Bonjour à tous,
Voici les textes servant de références à nos Bibles, sources sur lesquelles je me suis appuyé pour affirmer que ce "me" était présent dans
Le texte minoritaire
Nestle GNT 1904
ἐάν τι αἰτήσητέ
με ἐν τῷ ὀνόματί μου, ἐγὼ ποιήσω.
Westcott and Hort 1881
ἐάν τι αἰτήσητέ με ἐν τῷ ὀνόματί μου τοῦτο ποιήσω.
Westcott and Hort / [NA27 variants]
ἐάν τι αἰτήσητέ
με ἐν τῷ ὀνόματί μου τοῦτο / ἐγὼ ποιήσω.
Greek Orthodox Church 1904
ἐάν τι αἰτήσητέ
με ἐν τῷ ὀνόματί μου, ἐγὼ ποιήσω.
Tischendorf 8th Edition
ἐάν τι αἰτήσητέ
με ἐν τῷ ὀνόματί μου ἐγὼ ποιήσω.
Le texte majoritaire
Scrivener's Textus Receptus 1894
ἐάν τι αἰτήσητε ἐν τῷ ὀνόματί μου, ἐγὼ ποιήσω.
Stephanus Textus Receptus 1550
ἐάν τι αἰτήσητέ ἐν τῷ ὀνόματί μου ἐγὼ ποιήσω
RP Byzantine Majority Text 2005
Ἐάν τι αἰτήσητέ
με ἐν τῷ ὀνόματί μου, ἐγὼ ποιήσω.
Comme on peut le voir, toutes les sources du texte minoritaire mettent le fameux "me"(με en grec) alors que les sources du texte majoritaire ne le mettent pas toutes.
https://saintebible.com/text/john/14-14.htm
La Segond 1910 a fait le choix, tout comme les Témoins de Jéhovah d'enlever le "me", c'est un choix de traduction.
Certaines bibles utilisant le texte minoritaire, ont fait le choix de mettre le "me" entre parenthèses pour souligner qu'il n'est pas présent dans d'autres manuscrits, c'est le cas par exemple de la Nouvelle Bible Segond.
Une chose est certaine, c'est que ce "me" est bien présent dans tous les manuscrits antiques et disparait dans certains manuscrits byzantins.
Alors à un moment, il faut être logique, soit on considère le texte majoritaire comme non fiable, soit on le considère comme fiable mais on ne peut pas se servir de manuscrits majoritaires quand ça arrange et les rejeter quand ça dérange !
En tout cas, il est faux de dire que ce "me" a été rajouté par certaines traductions, c'est exactement le contraire, il a été enlevé par certaines traductions (je ne parle pas là de Bibles d'avant 1850 comme Martin, King James etc. qui s'appuient sur le texte majoritaire)
Voila pourquoi j'ai dit et je maintiens que toute traduction était une trahison puisque, fatalement, le traducteur imprime sa pensée ou, du moins, la pensée qu'il prête à l'auteur.
Au passage, cela est valable pour tous les traducteurs.