avatar a écrit : 22 sept.20, 17:38
On peut aussi se dire qu'il est hallucinant qu'en 2020 on continue à discuter de ce qu'avaient compris des gens qui n'ont rien apporté à la société antique si ce n'est leurs écrits religieux. Des gens qui, encore au premier siècle croyaient que la terre était plate et qu'on pouvait la rouler comme un rouleau, qu'on pouvait arrêter le soleil qui tournait évidemment autour de la terre, qui croyaient que les maladies étaient dues à la malédiction de leur Dieu etc.
Je ne peux que valider.
avatar a écrit : 22 sept.20, 17:38
On se moque de la religion des grecs ou des égyptiens dont les civilisations ont pourtant tant apporté à la société humaine mais on met au pinacle les concepts religieux d'un groupuscule de bergers.
La raison de ce succès ? Elle est simple : l'ego. Avec les juifs l'humain est le centre de l'univers, la divinité se préoccupe de chaque humain et veut le favoriser ou le punir. La secte du judaïsme que sera le christianisme ira encore plus loin en disant que la divinité sacrifie son fils pour les humains afin que des humains deviennent eux mêmes comme Dieu......
Mais bon, là je pars dans le HS, désolé.
Un HS certes, mais qui resitue bien les choses.
avatar a écrit : 22 sept.20, 17:38
Pour en revenir à l'âme, là encore, pour le petit ego humain, se dire qu'on crève comme un chien ou une blatte ce n'est pas le top.
Se dire que le plus grand génie disparaît comme se décompose une méduse ou un poireau n'est pas très valorisant alors que se dire qu'une chose indéfinissable, sans consistance survit à la réalité biologique est tellement rassurant....
En effet, mais la question est de savoir si ce concept d'âme (mais encore faudrait-il bien le définir) est cohérent ou non, et si oui à quelles conditions.
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Disciple Laïc a écrit : 22 sept.20, 19:12
Je ne serais pas aussi direct et brutal mais on peut se dire qu'en effet, croire à l'existence de quelque chose de permanent en nous, une part ou la totalité de notre identité, répond à
des besoins psychologiques profonds : notamment la peur de la mort perçue comme une néantification. (Je ne prétend a aucune originalité en disant cela, cela a été pensé depuis bien longtemps par d'autres).
Cela répond en effet à des besoins profonds. Mais nos désirs ne sont pas forcément toujours des chimères. Je veux dire par là que ce n'est pas parce que l'on dédire quelque une chose et parce que nous avons tendance à souvent désirer des chimères, que cette chose est nécessairement une chimère.
Je rappelle aussi que dans certaines conceptions de l'âme, celle-ci n'est pas conçue comme permanente.
Disciple Laïc a écrit : 22 sept.20, 19:12
En effet un certain nombre de religion, toutes peut être, ou presque, depuis que l'ancêtre de l'homme enterre ses morts, spéculent : 1) L'existence d'une vie après la mort 2) Que tout ou partie de ce que nous sommes actuellement y survie après la mort dans une situation qui peut (ou pas) être plus confortable. Et surtout durable. La ou la vie sur Terre elle est temporaire. Cela permet aux hommes de supporter la vie, d'avancer malgré tout. Ce n'est pas mauvais en soi. On peut comprendre ce besoin profond.
Tout-à-fait.
Disciple Laïc a écrit : 22 sept.20, 19:12
Autres besoin : l'homme constate que sa vie est rude, même si siècle après siècle il a amélioré ses conditions de vie sur Terre, il y a tout un tas de choses imprévisibles, de malheurs, qui le frappe, l'homme connait la maladie, la vieillesse, le deuil, la mort, et il n'y peut rien (il n'a pas encore trouvé avec sa science le moyen d'éviter toutes les maladie, d'éviter la vieillesse, d'éviter la mort, le deuil, il connaît encore la famine, la guerre, les épidémies, les accidents mortels...).
Donc il a envie de croire que la vie ne se résume pas à cela. Qu'il y a mieux après. Et c'est tout à fait compréhensible. Même si il n'a aucune preuve matérielle et tangible de l'existence de cet "au delà", agréable ou non.
Evidemment on a des témoignages individuels de gens qui prétendent avoir eu des "expériences" de vision de cet au delà ou de personnages divins (il y a aussi des témoigne de visions mystiques par exemple dans l'Ecole bouddhique dite de La Terre Pure), de leur vivant, ou dans des situations de mort imminente.
Mais le témoignage individuel ne peut être considéré comme preuve, et le nombre de témoignages est infime par rapport au nombre total de la population.
En effet, ces témoignages ne peuvent pas être considérés comme des preuves scientifiques, s'ils ne peuvent pas être corroborés par des faits observables, mesurables.
Ceci dit, ils ne peuvent pas non plus, et pour la même raison, être tous rejetés a priori comme de pures productions de l'imaginaire.
Disciple Laïc a écrit : 22 sept.20, 19:12
Le Bouddha explique que ce que nous chérissons le plus au monde en général c'est nous même, et l'idée que tout ce qui fait notre personne puisse disparaître un jours en tout ou en grande partie,
nous déplaît énormément. C'est une source d'intense angoisse.
Ou pas. Je connais beaucoup de gens qui seraient révulsés à l'idée que tout ne s'arrête pas enfin et une fois pour toute à leur mort physique.
Disciple Laïc a écrit : 22 sept.20, 19:12
D'ou la création de croyance sur la survivance de quelque chose après la mort. Pour le Bouddha ces croyances sont basées sur une conception erronée de la réalité (externe à soi comme interne à soi) et sur
un attachement excessif a soi-même. Et cette croyance en l'âme est source de très grandes souffrances chez l'homme depuis très longtemps. S'étant fixé comme objectif d'aider les hommes à se défaire de toute forme de souffrance, il s'emploie à démontrer parmi d'autres croyances fausses à ses yeux, en quoi la croyance en l'âme est fausse et pourquoi il vaut mieux s'en défaire.
Pourrais-tu s'il te plait énumérer ces raisons logiques qui selon le Bouddha prouveraient que la croyance en n'importe quel concept d'âme serait fausse. Ce serait intéressant.
Disciple Laïc a écrit : 22 sept.20, 19:12
Si j'ai créé se fil c'est pour voir si il y avait un discours convainquant qui permettait de contredire les conceptions bouddhiques (
qui a ma connaissance sont les seules à nier la définition la plus commune de l'existence d'une âme).
Ce serait intéressant que tu énonces ces conceptions bouddhiques et surtout ce qu'elles nient précisément.
Rappel : une absence de preuve n'est pas une preuve du contraire.
-------> Que l'existence d'une d'âme répondant à une définition cohérente ne soit pas scientifiquement prouvée, n'est pas une preuve d'une position qui la nierait.
(Par ailleurs, cela n'en serait même pas une confirmation.)
Disciple Laïc a écrit : 22 sept.20, 19:12
Le Bouddha recommandant de mettre à l'épreuve tout ce qu'il dit, de tester, de le vérifier, de ne surtout pas le croire sur parole parce qu'il est Bouddha, justement.
Comment proposes-tu de vérifier l'inexistence d'une d'âme répondant à une définition cohérente ?
As-tu déjà une preuve logique de l'incohérence conceptuelle de tout concept d'âme ?
Disciple Laïc a écrit : 22 sept.20, 19:12
Le Bouddha s'est clairement exprimé contre l'argument d'autorité en sa faveur. Il a aussi affirmé qu'on ne devait pas considérer ses paroles comme un dogme et son enseignement comme une fin ultime. Ce qu'il appelle "lâcher le radeau une fois qu'on a traversé la rivière".
C'est très sage.
Disciple Laïc a écrit : 22 sept.20, 19:12
Donc j'ai questionné ici pour voir si il y avait un discours convaincant qui puisse lui donner tort. Pour le moment ce n'est pas le cas.
Je t'invite à bien méditer sur le rappel que j'ai reproduis plus haut :
"Une absence de preuve n'est pas une preuve du contraire."
.
- La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut percevoir, se représenter, concevoir, croire ou comprendre.
- Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas.
Humilité !
- Toute expérience vécue résulte de choix. Et tout choix produit son lot d'expériences vécues.
Sagesse !