Carl Michel a écrit : ↑28 févr.20, 06:35
Revenons au topique :
Dans l'Ancien Testament, Dieu est appelé Seigneur. Remarquez que le mot Seigneur est écrit avec un S majuscule. Et on s'entend tous pour dire que cela signifie qu'il est au-dessus de tout autre seigneur (s minuscule) existant dans la création.
Le problème pour les TJ c'est qu'il y a un autre Seigneur avec un S majuscule dans le Nouveau Testament (1 Cor. 8:6), et c'est Jésus-Christ. Cette attribution de ce S majuscule le définissant aussi comme celle de Dieu d'être au-dessus de tout autre seigneur. Et là où ca se gâte, c'est qu'il est dit en plus qu'il est le ''
seul'' Seigneur.
Analysons ici aussi la méthode.
Elle part du fait que dans l'ancien testament, le mot "Seigneur" est utilisé pour désigner Dieu.
En fait, c'est une demie vérité, en réalité 1/10 de vérité.
La réalité est que l'on retrouve le mot "Seigneur" seulement 523 fois dans l' AT et que très souvent il ne concerne pas Dieu.
C'est Ézéchiel qui le fait le plus souvent, dans l'expression "souverain Seigneur Jéhovah". Il le fait 217 fois.
Il reste donc 306 textes où nous trouvons le mot "Seigneur".
Seulement, il n'est pas forcément à destination de Dieu.
Genèse, par exemple, emploie le mot 32 fois, mais seulement 2 fois concernant Dieu.
1 et 2 Samuel emploient le mot "Seigneur" 66 fois mais seulement 7 fois pour désigner Dieu.
Ce qui trompe Carl, c'est qu'il oublie que le texte original comportait le nom YHWH et que c'est par pure volonté humaine, par superstition, que ce nom a été remplacé des milliers de fois par le mot Seigneur.
Si donc on veut être honnête, et Carl va surement modifier son texte par honnêteté

, on ne peut pas dire que le mot Seigneur caractérise Dieu dans l'AT.
En réalité, c'est YHWH qui le fait, plus de 6000 fois.
De plus, toujours mis à part Ezechiel, il apparaît que les gens appelaient "Seigneur" assez facilement d'autres personnes que Dieu.
Voilà, par contre, qui ne va pas arranger les affaires de Carl.
Désolé !!
Carl a écrit :Cette Vérité sur Jésus met en quelque sorte le TJ entre l'arbre et l'écorce par rapport à ses croyances. L'impasse doctrinale vient du fait que s'il affirme comme les Saintes Écritures le disent que Jésus est son ''seul'' Seigneur, il contredit son organisation qu'il considère comme le guide suprême de la Vérité, qui affirme s'il n'y a qu'un ''seul'' Seigneur, cela ne peut être que Jéhovah; et de l'autre côté, s'il affirme que c'est Jéhovah pour être fidèle à son organisation, il contredit sans contre dit ce que les Saintes Écritures disent sur Jésus étant le ''seul'' Seigneur avec un S majuscule.
En fait, une fois que l'on sait que les fidèles du passé appelaient souvent "Seigneur" d'autres que Dieu, sans crainte de blasphème, on est assez serein à savoir que Jésus ait été lui aussi appelé "Seigneur".
Quand à l'expression, un "seul" Seigneur, elle est forcément relative puisque l'AT présente des dizaines de Seigneurs tout à fait différents de Dieu.
Carl a écrit :lui et son organisation affirment haut et fort qu'ils sont les champions à se conformer aux enseignements des Saintes Écritures.
C'est gentil de le reconnaître !
Carl a écrit :De plus est, cette Vérité biblique l'amène à l'horreur inacceptable (TJ parlant

) de réaliser que si Jésus est le ''
seul'' Seigneur avec un S majuscule (comme c'est le cas pour Jéhovah) et qu'il est par surcroit le ''
seul'' de cette catégorie,
(il ne peut en avoir un deuxième
) il est donc considéré par l'apôtre Paul comme Jéhovah lui-même.
Cette Vérité que Paul considère Jésus-Christ comme Jéhovah est grandement validée par le fait qu'il cite un passage de l'Ancien Testament où Dieu Jéhovah en est la référence et l'attribut quand même à Christ (1 Cor. 10:9). Ce qu'admet la WT dans ses notes au bas de la page de leur version de 1995 où elle confirme que le nom utilisé par Paul est Christ au lieu de Jéhovah. Malgré cela la WT et ses membres restent dans le déni de cette Vérité.
Allez. Voyons tout cela sans perdre ses nerfs.
1 Cor 8:6
il y a en réalité pour nous un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses, et nous existons pour lui ; et il y a un seul Seigneur, Jésus Christ, par l’intermédiaire de qui viennent toutes choses, et nous existons par son intermédiaire.
Ephésiens 4:4.
Il y a un seul corps et un seul esprit, tout comme il y a une seule espérance à laquelle vous avez été appelés ; un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême ; 6 un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous et par tous et en tous.
En réalité, ces deux textes disent la même chose sur Dieu et sur Jésus, mais il y en a un qui va nous aider à comprendre assez facilement la pensée de paul.
1 Cor 8 a divisé sa description en deux.
- D'un côté et en premier "le Père", et ensuite, d'un autre côté "Jésus".
Le Père est décrit comme étant le seul Dieu.. et Jésus est décrit comme le seul Seigneur.
C'est du Père, Dieu, que viennent toutes choses... et Jésus est l'intermédiaire de qui viennent toutes choses.
C'est pour le Père, Dieu, que nous existons... et c'est par Jésus que nous existons.
Les deux personnages sont donc décrits distinctement.
C'est vrai aussi de l'autre texte.
- Il y a un seul corps et un seul esprit, tout comme il y a une seule espérance à laquelle vous avez été appelés ; un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême ; 6 un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous et par tous et en tous.
Nous avons ici une liste rassemblant des éléments tous différents les uns des autres : le corps, l'esprit, l'espérance, un Seigneur, la foi, le baptême et Dieu.
C'est assez disparate puisque se côtoient des qualités, des personnages, des actions, des sentiments. Tout cela est réuni parce qu'ils ont tous un point commun. Ils sont uniques, le mot "seul" est accolé à chacun de ses mots.
On comprends donc facilement qu'il n'est pas possible d'affirmer que tous ces éléments sont égaux. Le baptême n'est pas Dieu, et Jésus n'est pas le corps.
Ainsi, le mot "seul", accolé à chacun de ces éléments, le caractérise lui et lui seul. Ainsi, il n'y a qu'un seul esprit et qu'un seul baptême.
Fort de cette évidence, nous en concluons que le Père, cité dans cette liste, doit être l'unique détenteur de la qualité ou caractéristique que Paul lui a dédié. Or, Paul a dit ceci :
un seul Dieu et Père de tous
Je viens d'utiliser ici à ses dépend la logique de Carl..
Carl nous dit que parce que le texte dit que seul Jésus est "Seigneur", c'est qu'il est Dieu ou au même niveau que Dieu.
Je fais humblement remarquer à Carl que le texte dit aussi que seul le Père est Dieu...
Carl pense que si Jésus = le seul Seigneur => alors Jésus = Dieu.
Dans ce cas, avec strictement le même texte et les mêmes mots nous avons:
Si le Père = le seul Dieu => alors Jésus n'est pas Dieu..
Il y a donc un os dans ta logique car j'ai utilisé strictement ta façon de faire..
On comprend donc pour quelle raison fondamentale on ne trouvera jamais dans le NT un texte qui déclare que Jésus serait Dieu, non pas un dieu, mais celui que les Écritures appelle "Dieu" comme s'il s'agissait de son nom.
Cette simple constatation valide mes explications car elle démontre que les premiers chrétiens considéraient aussi, par l'emploi du mot Dieu, qu'il n'y avait qu'un seul Dieu, le Père..
C'est imparable..
Carl a écrit :C'est pourquoi, aucun TJ ne répond clairement à la question si on lui demande, qui considère-t-il comme son ''seul'' Seigneur ? Jéhovah ou Jésus ?
En bien voilà, c'est fait..
Mais comme je sais que tu vas faire celui qui n'a pas compris, j'ajoute ceci.
Actes
Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu l’a fait et Seigneur et Christ
Ce texte de Pierre nous indique que la qualité de Seigneur de Jésus a eu un commencement un jour. C'est Dieu qui a décidé de lui offrir cet honneur et on sait, par Philippiens, que cette décision de Dieu a été motivée par l'obéissance de Jésus jusqu'à la mort.
Ce qui revient à comprendre qu'à une certaine époque, avant de venir sur terre, Jésus n'était pas le Seigneur dont parle le NT.
Or, même si c'est moins souvent que le pensait Carl, Dieu, lui, est Seigneur, dans la bible, depuis longtemps, bien avant la venue de Jésus.
Il ne s'agit donc ni des mêmes personnages, ni des mêmes seigneuries.
a+