Le Bouddhisme, l'une des principales religions du monde

Croyances issu des enseignements de Siddhartha Gautama, considéré comme le Bouddha historique.
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Le bouddhisme est une pratique, une philosophie de vie fondée par un sage de l'inde antique vers -600 avant JC, ce sage appelé "Bouddha" ce qui veut dire Éveillé, atteint l'Éveil vers 40 ans puis il enseigna durant toute sa vie, il mourut vers 80 ans en ayant établi une communauté de sa doctrine.
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Nickie

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Le Bouddhisme, l'une des principales religions du monde

Ecrit le 10 avr.04, 05:46

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Bouddhisme, l'une des principales religions du monde. Elle apparut au nord de l'Inde et fut fondée sur les enseignements de Siddharta Gautama, connu sous le nom de Bouddha, «l'Éveillé».
Le bouddhisme fut à l'origine un mouvement monastique au sein de la tradition brahmanique. Il prit rapidement une orientation bien différente puisque le Bouddha rejeta les aspects fondamentaux de la philosophie hindoue, récusa l'autorité sacerdotale, ne reconnut pas la validité des Écritures védiques et renia le culte des divinités sur lequel elles étaient fondées. De plus, la Voie qu'il prêchait était ouverte aux hommes et aux femmes issus de toutes les castes. Il refusait d'admettre que la valeur spirituelle d'une personne dépende de sa naissance. Voir Hindouisme.
Aujourd'hui, le bouddhisme se présente sous deux formes principales : la doctrine primitive, ou Theravada, dite encore Hinayana ou «Petit Véhicule», et le Mahayana ou «Grand Véhicule».
Le bouddhisme s'est répandu en Inde, au Sri Lanka, en Thaïlande, au Cambodge, en Birmanie et au Laos, où la forme dominante a été le Theravada; le Mahayana a surtout été représenté en Chine, au Japon, à Taiwan, au Tibet, au Népal, en Mongolie, en Corée, au Viêtnam, ainsi qu'en Inde. Il y aurait entre 150 et 300 millions de bouddhistes à travers le monde. On ne peut guère donner d'estimation plus juste : dans la quasi-totalité des pays asiatiques, l'adhésion religieuse n'est généralement pas exclusive; il est, par ailleurs, particulièrement difficile d'estimer le nombre croissant de bouddhistes dans des pays comme la Chine.




Origines
Le bouddhisme mit longtemps avant d'acquérir sa forme définitive.

La vie du Bouddha
Les premières informations disponibles sur la vie du Bouddha ne sont que des comptes rendus fragmentaires, la première biographie complète n'étant apparue que des siècles après sa mort. Toutefois, les spécialistes occidentaux s'accordent généralement pour dater sa naissance du milieu du VIe siècle avant notre ère.
Siddharta Gautama, le Bouddha, serait né à Kapilavastu près de la frontière qui sépare de nos jours l'Inde du Népal. Son père aurait gouverné un petit royaume. La légende dit qu'à sa naissance des maîtres de renom le reconnurent comme un être exceptionnel, un futur sage ou un futur souverain. Le jeune prince fut élevé dans une retraite luxueuse, jusqu'à l'âge de vingt-neuf ans; il réalisa alors combien sa vie avait été vide. Renonçant aux attachements mondains, il partit en quête de la paix et de l'Éveil, cherchant à s'affranchir du cycle des renaissances. Pendant quelques années, il pratiqua le yoga et se soumit à de rigoureuses pratiques ascétiques.
Après sept années d'efforts, il abandonna cette approche qui ne le satisfaisait pas et suivit une voie à mi-chemin entre une vie d'acceptation du monde et une vie de total renoncement. Il s'asseyait sous un figuier pippal (connu depuis comme l'arbre de la Sagesse), méditait, expérimentait des états de conscience de plus en plus subtils; il était bodhisattva, c'est-à-dire candidat à la dignité de Bouddha. Au cours d'une nuit, assis sous son figuier, il reçut l'Éveil et devint le Bouddha, ou «l'Éveillé». Une fois cette vérité ultime atteinte, le Bouddha traversa une période d'intenses conflits intérieurs. Il se mit à prêcher, allant de village en village, et, rassemblant un groupe de disciples, il forma une communauté de moines mendiants connue sous le nom de sangha. Il consacra le reste de sa vie à l'enseignement.


Les enseignements du Bouddha
L'enseignement du Bouddha fut purement oral. Il ne laissa aucun recueil de ses pensées. Ce n'est qu'après sa mort que sa doctrine fut retranscrite et codifiée par ses disciples.





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Non dogmatique il reflète les différents courants de pensée bouddhiste et les réponses qu'elle apporte à notre société moderne.

Ce mensuel s'adresse aux 800 000 pratiquants bouddhistes de France.

Selon certains sondages, 2 millions de français se disent séduits par l'éthique bouddhiste et les valeurs spirituelles de cette «religion sans dieu créateur» proposées depuis 2500 ans par le Bouddha.





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Les Quatre Nobles Vérités

Au cours de sa première prédication, Bouddha enseigna les Quatre Nobles Vérités. La Première Vérité est la réalité de la souffrance (dukkha). Dans son essence, l'existence humaine est essentiellement souffrance, depuis la naissance jusqu'à la mort. Pour le Bouddha, qui admettait la conception hindoue du cycle des existences et de la renaissance, la mort elle-même n'apporte aucun soulagement. L'ignorance de la véritable nature du réel, le désir, l'attachement et l'avidité qui en résulte, constituent l'origine de la souffrance. C'est là la Deuxième Vérité. La Troisième Vérité proclame que l'attachement et l'ignorance peuvent être anéantis : c'est la Vérité de la cessation de la douleur. La voie qui mène à cette cessation de la souffrance, la Voie aux Huit Étapes ou noble octuple Sentier, est la Quatrième Vérité. Huit vertus jalonnent cette voie : la compréhension pure, la pensée ou la représentation mentale pure, la parole pure, l'action pure, les moyens de vie purs, l'effort pur, l'attention pure et la concentration pure. Ces huit vertus sont généralement réparties en trois catégories : la moralité, la sagesse et samadhi, l'entraînement mental ou méditation.


Anatman
Pour le bouddhisme, toutes choses se répartissent en cinq catégories ou skandhas : la forme (le corps physique), les sensations, les perceptions, les formations mentales ou formations karmiques et la conscience. Un être humain n'est que la combinaison temporaire de ces catégories vouées à l'impermanence. À chaque instant, nous nous transformons, personne ne demeure identique à ce qu'il croit être. Les bouddhistes rejettent l'idée que les catégories, envisagées ensemble ou séparément, puissent être considérées comme une entité individuelle ou une âme permanente et autonome (atman). Ils estiment qu'il est erroné de concevoir un en-soi, essence durable derrière les éléments qui composent un individu ou les choses de l'Univers. Le Bouddha estime qu'une telle croyance génère l'égoïsme, le désir et finalement la souffrance. Ainsi, il enseigne la doctrine de l'anatman ou reniement à l'âme permanente.

Il pense que toute existence est conditionnée par le reniement (anatman), l'éphémère (anitya) et la souffrance (dukkha). La doctrine de l'anatman impose au Bouddha de réinterpréter la conception indienne des renaissances multiples au sein de la roue de l'existence connue sous le nom de samsara. À cette fin, il enseigne la doctrine de la naissance conditionnée (pratityasamutpada) qui consiste en une suite d'événements cycliques, douze facteurs interdépendants qui favorisent les conditions de la douleur. Leur enchaînement causal montre comment de l'ignorance naissent des constructions psychiques qui, à leur tour, deviennent la cause du fonctionnement des sens et de l'activité mentale. De là, naissent les sensations qui engendrent le désir et l'attachement à l'existence.

Cet enchaînement de circonstances déclenche le processus de la renaissance, produisant ainsi un cycle sans cesse renouvelé de naissance, vieillesse et mort. Par le biais de cette chaîne de causalité, un lien s'établit entre l'existence présente et celle à venir. La conception d'un flux d'existences multiples que le bouddhisme pose comme principe s'oppose à l'idée d'un être permanent qui transmigrerait de vie en vie. Épuiser ces constructions psychiques par la méditation conduit à l'arrêt de la douleur et à la possibilité d'une renaissance qui est la fin des réincarnations.


Karma
Le karma est au fondement de la philosophie hindoue. Le terme karma désigne les actions qu'un être accomplit et leurs conséquences morales. Toute action doit porter des fruits : les bonnes actions sont inévitablement source de bienfaits alors que les actions négatives sont sanctionnées. Par conséquent, n'existent ni plaisirs immérités ni souffrances injustifiées, mais plutôt une justice universelle. Le processus karmique fonctionne sous l'effet d'une sorte de code moral naturel et non sous l'autorité d'un jugement divin. Le karma de chacun détermine des facteurs tels que l'apparence, la beauté, l'intelligence, la longévité, la richesse et le statut social.

Selon cette philosophie, différents types de karma peuvent donner lieu à une renaissance en tant qu'être humain, animal, fantôme, habitant des enfers ou dieu du panthéon hindou. Bien que le bouddhisme n'ait jamais réellement nié l'existence des divinités, il refuse de leur accorder un rôle spécifique. Leur vie au paradis est longue et plaisante, mais les dieux sont sujets aux situations difficiles que connaissent les autres créatures. Ils peuvent même expérimenter la mort ou une renaissance dans des états d'existence inférieurs.

De plus, ils ne sont pas créateurs de l'Univers et ne contrôlent en rien la destinée humaine. Le bouddhisme rejette aussi les prières et les sacrifices accordés aux dieux. Parmi la multiplicité des modalités de renaissance possibles, l'existence humaine est la plus favorable, car les déités sont tellement absorbées par leurs propres plaisirs qu'elles en oublient l'aspiration à la Délivrance. L'illumination ou l'Éveil est réservé aux seuls êtres humains.


Nirvana
Selon le bouddhisme, le but ultime est la rupture de la chaîne de l'existence et de son cortège de souffrances. Ce but est appelé nirvana, un état d'Éveil où les feux de l'avidité, de la haine et de l'ignorance se sont éteints. Le nirvana n'est pas un état de totale annihilation, mais un niveau de conscience au-delà des définitions et donc des concepts. Après l'avoir atteint, l'être éveillé continue de vivre en éliminant peu à peu les restes du karma. Il pratique ainsi pour accéder, au moment de la mort, au parinirvana ou nirvana complet.


En théorie, le nirvana est accessible à tout un chacun bien qu'il n'apparaisse comme un objectif réalisable que pour les membres de la communauté monastique. Dans le bouddhisme Theravada, celui qui a atteint l'Éveil en suivant le noble octuple Sentier est appelé arhant ou être de grande valeur, une sorte de saint solitaire.
Ceux qui ne sont pas aptes à poursuivre la quête du but ultime peuvent se contenter d'améliorer leur karma en vue d'une renaissance plus favorable. Cet objectif moindre concerne généralement les bouddhistes laïques qui espèrent renaître en tant que membres du sangha et bénéficier ainsi d'un mode d'existence propice au cheminement et à l'Éveil.

Le comportement moral qui permet d'atteindre le nirvana est un mélange harmonieux de détachement et d'intériorisation. Il nécessite la pratique de quatre attitudes vertueuses qui sont appelées les palais de Brahma : la bienveillance, la compassion, la pensée positive et l'équanimité. Ces attitudes rendent possible une renaissance favorable centrée sur l'accomplissement des devoirs sociaux. Cela implique des actions charitables, en particulier en faveur du sangha, ainsi que la mise en pratique des cinq préceptes qui constituent la discipline morale élémentaire du bouddhisme : s'abstenir d'ôter la vie, s'abstenir de prendre ce qui n'est pas donné, s'abstenir de mauvaises paroles, s'abstenir de mauvaise conduite charnelle et s'abstenir de boissons enivrantes et de stupéfiants.

En suivant ces préceptes, les trois racines du mal - la luxure, la haine et l'illusion - peuvent être coupées.


Les premiers développements du bouddhisme
Peu avant sa mort, le Bouddha refusa d'accéder à la requête de ses disciples qui lui demandaient de nommer un successeur. Il leur expliqua qu'ils devaient désormais œuvrer avec détermination à leur propre libération. L'enseignement du Bouddha étant purement oral, le besoin d'une structure permettant de maintenir l'unité et la pureté de la communauté se fit rapidement sentir. De ce fait, la communauté se réunit périodiquement afin de définir les lignes directrices de la doctrine et de la pratique. Quatre de ces réunions sont considérées par la tradition bouddhiste comme les conciles de référence.


Les conciles fondamentaux
Immédiatement après la mort du Bouddha, le premier concile se tint à Rajagrha (Rajgir de nos jours) en 477 av. J.-C., sous la direction du moine Mahakasyapa. Les enseignements du Bouddha y furent récités et les participants se mirent d'accord sur leur contenu ainsi que sur la discipline monastique à adopter.
On dit qu'un second grand concile se déroula un siècle plus tard à Vaisali, afin de remettre en cause certains comportements comme l'utilisation de l'argent, la consommation de vin de palme et d'autres irrégularités commises par des moines appartenant à la confédération Vajjian. Ces usages furent jugés non conformes par le concile. Certains savants estiment que cet événement est à l'origine de la première grande scission qui frappa le bouddhisme. Les rapports du concile évoquent un schisme entre les Mahasanghika, ou Grande Assemblée, et les Sthavira, ou les Anciens, au comportement plus strict.

Plus vraisemblablement, la scission n'intervint que trente-sept ans plus tard lors d'une autre réunion, rendue nécessaire par la montée croissante des tensions au sein du sangha (problèmes disciplinaires, rôle de la laïcité et de la nature de l'arhant). À la longue, d'autres divisions à l'intérieur de ces groupes donnèrent naissance à dix-huit écoles qui diffèrent sur des questions philosophiques, religieuses et disciplinaires. De ces écoles traditionnelles, seule l'école Theravada survit encore.


Le troisième concile qui se tint à Pataliputra (Patna de nos jours) fut organisé à l'initiative du roi Ashoka au IIIe siècle av. J.-C. Présidé par le moine Moggaliputta Tissa, il eut pour résultat d'écarter du sangha les faux moines et les hérétiques qui avaient rejoint l'ordre monastique en grand nombre parce qu'il était soutenu par la royauté. Ce concile réfuta les points de vue hétérodoxes et exclut ceux qui les prônaient. De plus, on y termina sans doute la compilation des écrits bouddhiques (Tripitaka), et l'on ajouta à la doctrine (dharma) et à la discipline monastique un corpus de philosophies subtiles connu sous le nom d'abhidharma. Lors de ce concile, il fut aussi décidé d'envoyer des missionnaires en différents pays étrangers.


Un quatrième concile, sous le patronage du roi Kanishka, eut lieu à Jalandhar ou au Cachemire vers l'an 100 apr. J.-C. Les deux ordres du bouddhisme participèrent certainement à ce concile qui avait pour objet d'instaurer la paix entre les différentes écoles, mais les adeptes du Theravada refusèrent d'en reconnaître la validité.






Naissance et développement du bouddhisme scripturaire
Pendant plusieurs siècles après la mort du Bouddha, les traditions scripturaires définies lors des conciles se transmirent oralement. Elles furent définitivement consignées par écrit durant le Ier siècle av. J.-C. Parmi les premières écoles, certaines optèrent pour le sanskrit. Des manuscrits épars subsistent, mais aucun canon complet en sanskrit n'a survécu à l'usure du temps. Par contre, il existe une version pali - dialecte populaire apparemment dérivé du sanskrit - de la totalité du canon des adeptes du Theravada.

L'ensemble des écrits bouddhistes furent rassemblés dans trois recueils distincts connus sous le nom de Tripitaka ou les Trois Corbeilles : le Sutra Pitaka, recueil de textes originaux; le Vinaya Pitaka, code de la discipline monastique; et l'Abhidharma Pitaka qui comprend des discussions et des classifications philosophiques, psychologiques et doctrinales.


Le Sutra Pitaka est composé des dialogues entre Bouddha et ses disciples. Il est divisé en cinq parties : Digha Nikaya (recueil de longs textes), Majjhima Nikaya (recueil de textes de longueur moyenne), Samyutta Nikaya (recueil de textes groupés), Anguttara Nikaya (recueil d'exposés variés) et Khuddaka Nikaya (recueil de textes divers). Dans la cinquième partie, les Jakata, récits des vies antérieures du Bouddha, et le Dharmapada (sentences religieuses), un résumé des enseignements du Bouddha concernant la discipline mentale et la moralité, sont particulièrement populaires.


Le Vinaya Pitaka est un ensemble de traités sur la discipline. Il contient plus de deux cent vingt-cinq règles qui déterminent la conduite des moines et nonnes bouddhistes. Ces règles sont accompagnées d'une histoire qui en expose la raison d'être et sont classées en fonction de la gravité de l'offense qui résulte de leur violation.
L'Abhidharma Pitaka est divisé en sept parties qui comprennent des classifications détaillées des phénomènes psychiques, des analyses métaphysiques et un thesaurus de vocabulaire technique. Bien que ces textes fassent autorité, ils ont en vérité peu d'influence sur les laïcs. Le canon complet, très étoffé, existe également en version chinoise et tibétaine.


Au sein du bouddhisme Theravada, le Milindapanha (questions du roi Milinda) et le Visuddhimagga (voie de la purification) sont deux textes de grande importance qui ne sont pas liés à la tradition. Le Milindapanha remonte au IIe siècle apr. J.-C. Il est écrit sous la forme d'un dialogue et traite de problèmes fondamentaux de la pensée bouddhiste. Le Visuddhimagga est le chef-d'œuvre de Buddhaghosa, le commentateur bouddhiste le plus célèbre. Ce texte connut un grand succès dès le début du Ve siècle apr. J.-C. Il s'agit d'un important recueil qui établit la synthèse de la pensée bouddhiste et des pratiques méditatives.


Les adeptes du Theravada considèrent traditionnellement que le Tripitaka est l'ensemble des paroles de Siddhartha Gautama inscrites dans la mémoire. Quant aux adeptes du Mahayana, ils ne limitent pas leur fonds scripturaire aux enseignements de cette figure historique. Cependant, le Mahayana ne se cantonne pas non plus à un canon rigide de textes sacrés. Ainsi, et à des périodes variées de l'histoire, de multiples écrits firent autorité au sein de nombreux groupes du Mahayana. Le Saddharmapundarika Sutra (sutra du Lotus de la Vraie Loi, communément connu sous le nom de sutra du Lotus), le Vimalakirti Sutra, l'Avatamsaka Sutra (sutra de la Guirlande) et le Lankavatara Sutra (sutra de la Descente du Bouddha au Sri Lanka), ainsi qu'un groupe de textes connu sous le nom de Prajnaparamita (Perfection de la Sagesse) figurent parmi les écrits les plus importants du corpus du Mahayana.
Conflits et nouveaux groupements


Dès les premières années de son développement, le bouddhisme vit apparaître diverses interprétations des enseignements du maître qui furent alors sources de conflits. C'est ainsi que naquirent les dix-huit écoles traditionnelles. Ces écoles furent parfois jugées trop conservatrices et prosaïques dans leur attachement à l'enseignement du maître. Parmi elles, le Theravada a été accusé d'être trop individualiste et peu concerné par les besoins des laïcs. Un tel mécontentement conduisit la tendance libérale du sangha à se désolidariser des autres moines lors du second concile en 383 av. J.-C. Alors que les moines les plus conservateurs continuaient à honorer le Bouddha comme un maître humain totalement «éveillé», les Mahasanghika libéraux dépassèrent la doctrine originale. Voyant dans le Bouddha un être éternel, omniprésent et transcendant, ils considéraient le Bouddha historique comme une manifestation du Bouddha transcendant, créé pour le bien de l'humanité. Dans cette perspective, la pensée mahasanghika est le modèle du Mahayana.
Mahayana


Les origines du Mahayana sont relativement obscures. Les noms de ses fondateurs sont inconnus et les savants sont en désaccord sur le lieu de son origine : certains pensent qu'il a vu le jour au sud de l'Inde et d'autres au nord-ouest. Quoi qu'il en soit, il a été conçu entre le IIe siècle av. J.-C. et le Ier siècle de notre ère. Les spéculations sur la nature éternelle du Bouddha se poursuivirent bien après le début de l'ère chrétienne et culminèrent dans la doctrine du Mahayana qui traitait de la triple nature ou triple «corps» (trikaya) du Bouddha. Il s'agissait du «corps de la loi», du corps de félicité et du corps artificiel ou d'émanation (dharmakaya). Le corps absolu représente la nature ultime du Bouddha, son essence réelle. Au-delà de la forme, c'est l'absolu immuable, la conscience ou la vacuité. Cette nature essentielle du Bouddha se manifeste sous une forme céleste en tant que corps de félicité. Lorsqu'il adopte cette forme, le Bouddha est assis dans une splendeur divine et prêche dans les paradis.

Enfin, le Bouddha prend forme humaine pour transformer l'humanité, et cette apparence est connue sous le nom de corps d'émanation. Le Bouddha s'est manifesté ainsi d'innombrables fois et le Mahayana considère que le Bouddha historique, Siddharta Gautama, n'est qu'un exemple du corps d'émanation.
Cette nouvelle représentation du Bouddha telle que l'expose le Mahayana rend possibles les concepts de grâce divine et de révélation qui manquent au Theravada. La croyance en les manifestations célestes du Bouddha conduit au développement de la dévotion personnelle dans le cadre du Mahayana.

De ce fait, certains savants estiment que les débuts du Mahayana correspondent à une forme d'«hindouisation» du bouddhisme. Le terme de bodhisattva, ou être «éveillé», désigne un nouveau concept important du Mahayana. C'est l'idéal auquel tout bouddhiste devrait aspirer. Un bodhisattva est un être pleinement «éveillé» qui retarde son entrée dans l'état final de nirvana afin d'aider tous les êtres à atteindre la libération. Il transmet le mérite accumulé en de nombreuses vies à des êtres moins fortunés, et la bonté ainsi que la compassion sont ses attributs essentiels.

C'est pourquoi le Mahayana considère le bodhisattva supérieur aux arhants qui représentent l'idéal du Theravada. Dans le Mahayana, certains bodhisattvas comme Maitreya, qui représente le Bouddha de la bonté, et Avalokitesvara ou Kuan-yin, celui de la compassion, sont très populaires.


Le tantrisme
Avant la fin du VIIe siècle apparut dans le nord de l'Inde une nouvelle forme de bouddhisme connue sous le nom de tantrisme (voir Tantra). Elle émergea à travers un syncrétisme du Mahayana et de croyances et magies populaires. Semblable au tantrisme hindou, qui naquit à peu près à la même époque, le bouddhisme tantrique se distingue du Mahayana par l'extrême importance accordée aux rites de sanctification. Également connu sous le nom de Vajrayana, le Véhicule de Diamant, le tantrisme est une tradition ésotérique. Les cérémonies d'initiation qu'il comporte nécessitent l'entrée dans un mandala, un cercle mystique ou une cartographie symbolique de l'Univers spirituel. Les mudra, gestes mystiques et symboliques utilisés durant les rituels, et les mantras, ou syllabes sacrées chantées de manière répétitive et servant à concentrer l'attention durant la méditation, revêtent une grande importance. Au Tibet, le Vajrayana devint la forme dominante du bouddhisme et fut également transmis au Japon en passant par la Chine où sa pratique se perpétua dans la secte shingon.


Expansion du bouddhisme
Le bouddhisme se répandit rapidement dans l'ensemble de son pays d'origine. Des missionnaires dépêchés par le roi Ashoka firent connaître la religion dans l'Inde du Sud et dans le nord-ouest du sous-continent. Selon des légendes datant de l'époque du règne d'Ashoka, des missionnaires furent envoyés dans certains pays méditerranéens mais n'y rencontrèrent aucun succès.


Le bouddhisme en Asie
La conversion du Sri Lanka a été attribuée à Mahinda et Sanghamita, le fils et la fille du roi Ashoka. Depuis son développement sur cette île, le Theravada demeure la religion nationale.
Selon la tradition, le Theravada fut implanté en Birmanie durant le règne d'Ashoka, mais il n'y a aucune preuve tangible de sa présence dans ce pays avant le Ve siècle. Au VIe siècle, le Theravada s'étendit de la Birmanie à ce qui est aujourd'hui la Thaïlande et lorsque les Thaïs, arrivant du sud-ouest de la Chine, s'installèrent dans le pays entre le XIIe et le XIVe siècle, ils adoptèrent cette religion.
Avant la fin du IIe siècle, le Mahayana et l'hindouisme se propagèrent au Cambodge, mais après le XIVe siècle et sous l'influence des Thaïs, le Theravada y devint peu à peu la religion dominante.


Le bouddhisme gagna l'Asie centrale au début de l'ère chrétienne, puis entra en Chine par le biais des routes commerciales dès le Ier siècle. Malgré l'opposition du confucianisme orthodoxe et les périodes de persécution qu'il subit en 446, 574-577 et 845, le bouddhisme s'implanta peu à peu, influençant la culture chinoise et s'adaptant en retour à la tradition du pays. L'influence majeure du bouddhisme chinois prit fin avec la grande persécution de 845. Le zen ou chan (du sanskrit dhyana, «méditation»), et la secte de la Terre pure, conservèrent cependant une grande importance.


Depuis la Chine, le bouddhisme poursuivit son expansion. Les autorités confucéennes empêchèrent son entrée au Viêtnam mais l'influence du Mahayana commença à se faire ressentir dès 189. Selon les sources traditionnelles, le bouddhisme pénétra pour la première fois en Corée en 372. À partir de là, la Corée, influencée par la Chine, se convertit progressivement au bouddhisme.
De la Corée, le bouddhisme parvint de façon officielle au Japon en 552, même si les Japonais le connaissaient officieusement avant cette date. En 593, le prince Shotoku le proclama religion d'État.


Au début du VIIe siècle, le bouddhisme fut introduit au Tibet par les femmes du souverain qui étaient d'origine étrangère et avant le milieu du siècle suivant, il était devenu très important au sein de la culture tibétaine. Le moine indien Padamasambhava qui arriva au Tibet en 747 accéléra le développement du bouddhisme tibétain. Il s'intéressa surtout à répandre le bouddhisme tantrique, qui devint la forme prédominante au Tibet.

Les bouddhistes indiens et chinois connurent des luttes d'influence au Tibet, mais finalement ce furent les Chinois qui furent chassés du pays vers la fin du VIIIe siècle. Sept siècles plus tard, les bouddhistes tibétains adoptèrent l'idée que les supérieurs de leurs grands monastères étaient eux-mêmes des bodhisattvas ou réincarnations du Bouddha. Leur chef fut ensuite connu sous le nom de dalaï-lama. Les dalaï-lamas dirigèrent ce pays qui devint une théocratie au XVIIe siècle et jusqu'en 1950, date à laquelle la Chine envahit le Tibet. Voir Lamaïsme.


Nouvelles écoles
Au sein de la religion, de nouvelles écoles se développèrent avec succès en Chine, au Japon et dans d'autres pays de l'Asie de l'Est. Parmi celles-ci, le chan ou zen et la secte de la Terre pure ou amidisme (du Bouddha Amitbha) furent les plus importantes. Le zen recommande la pratique de la méditation comme une voie permettant la réalisation intuitive et soudaine de notre nature essentielle de Bouddha. Fondé par le moine indien Bodhidharma, qui arriva en Chine en 520, le zen met l'accent sur la pratique et sur l'Éveil individuel plutôt que sur la doctrine ou l'étude des Écritures. Voir Zen.


La secte de la Terre pure insiste non pas sur la méditation mais sur la foi et la dévotion au Bouddha Amitabha, le Bouddha de la Lumière infinie, comme moyen de renaître dans un paradis éternel appelé la Terre pure. Renaître dans ce paradis situé à l'ouest de l'univers dépend du pouvoir de la grâce d'Amitabha et n'est donc pas une récompense à la piété humaine. Les adeptes s'en remettent à Amitabha en répétant à plusieurs reprises la phrase «Hommage au Bouddha Amitabha».

Cependant, une seule récitation sincère de ces paroles peut s'avérer suffisante pour garantir l'entrée dans la Terre pure. Le bouddhisme Nichiren est une école japonaise particulière du Mahayana. Elle porte le nom de son fondateur qui vécut au XIIIe siècle. Cette école considère que dans le sutra du Lotus se trouve l'essentiel des enseignements du bouddhisme. Son contenu peut être résumé dans la formule «Hommage au Sutra du Lotus» qu'il suffit de répéter pour atteindre l'Éveil.


Institutions et pratiques
Les obligations et observances religieuses diffèrent au sein même du sangha et de la laïcité mais également entre eux.
La vie monastique
Dès le début, les disciples les plus fervents du Bouddha s'organisèrent en une communauté monastique nommée sangha. Ses membres se reconnaissaient à leur tête rasée et à leur vêtement consistant en une simple étoffe orangée. Les premiers moines bouddhistes, ou bhikhus, étaient des moines errants qui ne se fixaient en collectivités qu'au moment de la saison des pluies lorsqu'il devenait difficile de voyager.

Chaque communauté sédentaire qui se développa par la suite fonctionnait de façon indépendante et démocratique. La vie monastique était organisée selon les préceptes du Sutra Vinaya, l'une des Trois Corbeilles du canon bouddhiste.

Tous les quinze jours, une assemblée de moines, l'uposatha, se réunissait au sein de chaque communauté afin de réciter les règles du Vinaya et de confesser publiquement toutes les infractions à la discipline. Le sangha n'était pas réservé aux hommes, ce qui, dans les ordres monastiques indiens, constitue une exception. Les moines et nonnes adeptes du Theravada étaient célibataires et obtenaient leur nourriture en faisant chaque jour l'aumône chez les dévots laïcs.

L'école zen, quant à elle, finit par rejeter la règle qui imposait aux membres du sangha de vivre d'aumône et demanda à ses moines de travailler les champs pour obtenir de quoi se nourrir. Au Japon, la célèbre école Shin, une branche de la secte de la Terre pure, autorisa ses prêtres à se marier et à fonder une famille. Traditionnellement, les moines bouddhistes s'occupent des funérailles et célébrent les offices à la mémoire des défunts en chantant les Écritures et en récitant les mérites accumulés pour le bien des morts.


Culte laïc
Le culte laïc est, dans le bouddhisme, essentiellement individuel. Depuis les temps les plus anciens, les laïcs et les membres du sangha expriment de façon commune leur foi en récitant la formule des Trois Refuges «En Bouddha, dharma et sangha, je prends refuge.» Bien que les adeptes du Theravada ne vouent pas de culte au Bouddha, ils le vénèrent cependant par le biais du stûpa qui est une structure sacrée en forme de dôme contenant une relique. Les dévots marchent autour du stûpa dans le sens des aiguilles d'une montre, apportant des fleurs et de l'encens en signe de respect.

Une relique de la dent du Bouddha à Kandy, au Sri Lanka, fait l'objet d'une fête très populaire qui se déroule le jour de l'anniversaire du Bouddha. Cet anniversaire est également célébré dans tous les pays bouddhistes. Dans le Theravada, cette célébration porte le nom de Vaisakha et se déroule le mois suivant la date de la naissance du Bouddha. Dans les pays qui sont sous l'influence du Theravada, le pirit, ou protection, rencontre un grand succès.

Il s'agit d'une cérémonie au cours de laquelle sont lus des textes issus du canon pali et dont les vertus protectrices permettent d'exorciser les esprits mauvais, de guérir, de bénir les nouvelles constructions et d'obtenir d'autres bienfaits.


Le Mahayana accorde plus d'importance au rituel que le Theravada. Les images des Bouddhas et des bodhisattvas placées sur les autels des temples et dans les maisons des dévots font l'objet de vénération. Les prières et les chants constituent les actes dévotionnels courants, tout comme les offrandes de fruits, de fleurs et d'encens. En Chine et au Japon, la fête la plus populaire est celle d'Ullambana; à cette occasion, on fait des offrandes aux esprits des morts et aux fantômes. Il est dit que, durant cette cérémonie, les portes de l'autre monde s'ouvrent afin que les esprits des défunts puissent revenir sur terre un court instant.




Le bouddhisme aujourd'hui.
Une des forces du bouddhisme est d'avoir toujours eu la capacité de s'adapter à la nouveauté des situations et à la variété des cultures. Philosophiquement, il est aux antipodes du matérialisme. Loin de s'opposer à la science moderne, le bouddhisme soutient que le Bouddha a adopté une approche expérimentale pour traiter les questions relatives à la vérité ultime.
Le bouddhisme demeure très puissant en Thaïlande et en Birmanie. Lorsqu'il a été reproché aux moines de ne pas s'intéresser à la vie sociale, ceux-ci ont réagi en participant à différents projets sociaux. Bien que le bouddhisme ait été largement évincé de l'Inde entre le VIIIe et le XIIe siècle, une petite résurgence a vu le jour lors de la conversion de 3,5 millions d'intouchables qui commença en 1956 sous l'impulsion de Bhimrao Ramji Ambedkar. Un tel renouveau du bouddhisme s'était produit au XIXe siècle au Sri Lanka.


Dans les républiques communistes asiatiques, le bouddhisme a rencontré les plus grandes difficultés. En Chine, par exemple, il est toléré, mais le gouvernement le supervise et le réglemente. De nombreux monastères et temples sont transformés en écoles, dispensaires et autres bâtiments de service public. Les moines et les nonnes sont tenus d'avoir un travail en plus de leurs fonctions religieuses. Au Tibet, les Chinois essayèrent de briser l'influence bouddhiste après leur invasion du pays et la fuite du dalaï-lama et d'autres hauts dignitaires du bouddhisme en 1959.


Depuis la Seconde Guerre mondiale, le Japon est le seul pays où de nouveaux mouvements bouddhistes ont vu le jour. Sokka Gakkaï, la Société créatrice de valeurs, est l'un de ceux-là. Mouvement laïc, associé au bouddhisme Nichiren, il est connu pour son organisation efficace, ses techniques agressives de conversion, son utilisation des médias ainsi que pour sa ferveur nationaliste. Il promet biens matériels et bonheur terrestre à ses adeptes. Depuis 1956, il s'est engagé dans la politique japonaise et soutient les candidats du Komeïto, le Parti Intègre.


L'intérêt croissant des Occidentaux pour la culture et pour les valeurs spirituelles de l'Asie a favorisé le développement de nombreux groupes voués à l'étude et à la pratique du bouddhisme. Le zen se répand en Occident et compte une douzaine de centres de méditation ainsi que plusieurs véritables monastères. Le vajrayana connaît aussi une popularité croissante.
Comme son influence ne cesse de croître, une fois de plus, le bouddhisme fait face à un processus d'acculturation au sein de son nouvel environnement. Bien que son influence en Occident soit encore mineure, sauf dans les communautés d'émigrés japonais et chinois, il semble que de nouvelles formes de bouddhisme propres à l'Occident puissent finalement se développer.


Encyclopédie Microsoft Encarta 97.


Qui est le Dalaï-Lama?



Tenzin Gyatso, le 14 ième Dalaï-Lama



Sa Sainteté le Dalaï-Lama est une manifestation du bodhisattva Avalokitesvara (Chérenzi en tibétain), bodhisattva qui incarne la compassion de tous les bouddhas. Il est aussi un tulkou. Le présent Dalaï-Lama, le quatorzième, se nomme Tenzin Gyatso mais les Tibétains l'appellent par toutes sortes de noms: Yeshé Norbu (le joyau qui exauce tous les désirs), Kundun (la présence) et bien d'autres encore. Le mot Dalaï-Lama est un titre qui signifie "Océan de Sagesse". Il fut donné par l'empereur mongol Altan Khan en 1578 au troisième Dalaï-Lama, Sonam Gyatso, ses deux prédécesseurs recevant ce titre à titre posthume. Le Dalaï-Lama est issu de l'école des Gelugs, mais il n'est pas le chef de cette école.

Il est plutôt la plus haute autorité spirituelle de toutes les écoles tibétaines qui est, dans les faits, le seul mouvement bouddhiste à être ainsi hiérarchisé. Il occupe en même temps une fonction politique soit celle de chef du gouvernement tibétain. Sa résidence, le Potala, était aussi le centre administratif du pays jusqu'en 1959, date à laquelle il a quitté son pays en réaction à la brutale occupation chinoise, qui perdure d'ailleurs en ce moment. Depuis son exil, il vit à Dharamsala, une ville du nord de l'Inde.

Le Dalaï-Lama est respecté partout dans le monde comme un exemple de paix. Pour son action non-violente face à l'oppression chinoise, le prix Nobel de la paix lui fut remis en 1989.

Le nirvana



Il porte un sabre qui coupe les liens de l'ignorance qui nous empêchent d'obtenir le nirvana.

Le nirvana s'avère difficile à expliquer, seuls ceux qui on rejoint ses rives, tels les bouddhas, peuvent le décrire avec le plus de précision. Pour commencer, ce n'est pas un lieu où l'on va après sa mort, comme le paradis pour les chrétiens. C'est plutôt un état paisible dans lequel il n'y a plus de souffrances. La traduction de ce mot signifie cessation, extinction, sous entendu celle du cycle des renaissances (le samsara) et des souffrances. Ceux qui atteignent le nirvana sont appelés des bouddhas. Pour obtenir le nirvana, il faut la réalisation de la vacuité et l'élimination de tout le mauvais karma. Une fois que ces éléments (vacuité et élimination du mauvais karma) sont mis en commun, on dit que la personne obtient l'illumination. L'illumination conduit au nirvana dans lequel on entre à la mort. Je vous propose de lire une réflexion d'un maître indien. Il n'est pas bouddhiste mais le message qu'il livre aide à avoir une meilleure conception de ce qu'est le nirvana.

Réflexion



Qui suis-je?
Je ne suis pas ce par quoi le monde me désigne: mon nom, mon corps, mes sentiments et mes pensées, car bientôt ils auront pris fin.
J'ai toujours été et je serai toujours.
Je suis au-dessus et au-delà de mon petit esprit et de mon minuscule cerveau.
Je suis celui qui maîtrise ces enveloppes.

Qui suis-je?
Maintenant je fais le Silence dans mon esprit.
Je n'éprouve plus aucun désir de penser.
Maintenant le ciel de ma conscience est dégagé, exempt de tout nuage-pensée.
Maintenant je suis libre; je suis au-delà de tout.
Je suis sorti de mes corps et de la planète entière.
Ils n'ont plus aucune existence, car ils n'étaient qu'un rêve de mon esprit.

Qui suis-je?
Maintenant je me suis réveillé de ce rêve.
Autour de moi il ne reste rien de l'espace infini.
Je suis comme cet espace: sans fin.
Maintenant plus rien ne peut m'atteindre.
Je n'ai plus ni de forme ni de nom.
J'ai oublié mon rêve terrestre

Qui suis-je?
Je suis la Vie infinie qui imprègne Tout.
Je suis le Tout.
Je suis Cela.
Je suis la Béatitude.
Je suis Conscience Pure.

- Ramana Maharshi





Le karma





Le karma se définit comme la loi de cause à effet. Ainsi, par des actions de corps, de parole ou d'esprit, une personne produit la cause des effets futurs. Il est de même pour tous phénomènes. De ce fait, les croyances bouddhiques n'impliquent aucune notion créationniste (un être divin qui aurait créé toutes choses et qui serait responsable de les maintenir ou de les détruire).

Au contraire, tout phénomène surgit de cette chaîne de cause à effet. De cette manière, le karma accumulé est responsable des conditions de notre prochaine renaissance. Ma présente vie en tant qu'être humain résulte du karma bénéfique que j'ai accumulé dans mes vies antérieures et mes vies futures dépendent de mes actions passées et présentes. Attention par contre.

Le bouddhisme n'accorde aucune importante particulière aux vies antérieures. Elles sont passées, que puis-je y faire? Il est donc préférable de s'occuper du présent puisque que ce n'est qu'à ce moment que je peux pleinement prendre conscience de mes actions et de leurs conséquences. Nous sommes ainsi directement responsables de ce qui nous arrive, des conséquences du karma.

C'est nous avons créé ce karma par nos différentes actions passées. Ainsi, le karma n'est pas comme le destin. Notre karma peut être modifié par les actions que l'on pose maintenant au contraire du destin qui est inévitable.

Il faudra à tous coup récolter les effets des actions commises, tant bénéfiques que néfastes. Ma vie présente, dans les conditions où elle se trouve, est le fruit des actions de mes vies et actes passés. Il en est ainsi pour le futur. Je laisse le vénérable Thich Than Tu, un moine zen viêtnamien approfondir sur le sujet. Cette citation provient d'un livre en distribution gratuite nommé "Les clés du bouddhisme".

On peut donc affirmer que tous les êtres sensibles, qu'ils soient du monde végétal ou animal, sont régis par la Loi de la Causalité. Nous porterons plus particulièrement notre attention sur l'espèce humaine pour démontrer les effets de la Loi de la Causalité. Ainsi, les actions réalisées dans un but altruiste procurent à leur auteur de la joie, immédiatement ou plus tard; on les qualifie de bon karma. Les actions réalisées dans un but de faire du mal à autrui procurent à leur auteur de la souffrance, immédiatement ou plus tard; on les qualifie de mauvais karma.

Par exemple, nous portons secours à une personne en danger; une fois la situation de crise passée, cette personne nous exprime ses remerciements, et nous sommes heureux qu'elle soit saine et sauvée. Quoique nous n'attendions rien de cette personne, celle-ci se sent en dette envers nous, et quand l'occasion se présente elle ne manquera pas de nous prouver sa reconnaissance. Inversement, si nous portons atteinte aux autres, ceux-ci nous en voudront et nous nous sentons immédiatement menacés; si un jour l'occasion se présente, ils chercheront à se venger. Ainsi, une bonne action génère un bon karma, une mauvaise action un mauvais karma.

Il existe aussi des cas qui semblent pouvoir échapper à la Loi de la Causalité, mais en réalité il n'en est rien. Telles, par exemple, certaines actions que nous avons réalisées au cours de cette vie, dont les conséquences ne se sont pas encore concrétisées. Cela ne veut pas dire pour autant qu'elles ont été annulées; c'est tout simplement parce que notre corps physique a péri avant qu'elles ne se soient réalisées. Parfois, nous croyons subir les conséquences d'un acte que nous n'avons pas posé; en réalité, celui-ci l'a été depuis si longtemps que nous ne nous en souvenons plus.

Ce qui détermine le karma, s'il sera bon ou mauvais, est l'intention (motivation) de l'action. Une intention altruiste produit un bon karma, inversement pour un karma mauvais. Une personne qui connaît bien cette relation de cause à effet portera une attention particulière à chacun de ses gestes, tant physique, verbale ou mentale. Une pensée équivaut à une moitié d'action puisque si cette pensée ne surgit jamais, comment l'action reliée peut-elle se manifester? Ainsi, les actions du mental créée elle aussi un karma, bon ou néfaste selon la motivation ou l'intention de cet état mental. Le bouddhisme insiste donc sur le contrôle et sur la prise de conscience des états mentaux. Les états mentaux sont considérés comme étant les plus important puisque ce sont eux qui contrôlent nos actions du corps et de la parole (corps, parle et esprit sont considéré comme les trois "portes" des êtres humains). En ce sens, la méditation est le moyen privilégié pour le développement spirituel.

Un petit mot sur le zen

Le zen est la forme de bouddhisme propagée dans le Sud-Est asiatique par Bodhidharma, un moine indien du VIe siècle. Elle s'inspire des idéaux du Grand véhicule. Son nom en chinois est le Chan. Cette forme de bouddhisme vise l'obtention de l'illumination par la méditation presque uniquement. On se sert principalement de deux techniques pour y parvenir soit le zazen, une technique de méditation rigide inspirée par celle du Bouddha, et des koans, énigmes paradoxales qui peuvent permettre une illumination soudaine et spontanée. Les kaons sont en général issus du dialogue entre un maître et son élève. Les koans, par leur réponses parfois plutôt déconcertantes ouvre l'esprit du pratiquant. Par exemple, deux réponses célèbres à la question "Qu'est ce que la nature de Bouddha?" ont été "un grain de sésame" et "un bâton à merde"... Les koans, par leur réponse parfois plutôt déconcertantes ouvre l'esprit du pratiquant.



Les principaux pays concernés par la propagation du bouddhisme zen sont le Japon et la Chine mais il est néanmoins pratiqué à moins grande envergure au Vietnam et en Corée.



Grand véhicule (Mahayana):

Il est le mouvement réformé.
On peut recevoir de l'aide pour obtenir l'illumination. Cette aide est même souhaitable et désirée.
Tous peuvent recevoir l'illumination. Nous avons tous la graine de la bouddhéité en nous.
La langue la plus souvent utilisée est le Sanskrit (ancienne langue indienne).
Le bodhisattva représente l'idéal spirituel.
On dit de lui qu'il est le véhicule du Nord


Principaux pays concernés:

Chine
Corée
Japon
Tibet
Certaines parties du Viêtnam


La méditation bouddhique





Source du texte et remerciement

Écrit le 9 octobre 1995 par Louis CORMIER qui m'a si gentiment permis de publier ce texte. Tous mes remerciements les plus sincères à Louis CORMIER.



D'abord, s'asseoir confortablement. Ensuite prendre la position approprié pour nous. La posture expliqué ici est dite "posture en sept point". Certes, tous ne sont pas capable de s'asseoir dans la position du lotus pendant des heures. Ainsi il faut faire attention à ne pas se blesser. Il est préférable de prendre la posture du demi-lotus ou une posture qui nous cause moins de mal afin de mieux pouvoir se concentrer sur l'objet de méditation.

Position :

Des jambes

Les jambes sont croisées en posture de lotus, demi-lotus ou à l'indienne, assis sur coussin. S'il y a des problèmes de dos ou de genou, s'asseoir sur une chaise.


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Des bras et des mains

Les bras ne sont pas pressés contre le corps, mais plutôt espacés pour permettre la circulation d'air. Cela nous aide à rester réveillé. Les mains reposent sur le dessous des pieds, deux pouces en dessous du nombril; les deux pouces se touchent légèrement (forme de triangle).


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Du dos

Il est très important que le dos soit droit mais relaxe en même temps et non pas rigide. Comme si votre colonne vertébrale était une pile de monnaie. Cette position semble difficile au début mais elle devient naturelle grâce à une pratique quotidienne. Vous vous rendrez compte des bénéfices: l'énergie du corps se déplace librement; vous restez réveillé et confortable pour de plus longues périodes de temps.




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Des yeux

Au début, il est acceptable de fermer les yeux. Cependant, on suggère de garder les yeux un peu ouverts en regardant vers le bas. Les yeux fermés, on pourrait facilement s'endormir ou se laisser distraire par des images, ce qui nuit à la méditation.


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De la mâchoire

La mâchoire est détendue et les dents un peu séparées, la bouche aussi détendue, les lèvres se touchant légèrement.


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De la langue

Le bout de la langue doit toucher le palais juste à l'arrière des dents supérieures. Une telle position réduit la salivation ainsi que le besoin fréquent d'avaler; un tel besoin pourrait nuire à la concentration pendant de plus longues périodes de méditation.


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De la tête

Le cou doit être penché un peu vers l'avant pour que le regard puisse se diriger naturellement vers le plancher devant soi. Si la tête est trop penchée vers l'arrière, il y aura des problèmes de vagabondage et d'agitation mentale; si la tête est trop penchée vers l'avant, cela risque de causer une lourdeur, voire le sommeil. Pour une plus grande flexibilité des jambes et des jointures, des exercices de hatha yoga sont recommandés.

Problèmes possibles

Les distractions pendant la séance de méditation pourraient être des pensées sur l'amour, la haine, de belles et de mauvaises expériences, une ou des conversations récentes, le cinéma, la musique, l'argent, un bon repas, etc.

Ce n'est pas facile de laisser tomber ce vagabondage mental: nous y sommes trop habitués. Mais il faut se rendre compte que ce vagabondage est l'opposé de la méditation. Si l'on passe notre séance de méditation à flirter avec nos pensées, de tourner en girouette à la surface de notre esprit, on ne pourra pénétrer à ses profondeurs ni développer la concentration nécessaire pour percevoir la réalité telle qu'elle soit, par soi-même.

La respiration

Ainsi, en restant neutre face aux pensées qui surgissent pendant la séance de méditation, on observe la respiration normale. On peut compter chaque expiration jusqu'à 21, et ensuite descendre à 1 pour retourner à 21, et ainsi de suite. On observe ce qui se passe intérieurement, sans s'y arrêter, pendant toute la séance de méditation. On revient toujours à concentrer notre attention sur la respiration tout en comptant les expirations. Dites-vous que les pensées sont comme les vagues de l'esprit: ça vient et ça s'en va tout simplement, tout comme les vagues de la mer.

Une fois le contrôle de notre esprit acquis, on peut garder l'attention fixée sur l'objet de la méditation, notamment la respiration.

Autres objets de méditation

Il est aussi possible de contempler la mort, l'aspect éphémère de tout ce qui existe, la souffrance, la compassion, la générosité, la patience, etc.; tout cela aide à calmer l'esprit, le premier objectif de la méditation.

Motivation

Il est suggéré de toujours se rappeler ce qui nous a poussé vers la méditation dans le but de se motiver à continuer cette pratique de façon régulière. Se poser des questions comme, "Qu'est-ce que je veux accomplir? " Plus notre objectif est clair et connu, plus forte sera notre motivation, et par le fait même nos efforts et notre progrès.

Niveau A de motivation: Trouver le calme, être détendu et concentré en même temps.

Niveau B de motivation: Vouloir comprendre la vraie nature de la réalité comme antidote aux malheurs et le manque de satisfaction.

Niveau C de motivation: Atteindre l'éveil d'un Bouddha soi-même pour le bien de tous les êtres vivants



L'impermanence

Selon les enseignements du Bouddha, le monde est impermanent. Rien ne dure éternellement. Nos joies et nos peines, notre vie, le jour, la nuit. Tout, absolument tout, même si ce n'est pas apparent tout de suite, à un début et une fin.



Les principales valeurs bouddhiques

Le bouddhisme est souvent perçu comme une religion de tolérance, pacifique. Puisque la base du bouddhisme est d'éliminer la souffrance, il est rare de voir un bouddhiste causer de la souffrance à un autre être. La première des Quatre Nobles Vérités du Bouddha explique que la souffrance est universelle, que tous les êtres y feront face un jour ou l'autre. Chaque bouddhiste essaient de s'en dégager alors pourquoi en remettre? De plus, les sentiments de vengeance sont imprégnés d'attachement à l'ego, au "moi", un sentiment que les bouddhistes essaient d'éliminer. Un bouddhiste qui s'efforce de considérer la vacuité sait que violence et haine sont inutiles. La compassion et la non-violence sont des valeurs très importantes pour les bouddhistes. Ces sont les antidotes directe à la haine et la colère. Les pratiquants Mahayanistes veulent obtenir l'état de bodhisattva, ce qui ne peut se faire sans développer la compassion et l'amour de tous les êtres, sans exception.



La vacuité (conception bouddhique du monde)

Les bouddhistes considèrent leur vision du monde comme étant illusoire. Les objets et phénomènes ne peuvent exister par eux-mêmes, ils sont liés par une chaîne de causes à effets. Ceux qui parviennent à voir la vraie nature des phénomènes (donc qui réalise la vacuité, nommée sunyata en sanskrit) sont appelés des Aryas et ils ont une importance particulière dans le petit véhicule. Percevoir le monde de cette manière est partie intégrante de l'obtention du nirvana. Voici une citation de Sogyal Rinpoché, un érudit tibétain, qui explique la vacuité.

"Imaginez une vague à la surface de la mer. Vue sous un certain angle, elle semble avoir une existence distincte, un début et une fin, une naissance et une mort. Perçue sous un autre angle, la vague n'existe pas réellement en elle-même, elle est seulement le comportement de l'eau, "vide" d'une identité séparée mais "pleine" d'eau. Si vous réfléchissez sérieusement à la vague, vous en venez à réaliser que c'est un phénomène rendu temporairement possible par le vent et l'eau, qui dépend d'un ensemble de circonstances en constante fluctuation. Vous vous apercevez également que chaque vague est reliée à toutes les autres.

Si vous y regardez de près, rien ne possède d'existence intrinsèque. C'est cette absence d'existence indépendante que nous appelons "vacuité"."

- Sogyal Rinpoché



Un autre texte qui explique la vacuité est le sûtra du coeur. Évidemment, cette vision du monde n'est pas innée et sa réalisation concrète et directe prend des années de pratiques, voir plusieurs vies. Les bouddhistes essaient de percevoir cette vision par la logique et ensuite tentent de la réaliser durant la méditation.

La vacuité est l'essence même de tout phénomène. Vue cette manière de voir les objets, presque toute métaphysique est exclue du bouddhisme. En pratiquant dans le but de réaliser la vacuité, il faut faire attention à ne pas tomber dans l'éternalisme (rien n'existe alors je peux tout faire). Un compréhension de l'impermanence permet de ne pas tomber dans l'éternalisme. Aussi, Il faut éviter le nihilisme et ne rien faire du tout (si rien n'existe alors pourquoi chercher). En soit, les objets qui se manifestent devant nous existent mais seulement dans notre mental, par le biais de nos sens. Ultimement, ils n'ont pas d'existence mais dans la réalité courante (celle de notre mental), ils existent. Nous ne sommes pas encore des bouddhas et devons êtres soumis à notre mental. Ainsi la vacuité ne "pleut" pas tout de suites après 20 minutes de méditations.

Les phénomène n'existent pas par eux-mêmes, de par leur propre volonté. Ils sont la manifestation temporaire de plusieurs éléments. Il en est de même avec le "moi". Sur quelles parties de mon corps repose mon "moi"? Ma tête, mes pieds, mes jambes, mes organes? Partout l'où l'on cherche dans son propre corps on ne trouve pas le "moi". Le "moi" est le nom que l'on donne à l'ensemble des parties (un bouddhiste dirait les agrégats) qui nous compose mais le "moi" ne se trouve dans aucune de de ses parties. Un autre exemple pour expliquer. On peut comparer notre vision des choses à un miroir. Le reflet que l'on voit dans le miroir n'est pas nous, seulement la manifestation permettant à ce reflet d'être perçu dans le miroir. Il en est de même avec tous les phénomènes que l'on perçoit. Si l'on se ferme les yeux, les objets disparaissent. Si ces objets possédaient une existence inhérente, il ne disparaîtrait pas. Nos 5 sens et notre mental nous permettent de créer les objets que l'on perçoit. Nul part ces objets existe réellement si ce n'est que dans notre esprit.

Les bouddhas

Le mot Bouddha est un mot sanskrit qui signifie, "l'éveillé". Les bouddhas ne sont pas des dieux. Ce sont des êtres qui ont atteint le nirvana. En plus du bouddha Sakyamuni, le Bouddha historique et fondateur du bouddhisme, il y a d'autres bouddhas qui sont respectés non pas comme des dieux mais plutôt comme des exemples, des maîtres spirituels accomplis. Les plus connus: Amithaba (aussi nommé Amida), le bouddha de la terre pure et Maitreya, le bouddha du futur qui viendra une fois que l'enseignement du Bouddha historique disparu. Pour des images représentant différents bouddhas. À noter que sur ce site, le mot "bouddha" avec un "B majuscule" signifie le bouddha historique et avec un "b minuscule", les autres bouddhas.



L'histoire du bouddhisme

L'origine du bouddhisme prend racine dans la vie d'un homme, Siddartha Gautama. Il était le fils du roi Sudhodana et de la reine Mayadevi. Il à vécu vers 500 av. J-C. dans la famille des Sakyas, au nord-est de l'Inde, près du Népal actuel. À sa naissance dans la ville de Lumbini au Népal actuel, plusieurs signes laissaient présager que cet enfant allait devenir un être hors du commun. Par exemple, le jeune prince portait à son front de même que sur sa tête une excroissance. Ces signes furent interprétés comme la possibilité qu'il allait devenir soit un monarque universel ou un sage accompli. Son père préférait de loin la première option.

Malheureusement pour le prince, sa mère est morte 7 jours après sa naissance. Ainsi, Siddartha à été élevé sa tante, soeur de sa mère. Pour lui éviter toutes souffrances et déplaisirs mais surtout pour lui enlever le goût d'une vie ascétique, son père lui fit construire des palais magnifiques dont Siddartha était virtuellement prisonnier. La vie dans les palais était splendide mais presque jamais il n'était en contact avec le monde extérieur. Le prince ignorait tout des sujets qu'il devrait un jour diriger. Mais un jour, il réussit à sortir accompagné d'un serviteur sans authorisation de la part de son père. Il fera quatre rencontres bouleversantes. La première fut avec un vieillard: un homme rabougri, écrasant de tout son poids une canne à qui il ne lui reste plus que quelques dents. Siddartha n'avait jamais vu la vieillesse, il ne connaissait pas même son existence, son père lui avait caché. Il demanda à son serviteur si cela allait lui arriver. Ce dernier lui expliqua que tous les êtres vieilliront comme cet homme. Sidharta continua sa route.

Sa prochaine rencontre fut avec un malade gémissant et souffrant. Siddartha ne connaissait pas la maladie. Il demanda à son serviteur si cela lui arriverait un jour et ce dernier acquiesça. Il continua encore sa route hors du palais un peu ébranlé par ces nouvelles découvertes. Il fit ensuite la plus troublante des rencontres qu'il aurait cru possible. Il vit pour la première fois un cadavre que l'on portait au bûcher. En réponse à la question du prince, le serviteur lui confirma que cela aussi lui arriverait. Vieillesse, maladie et mort font partie de la vie de tous les êtres.

Siddartha apprenait cela dans la même journée.C'en fut trop et Siddartha s'en retourna à la hâte à son palais. Sur le chemin du retour, son regard croisa celui d'un ascétique tout souriant. L'état paisible dans lequel était plongé l'ermite fascina Siddartha. Le prince se demandait comment un être humain pouvait faire pour vivre heureux au travers de toute cette souffrance.

Il fut rempli du désir de suivre les pas de cet homme renonçant et de vaincre la souffrance qu'il avait vu cette journée. De retour au palais, Sidharta annonça à son père son intention de quitter la vie royale. Son père, furieux, tenta par tous les moyens possibles de l'empêcher de sortir mais ce fut peine perdu.

Sidharta déjoua les défences de son père et quitta sa somptueuse demeure pour aller vivre dans la forêt. Le prince échangea ses vêtements soyeux contre les loques d'un mendiant et rejoignit un groupe de cinq yogis qui pratiquaient très fermement l'ascèse. Il avait 29 ans. Durant cinq ans, Siddartha vécu comme eux en se privant de tout, frôlant la mort. À la suite de cette expérience, il se rendit compte qu'il n'avait pas trouvé de solution à la souffrance. Il s'installa posture de méditation sous un arbre dans la ville de Bodh Gaya, en Inde, et jura de ne pas quitter son siège tant qu'il n'aurait pas trouvé une réponse à la souffrance.







image du temple de Bodh Gaya où existe toujours l'arbre sous lequel il fit sa méditation.





La quête dura 49 jours au bout desquels notre ancien prince obtenu l'illumination, l'éveil, c'est-à-dire lorsque le déclic s'est fait, quand sa réponse lui est apparue. Dès ce moment, on l'appela Bouddha, ce qui signifie "l'éveillé, l'illuminé" en sanskrit, une ancienne langue indienne. On le nomme souvent aussi Bouddha Sakyamuni puisqu'il provenait de la tribu des Sakya. Il donna son premier enseignement (4 nobles vérités) aux yogis avec qui il avait passé ses années d'ascèses et il passa le reste de sa vie à enseigner aux gens comment éliminer les souffrances. À sa mort, il est entré dans le nirvana.

On peut comparer le Bouddha à un médecin. Nous sommes malades de la souffrance (voir 4 Nobles Vérités). Nous allons voir un médecin, le Bouddha qui nous enseigne son Dharma, notre médicament. Si on prend le médicament avec précaution et sans manquer aux règles prescrites par notre médecin, on parvient à se guérir. Pour un bouddhiste, cela veut dire obtenir l'illumination.





Représentation tibétaine du Bouddha peu après son l'illumination dans la posture dite de "prise de la terre à témoin". Peu après son illumination, le Bouddha toucha le sol de sa main droite, signifiant ainsi que son but a été atteint, qu'il a surmonté tous les obstacles l'éloignant de la connaissance de la cause de la souffrance.



Les bodhisattvas



Un autre concept, celui du bodhisattva, se rapproche de celui d'un bouddha. La différence entre les deux, c'est que les bodhisattvas pourraient cesser le samsara et entrer dans le nirvana mais, par compassion pour les tous êtres vivants et la souffrance qu'ils endurent, ils font le vœu de ne pas entrer dans le nirvana immédiatement mais de continuer de renaître. Leur but est d'aider tous les êtres sensibles (donc doué de sensation et ayant ainsi la possibilité de souffrir), à surmonter les obstacles les séparant du nirvana. On peut comparer un peu à un professeur qui, ayant acquis et parfaitement maîtrisé tous les enseignements, décide de ne pas prendre sa retraite mais de consacrer tout son temps à donner son enseignements à tous.



"Aussi longtemps que l'espace perdurera,
Aussi longtemps que les êtres y demeureront,
Puissè-je moi aussi y demeurer avec eux
Pour dissiper leur souffrance."
Shantidéva, cité par Sa Sainteté le XIVème Dalaï-Lama



Sa Saintété le Dalaï-lama, Tenzin Gyatso, est né le 6 juillet 1935 dans une famille de paysans pauvres de la province d’Amdo au nord-est du Tibet. De ses quinze frères et soeurs seuls six ont survécu. À l’âge de deux ans, il fut reconnu comme le quatorzième de la lignée des Dalaï-lamas, le précédent étant mort en 1933. Le titre de Dalaï-lama signifie «océan de sagesse», et ceux qui le portent sont considérés comme des manifestations du Bodhisattva de la Compassion, Avalokitesvara (Tchènrézi en tibétain). Accompagné de sa famille, le jeune Dalaï-lama alla vivre à Lhassa où il reçu une formation religieuse et spirituelle complète. Il fut officiellement intronisé le 22 février 1940. En 1959, il passa son examen final à Lhassa au cours de la fête annuelle de prière du Mönlam. Il réussi brillamment, puisqu’on lui décerna le grade le plus élevé de geshe, qui équivaut approximativement au doctorat en philosophie bouddhiste.
Tenzin Gyatso fut le premier Dalaï-lama à entrer pleinement en contact avec la technologie moderne, et il montre un vif intérêt pour la science.

Avant les années 50, le Tibet était gouverné comme un État religieux où le Dalaï-lama exerçait le pouvoir à la fois spirituel et séculier. Chaque Tibétain se sent pronfondément et viscéralement lié au Dalaï-lama qui incarne le Tibet dans toute sa signification spirituelle et naturelle. Jusqu’à la nomination d’un ministre des Affaires étrangères en 1942, cette fonction paraissait inutile tant le Tibet était isolé du reste du monde. Le 7 octobre 1950, l’armée chinoise franchissait les frontières souveraines du pays. Dominé militairement, et partisan de la non-violence, le Dalaï-lama crut qu’un accord de cohabitation garantissant l’autonomie du Tibet pourrait être signé avec la Chine. Dans cet espoir, il se rendit à Pékin en 1954 pour négocier la paix avec Mao Ze Dong.

En mars 1959, les troupes chinoises d’occupation réprimèrent brutalement un soulèvement populaire. Sa position et sa vie étant en danger, le Dalaï-lama s’enfuit en Inde où le gouvernement lui accorda le droit de s’installer à Dharamsala dans l’État de l’Himachal Pradesh. Il fut suivi dans son exil par plusieurs milliers de Tibétains. Plusieurs milliers d’autres, restés au Tibet, ont été tués ou torturés par les forces chinoises d’occupation. Les monastères ont été détruits systématiquement et un véritable génocide culturel fut programmé et mis en place.

En 1963, le Dalaï-lama présenta un projet de constitution démocratique pour son pays, et en 1992, il prit l’engagement de renoncer à toute autorité politique et historique dès que le Tibet aurait retrouvé son indépendance.

Jean

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Ecrit le 10 avr.04, 07:33

Message par Jean »

:lol:

IIuowolus

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Ecrit le 16 août04, 11:24

Message par IIuowolus »

Si vous vous interressez à en savoir plus sur le bouhdisme est ses dérivées, il existe deux type de lectures de la pensée orientales.

Des grandes épopées et des histoires de grands maître comme bouhda et bien d'autres qui raconte et chante les louange de ses héros.

les autres sont sur les enseignements phylosophique de la pensée boudhique qui se déclines en plusieurs variations.

Avant d'abordez cette univers à bras le corps, il est conseillez de lire
un des nombreux ouvrages de vulgarisation comme en écris de trés beau Son altesse sérénisssime le dalaï lama.

Michel-Ange

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Ecrit le 17 août04, 02:34

Message par Michel-Ange »

Le Bouddhisme n'est pas une religion mais une philosophie avec laquelle je ne suis pas d'accord.
Bouddha dit fait le vide de bien et de mal
Jésus dit fait le vide de mal mais le plein de bien
Jésus à raison
:lol:

IIuowolus

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Ecrit le 18 août04, 00:11

Message par IIuowolus »

Je crois tu confonds religion et philosophie qui sont totalement différentes.

Philosopher est le droit de voire le monde comme on le souhait pour comprendre Dieu et sa création,
chacun à le droit de phylosophe sa vision du monde.

La religion c'est l'inverse, elle édicte clairement l'ordre divin. ;-)

le principe du boudihisme et de rien imposer par tolérance c'est pour celà que c'est une phylosophie ou un art de vivre...

madhusudana

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Re: Le Bouddhisme, l'une des principales religions du monde

Ecrit le 28 mai05, 12:28

Message par madhusudana »

DOMMAGE qu'une fois de plus une explication sur le bouddhisme oublie de mentionner qu'à l'origine de tout se trouve l'Hindouisme, le védisme ; une tradition spirituelle millénaire parmi laquelle se trouve des joyaux dont la Bhagavad Gita, le troisième livre religieux le plus diffusé au monde après la Bible et le Coran !

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Ecrit le 19 oct.05, 02:20

Message par Chinathegreat »

Je ne suis pas bouddhiste, mais je vis en Chine, et je vois les bouddhistes pratiquer tous les jours, brûler des cierges et se prosterner devant des statues etc... et je me rends compte que le bouddhisme actuel n'a absolument rien à voir avec la doctrine prêchée par Bouddha.

En occident, il semble très commun de dire "le bouddhisme n'est pas une religion, c'est une philosophie". Cette affirmation est peut-être vraie pour le bouddhisme originel, mais certainement pas pour le bouddhisme chinois.

jonathan16

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Ecrit le 27 déc.05, 23:36

Message par jonathan16 »

bonjour je trouve cette explication trés intéressante.Je n'est pas eu le temps de tous lire malheureusement maisil parait que le christe a rencontrer boudha.

IIuowolus

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Ecrit le 28 déc.05, 01:34

Message par IIuowolus »

Jésus et bouhda ensemble;ça se passe au XIXe siecles et c'est rapporter par des explorateurs dans le livre "la vie des maîtres."

Autrement ce n'est humainement possible puisqu'il ne sont pas contemporain.

jonathan16

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Ecrit le 28 déc.05, 02:30

Message par jonathan16 »

Exactement mais tous sa pour expliquer que toutes les religions on un berceau commun.

IIuowolus

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Ecrit le 28 déc.05, 07:09

Message par IIuowolus »

Tout les religion disent qu'il faut s'aimer les uns, les autres.
mais c'est plus facile à dirent, ou à comprendre que de le faire.

jonathan16

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Ecrit le 28 déc.05, 07:22

Message par jonathan16 »

heureusement qu'il y en as qui sont sages.

theshaka

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Ecrit le 25 févr.06, 03:54

Message par theshaka »

Bonjour,

A l'origine le bouddha lui même n'a pas voulu qu'on fasse des statues à son images, si les hommes l'ont fait c'était tout simplement pour garder un souvenir impérisable de cet être. Le Bouddha avait t'il le même visage que la statue qui le représente ? NON. Les conquêtes d'Alexandre le Grand ont importé des influences artistiques grecques dans l'Inde du IVe siècle av. J.-C.. La technique statuaire grecque, influençant les centres bouddhistes des actuels Afghanistan et Pakistan, a conduit à une nouvelle synthèse gréco-bouddhiste. Alors que la représentation statuaire de Bouddha n'était jusqu'alors pas standardisée, les modèles grecs ont inspiré la création pour les temples de statues de Bouddha aussi bien de bronze que de pierre.
Les bouddhistes pries des statues ?? Certaines personne trouve ridicule de prier des statues. Pourquoi les bouddhistes pries les statues ? les bouddhistes prie les statue oui, mais cela permet de les aidés à mieux se concentrer. Quand un bouddhiste prie devant des statues, il ne pense pas à la forme physique de la statue, il pense aux Bouddhas aux êtres qu'ils étaient et espère par dela la pratique atteindre eux aussi le stade de l'éveil, trouvé le bonheur, la paix pour soi et pour les autres. Pourquoi les bouddhistes de prosterne devant les statues ? les bouddhistes se prosterne non pas pour montré la superiorité de l'être Bouddha, il se prosterne, pour les remercier de leurs avoir montré le chemin de la voie du milieu d'avoir apporté le bonheur la paix etc.. et pour l'admiration qu'il ont pour leurs actes de bien faits dans le monde.
En conclusion les bouddhistes n'admire pas la personne ni la statue, mais l'actes accompli par celui-ci.

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