marco ducercle a écrit : ↑15 déc.20, 12:06
autre chose est tout à fait l'expression qu'il convient puisqu'il ne s'agit pas de ses aveux, mais d'un passage de ses mémoires(
Le commandant d'Auschwitz parle), qu'il écrivit dans sa langue maternelle.
Te connaissant et sachant que tu es prévisible, tu va me sortir une phrase du style
"il écrivit sous la contrainte pour sauver sa peau".
Et bien pas du tout. Dans ses mémoires, il nota <<
Je me trouve maintenant à la fin de ma vie>>
<<
J’étais un rouage inconscient de l’immense machine d’extermination du Troisième Reich. La machine est brisée, le moteur a disparu et je dois en faire autant>>.
Autant dire qu'il ne se faisait pas beaucoup d'illusion sur son avenir.

Absolument. Höss n'avait aucune illusion sur le fait de sauver sa peau.
Il ne pouvait pas dire comme Speer "J'étais pas là, je savais pas ! J'avoue que c'est affreux ce qu'il s'est passé

". Il était commandant du camps !
Il a par ailleurs révélé des détails techniques précis suffisamment corroborés par d'autres éléments ou témoignages pour considérer que ces écrits sont fiables. Car comment révéler sous la contrainte des détails qui correspondent à des faits mentionnés dans d'autres témoignages ou pire vérifiés dans des documents retrouvés ultérieurement à ses confessions. Cela n'a pas de sens !
Mais les négationnistes ont-ils tout leur sens ou sont-ils mus par la passion ?
Ajouté 4 heures 30 minutes 29 secondes après :
R. Faurisson et le médecin SS d’Auschwitz Johann Paul Kremer.
Voici ce que dit Faurisson sur son blog le 1er août 1980 (il n’a pas démenti par la suite) :
« Je vous parlerai donc assez longuement du témoignage de Johann Paul Kremer. Vous verrez comment, à première vue, c'est troublant, et puis comment, si vous l'analysez avec un peu de soin, cela constitue un terrible fiasco pour les exterminationnistes. »
Le terme « exterminationiste » (accusation inversée) est un néologiste inventé par les négationnistes pour essayer de culpabiliser les gens de vouloir imputer absolument à l’homme des velléités de massacre envers son semblable alors qu’il est évident au regard de l’histoire et de la nature humaine que l’homme est un agneau pour l’homme et qu’il ne lui veut en substance que du bien. N'est-il pas vrai ?
Johann Kremer médecin SS affecté au camp d’Auschwitz en 1942 raconte dans son journal privé (donc sans contrainte) ses péripéties et les différentes actions spéciales (actions de gazages) auxquelles il assiste en sa qualité de médecin.
Faurisson reconnait que Kremer raconte l’horreur du camp où en comparaison de quoi l’enfer de Dante serait une plaisanterie. Mais quand Kremer parle les scènes d’action spéciales qu’il supervise Faurisson regrette que le médecin ne donne pas de détail précis d’un point de vue médical sur ces abattoirs humains. De quel détails il parle ??? Et pourquoi il en donnerait, sachant que Kremer n’en donne pas non plus sur les expériences médicales qu’il pratique allègrement dans le camp
Pour Faurisson ce manque de précision est suspect.
Le fait est pourtant que Kremer ne donnait dans son journal aucun détail sur son travail, il en donnait sur ce qu’il avait mangé à midi par le menu ou ce qu'il avait acheté (voir son journal ici
http://www.npdoc.be/Kremer-J.P/Francais ... ancais.htm). Il disait juste sur les gazages qu’il s’agissait du nième du genre auquel il assistait et qu’il pouvait voir accessoirement des scènes atroces/épouvantables. Point à la ligne.
Justement concernant le 18 octobre 1942 voilà ce qu’écrit Kremer dans son journal :
18 octobre 1942
Dimanche matin, j’ai assisté à la 11e Sonderaktion (action spéciale) par un temps froid et humide (des Hollandais). Scènes effroyables, trois femmes suppliaient pour qu’on les laisse en vie.
Premièrement Faurisson déplore je le cite : « Ici, les absurdités s'accumulent. Qu'est-ce que le médecin est censé avoir fait? Rien. Il est resté assis dans sa voiture, à distance. Et qu'a-t-il vu d'un «gazage» d'êtres humains? Rien. Que peut-il nous dire sur ce qui s'est passé après le prétendu «gazage»? Rien, puisqu'il est parti en voiture avec son chauffeur (et le médecin?). Il n'a rien à dire sur l'installation, ni sur la procédure de mise à mort, ni sur le personnel employé à la mise à mort, ni sur les précautions prises par eux pour pénétrer dans un endroit incroyablement dangereux ect…”
Déjà comment Faurisson sait-il que le médecin était loin, dans sa voiture avec chauffeur ? Dieu seul le sait.
Ensuite Faurisson trouve louche que Kremer, qui ne donne jamais de détail sur ce qu’il voit, ne dise pas ce que Faurisson prétend que ça n'a jamais existé. Ça le frustre. Voilà sa preuve.
Ensuite il prétend, à partir de ce simple texte que les 3 hollandaises étaient des femmes condamnées à mort ailleurs et amenée à Auschwitz pour y être exécutées. Bien sûr on vient exécuter à Auschwitz des femmes acheminées depuis la Hollande
Déjà il fait un amalgame entre le texte de Kemer sur la 10ème action spéciale et sa 11ème pour dire que l’action se situe au dernier bunker, ce que le texte ne dit pas, ensuite il insinue que les femmes était des condamnées à la peine capitale
ce que le texte ne dit pas non plus, mais alors pas du tout. Au contraire même, c’est là que Kremer pour le coup aurait dû préciser que ces 3 femmes était de condamnées à mort, car en l’état le texte laisse entendre que TOUT le convoi était condamné à mourir. Si on est logique.
Que voit on donc ? Faurisson qui reproche à longueur de texte aux "exterminationniste" des interprétations abusives lui ne s'en prive pas.
Seulement
tout cela est faux car quand il assiste à des exécutions Kremer le précise noir sur blanc. A chaque fois. Jamais Kremer ne mélange action spéciale et exécution.
De plus “les convois de l’Ouest n’amenaient pas à Auschwitz des détenus juifs dits «de sécurité», voire «de protection» pour y purger leurs peines. Ces derniers relevaient des instances judiciaires du territoire occupé et lorsqu’elles prononçaient des condamnations à mort, celles-ci étaient exécutées sur place et à grand renfort de publicité. Les autorités d’occupation ne se privaient pas non plus, en élaborant les listes d’otages terroristes à fusiller en guise de représailles, d’y faire figurer, dans chaque série, au moins un Juif signalé comme tel ».
Ce que dit donc Faurisson sur ce sujet est pure manipulation et falsification des faits et des textes de référence. Il a d'ailleurs été condamné sur ce point précis.
Chaque jour suffit.