a écrit :J'minterroge a dit : C'est une reprise. Mais j'avais été un peu rapide en qualifiant cette citation de correcte, car quand il complète en disant qu'elle est sans objet ni sujet, il sort du cadre théorique de la pensée bouddhiste et donne dans l'extrapolation.
Le Bouddhisme n'existe pas en tant que chose ou phénomène qu'on peut se représenter .
Le bouddhisme, dans son cœur, ne désigne pas quelque chose mais dissout les choses. Il n’est pas un objet ni un système statique, mais un processus de dés-identification, une méthode pour voir au-delà des reifications mentales. Dire que le bouddhisme n’existe pas comme « chose » ou « phénomène » qu’on peut se représenter, c’est reconnaître que tout cadre de représentation est déjà trop étroit.
La vacuité :
Elle n’a pas de forme, car toute forme est déjà vue comme dépendante, non autonome.
Elle n’est pas un néant, mais le non-affirmation d’une essence propre des phénomènes.
Elle n’est pas dans un cadre, elle est la dissolution de tous les cadres.
Nagarjuna l'explique très bien : "Mūlamadhyamakakārikā Chapitre : 1 — Examen des conditions Verset :
« Jamais, nulle part, rien qui surgisse, ni de soi-même, ni d'autre chose, ni des deux à la fois, ni sans cause. »
Du reste , l'école Madhyamika n'avait qu'un seul but , dissoudre les constructions mentales .
a écrit :J'minterroge a dit : En rapport à la tradition bouddhique (Theravāda) :
- Il a été moine, mais a abandonné la vie monastique.
- Il enseigne hors du cadre du Vinaya, ce qui le disqualifie selon l’orthodoxie.
- Son enseignement mêle psychologie, spiritualité moderne et non-dualité.
- Il est non reconnu par les lignées Theravāda traditionnelles.
- Il est vu comme un enseignant indépendant, non représentatif de la tradition.
Il a suivi l'enseignement Théravada , il a été moine .
Dire qu'il n'y connais rien sur la question du Bouddhisme et le disqualifier n'a pas plus de sens que de qualifier toi à la place qui n'a pas de reconnaissance personnelle d'aucune tradition bouddhiste que ce soit .
a écrit :J'minterroge a dit : Non. Pour savoir que ce qu'il écrit n'est pas dans la tradition philosophique bouddhiste, il n'y a pas besoin de lire tous ses livres. Il suffit de quelques citations pour s'en rendre compte, comme je l'ai fait remarqué dans l'autre post, à quoi tu n'as rien répondu.
Dhiravamsa se rapproche beaucoup de la vision de Nagarjuna dans certaines de ses approches .
Nagarjuna allait au delà des cadres .
a écrit :La formation qu'il a reçu quand il était moine sans doute, mais ce qu'il enseigne dans ses livres c'est bien du syncrétisme néo bouddhiste. Il nous sert une salade qui n'a plus grand chose à voir avec le bouddhisme. En tout cas sur le plan philosophique, c'est très clair que ce n'en est pas.
Non , il est plus frais et plus dans la nudité originelle du Bouddhisme que les autres écoles à mon avis .
Personnellement , je pense que le fait qu'il aborde le bouddhisme "hors cadre" est plutôt une force .
Je pense du reste que l'étude du bouddhisme devrait toujours partir d'une vision "hors d'un cadre" .
C'est la façon la plus neutre pour méditer .
C'est ce qu'on appelle "l'esprit sans appui" dans le Chan .
Je ne pense pas qu'une personne attachée à la tradition Bouddhiste puisse comprendre le Bouddhisme dans sa nudité et sa fraicheur
.Il faut savoir que Dhiravamsa a habité en occident , angleterre , USA , et qu'il a senti que la tradition d'explication orientale n'était pas superposable à l'occident , et qu'il fallait trouver un nouveau vent de fraicheur pour introduire la méditation vipassana en occident .
Je pense du reste que c'est un tord de faire un transfuge de la tradition orientale en occident .
Heureusement que le coeur du Bouddhisme est "hors cadre " .
C'est ce qui fait que le bouddhisme est protéïforme .
Du reste j'aimerais bien que tu nous expliques quelle forme à la vacuité dans le bouddhisme , rond , carrée , triangulaire ?
Extrait du sutta des kalamas :
« Ne vous laissez pas guider par ce que vous avez entendu dire, ni par les traditions religieuses, ni par les rumeurs, ni par les écritures, ni par la logique, ni par les inférences, ni par les apparences, ni par les opinions réfléchies, ni par la compétence supposée d’un maître, ni par la pensée : “Ce religieux est notre maître spirituel.” Mais lorsque vous savez par vous-mêmes que certaines choses sont bonnes, irréprochables, louées par les sages, et qu’elles conduisent au bien et au bonheur, alors engagez-vous dans ces choses et pratiquez-les. »