Lumen a écrit :
Je serais curieux de savoir où Saint Augustin a dit une telle chose.
Le plaisir ne saurait être la fin de l'acte conjugal puisque le plaisir est essentiellement personnel alors que l'acte conjugal est essentiellement communion. L'acte sexuel "par pur plaisir" est une dérive terriblement individualiste qui instrumentalise l'autre. La procréation est une participation de la créature à l'acte créateur de Dieu et le péché n'en est pas la cause. Je tiens encore à préciser que le soi-disant "séjour" au Paradis ne dure, dans le récit de la Genèse, que le temps de commettre le péché originel. Voir tout en fonction de l'acte sexuel témoigne bien de l'espèce d'obsession à propos de la sexualité qui caractérise notre époque.
Commencons par Saint Augustin
On peut donc penser qu’Adam et Eve s’unissaient au paradis terrestre. Il existe dans l’Eden « un mariage saint, un lit nuptial exempt de souillure ».
Pour saint Augustin la matière n’est pas impure, c’est l’âme souillée par le péché originelle qui est impure. Ainsi avant le péché originelle, il n’y a aucune raison de penser que les relations sexuelles soient impures. Au contraire l’union de l’homme de la femme voulue par Dieu est sainte et conforme à la volonté divine.
L’insistance de saint Augustin s’explique par l’enjeu du débat, les manichéens affirmant que la relation sexuelle, impure par définition, était impossible dans l’état d’innocence qui était celle du paradis terrestre, alors que pour saint Augustin il existe au paradis terrestre une relation sexuelle sainte et bénie de Dieu, qui est dénuée de la concupiscence.
La sexualité au paradis terrestre selon Saint Augustin.
cours de M. Michel Mazoyer en collaboration avec P. Mirault
La cité de Dieu, Liber XIV Caput XXII
De copula conjugali a Deo primitus instituta, atque benedicta
Du lien conjugal institué et béni par Dieu
http://selva.univ-paris1.fr/9p2cours.htm
La duree de la vie au Paradis terrestre n'est qu'une interpretation de ta part car il t'es impossible d'admettre qu'Adam et Eve aie vecu une vie de couple sans pecher.
Et bien voila, Saint Augustin a une vision differente de toi.
Pour Saint Augustin, le peche est dans la tete et non sous la ceinture.
Le peche originel a sali un acte sexuel qui existait deja au paravant en lui ajoutant la concupiscence. Concupiscence qui, tout bon catechisme nous dit, est guerrie par le marriage.
Et si Adam et Eve on fait l'amour, ils ont joui. Et s'ils ont joui, Adam a ejacule dans le vagin de Eve. Toutes les femmes avec un peu d'experience te diront que l'ejaculation de l'homme est necessaire au declanchement de l'orgasme de la femme. L'homme qui se retire nie a sa partenaire une partie de son plaisir.
Donc, soit Eve etait sterile, soit le paradis terrestre avait des vertus contraceptives.
En ce qui concerne ta vision de l'acte sexuel
Il faut croire que soit tu es celibataire, soit tu as une opinion extremement deformee de l'acte sexuel qui doit faire de ta vie de couple un veritable enfer ou l'amour est absent.
Tes idees sont completement fausses.
L'acte sexuel, quand il commis dans un environment d'amour est non seulement une communion, mais tout amant un peu experimente te dira que la meilleur maniere de recevoir est d'abord de donner. L'amant qui se preocupe d'abord et avant tout du plaisir de son (sa) partenaire a une juissance bien plus elevee que s'il se preocupait de son propre plaisir.
Les grands amants de l'Histoire, depuis Ovide a Casanova, le savaient tres bien et c'est ca qui faisaient leur succes aupres des dames.
"
Mon archet joue sur le violon de son corps et ensemble nous produisons une musique merveilleuse"
Memoires de Casanova.
Et dans l'autre sens, le Kama Soutra apprends aux jeunes filles comment donner du plaisir, Les Geishas, les courtisanes chinoises imperiales etaient eduquees dans ce sens.
Maintenant la sexologie moderne a demontre ce fait et des chercheurs comme Kegel en ont meme fait une science.
De toute evidence tu as un discours manicheen qui t'enleve toute ta credibilite. J'irais meme plus loin. Tu demontres dans tous tes discours une haine profonde de la femme.