J'm'interroge a écrit :Le véritable problème n’est donc pas la « paranoïa collective », mais le rejet systématique de toute remise en question sous prétexte qu’elle pourrait relever du « complotisme ». Ce rejet devient un outil bien pratique pour discréditer toute interrogation légitime, et c’est ainsi que des vérités dérangeantes peuvent rester invisibles, même lorsqu’elles sont sous nos yeux.
Vic, personne ne nie que certaines croyances complotistes peuvent mener à des dérives paranoïaques. Mais il ne faudrait pas occulter non plus que certaines croyances officielles peuvent être acceptées aveuglément sans examen critique. Réduire toute remise en question à une simple "paranoïa collective" revient à exclure toute possibilité d’enquête légitime sur d’éventuels complots réels.
L’histoire montre pourtant que des manipulations ont existé et que, sans ceux qui les ont dénoncées, elles seraient restées ignorées. Considérer la prudence et le doute comme une pathologie revient à imposer une pensée unique où seules les vérités officielles sont valides. Le vrai problème de société n’est pas tant la suspicion que la difficulté qu'il y a à examiner objectivement les faits, qu’ils confortent ou non le récit dominant.
Le scepticisme doit être appliqué dans toutes les directions : aussi bien à l’égard des théories alternatives qu’à celui des discours officiels. Croire aveuglément l’un ou l’autre, c’est s’éloigner de la pensée critique et de la recherche de vérité.