On nait comme un être sensible et pur.
On grandit dans une famille ou un groupe qui nous sert de famille; On apprend à se connaître et on apprend à connaître autre que nous.
Cette famille ou ce groupe nous sert de balise pour apprendre qu'on existe et où sont nos limites acceptables de notre entourage. Il y aura dissonance entre ce que je suis et ce que les autres sont; Il faudra apprendre la concession ou apprendre à se positionner en tant qu'être distinct ou comme être censuré et bien obéissant.
Mais on grandit...on côtoie famille, amis(es), groupes, foret, flore, animaux, végétaux, etc...
On tente d'apprendre à s'aimer et à aimer. On tente de se faire un nid au travers les nids existants.
On apprend à vieillir et a accepter la perte de ce qui nous a rendu adulte, de par ce qui était l'enfance.
Nous apprend-t-on à redevenir seul ?
Ô toi qui m'anime depuis l'âge adulte, pourquoi me fais-tu orphelin de mes amis et de ma famille ?
Quand une partie de moi qui s'alignait sur mes amis et ma famille, en qui je me voyais croître et respecter, que vais-je devenir à vos pertes ?
Me retrouverais-je seul à la fin et comment je finirai ma vie si je n'ai plus en marge ce qui m'était destiné à paraître devant tous comme être que je croyais bien distinct ?
Ma vie s'est fait de gains, de pertes, de passions, de rancunes, d'amour, de haine, mais une chose semble me définir, est le bagage de tous ces contacts qui ont fait de moi ce que je pense être et de ce que pensent les autres qui me conforment étroitement ma notoriété qui semble s'évanouir à votre disparition.
Où trouverais-je la force en moi de vous survivre afin que je puisse enfin m'accomplir ?
Déjà le temps passe si vite; Ô toi dame du temps, que me prépares-tu ?
Moi qui jadis, était vivant et plein de rêves. Moi qui jadis, me sentait vigueur et passion. Que vais-je devenir sans mes pairs ?
Le voile que j'ai mis tant en harmonie autour de moi se dissipe doucement mais surement; Me laissant seul une autre fois, fois où jadis je découvrais votre présence. Maintenant, je me fais silence, car seul et sans mes forces d'adulte, je ne suis qu'enfant sans avenir et sans amis; Me reste-il famille ? Comment ai-je traité cette famille avant que je prenne conscience que j'étais perdu dans l'infiniment paraître envers mes amis et envers ceux qui me projetaient bien séant ?
Je meurs toujours un peu plus chaque jour à chercher ce qui reste de moi, ce qui reste auprès de moi.
Me reste-il seulement l'image d'un tuteur où je pourrais me faire enseignant redécouvrant par procuration mes années perdues à courir derrière l'image que j'étais vue comme un être important ?
Me reste-il seulement un sentiment d'amour partagé et bien donné afin que je puisse partir en douceur avec ce sentiment que me paraît aujourd'hui plus important ?
Que reste-il de moi, moi qui jadis me sentais important dans des rêves, qui pourtant n'étaient pas les miens à l'enfance ?
Que me reste-il couché, alité, de merveilleux à transmettre; Si ce n'est que la honte d'un conquérant et non la bonheur de donner à tous ceux qui avaient pris le temps de me connaître et en qui j'ai pourtant reviré du revers de ma propre main ?
Je me sens perdu, perdu d'avance et perdu de mes forces. Même si je peux encore partir dans mes souvenirs, il ne restera de moi que ce que j'ai semé.
Pardonnez moi de n'avoir compris cela qu'à ma mort, seul !
Perte ! que me veux-tu ?
- dragon blanc
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Perte ! que me veux-tu ?
Ecrit le 07 avr.22, 08:12-
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