu'il nomma Pierre ; Jacques, fils de Zébédée, et Jean, frère de Jacques, auxquels il donna le nom de Boanergès, qui signifie fils du tonnerre ; André ; Philippe ; Barthélemy ; Matthieu ; Thomas ; Jacques, fils d'Alphée ; Thaddée ; Simon le Cananite, et Judas Iscariote, celui qui livra Jésus. »
(Luc, 6:12-16) : « En ce temps-là, Jésus se rendit sur la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. Quand le jour parut, il appela ses disciples, et il en choisit douze, auxquels il donna le nom d'apôtres : Simon, qu'il nomma Pierre ; André, son frère ; Jacques ; Jean ; Philippe ; Barthélemy ; Matthieu ; Thomas ; Jacques, fils d'Alphée ; Simon, appelé le zélote ; Juda de Jacques ; et Judas Iscariote, qui devint traître. »
(Jean, 21:2) : « Simon Pierre, Thomas appelé le Jumeau, Nathanaël de Cana en Galilée, les fils de Zébédée et deux autres disciples se trouvaient ensemble. »
On peut constater que la liste varie donc jusqu'à seize. Car il faut savoir que les apôtres seront considérés comme des colonnes, pour donner du poids à sa version de son évangile. D'où les luttes concernant l'identité des douze, mais également sur leur présentation autour de Simon. Ainsi Marc présente André comme frère de Simon, l'apôtre central... Tandis que Mathieu présente plutôt Jacques comme son frère. Luc présentera Jacques sans aucune précision... Il faut savoir que Jacques était l'ennemi juré de Paul et des personnes luttant contre la circoncision et la loi.
Les douze sur le trône (Matthieu 19 :28) : « Jésus leur répondit : Je vous le dis en vérité, quand le Fils de l’homme, au renouvellement de toutes choses, sera assis sur le trône de sa gloire, vous qui m’avez suivi, vous serez de même assis sur douze trônes, et vous jugerez les douze tribus d’Israël. »
Or, Judas est sensé être mort apostât après avoir dénié son maître...
Jésus se manifeste tantôt aux onze, tantôt aux douze
(Marc, 16:14) : « Enfin il se manifesta aux Onze eux-mêmes pendant qu'ils étaient à table, et il leur reprocha leur incrédulité et leur obstination à ne pas ajouter foi à ceux qui l'avaient vu ressuscité. » Jean rajoute le douzième homme, Thomas.
Tandis que les actes des apôtres donnent encore une liste différente des onze. (Actes, 1:13) : « Quand ils furent arrivés, ils montèrent dans la chambre haute où ils se tenaient d'ordinaire ; c'étaient Pierre, Jean, Jacques, André, Philippe, Thomas, Barthélemy, Matthieu, Jacques, fils d'Alphée, Simon le Zélote, et Jude, fils de Jacques. » Ainsi Jude se rajoute à la liste grossissante des douze.
Il semblerait bien que le nombre douze soit lui-même une invention postérieure à Jésus. Repris du mithraïsme, et porteur de mystère, tel le nombre des constellations et des mois de l'année. La liste de 12 ne se restreint donc nullement à un groupe bien réel d'apôtres bien identifiés. Chacun ayant sa propre liste des douze. Un peu comme le nombre des mitzvoth ou des dix commandements. Ces nombres sont des symboles typiques de l'époque, qu'il ne fallait pas prendre au pied de la lettre (sic).
Or les divergences sur les listes dénoncent clairement les divergences sur les versions des évangiles et des apôtres...
À suivre…
Par : Karim Zentici
http://mizab.over-blog.com/
Sol Invictus
Les empereurs romains ont longtemps essayé de fonder une religion universelle établissant la légitimité de leur fonction. Ils ont d’abord magnifié le culte de Quirinus, dieu fondateur de Rome, puis ils ont établi le culte de la ville même, "la Rome Eternelle", en s'appuyant sur le rôle traditionnellement sacerdotal du prince. Ils essayèrent ensuite de capter des divinités parmi les plus populaires, telle Cybèle par Marius, Mä par Sylla, Hercule Invictus par Pompée. César prétendit prouver son ascendance avec Vénus et lui fit élever un temple dans son nouveau Forum, (Vénus Génitrix). Cela permit d'ailleurs au Sénat de diviniser l'empereur de son vivant, et de lui consacrer un temple particulier sous le nom de Jupiter Julius. Après la mort de César, son culte fut institué comme Diuus Julius, et pérennisé. Le fils adoptif de César, Octavien, prit ensuite le titre de Diui Filius, fils du divinisé, et le culte impérial fut ainsi fondé. Le culte solaire "Sol Invictus" fut lancé au 3ème siècle par l'empereur Aurélien qui fit élever un temple magnifique au champ de Mars, en l'an 274. L'empereur considérait le Soleil comme son protecteur personnel, et il le proclama "Dieu Souverain de l'Empire Romain". Ce culte nouveau semble avoir été partiellement confondu avec celui de Mithra ou lui avoir été pour le moins associé. Aurélien tentait alors de réunir dans un même culte solaire, les Chrétiens, les Mithriastes, les Syriens et les Isiastes, et il fixa la fête de la renaissance du Soleil au 25 décembre.
Les traditions romaines montraient une grande tolérance vis-à-vis de tous les cultes. Par contraste, la maison de l’empereur avait transformé le respect des exigences du culte impérial en preuve de loyalisme envers Rome et son empereur. Cette politique despotique créait de sérieuses difficultés, car les mentalités avaient beaucoup évolué. Les multiples divinités étaient de plus en plus considérées comme les manifestations diversifiées, les avatars, d’une même unique et grande divinité universelle. Les antiques sumériens croyaient que l’humanité progressait par vagues successives vers son accomplissement éternel. Nous dirons qu'au début de notre ère, la vague humaine franchissait un seuil d'évolution spirituelle. On comprend mieux alors les tentatives visant à établir un culte national devenu politiquement indispensable. L'une des divinités pressenties avait d'ailleurs été Isis, la Suprême Souveraine, la Mère Universelle, dont le culte avait été encouragé. D'autres étaient sur les rangs, mais le succès d’un culte unique imposé par l’appareil d’État était aléatoire face aux "Mystères mystiques" des religions émergentes. Le " Pansolarisme " d'Aurélien, associé au culte de Mithra, subsista cependant assez longtemps, jusqu'au tout début du 5ème siècle. Il semble avoir été, avant le Christianisme, la dernière tentative impériale pour adapter les structures religieuses d'État à cet "hénothéisme", cette recherche d’une déité souveraine et universelle, qui progressait rapidement dans les mentalités.
Après ce relatif échec d’un culte bâti sur la religion romaine traditionnelle et imposé par l’État, il ne restait aux empereurs qu'une seule possibilité pour reprendre la main sur l'évolution des peuples. Il leur fallait promouvoir l'un de ces cultes mystiques si appréciés, et l'associer aux pouvoirs d'état, politique, civil et militaire. Logiquement, ils devaient choisir la populaire religion d'amour, de joie, et d'éternité des pacifiques adorateurs d'Isis, ou bien le culte viril de Mithra, si voisin du culte solaire universel qu'ils prônaient. Cependant, étonnamment, pour des motifs tout à fait mineurs, ils firent le choix d'un autre culte à Mystère venu de la Palestine qui était alors la zone d'influence romaine la plus active dans le Moyen Orient. Ils choisirent le Christianisme naissant, et la face du Monde en fut changée. En 325, pour régler des querelles intestines aux églises chrétiennes, Constantin convoqua le concile œcuménique de Nicée. Appropriant de façon autoritaire le pouvoir doctrinal et les structures sacerdotales, et punissant sévèrement les évêques contestataires, il déclara le Christianisme comme la religion officielle de l'État. Le véritable instaurateur du Christianisme autoritaire fut cependant l'empereur Théodose (bientôt excommunié d'ailleurs). La conversion des empereurs puis leur totale soumission à l'autorité religieuse croissante livra à l'intransigeance chrétienne tout l'appareil du pouvoir impérial et ses terribles moyens de coercition. Elle s'en servit durement.
Issus d’Israël dont ils venaient de se séparer, les Paléochrétiens avaient conservé l'intransigeante tradition hébraïque. Ils voulaient être un peuple élu parmi tous les autres et ils attendaient la fin prochaine du Monde. Et, comme les Esséniens, ils se croyaient, hélas, chargés d’une mission sacrée, faire de leur propre Dieu le seul Dieu universel. Ils s'y employèrent activement, et en 382, l’autel de la Victoire, symbole de l'antique religion romaine, fut enlevé du Sénat malgré les protestations de Symmaque, le Préfet de Rome. "Nous réclamons le respect pour les dieux de nos pères, les dieux de notre patrie. Il est juste de croire que tous les hommes adorent le même Un. Car nous regardons les mêmes étoiles, le même ciel nous recouvre, le même univers nous entoure. Qu’importe le moyen par lequel chacun de nous atteint la vérité. On ne peut parvenir par une seule voie à un si grand mystère". Le doux prophète galiléen prêchait la liberté, la tolérance, le salut par la grâce gratuitement donnée, et l’amour de Dieu et des hommes. Le dessein de la religion fondée en son nom fut d’établir impitoyablement sur les structures romaines, l’empire d’un Dieu jaloux, à l’image du vieux Dieu biblique, forçant la conversion, par le fer et le feu, le viol des consciences et la torture, la prison et les bûchers. En 391, les académies et tous les cultes traditionnels furent interdits dans tout l’Empire, les flambeaux des vieux autels s’éteignirent, les anciens dieux tombèrent et leurs temples magnifiques furent détruits.
La prédication du Christ se fondait sur base la grâce divine offerte aux pécheurs repentants. Elle affirmait la présence actuelle et permanente du Royaume de Dieu dans le cœur des hommes. Elle réduisait les rigoureuses exigences hébraïques à la seule obligation de l'amour de Dieu et du prochain, et elle offrait à tous le pardon divin et la paix de l’âme. Dans un premier temps, elle s'épanouit par la conquête des cœurs. Sous l'influence de Paul de Tarse, la nouvelle religion définit ses dogmes, structura sa hiérarchie et élabora ses propres rites en empruntant beaucoup aux cultes à mystères auxquels elle aurait pu joindre sa lumière. Persuadée de l’importance de sa mission sacrée, elle affronta alors les autres croyances et travailla fanatiquement à leur élimination. En charge institutionnelle du contrôle de la justesse des actes et des consciences jusqu'à la tête de l'Empire, le Christianisme monta en puissance. Il se heurta rapidement au pouvoir, excommuniant Théodose et obtenant de lui une pénitence publique en 390. Après la soumission du puissant empereur de Rome, rien ne pouvait plus l'arrêter. Au cours des siècles suivants, après l’interdiction des cultes traditionnels et la destruction des temples, le Christianisme s’attacha à effacer méticuleusement toutes leurs traces. Il construisit ses sanctuaires dans les lieux consacrés, sur les anciens monuments et sur les ruines des temples détruits, et il plaqua ses propres fêtes votives sur les antiques célébrations agraires.
Les peuples de l'Antiquité romaine considéraient qu'aucune tradition religieuse ne pouvait prétendre posséder seule la vérité lentement révélée. "Celle-ci est révélée par les dieux. Elle se répand dans l'humanité sous différentes formes. Chaque peuple, chaque culte, porte une part des secrets divins.". Cette attitude permit la coexistence pacifique avec les cultes à Mystères. Tout au contraire, les Paléochrétiens se révélèrent particulièrement intransigeants ce qui déclencha l'hostilité de leurs opposants. Elle est déjà manifeste au 2ème siècle dans la Polémique anti chrétienne de Celse. Nous sommes ceux à qui Dieu révèle et prédit tout. C'est pour nous seuls qu'il gouverne… négligeant l'univers et le cours des astres… C'est pour nous seuls que tout a été fait et est organisé pour nous servir.". Il faut admettre, aussi douloureux que cela soit pour un Chrétien d'aujourd'hui, (et ce l'est aussi pour moi-même), qu'à l'époque, l'expansion du Christianisme fut imposée par l'appareil d'État avec les rigueurs de la loi, en coopération avec l'activité des hiérarchies religieuses. La situation empira encore dramatiquement avec un terrible renforcement juridique, et il me semble, qu'à ce moment, l'Eglise céda à la tentation du pouvoir et quitta la voie évangélique. Dès lors, il suffit à l'autorité religieuse d'excommunier quiconque ou de le déclarer hérétique pour le renvoyer devant un tribunal civil, ce qui le vouait automatiquement à la prison et la torture, au gibet ou au bûcher. D'innombrables personnes furent, hélas, concernées.
Jacques Henri PREVOST Les antiques religions à Mystères.
http://jacques.prevost.free.fr/cahiers/cahier_35.htm
L’influence de la philosophie grecque
Pour beaucoup de pères de l’église, Plotin n’est autre chose qu’un disciple fidèle de Platon, de ce philosophe extraordinaire et privilégié qui, par un effort du génie ou par le bienfait d’une tradition mystérieuse, avait pressenti les dogmes du Christ. Il ne faut point répudier de tels philosophes ; il faut plutôt faire alliance avec eux ; il faut parer la religion nouvelle de l’éclat de leur génie, il faut se servir de ce prestige pour attirer les savants et les lettrés- au dogme nouveau. Aussi voyons-nous saint Basile, dans son Oraison sur le Saint-Esprit, insérer un morceau étendu des Ennéades, en se bornant à remplacer le nom païen d’Âme du monde par celui de Saint-Esprit. Et ce ne sont pas seulement quelques pensées que les pères empruntent aux platoniciens ; il y a eu pendant quatre siècles un travail, tantôt visible et tantôt caché, pour incorporer au dogme chrétien la métaphysique grecque. L’histoire des conciles en témoigne ouvertement à qui sait la comprendre. Au Ve siècle, nous voyons l’œuvre consommée dans les livres de saint Augustin.
Dans le passage du paganisme au christianisme il y a donc eu, du moins chez certains des intellectuels et des hauts pasteurs de l’Église, une stratégie pastorale qui privilégiait la récupération orientée ou ré-interprétation plutôt que la destruction pure est simple. S’il y a destruction (voir la lettre de Grégoire le Grand sur les idoles), c’est une destruction sélective. (…)
Cette stratégie est consciente et hautement valorisée : « sous l’inspiration divine », « après une longue méditation ». Les deux cas évoqués ont valeur d’exemple, de programme, voire de plan pastoral à la portée universelle. Cette récupération ne vise pas des éléments culturels isolés, mais des ensembles structurés et complexes. Elle reconnaît la valeur des anciennes « habitudes » (terme qui revient souvent, sous diverses formes), dans lesquelles doivent se couler les nouvelles réalités chrétiennes. Ces éléments récupérés sont laissés autant que possible intacts dans leur structure extérieure et leur organisation, tout l’effort étant orienté vers le changement de sens : inmutare, commutare.
Les éléments partiels impliqués dans cette opération sont multiples, et orientent vers autant d’aspects extrêmement riches du phénomène du passage du paganisme au christianisme, car ils touchent à la mémoire des lieux, mais aussi à la mémoire du temps, des gestes, des fonctions, des valeurs :
Le thème de la récupération des lieux (les édifices, mais aussi les lieux sacrés naturels), renvoie à des dimensions multiples, et sans doute extraordinairement ramifiées : le problème de la superposition des églises (ou ermitages, lieux de pèlerinage, voire monastères) aux édifices païens est la dimension la plus apparente. Après une large enquête, Émile Mâle affirmait, justement pour la Gaule, que « la basilique chrétienne a pris d’ordinaire la place d’un sanctuaire païen » (Mâle, 1905 : 5). Mais il y a aussi la récupération des grottes, des sommets, des sources, des arbres, des bois, des pierres sacrées, dont certains sanctuaires majeurs (comme le Mont Gargan) peuvent témoigner de l’importance générale, mais dont seulement l’étude du folklore local peut permettre de mesurer l’extraordinaire diffusion et enracinement.
La récupération des dates évoque le thème des origines païennes de certaines fêtes chrétiennes, très évidentes pour une douzaine au moins de grandes fêtes (et la notion en est encore claire au XIIe et XIIIe siècles, chez les liturgistes et dans la Légende dorée), mais tout aussi indubitables pour un grand nombre des fêtes mineures, locales, et des fêtes de saints (comme sainte Brigitte) ; une recherche récente en dresse un remarquable tableau historiographique (Brossard-Pearson, 2008).
La récupération des rites (réunions festives, libations, offrandes d’objets variés, repas, processions en chariot) évoque le thème des éléments d’origine païenne dans la liturgie chrétienne, surtout dans les liturgies populaires : l’incubatio, la mensuratio, le poisage et contrepoisage, l’humiliation des saints, les ex-voto. L’étude des rituels, tels qu’on peut les analyser dans le recueil des bénédictions médiévales (Franz, 1909), ainsi que l’étude parallèle des charmes et des formules magiques (Bozóky, 2002), illustreraient l’aboutissement ultime et omniprésent de cette ligne de récupération.
La récupération des fonctions (dans le cas de Helarius-Hilarius, faire venir la pluie) nous renvoie au monde inépuisable des spécialisations thaumaturgiques des sanctuaires et des saints, aux fonctions sociales des fêtes, à certaines fonctions politiques et identitaires du culte des saints, et, finalement, à toutes les fonctions de la religion dans la structure de la société. Une étude récente et très articulée le montre pour le paganisme Carnute (Robreau, 1997), tandis qu’une autre étude montre l’importance du thème des survivances du paganisme dans la pastorale du haut Moyen Âge (Filotas, 2005).
Claude Lecouteux, pour qui « ce que Grégoire recommande de faire aux temples païens a été appliqué, mutatis mutandis, aux traditions et aux croyances, et c’est ce travail d’adaptation et d’amalgame qui leur a permis de survivre sous les habits neufs du christianisme » (Lecouteux, 1994 : 8).
Cette stratégie audacieuse et consciente de « christianiser le paganisme » comportait néanmoins un risque certain, par un choc en retour, de « paganiser le christianisme », possibilité dont les pasteurs ne semblent pas avoir été, dans les deux textes commentés, assez conscients. En transformant Helarius en Hilarius, n’y avait-il pas le risque de transformer Hilarius en Helarius ? Et quelle utopie d’intellectuel, peut avoir poussé Grégoire à croire, à propos des banquets sacrificiels, qu’après leur christianisation, « par ces quelques joies extérieures qui leur sont conservées, les païens pourront consentir plus facilement aux joies intérieures » !
Jacques Le Goff, dans une affirmation synthétique que l’on aurait pu mettre en exergue de notre étude :
« Les grands ennemis ou concurrents du catholicisme n’ont été ni le paganisme officiel antique qui s’est effondré rapidement, ni le christianisme grec cantonné dans l’ancienne partie orientale de l’empire romain, ni l’Islam contenu puis refoulé, ni même les hérésies ou les religions comme le catharisme qui, avant d’être vaincues par le catholicisme, n’avaient en définitive pu se définir que négativement, par rapport à lui. Le véritable ennemi du catholicisme, ce fut bien l’antique serpent qu’il conjura sans l’anéantir, le vieux fond de croyances traditionnelles, ressurgies sur les ruines du paganisme romain qui tantôt s’enfoncèrent sans disparaître dans le sous-sol du psychisme collectif, tantôt survécurent en s’incorporant au christianisme et en le déformant, en le folklorisant » (1972 : 749).
https://assr.revues.org/17883#tocto1n3
À suivre…
Par : Karim Zentici
http://mizab.over-blog.com/
Ajouté 21 heures 52 minutes 24 secondes après :
Enquête sur la crucifixion du Christ 4/6
Le christianisme lui-même, et cela depuis l'Antiquité, a utilisé tout ce qui, autour de lui, dans le monde païen ou profane, lui paraissait susceptible d'illustrer sa foi ou de servir sa pastorale. Que l'on songe au vocabulaire de la philosophie stoïcienne du Xôyoç, peut être dès le prologue de l’Evangile selon saint Jean, à celui des religions à mystères, à partir du IVe siècle, peut-être aussi à certaines images de la théologie Héracléenne pour commenter et illustrer, aux yeux de l'imagination, le texte de la Première épitre de saint Pierre, 3, 19, sur la descente du Christ aux Enfers. S'il est vrai que l'adoration de Jésus comme « Soleil de justice » ce qui veut dire de sainteté tire son origine d'un texte messianique de l'Ancien Testament, Malachie, 3, 20, il est bien certain que c'est le culte contemporain du Soleil, qui a conduit les chrétiens à fixer la date de Noël au 25 décembre, fête païenne du Sol invictus, pour opposer à ce culte, l'adoration de ce « Soleil de Justice ».
Il s'agit à chaque fois d'exprimer la doctrine en utilisant les intérêts voire les modes intellectuels des contemporains, ou en se servant des opportunités concrètes de temps ou de lieu, pour substituer à un culte païen le culte chrétien.
L’opposition au paganisme
Dans ces œuvres de polémique, la contestation s'exprime avec les ressources de la culture antique. Tout se passe comme si nous assistions à la contestation du monde antique par lui-même, à une contestation interne où le paganisme est remis en question par des tenants de la culture antique, ce que prétendent bien être Tertullien, Minucius Félix et Lactance.
Dans un monde où le paganisme et la culture, sous toutes ses formes, étaient étroitement liés, dans une solidarité universellement reconnue, comme une évidence première, où l'on voyait s'affirmer toute la consistance du monde antique païen dans son unité — c'est toute l'inspiration de la restauration païenne de Julien, en particulier dans sa loi sur l'enseignement — voici qu'apparaissait une distinction entre paganisme et culture, qui s'étendrait bientôt des lettres aux arts et qui représente, en fait, dans l'édifice du monde antique païen, la lézarde fatale qui commandera son écroulement. Saint Augustin se représentera le rejet du paganisme et l'adoption de la culture antique, par les chrétiens, sous une forme imagée qu'il doit à l'exégèse allégorique d'un passage de la Bible : les chrétiens font ce que firent les Hébreux qui quittèrent la terre d'oppression et de servitude qu'était l'Egypte, mais le firent en emportant les richesses des Égyptiens. (…)
Tous les écrivains n'ont pas toujours une formation théologique approfondie — ainsi Arnobe et Lactance — , sans compter qu'avec les meilleures intentions, un écrivain peut commettre des erreurs d'appréciation. Tel fut le cas d'Origène dont la foi et la vertu ne font aucun doute, mais qui fut trop accueillant à certaines thèses du platonisme. (…)
Ambroise lorsqu'il reprend dans son œuvre des passages entiers de Plotin
Les chrétiens immergés dans un monde païen, en voulant se tenir à l'écart du paganisme, sont amenés à vivre en marge de toute une part de la vie sociale. Perçus par les païens comme des marginaux, ce que contestera Tertullien, on les accuse de haine du genre humain et de troisième race, n'étant ni païens ni juifs.
Dans le domaine où les chrétiens devaient être les plus sourcilleux — et nous en verrons un exemple — celui de la liturgie, on voit apparaître progressivement le vocabulaire de la langue religieuse païenne qu'on avait exclu autrefois pour éviter des ambiguïtés, mais qui ne présente plus aucun risque d'équivoque désormais : ainsi purus, ara, templum. En même temps que cette liturgie recherche une syntaxe plus oratoire, intégrant la culture antique — mais non pas les idées religieuses de ce monde — dans le culte chrétien.
http://www.persee.fr/docAsPDF/bude_0004 ... 2_1359.pdf
L’obscurantisme de la Trinité
Ambroise, répond hautainement : « Ce que vous ignorez, nous l'avons connu par la voix de Dieu. Et, ce que vous cherchez avec vos hypothèses, nous le tenons pour certain de la Sagesse de Dieu et de la Vérité. »
On sait que non seulement les païens, mais même beaucoup de chrétiens, comme Arius, refusaient l'absurdité d'un homme-dieu et l'identité du Fils avec le Père, nécessaire à la fondation divine de l'Église. Survient alors au concile de Nicée un Symbole ou Credo qui mettait fin à la dispute en approuvant les dogmes sur la divine Trinité (quelque chose de semblable existait déjà dans Plotin). (…)
Et à propos du droit romain, comment ne pas se rappeler que le Christianisme s'il n'a pas pu détruire tout ce qui était païen, se l’est accaparé ? Justinien, cet empereur qui, selon Procope était "pratiquement analphabète, chose qui on n'avait jamais vu dans l'empire romain..., et qui dans la langue, dans l’aspect extérieur et dans la mentalité se comportait comme un sauvage", a commandé le recueil des lois romaines (y-a-il quelque chose de plus païen, peut-être ?) et il l'intitulera au nom de Christ : Proœmium de Confirmatione Institutionum, In nomine Domini nostri Jesu Christi...". Quelle impudente falsification historique ! Le Christianisme, ou bien raye ou bien s'accapare ce qu’il y a de vital dans le Paganisme : il recueille l'héritage de ses lois, il prohibe ou sanctifie ses jeux, il transforme les temples en églises, comme "Santa Maria sopra Minerva", il remplace les dieux par des anges et des saints, il appelle le pape Pontifex Maximus [13], il occupe son siège, hors duquel et sans lequel l'évêque de Rome ne serait pas Pape.
Voir : http://racines.traditions.free.fr/eglidiab/pagalcri.pdf
L’énigme des douze apôtres : onze ou douze ?
Extrait de l'évangile de Jean (Jean, 20:24-29) :
« Thomas, appelé Didyme (le jumeau), l'un des douze, n'était pas avec eux lorsque Jésus vint. Les autres disciples lui dirent donc : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point. Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison, et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint, les portes étant fermées, se présenta au milieu d'eux, et dit : La paix soit avec vous ! Puis il dit à Thomas : Avance ici ton doigt, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais crois. Thomas lui répondit : Mon Seigneur et mon Dieu ! Jésus lui dit : Parce que tu m'as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru ! »
(Marc, 16:14-20) : « Enfin, il apparut aux onze, pendant qu'ils étaient à table ; et il leur reprocha leur incrédulité et la dureté de leur cœur, parce qu'ils n'avaient pas cru ceux qui l'avaient vu ressuscité. Puis il leur dit : Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru: en mon nom, ils chasseront les démons ; ils parleront de nouvelles langues ; ils saisiront des serpents ; s'ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur feront point de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades, seront guéris. Le Seigneur, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel, et il s'assit à la droite de Dieu. Et ils s'en allèrent prêcher partout. Le Seigneur travaillait avec eux, et confirmait la parole par les miracles qui l'accompagnaient. »
Comme le précise Régis Moreau, Thomas est un autre nom de Judas Iscariote. C'est ainsi que Marc parle des onze, tandis que Jean ajoute un passage avec le douzième. Il s'agit d'une autre version sur le repentir de Judas. Or, cette incursion nouvelle du douzième apôtre n'est pas innocente. En effet, Judas n'est autre que Thomas. Or, selon les Actes de Thomas, Thomas est nommé le jumeau et est crucifié à la place de Jésus... Ainsi, en ajoutant en fait cette incrédulité de Thomas, Jean réfute la thèse de la crucifixion de Judas à la place de Jésus. Cet ajout garde ironiquement la cicatrice d'une plume très tardive, puisqu'il est fait mention de trous dans les mains de Jésus, or, les clous étaient enfoncés aux poignets... Etant donné que la crucifixion a été abolie en 320 par Constantin, cet extrait semble bien avoir été au moins remanié après 320... On est devant un artéfact témoignant de la croyance en la transfiguration de Judas en Jésus pour être crucifié à sa place dans les évangiles canoniques, mais selon le camp orthodoxe.
Le message de Jean est donc le suivant, Judas n'a pas été crucifié à la place de Jésus, il s'est repenti, mais il a fini par mettre ses propres doigts dans les trous des mains de Jésus qu'il a vendu. Thomas signifie en araméen (Te'oma) le jumeau, Didyme aussi signifie le jumeau. Cette relecture peut sembler tirer dans les cheveux à priori, mais le fait est là que cet ajout du douzième apôtre est propre à Jean, le rédacteur le plus tardif, et que cette thèse existait de fait avant la fin du premier siècle au moins chez Thébutis. Jean fait de Judas qui a vendu Jésus, précisément celui qui prouve que Jésus porte les cicatrices de la crucifixion. A noter que dans les Actes de Thomas, Jésus vend Thomas, et c'est aussi lui qui est crucifié à la place de Jésus. Un autre passage qui va en ce sens est celui où Jean écrit que Jésus porte lui-même la croix jusqu'au lieu appelé Golgotha, sachant que certains affirmaient que c'est un dénommé Simon de Cyrène qui a été crucifié par erreur...
Jean réécrit l’histoire
(Jean, 19:16-18) : « Alors il le leur livra pour être crucifié. Ils prirent donc Jésus, et l'emmenèrent. Jésus, portant sa croix, arriva au lieu du crâne, qui se nomme en hébreu Golgotha. C'est là qu'il fut crucifié, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu. »
Voyons la version de Marc (Marc, 15:20-22) : « Après s'être ainsi moqués de lui, ils lui ôtèrent la pourpre, lui remirent ses vêtements, et l'emmenèrent pour le crucifier. Ils forcèrent à porter la croix de Jésus un passant qui revenait des champs, Simon de Cyrène, père d'Alexandre et de Rufus ; et ils conduisirent Jésus au lieu nommé Golgotha, ce qui signifie lieu du crâne. » Il y a donc contradiction.
Jean rejette cette version, et affirme que Jésus porte lui-même la croix. Ainsi, la thèse de la crucifixion de Simon à la place de Jésus est également réfutée à la racine. Par conséquent, quelle que soit la date de la rédaction de l'évangile de Jean, on note que Jean réfute en filigrane la crucifixion d'un autre que Jésus.
Pareillement, la thèse de la crucifixion de Barrabas à la place de Jésus est réfutée, en effet, Jean ne mentionne personne d'autre de crucifié avec Jésus. Une façon de nier la crucifixion de Barrabas, nommé Jésus. (Jean, 18:40) : « Alors de nouveau tous s'écrièrent : Non pas lui, mais Barabbas. Or, Barabbas était un brigand. » Pour Jean, seul le Christ doit être crucifié, comme un agneau. Donc, les autres condamnés font tâche. « Si Jésus n'est pas mort sur la croix, la foi est vaine. » On comprend donc ainsi combien ce point crucial avait son importance du temps de l'évangéliste.
Contradiction dans la liste des douze apôtres
La liste des douze apôtres selon les quatre évangélistes (Mathieu, 10:1-4) : « Puis, ayant appelé ses douze disciples, il leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs, et de guérir toute maladie et toute infirmité. Voici les noms des douze apôtres. Le premier, Simon, appelé Pierre, et André, son frère ; Jacques, fils de Zébédée, et Jean, son frère ; Philippe, et Barthélemy ; Thomas, et Matthieu, le publicain ; Jacques, fils d'Alphée, et Thaddée ; Simon le Zélote (ou le Cananite), et Judas l'Iscariote, celui qui livra Jésus. »
(Marc, 3:13-19) : « Il monta ensuite sur la montagne ; il appela ceux qu’il voulut, et ils vinrent auprès de lui. Il en établit douze, pour les avoir avec lui, et pour les envoyer prêcher avec le pouvoir de chasser les démons. Voici les douze qu'il établit : Simon, qu'il nomma Pierre ; Jacques, fils de Zébédée, et Jean, frère de Jacques, auxquels il donna le nom de Boanergès, qui signifie fils du tonnerre ; André ; Philippe ; Barthélemy ; Matthieu ; Thomas ; Jacques, fils d'Alphée ; Thaddée ; Simon le Cananite, et Judas Iscariote, celui qui livra Jésus. »
(Luc, 6:12-16) : « En ce temps-là, Jésus se rendit sur la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. Quand le jour parut, il appela ses disciples, et il en choisit douze, auxquels il donna le nom d'apôtres : Simon, qu'il nomma Pierre ; André, son frère ; Jacques ; Jean ; Philippe ; Barthélemy ; Matthieu ; Thomas ; Jacques, fils d'Alphée ; Simon, appelé le zélote ; Juda de Jacques ; et Judas Iscariote, qui devint traître. »
(Jean, 21:2) : « Simon Pierre, Thomas appelé le Jumeau, Nathanaël de Cana en Galilée, les fils de Zébédée et deux autres disciples se trouvaient ensemble. »
On peut constater que la liste varie donc jusqu'à seize. Car il faut savoir que les apôtres seront considérés comme des colonnes, pour donner du poids à sa version de son évangile. D'où les luttes concernant l'identité des douze, mais également sur leur présentation autour de Simon. Ainsi Marc présente André comme frère de Simon, l'apôtre central... Tandis que Mathieu présente plutôt Jacques comme son frère. Luc présentera Jacques sans aucune précision... Il faut savoir que Jacques était l'ennemi juré de Paul et des personnes luttant contre la circoncision et la loi.
Les douze sur le trône (Matthieu 19 :28) : « Jésus leur répondit : Je vous le dis en vérité, quand le Fils de l’homme, au renouvellement de toutes choses, sera assis sur le trône de sa gloire, vous qui m’avez suivi, vous serez de même assis sur douze trônes, et vous jugerez les douze tribus d’Israël. »
Or, Judas est sensé être mort apostât après avoir dénié son maître...
Jésus se manifeste tantôt aux onze, tantôt aux douze
(Marc, 16:14) : « Enfin il se manifesta aux Onze eux-mêmes pendant qu'ils étaient à table, et il leur reprocha leur incrédulité et leur obstination à ne pas ajouter foi à ceux qui l'avaient vu ressuscité. » Jean rajoute le douzième homme, Thomas.
Tandis que les actes des apôtres donnent encore une liste différente des onze. (Actes, 1:13) : « Quand ils furent arrivés, ils montèrent dans la chambre haute où ils se tenaient d'ordinaire ; c'étaient Pierre, Jean, Jacques, André, Philippe, Thomas, Barthélemy, Matthieu, Jacques, fils d'Alphée, Simon le Zélote, et Jude, fils de Jacques. » Ainsi Jude se rajoute à la liste grossissante des douze.
Il semblerait bien que le nombre douze soit lui-même une invention postérieure à Jésus. Repris du mithraïsme, et porteur de mystère, tel le nombre des constellations et des mois de l'année. La liste de 12 ne se restreint donc nullement à un groupe bien réel d'apôtres bien identifiés. Chacun ayant sa propre liste des douze. Un peu comme le nombre des mitzvoth ou des dix commandements. Ces nombres sont des symboles typiques de l'époque, qu'il ne fallait pas prendre au pied de la lettre (sic).
Or les divergences sur les listes dénoncent clairement les divergences sur les versions des évangiles et des apôtres...
À suivre…
Par : Karim Zentici
http://mizab.over-blog.com/
Page Facebook : https://www.facebook.com/Mizab-1068631066511221/
Blog : http://mizab.over-blog.com/
Twitter : https://twitter.com/LeMizab
Blog : http://mizab.over-blog.com/
Twitter : https://twitter.com/LeMizab
- Athanase
- Christianisme [Catholique]
- Christianisme [Catholique]
- Messages : 4549
- Enregistré le : 12 févr.15, 01:45
- Localisation : Nord de Paris
Re: Enquête sur la crucifixion du Christ
Ecrit le 21 juil.19, 00:47Cela s'appelle faire flèches de tout bois; science d'un coté, dogme de l'autre, tout leur est bon sauf qu'ils ne comprennent pas que l'essentiel leur échappe puisqu'obstinément ils refusent de la voir en voulant prendre en compte pour vaincre que la force, et croient-ils, la raison. C'est donc bien une démarche hégémonique totalitaire qu'ils lancent à la face du monde sans effectivement voir qu'ils ne reposent sur rien qui ne puise être à son tour détruit car ce que l'homme construit l'homme peut ensuite le détruire.'mazalée' a écrit : 19 juil.19, 09:30 Que veux-tu dire par là Athanase ?
Que certains musulmans s'amusent à utiliser des arguments contre le christianisme qu'ils n'oseraient pas une seconde utiliser contre leur propre religion ?
Et cela dans un but de supplanter l'autre par tous le moyens ?
Quoi qu'il en soit il est étonnant tout de même que la raison et l'étude scientifique apparaissent à certains pour certaines causes et les abandonnent pour d'autres causes plus ou moins identiques... qui comme par hasard s'avèrent être les leurs.
C'est même rigolo quelque part...
Car la réalité de la crucifixion avant d'être historique est avant tout spirituelle, résultat du déroulement d'une démarche puis d'une expérimentation mystique. C'est cette expérimentation, qu'avant tout et au-delà de l'historicité, que proposent les évangiles.
Donc ils peuvent bien attaquer, triturer, disséquer, pilonner les évangiles, ceux qui y ont rencontré le Christ les regarderont toujours avec compassion et tristesse.
Modifié en dernier par Athanase le 21 juil.19, 05:40, modifié 1 fois.
11 Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s'embrassent ; Psaume 84
Re: Enquête sur la crucifixion du Christ
Ecrit le 21 juil.19, 04:26Oui, c'est là tout le paradoxe : devenir raisonneur, chercheur pointilleux, scientifique et rationnel avec la religion de l'autre, tout en redevenir humble soumis croyant à des choses identiques avec la sienne.Athanase a écrit : 21 juil.19, 00:47
Donc ils peuvent bien attaquer, triturer, disséquer, pilonner les évangiles, ceux qui y ont rencontré le Christ les regarderont toujours avec compassion et tristesse.
Chaque jour suffit.
- Athanase
- Christianisme [Catholique]
- Christianisme [Catholique]
- Messages : 4549
- Enregistré le : 12 févr.15, 01:45
- Localisation : Nord de Paris
Re: Enquête sur la crucifixion du Christ
Ecrit le 21 juil.19, 06:06Ce n'est pas seulement une question de parti pris pour des choses égales par ailleurs. Toutes les idéologies sont-elles de même valeur?'mazalée' a écrit : 21 juil.19, 04:26 Oui, c'est là tout le paradoxe : devenir raisonneur, chercheur pointilleux, scientifique et rationnel avec la religion de l'autre, tout en redevenir humble soumis croyant à des choses identiques avec la sienne.
Personnellement je ne le crois pas.
11 Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s'embrassent ; Psaume 84
- Citizenkan
- [ Aucun rang ]
- [ Aucun rang ]
- Messages : 921
- Enregistré le : 26 mars17, 10:58
Re: Enquête sur la crucifixion du Christ
Ecrit le 21 juil.19, 23:16Enquête sur la crucifixion du Christ 5/6
Jésus n’a jamais appelé à son propre culte
(Deutéronome, 18:20) : « Mais le prophète qui aura l'audace de dire en mon nom une parole que je ne lui aurai point commandé de dire, ou qui parlera au nom d'autres dieux, ce prophète-là sera puni de mort. »
Un prophète qui ose parler au nom d'autres dieux sera condamné à mort. Alors que dire s’il s’autoproclame fils de dieu ? En adorant Jésus, les chrétiens pervertissent clairement son enseignement. Jésus ne prétend jamais de sa bouche être Dieu. Ce sont les évangélistes qui injectent cela dans leurs commentaires. Il faut savoir qu'en plus des divergences entre les quatre évangiles, il existe des dissonances et contradictions au sein des mêmes évangiles, parce que les extraits sont recopiés à partir d'écrits déjà existants, remaniés et rajoutés de commentaires... Ainsi, les divergences témoignent de cogitations profondes que le lecteur érudit lira en filigrane, qui est une approche plus enrichissante que celle proposée par le corpus littéral des textes... Les écrits gnostiques se fondent d'ailleurs sur cette approche midrashique, et codifient les écrits pour des lecteurs avertis. Par exemple l'encratisme signifie la conversion et l'abandon de l'époux idolâtre.
Quelle est la différence entre le gnosticisme de l’Église officiel et celui des textes apocryphes ?
Le christianisme est une mouvance gnostique. Christoph Markschies propose une typologie en huit points pour caractériser les textes et mouvements gnostiques de l'antiquité (Christoph Markschies Gnosis: an introduction , Continuum International Publishing Group, 2003) :
L'existence d'un Dieu suprême complètement distant et en dehors du monde (le Père céleste) ;
L'introduction d'autres figures divines plus proches des humains que le Dieu suprême (l'incarnation en Christ, le Saint-Esprit) ;
L'idée que le monde et la matière sont des créations mauvaises, et constituent donc une aliénation ;
L'introduction d'un Dieu créateur (appelé démiurge dans la tradition platonicienne), décrit parfois comme surtout ignorant, mais parfois comme mauvais (les monothéistes israélites ignorent dieu) ;
L'explication de cet état des choses par un drame mythologique dans lequel une étincelle divine est tombée de sa sphère dans le monde mauvais et s'est endormi dans certains êtres humains et peut en être libérée (le péché originel eucharistie, baptême) ;
La connaissance (Gnose) de cet état ne peut être obtenue que par l'intermédiaire d'un rédempteur qui descend de sa sphère supérieure et y retourne (Les fils de lumière seuls comprennent les paraboles, la trinité et les hypostases plus tardivement...) ;
La rédemption des êtres humains passe par la connaissance de ce Dieu ou de cette étincelle en eux (passion du christ rédemption) ;
une tendance vers différents types de dualisme (Le prince de ce siècle a séduit le monde entier).
On notera que tous ces points se retrouvent d'une façon largement omniprésente dans les écrits chrétiens. Les spécialistes classent Irénée de Lyon lui-même dans la mouvance gnostique, et voient dans la taxation d'hérésie des autres mouvements gnostiques de la pure rhétorique. La croyance en un dieu descendu des cieux pour sauver l'humanité et leur enseigner le véritable dieu pour leur accorder la rédemption est le gnosticisme par excellence. Les qualifications d'hérésie des autres mouvements gnostiques est décrite par les spécialistes comme purement rhétorique et sectaire...
« Il faut admettre avec [Michael Williams] qu’en tant que construction typologique, le concept de gnosticisme échoue à rendre compte du contenu de la plupart des textes dits "gnostiques". Sa principale fonction, en termes de catégorisation, est de créer une catégorie "gnosticisme" à côté de la catégorie « christianisme », et par là-même une distinction artificielle entre un ensemble de phénomènes dits "gnostiques" et un ensemble de phénomènes dits "chrétiens" qui différeraient les uns des autres par essence. En fait, cette construction savante, abandonnée depuis longtemps en Europe centrale, pourrait bien être en grande partie la transposition dans le domaine critique d’un outil polémique mis au point par certains chrétiens du IIe siècle pour en combattre d’autres. »
http://www.erudit.org/livre/larouchej/2 ... _div18.htm
La paléographie pour remédier aux fausses pistes causées par le remaniement des textes
Les études paléographiques prouvent que certains passages sont recopiés textuellement de manuscrits plus anciens, le récit s'arrête avec la disparition de Jésus ; c’est ce qui explique l’absence de description de la destruction du temple, et on y parle de l'annonce de la destruction du temple de nombreuses fois comme une prophétie... On parle des israélites en disant les juifs... Et l'allusion aux trous dans les MAINS de Jésus prouve que ce passage est très tardif, les crucifixions on duré jusqu'à l'époque de Constantin. Des expériences de crucifixions sur des cadavres ont prouvé que la crucifixion en clouant par les mains ne tient pas, et que le corps se décroche, et les mains se rompent.
http://gira.cadouarn.pagesperso-orange. ... ion_fr.htm
Contradictions dans les récits des manifestations
Mathieu, 28:8-14. « Elles (Marie de Magdala, Jeanne, Marie mère de Jacques) s'éloignèrent promptement du sépulcre, avec crainte et avec une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle aux disciples. Et voici, Jésus vint à leur rencontre, et dit : Je vous salue. Elles s'approchèrent pour saisir ses pieds, et elles se prosternèrent devant lui. Alors Jésus leur dit : Ne craignez pas ; allez dire à mes frères de se rendre en Galilée : c'est là qu'ils me verront. (...) Les onze disciples allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus leur avait désignée. Quand ils le virent, ils se prosternèrent devant lui. Mais quelques-uns eurent des doutes. »
Marc, 16:9-15 « Jésus, étant ressuscité le matin du premier jour de la semaine, apparut d'abord à Marie de Magdala, de laquelle il avait chassé sept démons. Elle alla en porter la nouvelle à ceux qui avaient été avec lui, et qui s'affligeaient et pleuraient. Quand ils entendirent qu'il vivait, et qu'elle l'avait vu, ils ne le crurent point. Après cela, il apparut, sous une autre forme, à deux d'entre eux qui étaient en chemin pour aller à la campagne. Ils revinrent l'annoncer aux autres, qui ne les crurent pas non plus. Enfin, il apparut aux onze, pendant qu'ils étaient à table; et il leur reprocha leur incrédulité et la dureté de leur cœur, parce qu'ils n'avaient pas cru ceux qui l'avaient vu ressuscité. »
Luc, 24:9-52. « A leur retour du sépulcre, elles annoncèrent toutes ces choses aux onze, et à tous les autres. Celles qui dirent ces choses aux apôtres étaient Marie de Magdala, Jeanne, Marie, mère de Jacques, et les autres qui étaient avec elles. Ils tinrent ces discours pour des rêveries, et ils ne crurent pas ces femmes. Mais Pierre se leva, et courut au sépulcre. S'étant baissé, il ne vit que les linges qui étaient à terre ; puis il s'en alla chez lui, dans l'étonnement de ce qui était arrivé. Et voici, ce même jour, deux disciples allaient à un village nommé Emmaüs, éloigné de Jérusalem de soixante stades ; (...) Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent ; mais il disparut de devant eux. Et ils se dirent l'un à l'autre : Notre cœur ne brûlait-il pas au dedans de nous, lorsqu'il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures ? Se levant à l'heure même, ils retournèrent à Jérusalem, et ils trouvèrent les onze, et ceux qui étaient avec eux, assemblés et disant : Le Seigneur est réellement ressuscité, et il est apparu à Simon. Et ils racontèrent ce qui leur était arrivé en chemin, et comment ils l'avaient reconnu au moment où il rompit le pain. Tandis qu'ils parlaient de la sorte, lui-même se présenta au milieu d'eux, et leur dit : La paix soit avec vous ! Saisis de frayeur et d'épouvante, ils croyaient voir un esprit. Mais il leur dit : Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi pareilles pensées s'élèvent-elles dans vos cœurs ? (...) Puis il leur dit : C'est là ce que je vous disais lorsque j'étais encore avec vous, qu'il fallait que s'accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes, et dans les psaumes. Alors il leur ouvrit l'esprit, afin qu'ils comprissent les Écritures. (...) et fut enlevé au ciel. Pour eux, après l'avoir adoré, ils retournèrent à Jérusalem avec une grande joie. »
Jean, 20, 21. « Jésus lui dit : Marie ! Elle se retourna, et lui dit en hébreu : Rabbouni ! c'est-à-dire, Maître ! Jésus lui dit : Ne me touche pas ; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. Marie de Magdala alla annoncer aux disciples qu'elle avait vu le Seigneur, et qu'il lui avait dit ces choses. Le soir de ce jour, qui était le premier de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étant fermées, à cause de la crainte qu'ils avaient des Juifs, Jésus vint, se présenta au milieu d'eux, et leur dit : La paix soit avec vous ! Et quand il eut dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent dans la joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : La paix soit avec vous ! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie. Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit : Recevez le Saint Esprit. (...) Thomas, appelé Didyme, l'un des douze, n'était pas avec eux lorsque Jésus vint. Les autres disciples lui dirent donc : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point. Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison, et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint, les portes étant fermées, se présenta au milieu d'eux, et dit : La paix soit avec vous ! Puis il dit à Thomas : Avance ici ton doigt, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais crois. (...) Après cela, Jésus se montra encore aux disciples, sur les bords de la mer de Tibériade. Et voici de quelle manière il se montra. Simon Pierre, Thomas, appelé Didyme, Nathanaël, de Cana en Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres disciples de Jésus, étaient ensemble.... »
Conclusion
Les apparitions aussi sont contradictoires, le nombre d'apparitions, en Jérusalem, en Galilée, les onze sans Thomas... Bref, un témoignage d'une panique visant à montrer à tout prix un Jésus ressuscité. Mais des témoignages incompatibles et contradictoires. En effet, la première apparition est contradictoire, le nombre des apparitions est contradictoire. Est-ce les apôtres qui vont en Galilée, ou Jésus les trouve-t-il à table en Jérusalem... Preuve que le récit est forgé par les rédacteurs des évangiles, pour tenter de prouver que Jésus serait ressuscité, et qu'il n'a pas été volé par les apôtres.
À suivre…
Par : Karim Zentici
http://mizab.over-blog.com/
Ajouté 23 heures 9 minutes 33 secondes après :
Enquête sur la crucifixion du Christ 6/6
Les racines mithriacistes de la crucifixion et de la rédemption
http://www.rationalisme.org/french/casc ... htm#foot18
Le culte de Mithra bien antérieur à Jésus de deux millénaires, va servir à l'élaboration de la christologie du pagano-christianisme. En effet, Jésus n'a pas selon les évangiles canoniques affirmé une seule fois être fils de dieu, ni prétendu à la divinité de sa bouche... Mieux, l'usage des termes fils de dieu des quatre évangélistes est aléatoire, et on peut le gommer totalement en sélectionnant les récits de toutes les scènes de la carrière de Jésus dans les quatre évangiles. Ce qui est la preuve que jusqu'à la fin du second siècle, cet usage était encore stylistique et symbolique, et ne constitue pas un reflet véritable des événements historiques. Les judéo-chrétiens lutteront durement contre cet usage qui constitue un blasphème selon le judaïsme.
Mithra et la christologie
La christologie va appliquer les croyances mithraïstes dans les détails pour Jésus.
- Mithra est né le 25 décembre, d'une vierge, dans une caverne.
- Il est nommé fils de dieu, agneau de dieu et sauveur.
- Il efface les péchés du monde.
- Il meurt, est enterré dans une caverne et revient à la vie.
Persécution des judéo-chrétiens et anathèmes
Les romains vont adapter les croyances mithraïste tels quels à Jésus, nommer cela christologie, et condamner par anathème tout chrétien ne se pliant pas à cette hérésie flagrante. Les judéo-chrétiens et les écrits des vrais apôtres seront chassés et détruits progressivement étant accusés d'hérésie.
Le culte d'Horus et le Jésus païen ressuscité d'entre les morts
Les histoires de Jésus et d'Horus sont très semblables, le mythe d'Horus ayant contribué de surcroît à la désignation de Jésus comme le Christ. Les légendes autour d'Horus sont vieilles de plusieurs milliers d'années, et il partage les traits suivants avec Jésus : Horus naquit d'une vierge un 25 décembre. Il eut 12 compagnons ou disciples. Il fut mis au tombeau et ressuscita. Il était désigné comme la voie, la vérité, la lumière, le Messie, le fils oint de Dieu, le bon berger, et troisième personne de la trinité divine (Osiris-Isis-Horus). Il faisait des miracles, et éleva un homme, El-Azar-us, d'entre les morts. L'épithète personnelle d'Horus était "Iusa", "le fils jamais procréé" de "Ptah," le "père" - Churchward, op. cit., p. 365. Cf. aussi le livre Votre Église ne veut pas que vous lisiez, pp. 15-16. Horus était encore désigné comme "le KRST," ou "Oint," longtemps avant que les chrétiens n'en aient reproduit l'appellation - Churchward, ibid., p. 397. Cf. également : Le Livre égyptien des morts, par Massey, pp. 13 et 64. Matériellement, à Rome dans les catacombes on peut encore contempler des images d'Horus-enfant porté par Isis, sa mère vierge, la "Madonne et l'enfant" originels - Churchward, ibid., p. 366. - Osiris La légende d'Osiris est multiforme. Ce dieu défunt est le souverain-juge qui préside le tribunal au jugement dernier (scène de la pesée de l'âme ou psychostase) comme l'est Jésus sur le tympan des cathédrales et de certaines basiliques ; Thot sert de médiateur au Tribunal de Dieu comme Jésus. En bien des points, la religion égyptienne a inspiré les religions juive et chrétienne, de la Genèse à l'Apocalypse. On y trouve des concepts analogues, la même morale, la confession, le rituel de purification par ablutions et celui du pain et du vin consacrés... issu du courant ésotérique osirien, le christianisme vulgarisé et figé en dogmes a perdu de sa vitalité - Livre des morts des anciens égyptiens, Kolpaktchy, éd. Omnium Littéraire.
Jésus était VIVANT, et non mort en descendant de la croix. De même que Jésus se qualifiait clairement de fils de l'homme et n'a jamais prétendu de sa bouche à la divinité. La lecture des événements par les faits apportés épuré des commentaires permet de réaliser une étude neutre des mêmes événements. D'ailleurs, les judéo-chrétiens ont longtemps rejeté la notion de fils unique, engendré... La prédominance des pagano-chrétiens et les nombreux anathèmes a détruit les écrits des vrais apôtres et seuls des écrits plus tardifs ont traversé les mailles du filet des anathèmes... Le Coran se situe dans la lignée judéo-chrétienne du paléo-christianisme, et donc du judaïsme antique. Les sources qualifiées d'apocryphes qui rejoignent le Coran datent de la même époque que les écrits canonisés à partir de 170.
Les pères de l'Eglise ont puisé dans les mêmes écrits jusqu'à ce que ces écrits soient finalement cachés et qualifiés d'apocryphes. La paléographie montre que le Coran refait un nouveau canon, et fait une lecture neuve des mêmes sources. Ainsi, Jésus est dit avoir survécu à la crucifixion, et cela est conforme à la lecture critique des écrits disponibles, à condition de ne pas se focaliser sur les commentaires personnels des auteurs de ces témoignages divers...
Michael Marx, islamologue allemand, soutient dans "Le monde de la Bible n 195", décembre 2010, pp.33-35, dans l'article "Quel discours coranique sur Jésus", que ce passage du Coran mérite une recherche plus approfondie. La comparaison avec la secte de Basilide d'Alexandrie est tardive, le Coran ne parle pas de sosie mais de simulacre. Il ne dit pas que Jésus n'a pas été crucifié du tout, mais que c'était un faux-semblant (sic).
Les sacrifices visaient en effet l'absolution des péchés du peuple d'Israël. D'où l'importance du Temple de Jérusalem. Jésus n'a pas versé son propre sang pour en finir avec les sacrifices, puisqu'il a précisé ne pas être venu pour abolir la Loi, mais pour accomplir. Mais après la trahison, le temple a été détruit, et de fait certains chrétiens ont inventé cette doctrine du sacrifice propre du Messie pour abolir les sacrifices. Jésus ou les apôtres n'ont jamais prétendu pareille chose, c'est une doctrine tardive élaborée sur mesure après le départ de Jésus.
Jurgen Moltmann dans son livre « The Crucified God » : « La mort de Jésus sur la croix est le cœur de toute la théologie chrétienne ; Toutes les déclarations chrétiennes concernant Dieu, la création, le péché et la mort ont leur point central dans la crucifixion du Christ. Toutes les déclarations chrétiennes sur l'histoire, au sujet de l'église, de la foi et la sanctification, de l'avenir et l’espoir proviennent de la crucifixion du Christ ». Cela est également confirmé par Paul dans 1 Corinthiens 15 :14 : « Et si Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est donc vaine, et votre foi aussi est vaine. »
Et si Jésus était parti au Cachemire en se réveillant de la caverne ?
La disparition de Jésus a ainsi alimenté beaucoup de légendes dont celle de la résurrection de la rédemption et du lever du péché originel... Mais sa disparition est un fait, à moins de se résilier à penser qu'il n'a jamais existé ?
Les détails de la condamnation de Jésus
Quelles ont été les dernières paroles de Jésus sur la croix ? Cette question est loin d'être anodine, puisque les témoignages sur les événements de la crucifixion nous permettront de reconstituer les événements qui se sont déroulés lors de la condamnation de Jésus à la crucifixion.
Le couronnement d'épines
Ce passage essentiel ne figure pas chez Luc, étrange pour un événement aussi choquant pour un chrétien.
Qui porte la croix
(Mathieu, 27:32) : C'est Simon de Cyrène qui est requis pour porter la croix. Or, chez (Jean, 19:17), c'est Jésus lui-même qui est sensé porter la croix.
Est-ce que Jésus parle sur le chemin
Trois évangélistes montrent Jésus silencieux sur le chemin de la croix, or, Luc lui fait faire des remontrances. Qui comme par enchantement correspondent à des passages bibliques...
Les brigands condamnés avec Jésus
(Luc, 23:39-43) : fait d'un des larrons un homme juste. Or, (Mathieu, 27:44) : fait insulter Jésus par les deux larrons. Tandis que Jean fait crucifier Jésus seul.
Les dernières paroles de Jésus
Selon Jean, Jésus a juste dit : « Tout est consommé. » Selon Luc, il aurait dit : « Père en tes mains je remets mon esprit. » Mathieu, lui fait dire : « Elie, Elie, pourquoi m'as-tu abandonné », et Marc : « Mon dieu, Mon dieu, pourquoi m'as-tu abandonné. » Ce dernier passage est un emprunt textuel des psaumes 22:1-3, dont le verset 23 décrit un partage d'habits par un tirage au sort, qui sera recopiée pour la scène de la crucifixion.
Point de vue clinique et médical
La réalité est qu'un homme crucifié, et qui plus est à cette hauteur ne pourrait physiologiquement pas parler, et encore moins crier comme le prétendent les évangiles. Car une telle suspension pendant trois heures rendrait même sa respiration très difficile. Or, le fait qu'une chose qualifiée d'eau coule en même temps que du sang lorsque le centurion enfonce son javelot entre ses côtes, témoigne que ce geste visant à le tuer, a atteint les poumons juste à côté, et a dû libérer de la pression accumulée par le plasma, au terme d’une dure souffrance, autour de ses poumons et lui permettre de respirer et survivre.
Pour faire au plus simple, le centurion aurait dû viser le cœur par le ventre, sans toucher les côtes... Pour atteindre le cœur à travers les côtes à plus de deux mètres de haut, il faudrait un géant piquant horizontalement depuis le côté. Rater son coup étant probable d'expérience, les romains brisaient ensuite les jambes pour s'assurer de la mort. Or, les jambes de Jésus ne seront pas brisées.
Conclusions
Aucun des détails de la scène de la condamnation ne fait l'unanimité, et les évangélistes se sont appuyés sur des prophéties bibliques pour rendre cela plus palpitant. Or, les passages empruntés varient d'un évangéliste à un autre.
Les évangélistes ne sont pas des témoins directs. Ainsi, Jean fait dire à Jésus « Tout est consommé » et donne l'âme. Pour Mathieu lui fait dire « Eli, Eli, lema sabachthani » et Jésus pousse un grand cri et meurt : (Mt.26:46-51). Marc lui fait dire quant à lui : « Eloi, Eloi lema sabachthani » avant le grand cri et mourir, troisième version : (Mc, 15:34-37). Luc, pour sa part, enregistre ses propos : « Père, en tes mains je remets mon esprit » sans émettre de cri et meurt : (Lc, 23:46). Cela prouve que ces descriptions ne sont pas des témoignages directs, mais de la prose tardive. On a quatre évangiles et quatre versions divergentes. Si un juge neutre se fondait sur ces témoignages pour décider de la culpabilité des Juifs dans cette prétendue mort, il devrait rejeter la requête, car elle est semée de contradictions.
Identité de Jean l'Évangéliste
Selon de nombreux historiens et exégètes, Jean l'évangéliste et Jean l'apôtre sont deux personnages distincts. Parmi eux, on peut citer : Oscar Cullmann, François Le Quéré, Joseph A. Grassi, James H. Charlesworth, Xavier Léon Dufour, etc. Les partisans de la distinction entre Jean l'évangéliste et Jean, fils de Zébédée, font ainsi valoir une série d'arguments. Un texte aussi imprégné de liturgie sacerdotale, considéré comme le plus théologique des évangiles, aurait difficilement pu sortir de la plume du modeste fils d'un patron pêcheur de Galilée qui réparait les filets de son père.
Polycrate, évêque d'Éphèse au IIe siècle précise qu'il fut « hiéreus [prêtre] et [à ce titre] a porté le pétalon [la lame d'or], témoin et didaskale [enseignant] ». Jean, selon ce témoignage, aurait été un homme de Jérusalem, membre de la haute aristocratie juive de la ville. Le pétalon (le tsits, la fleur ou lame d'or) était l'insigne sacerdotal porté sur la poitrine par le grand prêtre au temps de l'Exode, mais dont l'usage, semble-t-il s'était étendu à certains membres des familles ayant donné des grands prêtres. Jean l'évangéliste aurait été un membre de l'aristocratie religieuse de Jérusalem, un prêtre de très haut rang, pétri de théologie juive. Il habitait Jérusalem, et c'est vraisemblablement dans sa maison qu'eut lieu la Cène, tandis que Jean fils de Zébédée, comme son frère Jacques, était pêcheur, de basse extraction, et certainement illettré. D'autres témoignages, ceux d'Irénée, de Papias, d'Eusèbe de Césarée, confirment cette identité. Dans ses deuxième et troisième épîtres, l'auteur de l'évangile se présente comme l'ancien, le presbytre, c'est-à-dire l'un des membres de la première génération apostolique ne faisant pas partie des Douze.
Dans l'évangile de Jean, on ne trouve pas les principaux épisodes auxquels le fils de Zébédée a été associé, comme la résurrection de la fille de Jaïre ou la Transfiguration. Sa description du ministère galiléen est sommaire : il connaît mal la géographie de cette contrée, ignore le nom des bourgades du pourtour du lac de Génésareth, étonnant pour un pécheur de Capharnaüm.
L'analyse interne du quatrième évangile largement centré sur Jérusalem, montre que son auteur en était un familier, ce qui ne pouvait être le cas du fils de Zébédée. Il évoque la piscine de Béthseda, de celle de Siloé, du portique de Salomon, du pavement de pierre du prétoire romain... Ce juif pieux, a une très bonne compréhension du judaïsme de son temps, il est connu grand prêtre Hanne connaît Malchus à qui Pierre tranche le lobe de l'oreille et le frère de celui-là, qui interpelle Pierre ; il connaît la gardienne du palais qui sur un simple mot les laisse entrer tous les deux.
Aucun des premiers pères de l'Église ne dit que Jean l'évangéliste est le fils de Zébédée. Les évangiles de Matthieu et Marc rapportent que Jésus avaient prévenu les fils de Zébédée seraient tous deux associés à la Passion. Vraisemblablement, au moment où ces évangiles ont été diffusés, dans les années 62 et 63, ces deux personnages étaient déjà morts, et c'est sans doute leur martyr qui remit en mémoire l'annonce prophétique de Jésus à leur sujet.
Source : wikipédia.
L'évangéliste est tout au plus peut-être un disciple tardif de Jésus influencé par Paul, dont l'écrit original perdu a manifestement subi de nombreuses retouches.
Par : Karim Zentici
http://mizab.over-blog.com/
Jésus n’a jamais appelé à son propre culte
(Deutéronome, 18:20) : « Mais le prophète qui aura l'audace de dire en mon nom une parole que je ne lui aurai point commandé de dire, ou qui parlera au nom d'autres dieux, ce prophète-là sera puni de mort. »
Un prophète qui ose parler au nom d'autres dieux sera condamné à mort. Alors que dire s’il s’autoproclame fils de dieu ? En adorant Jésus, les chrétiens pervertissent clairement son enseignement. Jésus ne prétend jamais de sa bouche être Dieu. Ce sont les évangélistes qui injectent cela dans leurs commentaires. Il faut savoir qu'en plus des divergences entre les quatre évangiles, il existe des dissonances et contradictions au sein des mêmes évangiles, parce que les extraits sont recopiés à partir d'écrits déjà existants, remaniés et rajoutés de commentaires... Ainsi, les divergences témoignent de cogitations profondes que le lecteur érudit lira en filigrane, qui est une approche plus enrichissante que celle proposée par le corpus littéral des textes... Les écrits gnostiques se fondent d'ailleurs sur cette approche midrashique, et codifient les écrits pour des lecteurs avertis. Par exemple l'encratisme signifie la conversion et l'abandon de l'époux idolâtre.
Quelle est la différence entre le gnosticisme de l’Église officiel et celui des textes apocryphes ?
Le christianisme est une mouvance gnostique. Christoph Markschies propose une typologie en huit points pour caractériser les textes et mouvements gnostiques de l'antiquité (Christoph Markschies Gnosis: an introduction , Continuum International Publishing Group, 2003) :
L'existence d'un Dieu suprême complètement distant et en dehors du monde (le Père céleste) ;
L'introduction d'autres figures divines plus proches des humains que le Dieu suprême (l'incarnation en Christ, le Saint-Esprit) ;
L'idée que le monde et la matière sont des créations mauvaises, et constituent donc une aliénation ;
L'introduction d'un Dieu créateur (appelé démiurge dans la tradition platonicienne), décrit parfois comme surtout ignorant, mais parfois comme mauvais (les monothéistes israélites ignorent dieu) ;
L'explication de cet état des choses par un drame mythologique dans lequel une étincelle divine est tombée de sa sphère dans le monde mauvais et s'est endormi dans certains êtres humains et peut en être libérée (le péché originel eucharistie, baptême) ;
La connaissance (Gnose) de cet état ne peut être obtenue que par l'intermédiaire d'un rédempteur qui descend de sa sphère supérieure et y retourne (Les fils de lumière seuls comprennent les paraboles, la trinité et les hypostases plus tardivement...) ;
La rédemption des êtres humains passe par la connaissance de ce Dieu ou de cette étincelle en eux (passion du christ rédemption) ;
une tendance vers différents types de dualisme (Le prince de ce siècle a séduit le monde entier).
On notera que tous ces points se retrouvent d'une façon largement omniprésente dans les écrits chrétiens. Les spécialistes classent Irénée de Lyon lui-même dans la mouvance gnostique, et voient dans la taxation d'hérésie des autres mouvements gnostiques de la pure rhétorique. La croyance en un dieu descendu des cieux pour sauver l'humanité et leur enseigner le véritable dieu pour leur accorder la rédemption est le gnosticisme par excellence. Les qualifications d'hérésie des autres mouvements gnostiques est décrite par les spécialistes comme purement rhétorique et sectaire...
« Il faut admettre avec [Michael Williams] qu’en tant que construction typologique, le concept de gnosticisme échoue à rendre compte du contenu de la plupart des textes dits "gnostiques". Sa principale fonction, en termes de catégorisation, est de créer une catégorie "gnosticisme" à côté de la catégorie « christianisme », et par là-même une distinction artificielle entre un ensemble de phénomènes dits "gnostiques" et un ensemble de phénomènes dits "chrétiens" qui différeraient les uns des autres par essence. En fait, cette construction savante, abandonnée depuis longtemps en Europe centrale, pourrait bien être en grande partie la transposition dans le domaine critique d’un outil polémique mis au point par certains chrétiens du IIe siècle pour en combattre d’autres. »
http://www.erudit.org/livre/larouchej/2 ... _div18.htm
La paléographie pour remédier aux fausses pistes causées par le remaniement des textes
Les études paléographiques prouvent que certains passages sont recopiés textuellement de manuscrits plus anciens, le récit s'arrête avec la disparition de Jésus ; c’est ce qui explique l’absence de description de la destruction du temple, et on y parle de l'annonce de la destruction du temple de nombreuses fois comme une prophétie... On parle des israélites en disant les juifs... Et l'allusion aux trous dans les MAINS de Jésus prouve que ce passage est très tardif, les crucifixions on duré jusqu'à l'époque de Constantin. Des expériences de crucifixions sur des cadavres ont prouvé que la crucifixion en clouant par les mains ne tient pas, et que le corps se décroche, et les mains se rompent.
http://gira.cadouarn.pagesperso-orange. ... ion_fr.htm
Contradictions dans les récits des manifestations
Mathieu, 28:8-14. « Elles (Marie de Magdala, Jeanne, Marie mère de Jacques) s'éloignèrent promptement du sépulcre, avec crainte et avec une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle aux disciples. Et voici, Jésus vint à leur rencontre, et dit : Je vous salue. Elles s'approchèrent pour saisir ses pieds, et elles se prosternèrent devant lui. Alors Jésus leur dit : Ne craignez pas ; allez dire à mes frères de se rendre en Galilée : c'est là qu'ils me verront. (...) Les onze disciples allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus leur avait désignée. Quand ils le virent, ils se prosternèrent devant lui. Mais quelques-uns eurent des doutes. »
Marc, 16:9-15 « Jésus, étant ressuscité le matin du premier jour de la semaine, apparut d'abord à Marie de Magdala, de laquelle il avait chassé sept démons. Elle alla en porter la nouvelle à ceux qui avaient été avec lui, et qui s'affligeaient et pleuraient. Quand ils entendirent qu'il vivait, et qu'elle l'avait vu, ils ne le crurent point. Après cela, il apparut, sous une autre forme, à deux d'entre eux qui étaient en chemin pour aller à la campagne. Ils revinrent l'annoncer aux autres, qui ne les crurent pas non plus. Enfin, il apparut aux onze, pendant qu'ils étaient à table; et il leur reprocha leur incrédulité et la dureté de leur cœur, parce qu'ils n'avaient pas cru ceux qui l'avaient vu ressuscité. »
Luc, 24:9-52. « A leur retour du sépulcre, elles annoncèrent toutes ces choses aux onze, et à tous les autres. Celles qui dirent ces choses aux apôtres étaient Marie de Magdala, Jeanne, Marie, mère de Jacques, et les autres qui étaient avec elles. Ils tinrent ces discours pour des rêveries, et ils ne crurent pas ces femmes. Mais Pierre se leva, et courut au sépulcre. S'étant baissé, il ne vit que les linges qui étaient à terre ; puis il s'en alla chez lui, dans l'étonnement de ce qui était arrivé. Et voici, ce même jour, deux disciples allaient à un village nommé Emmaüs, éloigné de Jérusalem de soixante stades ; (...) Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent ; mais il disparut de devant eux. Et ils se dirent l'un à l'autre : Notre cœur ne brûlait-il pas au dedans de nous, lorsqu'il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures ? Se levant à l'heure même, ils retournèrent à Jérusalem, et ils trouvèrent les onze, et ceux qui étaient avec eux, assemblés et disant : Le Seigneur est réellement ressuscité, et il est apparu à Simon. Et ils racontèrent ce qui leur était arrivé en chemin, et comment ils l'avaient reconnu au moment où il rompit le pain. Tandis qu'ils parlaient de la sorte, lui-même se présenta au milieu d'eux, et leur dit : La paix soit avec vous ! Saisis de frayeur et d'épouvante, ils croyaient voir un esprit. Mais il leur dit : Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi pareilles pensées s'élèvent-elles dans vos cœurs ? (...) Puis il leur dit : C'est là ce que je vous disais lorsque j'étais encore avec vous, qu'il fallait que s'accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes, et dans les psaumes. Alors il leur ouvrit l'esprit, afin qu'ils comprissent les Écritures. (...) et fut enlevé au ciel. Pour eux, après l'avoir adoré, ils retournèrent à Jérusalem avec une grande joie. »
Jean, 20, 21. « Jésus lui dit : Marie ! Elle se retourna, et lui dit en hébreu : Rabbouni ! c'est-à-dire, Maître ! Jésus lui dit : Ne me touche pas ; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. Marie de Magdala alla annoncer aux disciples qu'elle avait vu le Seigneur, et qu'il lui avait dit ces choses. Le soir de ce jour, qui était le premier de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étant fermées, à cause de la crainte qu'ils avaient des Juifs, Jésus vint, se présenta au milieu d'eux, et leur dit : La paix soit avec vous ! Et quand il eut dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent dans la joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : La paix soit avec vous ! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie. Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit : Recevez le Saint Esprit. (...) Thomas, appelé Didyme, l'un des douze, n'était pas avec eux lorsque Jésus vint. Les autres disciples lui dirent donc : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point. Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison, et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint, les portes étant fermées, se présenta au milieu d'eux, et dit : La paix soit avec vous ! Puis il dit à Thomas : Avance ici ton doigt, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais crois. (...) Après cela, Jésus se montra encore aux disciples, sur les bords de la mer de Tibériade. Et voici de quelle manière il se montra. Simon Pierre, Thomas, appelé Didyme, Nathanaël, de Cana en Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres disciples de Jésus, étaient ensemble.... »
Conclusion
Les apparitions aussi sont contradictoires, le nombre d'apparitions, en Jérusalem, en Galilée, les onze sans Thomas... Bref, un témoignage d'une panique visant à montrer à tout prix un Jésus ressuscité. Mais des témoignages incompatibles et contradictoires. En effet, la première apparition est contradictoire, le nombre des apparitions est contradictoire. Est-ce les apôtres qui vont en Galilée, ou Jésus les trouve-t-il à table en Jérusalem... Preuve que le récit est forgé par les rédacteurs des évangiles, pour tenter de prouver que Jésus serait ressuscité, et qu'il n'a pas été volé par les apôtres.
À suivre…
Par : Karim Zentici
http://mizab.over-blog.com/
Ajouté 23 heures 9 minutes 33 secondes après :
Enquête sur la crucifixion du Christ 6/6
Les racines mithriacistes de la crucifixion et de la rédemption
http://www.rationalisme.org/french/casc ... htm#foot18
Le culte de Mithra bien antérieur à Jésus de deux millénaires, va servir à l'élaboration de la christologie du pagano-christianisme. En effet, Jésus n'a pas selon les évangiles canoniques affirmé une seule fois être fils de dieu, ni prétendu à la divinité de sa bouche... Mieux, l'usage des termes fils de dieu des quatre évangélistes est aléatoire, et on peut le gommer totalement en sélectionnant les récits de toutes les scènes de la carrière de Jésus dans les quatre évangiles. Ce qui est la preuve que jusqu'à la fin du second siècle, cet usage était encore stylistique et symbolique, et ne constitue pas un reflet véritable des événements historiques. Les judéo-chrétiens lutteront durement contre cet usage qui constitue un blasphème selon le judaïsme.
Mithra et la christologie
La christologie va appliquer les croyances mithraïstes dans les détails pour Jésus.
- Mithra est né le 25 décembre, d'une vierge, dans une caverne.
- Il est nommé fils de dieu, agneau de dieu et sauveur.
- Il efface les péchés du monde.
- Il meurt, est enterré dans une caverne et revient à la vie.
Persécution des judéo-chrétiens et anathèmes
Les romains vont adapter les croyances mithraïste tels quels à Jésus, nommer cela christologie, et condamner par anathème tout chrétien ne se pliant pas à cette hérésie flagrante. Les judéo-chrétiens et les écrits des vrais apôtres seront chassés et détruits progressivement étant accusés d'hérésie.
Le culte d'Horus et le Jésus païen ressuscité d'entre les morts
Les histoires de Jésus et d'Horus sont très semblables, le mythe d'Horus ayant contribué de surcroît à la désignation de Jésus comme le Christ. Les légendes autour d'Horus sont vieilles de plusieurs milliers d'années, et il partage les traits suivants avec Jésus : Horus naquit d'une vierge un 25 décembre. Il eut 12 compagnons ou disciples. Il fut mis au tombeau et ressuscita. Il était désigné comme la voie, la vérité, la lumière, le Messie, le fils oint de Dieu, le bon berger, et troisième personne de la trinité divine (Osiris-Isis-Horus). Il faisait des miracles, et éleva un homme, El-Azar-us, d'entre les morts. L'épithète personnelle d'Horus était "Iusa", "le fils jamais procréé" de "Ptah," le "père" - Churchward, op. cit., p. 365. Cf. aussi le livre Votre Église ne veut pas que vous lisiez, pp. 15-16. Horus était encore désigné comme "le KRST," ou "Oint," longtemps avant que les chrétiens n'en aient reproduit l'appellation - Churchward, ibid., p. 397. Cf. également : Le Livre égyptien des morts, par Massey, pp. 13 et 64. Matériellement, à Rome dans les catacombes on peut encore contempler des images d'Horus-enfant porté par Isis, sa mère vierge, la "Madonne et l'enfant" originels - Churchward, ibid., p. 366. - Osiris La légende d'Osiris est multiforme. Ce dieu défunt est le souverain-juge qui préside le tribunal au jugement dernier (scène de la pesée de l'âme ou psychostase) comme l'est Jésus sur le tympan des cathédrales et de certaines basiliques ; Thot sert de médiateur au Tribunal de Dieu comme Jésus. En bien des points, la religion égyptienne a inspiré les religions juive et chrétienne, de la Genèse à l'Apocalypse. On y trouve des concepts analogues, la même morale, la confession, le rituel de purification par ablutions et celui du pain et du vin consacrés... issu du courant ésotérique osirien, le christianisme vulgarisé et figé en dogmes a perdu de sa vitalité - Livre des morts des anciens égyptiens, Kolpaktchy, éd. Omnium Littéraire.
Jésus était VIVANT, et non mort en descendant de la croix. De même que Jésus se qualifiait clairement de fils de l'homme et n'a jamais prétendu de sa bouche à la divinité. La lecture des événements par les faits apportés épuré des commentaires permet de réaliser une étude neutre des mêmes événements. D'ailleurs, les judéo-chrétiens ont longtemps rejeté la notion de fils unique, engendré... La prédominance des pagano-chrétiens et les nombreux anathèmes a détruit les écrits des vrais apôtres et seuls des écrits plus tardifs ont traversé les mailles du filet des anathèmes... Le Coran se situe dans la lignée judéo-chrétienne du paléo-christianisme, et donc du judaïsme antique. Les sources qualifiées d'apocryphes qui rejoignent le Coran datent de la même époque que les écrits canonisés à partir de 170.
Les pères de l'Eglise ont puisé dans les mêmes écrits jusqu'à ce que ces écrits soient finalement cachés et qualifiés d'apocryphes. La paléographie montre que le Coran refait un nouveau canon, et fait une lecture neuve des mêmes sources. Ainsi, Jésus est dit avoir survécu à la crucifixion, et cela est conforme à la lecture critique des écrits disponibles, à condition de ne pas se focaliser sur les commentaires personnels des auteurs de ces témoignages divers...
Michael Marx, islamologue allemand, soutient dans "Le monde de la Bible n 195", décembre 2010, pp.33-35, dans l'article "Quel discours coranique sur Jésus", que ce passage du Coran mérite une recherche plus approfondie. La comparaison avec la secte de Basilide d'Alexandrie est tardive, le Coran ne parle pas de sosie mais de simulacre. Il ne dit pas que Jésus n'a pas été crucifié du tout, mais que c'était un faux-semblant (sic).
Les sacrifices visaient en effet l'absolution des péchés du peuple d'Israël. D'où l'importance du Temple de Jérusalem. Jésus n'a pas versé son propre sang pour en finir avec les sacrifices, puisqu'il a précisé ne pas être venu pour abolir la Loi, mais pour accomplir. Mais après la trahison, le temple a été détruit, et de fait certains chrétiens ont inventé cette doctrine du sacrifice propre du Messie pour abolir les sacrifices. Jésus ou les apôtres n'ont jamais prétendu pareille chose, c'est une doctrine tardive élaborée sur mesure après le départ de Jésus.
Jurgen Moltmann dans son livre « The Crucified God » : « La mort de Jésus sur la croix est le cœur de toute la théologie chrétienne ; Toutes les déclarations chrétiennes concernant Dieu, la création, le péché et la mort ont leur point central dans la crucifixion du Christ. Toutes les déclarations chrétiennes sur l'histoire, au sujet de l'église, de la foi et la sanctification, de l'avenir et l’espoir proviennent de la crucifixion du Christ ». Cela est également confirmé par Paul dans 1 Corinthiens 15 :14 : « Et si Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est donc vaine, et votre foi aussi est vaine. »
Et si Jésus était parti au Cachemire en se réveillant de la caverne ?
La disparition de Jésus a ainsi alimenté beaucoup de légendes dont celle de la résurrection de la rédemption et du lever du péché originel... Mais sa disparition est un fait, à moins de se résilier à penser qu'il n'a jamais existé ?
Les détails de la condamnation de Jésus
Quelles ont été les dernières paroles de Jésus sur la croix ? Cette question est loin d'être anodine, puisque les témoignages sur les événements de la crucifixion nous permettront de reconstituer les événements qui se sont déroulés lors de la condamnation de Jésus à la crucifixion.
Le couronnement d'épines
Ce passage essentiel ne figure pas chez Luc, étrange pour un événement aussi choquant pour un chrétien.
Qui porte la croix
(Mathieu, 27:32) : C'est Simon de Cyrène qui est requis pour porter la croix. Or, chez (Jean, 19:17), c'est Jésus lui-même qui est sensé porter la croix.
Est-ce que Jésus parle sur le chemin
Trois évangélistes montrent Jésus silencieux sur le chemin de la croix, or, Luc lui fait faire des remontrances. Qui comme par enchantement correspondent à des passages bibliques...
Les brigands condamnés avec Jésus
(Luc, 23:39-43) : fait d'un des larrons un homme juste. Or, (Mathieu, 27:44) : fait insulter Jésus par les deux larrons. Tandis que Jean fait crucifier Jésus seul.
Les dernières paroles de Jésus
Selon Jean, Jésus a juste dit : « Tout est consommé. » Selon Luc, il aurait dit : « Père en tes mains je remets mon esprit. » Mathieu, lui fait dire : « Elie, Elie, pourquoi m'as-tu abandonné », et Marc : « Mon dieu, Mon dieu, pourquoi m'as-tu abandonné. » Ce dernier passage est un emprunt textuel des psaumes 22:1-3, dont le verset 23 décrit un partage d'habits par un tirage au sort, qui sera recopiée pour la scène de la crucifixion.
Point de vue clinique et médical
La réalité est qu'un homme crucifié, et qui plus est à cette hauteur ne pourrait physiologiquement pas parler, et encore moins crier comme le prétendent les évangiles. Car une telle suspension pendant trois heures rendrait même sa respiration très difficile. Or, le fait qu'une chose qualifiée d'eau coule en même temps que du sang lorsque le centurion enfonce son javelot entre ses côtes, témoigne que ce geste visant à le tuer, a atteint les poumons juste à côté, et a dû libérer de la pression accumulée par le plasma, au terme d’une dure souffrance, autour de ses poumons et lui permettre de respirer et survivre.
Pour faire au plus simple, le centurion aurait dû viser le cœur par le ventre, sans toucher les côtes... Pour atteindre le cœur à travers les côtes à plus de deux mètres de haut, il faudrait un géant piquant horizontalement depuis le côté. Rater son coup étant probable d'expérience, les romains brisaient ensuite les jambes pour s'assurer de la mort. Or, les jambes de Jésus ne seront pas brisées.
Conclusions
Aucun des détails de la scène de la condamnation ne fait l'unanimité, et les évangélistes se sont appuyés sur des prophéties bibliques pour rendre cela plus palpitant. Or, les passages empruntés varient d'un évangéliste à un autre.
Les évangélistes ne sont pas des témoins directs. Ainsi, Jean fait dire à Jésus « Tout est consommé » et donne l'âme. Pour Mathieu lui fait dire « Eli, Eli, lema sabachthani » et Jésus pousse un grand cri et meurt : (Mt.26:46-51). Marc lui fait dire quant à lui : « Eloi, Eloi lema sabachthani » avant le grand cri et mourir, troisième version : (Mc, 15:34-37). Luc, pour sa part, enregistre ses propos : « Père, en tes mains je remets mon esprit » sans émettre de cri et meurt : (Lc, 23:46). Cela prouve que ces descriptions ne sont pas des témoignages directs, mais de la prose tardive. On a quatre évangiles et quatre versions divergentes. Si un juge neutre se fondait sur ces témoignages pour décider de la culpabilité des Juifs dans cette prétendue mort, il devrait rejeter la requête, car elle est semée de contradictions.
Identité de Jean l'Évangéliste
Selon de nombreux historiens et exégètes, Jean l'évangéliste et Jean l'apôtre sont deux personnages distincts. Parmi eux, on peut citer : Oscar Cullmann, François Le Quéré, Joseph A. Grassi, James H. Charlesworth, Xavier Léon Dufour, etc. Les partisans de la distinction entre Jean l'évangéliste et Jean, fils de Zébédée, font ainsi valoir une série d'arguments. Un texte aussi imprégné de liturgie sacerdotale, considéré comme le plus théologique des évangiles, aurait difficilement pu sortir de la plume du modeste fils d'un patron pêcheur de Galilée qui réparait les filets de son père.
Polycrate, évêque d'Éphèse au IIe siècle précise qu'il fut « hiéreus [prêtre] et [à ce titre] a porté le pétalon [la lame d'or], témoin et didaskale [enseignant] ». Jean, selon ce témoignage, aurait été un homme de Jérusalem, membre de la haute aristocratie juive de la ville. Le pétalon (le tsits, la fleur ou lame d'or) était l'insigne sacerdotal porté sur la poitrine par le grand prêtre au temps de l'Exode, mais dont l'usage, semble-t-il s'était étendu à certains membres des familles ayant donné des grands prêtres. Jean l'évangéliste aurait été un membre de l'aristocratie religieuse de Jérusalem, un prêtre de très haut rang, pétri de théologie juive. Il habitait Jérusalem, et c'est vraisemblablement dans sa maison qu'eut lieu la Cène, tandis que Jean fils de Zébédée, comme son frère Jacques, était pêcheur, de basse extraction, et certainement illettré. D'autres témoignages, ceux d'Irénée, de Papias, d'Eusèbe de Césarée, confirment cette identité. Dans ses deuxième et troisième épîtres, l'auteur de l'évangile se présente comme l'ancien, le presbytre, c'est-à-dire l'un des membres de la première génération apostolique ne faisant pas partie des Douze.
Dans l'évangile de Jean, on ne trouve pas les principaux épisodes auxquels le fils de Zébédée a été associé, comme la résurrection de la fille de Jaïre ou la Transfiguration. Sa description du ministère galiléen est sommaire : il connaît mal la géographie de cette contrée, ignore le nom des bourgades du pourtour du lac de Génésareth, étonnant pour un pécheur de Capharnaüm.
L'analyse interne du quatrième évangile largement centré sur Jérusalem, montre que son auteur en était un familier, ce qui ne pouvait être le cas du fils de Zébédée. Il évoque la piscine de Béthseda, de celle de Siloé, du portique de Salomon, du pavement de pierre du prétoire romain... Ce juif pieux, a une très bonne compréhension du judaïsme de son temps, il est connu grand prêtre Hanne connaît Malchus à qui Pierre tranche le lobe de l'oreille et le frère de celui-là, qui interpelle Pierre ; il connaît la gardienne du palais qui sur un simple mot les laisse entrer tous les deux.
Aucun des premiers pères de l'Église ne dit que Jean l'évangéliste est le fils de Zébédée. Les évangiles de Matthieu et Marc rapportent que Jésus avaient prévenu les fils de Zébédée seraient tous deux associés à la Passion. Vraisemblablement, au moment où ces évangiles ont été diffusés, dans les années 62 et 63, ces deux personnages étaient déjà morts, et c'est sans doute leur martyr qui remit en mémoire l'annonce prophétique de Jésus à leur sujet.
Source : wikipédia.
L'évangéliste est tout au plus peut-être un disciple tardif de Jésus influencé par Paul, dont l'écrit original perdu a manifestement subi de nombreuses retouches.
Par : Karim Zentici
http://mizab.over-blog.com/
Page Facebook : https://www.facebook.com/Mizab-1068631066511221/
Blog : http://mizab.over-blog.com/
Twitter : https://twitter.com/LeMizab
Blog : http://mizab.over-blog.com/
Twitter : https://twitter.com/LeMizab
-
- Sujets similaires
- Réponses
- Vues
- Dernier message
Qui est en ligne
Utilisateurs parcourant ce forum : Ahrefs [Bot], Majestic et 2 invités