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Le philosophe allemand Markus Gabriel nè en 1980, a-t-il écrit sur le pangermanisme et le nazisme ?

Sujet d'actualité Au Québec l'accommodement raisonnable, un sujet d'actualité.
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InfoHay1915

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Le philosophe allemand Markus Gabriel nè en 1980, a-t-il écrit sur le pangermanisme et le nazisme ?

Ecrit le 26 nov.25, 21:00

Message par InfoHay1915 »


Le philosophe allemand Markus Gabriel nè en 1980, a-t-il écrit sur le pangermanisme et le nazisme ?


Grâce à l'internaute J'm'interroge (JMI), nous avons appris l'existence de données philosophiques exprimées par Markus GABRIEL et qui sont débattues dans notre forum avec ces discussions en cours :

~ Il y a des touts mais pas un grand Tout qui engloberait tout

~ Pourquoi l’univers paraît-il réglé pour la vie — sans qu’il le soit forcément ?

~ Les facultés logiques exceptionnelles de la corneille.

~ Bi-Dynamique du Réel : esprit et matière, co-évolution naturelle


Pour les profanes en philosophie comme c'est mon cas, je vais doucement-doucement lister des WWWs concernant Marcus Gabriel en français (et par la suite en anglais) -et les étudier.

Il se sera ainsi possible de voir ce que le philosophe pense sur le point important du pangermanisme et du nazisme avec leurs conséquences actuelles
~ en anthropologie sociétale et historico-culturelle
~ et pas seulement pour l'Allemagne ou l'Europe.

Voici déjà deux textes-FR :

~1/ Markus Gabriel, le philosophe qui envoie bouler le monde XII 2014

~2/ Markus Gabriel : “Nous pouvons lire dans les pensées, c’est même très facile” (20 avril 2019)
C’est un crime que désapprouve l’humanité, l’islam et tous les musulmans ; mais ceux qui ignorent la vérité ne manqueront pas d’en jeter la responsabilité sur le fanatisme religieux. Témoignage oculaire 1915-1916 du génocide des arméniens par le chef bédouin syrien et avocat, Faïez El-Ghocein (Le Caire 1917)

InfoHay1915

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Re: Le philosophe allemand Markus Gabriel nè en 1980, a-t-il écrit sur le pangermanisme et le nazisme ?

Ecrit le 27 nov.25, 09:47

Message par InfoHay1915 »


~1/ Markus Gabriel, le philosophe qui envoie bouler le monde XII 2014

Auteur / Juliette Cerf / Télérama

“Je nie l'existence du monde, mais je crois en la réalité des choses”

nouveau réalisme

thèse à l'idéaliste allemand Schelling

Gabriel parle le français, l'anglais, le chinois, l'hindi, le portugais, l'espagnol, l'italien, le latin et le grec

International, ce nouveau réalisme, cartographie du monde né dans le sillage du 11 septembre 2001 et de la récente crise économique, veut enterrer le postmodernisme, mouvement jugé antiréaliste.

« Je ne me limite pas à affirmer que le monde n'existe pas, je soutiens aussi que tout existe excepté le monde », synthétise-t-il

Il s'agit d'une analyse sans parti pris de ce qui existe.

La question n'est donc jamais simplement de ­savoir si quelque chose existe, mais de savoir où quelque chose existe », écrit-il dans Pourquoi le monde n'existe pas.

“L’œuvre qui exprime le mieux l’esprit et la vérité de l’époque : les séries télé”

je veux dire la vérité.

Je hais le dogmatisme. En philosophie, la seule autorité, c'est la pensée juste, c'est pour cela qu'il faut cesser d'idolâtrer les penseurs morts, et renoncer à l'idée d'un passé glorieux, d'une grande tradition qui nous aurait précédés et qu'il faudrait respecter coûte que coûte. » D'ailleurs, « le panthéon philosophique n'est-il pas finalement qu'un groupe de vieux hommes, blancs et riches : Socrate, Platon, Kant... Où sont les femmes, les Noirs, les Chinois ? ».

Or, moi, je suis contre Kant ; il pense que nous créons la dignité de l'homme en y croyant, je pense que tout le monde a de la dignité humaine, et cela est indépendant de notre croyance. Même l'Etat islamique a une dignité humaine. Le mal radical est une possibilité de l'être humain. »

Jürgen Habermas, né en 1929

connaître les idées des voisins.
>> Markus Gabriel parle de l'État islamique en 2014 ?!! Il ne parle pas de l'I/islam dont la Charte de la Mecque en 2019 condamnera tout acte de génocide !! Qu'en est-il pour aujourd'hui ?? Si oui, qu'en penser ?? Sachant l'eurocentrisme ?? Il y aura à chercher et creuser pour l'avenir.
~2/ Markus Gabriel : “Nous pouvons lire dans les pensées, c’est même très facile” (20 avril 2019)
Auteur / Alexandre Lacroix

Quentin Meillassoux et Tristan Garcia en France // ou Graham Harman aux États-Unis LE NOUVEAU RÉALISME

1980 Naissance à Remagen (Rhénanie-Palatinat)
2005 Doctorat en philosophie à l’université de Heidelberg
2008 Professeur assistant de philosophie à la New School for Social Research (New York)
2009 Nommé professeur de philosophie à l’université de Bonn ; il est le plus jeune récipiendaire d’une chaire de philosophie en Allemagne
2013 Pourquoi le monde n’existe pas, traduit en douze langues ; professeur invité à l’université de Berkeley (Californie)
2018 Pourquoi la pensée humaine est inégalable (en Allemagne)

~ nouveau réalisme // réalisme traditionnel  exemple du Vésuve

~ Pourquoi le monde n’existe pas
~ néoplatonisme #20 > #63 vues
Modifié en dernier par InfoHay1915 le 28 nov.25, 06:47, modifié 17 fois.
C’est un crime que désapprouve l’humanité, l’islam et tous les musulmans ; mais ceux qui ignorent la vérité ne manqueront pas d’en jeter la responsabilité sur le fanatisme religieux. Témoignage oculaire 1915-1916 du génocide des arméniens par le chef bédouin syrien et avocat, Faïez El-Ghocein (Le Caire 1917)

J'm'interroge

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Re: Le philosophe allemand Markus Gabriel nè en 1980, a-t-il écrit sur le pangermanisme et le nazisme ?

Ecrit le 27 nov.25, 12:52

Message par J'm'interroge »

.
« Je ne me limite pas à affirmer que le monde n'existe pas, je soutiens aussi que tout existe excepté le monde », synthétise-t-il.

Une question en découle, plus locale que globale, celle qui porte sur le « où » plutôt que le « quoi ». « On rencontre des elfes dans les contes de fées, mais pas à Hambourg ; il y a des armes de destruction massive aux Etats-Unis, mais – pour autant que je sache – pas au Luxembourg. La question n'est donc jamais simplement de ­savoir si quelque chose existe, mais de savoir où quelque chose existe », écrit-il dans Pourquoi le monde n'existe pas.

Nous connaissons en effet ce qui existe, soit une infinité de choses, de faits, de réalités, mais pas le prétendu monde qui les engloberait tous en une sorte de superstructure, contexte de tous les contextes. Car, non, un tel monde n'existe pas...
.
- La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut percevoir, se représenter, concevoir, croire ou comprendre.
- Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas.
Humilité !
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Re: Le philosophe allemand Markus Gabriel nè en 1980, a-t-il écrit sur le pangermanisme et le nazisme ?

Ecrit le 28 nov.25, 14:22

Message par InfoHay1915 »

~ Der Nazi aus dem Hinterhalt >> TRADUCTION :
~ Le nazi en embuscade, par Markus Gabriel Publié le 8 mars 2014


0a Il est notoire que Martin Heidegger (1889-1976) était antisémite. Or, la publication récente des « Cahiers noirs » provenant de ses ayants droit implique-t-elle une réévaluation de sa philosophie ?

0b Le premier volume des « Cahiers noirs » est enfin paru. Le débat académique peut désormais s'ouvrir. Ce premier volume, en tout cas, offre matière à réflexion. Le rejet explicite par Heidegger de la philosophie au profit d'une pensée radicalement différente est occulté par son national-socialisme.

0c La philosophie de Heidegger dans « Être et Temps », ainsi que certaines de ses réflexions sur la portée de la justification philosophique, même dans des textes plus tardifs, me semblent encore d'une grande pertinence. Heidegger fait actuellement l'objet de discussions renouvelées au sein de la philosophie internationale, car l'ontologie et ses rapports avec l'épistémologie et la logique sont aujourd'hui étudiés de manière approfondie, et son œuvre préliminaire substantielle existe dans ce domaine. Compte tenu des nombreuses et frappantes ambivalences présentes dans ce volume, celles-ci sont déjà particulièrement stimulantes, même sans aucune prise de position directe sur le judaïsme.

0d Bien sûr, chacun sait qu'Heidegger était nazi et que son implication fut considérable. Et bien sûr, la réévaluation historique et philosophique des « Cahiers noirs » ne fait que commencer, et les interprétations défendables restent à venir. Cependant, on rencontre indéniablement un Heidegger qui, au moins jusqu'en 1938, s'est engagé pour le national-socialisme et sa défense selon une approche « histoire de l'être » – c'est-à-dire antiphilosophique. Ce faisant, il poursuit une stratégie probablement systématiquement ambivalente de repli sur la « métapolitique ». On pourrait penser que cela implique de philosopher avec une distance critique par rapport aux événements contemporains. Dès lors, le rejet constant des visions du monde et du biologisme dans l'analyse existentielle d'« Être et Temps » pourrait être interprété de prime abord comme un refus d'attribuer à Heidegger un racisme profond.


0e On se trouve pourtant indéniablement confronté à un Heidegger qui, au moins jusqu'en 1938, s'est engagé en faveur du national-socialisme et de sa défense dans une « histoire de l'être » – c'est-à-dire dans une perspective anti-philosophique. Son antisémitisme est connu depuis longtemps, mais on supposait généralement qu'il n'était « qu'un » « antisémite culturel » et certainement pas raciste, même si des propos clairement racistes étaient déjà connus. La nouveauté de ce texte réside dans une forme d'ambivalence qui m'était jusqu'alors inconnue et dont la signification mérite d'être éclaircie par un débat éclairé. Je souhaite documenter trois termes présents dans le texte : race (humaine), peuple et national-socialisme.

1. Race : D’« Être et Temps », il semblerait que notre identité ne puisse être adéquatement décrite biologiquement. Les êtres humains ne sont pas des choses, mais plutôt des projets, ce qui implique toujours une attitude spécifique envers eux-mêmes. Cette idée semble également trouver un écho dans la critique de l’objectification présente dans les « Cahiers noirs ». Jusque-là, tout va bien. Heidegger critique notamment à plusieurs reprises le biologisme, ce qui laisse à penser qu’il rejette au moins l’antisémitisme raciste. Mais examinons de plus près ce qu’il écrit réellement.

1a Ce qui est troublant tout au long de l'ouvrage, c'est le silence quasi total, longtemps déploré, qui entoure l'antisémitisme national-socialiste. Heidegger ne critique nulle part l'application du concept de race aux Juifs, mais plutôt au peuple allemand, ou plus précisément, à une conception spécifique de la race.

1b Le seul passage révélateur de ce volume où il mentionne Hitler nommément est celui où il critique le « national-socialisme vulgaire » qui, « sous le masque absurde de Mein Kampf d'Hitler, inculque au peuple une doctrine très particulière de l'histoire et de l'humanité », et le « matérialisme éthique » que Heidegger compare même au « marxisme ». Pour lui, cela signifie l'idée que le caractère humain est inné, liée à un « biologisme obscur ». Une ambivalence trompeuse apparaît alors : d'un côté, on pourrait croire que Mein Kampf est associé à l'absurdité et au biologisme. Mais ce que Heidegger affirme en réalité, c'est que c'est ce masque qui est absurde, et non le texte auquel il se réfère.

1c Heidegger ne désapprouve pas « Mein Kampf », pas même le concept de race. Il écrit par exemple : « (Chien ou aigle ?) À quoi bon la meilleure race – si elle doit effectivement être utilitaire – si elle ne concerne que la race canine et que l’on élude la question de savoir qui devrait être, et à juste titre, celui pour qui une bonne race doit être exigée ? » Ailleurs, il affirme que la « race » ne peut être « qu’une condition, et jamais la caractéristique inconditionnelle et essentielle d’un peuple ». Peu avant, il s’insurge contre « toute cette répartition par appartenance tribale et clanique ». Ces remarques restent ambiguës ; venant d’un membre du parti nazi comme Heidegger, elles sont inacceptables. Il corrige le racisme, mais ne souhaite pas l’abolir. Il reste à voir quelles prises de position sur le judaïsme les volumes suivants contiendront.

1d Dans le premier volume, le mot « juif » n'apparaît qu'une seule fois, dans le passage concernant « la doctrine judéo-chrétienne de l'homme ». Heidegger rejette cette doctrine dans le cadre de son opposition au christianisme. Ainsi, il déplore l'annexion de l'Autriche uniquement parce qu'elle menace d'y introduire davantage de catholicisme. Heidegger n'a pas non plus d'objection fondamentale à la reproduction. Cependant, une certaine ambivalence transparaît ici encore : « La reproduction des formes de pensée les plus élevées est primordiale, avant toute simple communication du savoir. » Il présuppose qu'« il y a une vérité dans le pouvoir de la “race” (l'autochtone) » et utilise l'expression « racialement pur et autochtone » comme un attribut positif qui ne peut être attribué à la « multitude » qui en parle aujourd'hui. Il considère explicitement la race comme « une condition nécessaire et indirectement exprimée de l'existence historique », sans pour autant en être la seule vérité.

2. Le peuple : Le concept de « peuple » occupe une place centrale dans le texte et est lié à celui d’« identité allemande ». Heidegger définit le « peuple » comme une norme qui n’est pas encore atteinte par les habitants de l’Allemagne nazie, mais qui doit être mesurée à l’aune des objectifs du mouvement national-socialiste. Selon Heidegger, la norme à laquelle le peuple allemand doit se conformer est déterminée par une mission, à savoir le « dépassement de l’homme moderne », par laquelle il entend en substance l’idée que nous sommes avant tout des êtres rationnels pour lesquels le progrès technologique et scientifique sert à améliorer nos conditions de vie. Ici, Heidegger s'engage pleinement. Le discours incessant sur la lutte et le conflit (qu'il rattache à Héraclite) n'est pas seulement superficiellement martial, comme en témoigne son évocation d'une seconde guerre mondiale, consignée en 1938 : « Et si même des événements comme la Première Guerre mondiale n'ébranlaient pas l'humanité jusqu'à ses fondements, mais lui permettaient plutôt de s'enraciner dans son “essence” de sujet ? Ou bien cette guerre mondiale, comme la suivante, n'est-elle qu'une conséquence de l'humanité moderne et, malgré toute l'ampleur du sacrifice indicible de l'individu, pas encore une intervention de l'Être lui-même dans le durcissement des êtres ?»

3. National-socialisme : La description que fait Heidegger de ce projet comme « métapolitique » peut, à son tour, apparaître comme une prise de distance presque critique vis-à-vis des événements politiques contemporains. Pourtant, cette auto-caractérisation n'apparaît que quelques paragraphes après l'affirmation suivante : « Le national-socialisme n'est une puissance véritablement émergente que si, derrière toutes ses actions et déclarations, il a encore quelque chose à dissimuler – et agit avec une trahison puissante et tournée vers l'avenir.»

3a Ce n'est sans doute pas un hasard si le concept de national-socialisme demeure particulièrement ambivalent. Ici entre en jeu l'art de la « sigétique » (éthique de la victoire ?), la « logique de la dissimulation », que Heidegger introduit également dans ses « Contributions à la philosophie » (écrites entre 1936 et 1938) comme la forme de pensée après la fin supposée de la philosophie. L'image selon laquelle Heidegger se serait secrètement détourné du national-socialisme par déception après 1934, pour ensuite espérer le salut auprès d'un dieu ultime totalement apolitique, s'en trouve ainsi fortement ébranlée.

3b Vers la fin de l'ouvrage, en 1938, Heidegger présente une réflexion explicitement ambivalente : « Vu sous cet angle, le rassemblement actuel du peuple est nécessairement ambigu.» Cette ambiguïté est double. Le premier avenir possible du national-socialisme qu'il envisage est celui de la pure machination. Cela signifierait simplement la poursuite d'une croyance dans le progrès orientée vers la technologie et la science : « Pour préparer la fin, il y a aussi ceux qui, par exemple, veulent faire se reproduire le peuple “biologiquement” – car, malgré les apparences contraires, cette reproduction et la demande qu'elle suscite ne sont que la conséquence de la règle de la machination elle-même, établie et incontestée (au sens d'une idée “libérale” de progrès non dépassée).» Mais il reste la seconde perspective : que le mouvement prépare une décision profonde. Or, cette option, elle aussi, est intrinsèquement ambivalente. Il établit une distinction entre « ceux qui sont résolus à reculer, qui défendent un idéal fixe comme définitif (race ; communauté) » et « ceux qui sont résolus à aller de l'avant, qui s'intéressent à la question de l'être et se préparent à l'inimaginable ».

3c La « métapolitique » ne semble pas signifier prendre ses distances avec la politique, mais plutôt envisager les différentes manières dont un véritable national-socialisme pourrait se développer. Rien n'indique que Heidegger ait renié le Führer durant ces années. Il est véritablement désolant d'apprendre qu'il souhaitait également le national-socialisme comme programme de lutte : « Le national-socialisme est un principe barbare. C'est là son essence et sa grandeur potentielle. Le danger ne réside pas en lui-même, mais dans sa banalisation en un sermon sur le vrai, le bien et le beau (comme il l'a fait lors d'une session de formation).»

3d Ce volume s'achève sur la sombre et prophétique introspection de Heidegger. Comment, par exemple, concilier cette affirmation : « Pourquoi deux “G” dans mon nom ? Dans quel autre but que de reconnaître ce qui est toujours vrai : la bonté (et non la pitié) et la patience (c'est-à-dire la volonté suprême) ?» Le comble de l'absurdité est atteint avec cette histoire allemande secrète et abyssale, où figurent des dates importantes comme les naissances de Wagner et Nietzsche, ainsi que quelques étapes marquantes de la vie de Hölderlin, que l'on trouve en dernière page. La dernière date de la liste est celle de la naissance de Heidegger lui-même !

3e Ce volume recèle peu de moments de lucidité, et je suis certain que les débats universitaires qui suivront ne feront que souligner davantage les ambivalences qui y sont associées. Cependant, il existe un soupçon fondé que Heidegger soit resté un nazi déguisé, n'ayant rien contre les politiques racistes tant qu'elles n'étaient pas présentées d'une manière biologique « obscure » ou « positiviste ». L'avenir nous dira ce que révéleront les autres volumes.

3f Il convient de noter que les « Cahiers noirs » ne contiennent pas de philosophie, mais une anti-philosophie assumée ; ils ne contiennent pas non plus d'ontologie, mais une anti-ontologie, comme l'explique Heidegger. Il a, à terme, renoncé à la philosophie et, par conséquent, à la raison. Il apparaît désormais clairement que cela s'est produit au moins de 1931 à 1938. Un tel sacrifice intellectuel est inacceptable, surtout au nom du national-socialisme. Pourtant, Heidegger était aussi un philosophe, et son importance en tant que tel continuera d'être évaluée à l'aune de ce qui peut être rationnellement reconstitué dans ses textes selon les critères actuels. Pratiquement rien dans le volume 94 des Œuvres complètes ne répond à cette exigence.

Martin Heidegger, Œuvres complètes. Volume 94 : Réflexions II–VI (« Cahiers noirs », 1931–1938). Édité par Peter Trawny. Vittorio Klostermann, Francfort. 536 p.

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Bonne continuation. InfoHay1915.
#110
Modifié en dernier par InfoHay1915 le 29 nov.25, 00:40, modifié 8 fois.
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Re: Le philosophe allemand Markus Gabriel nè en 1980, a-t-il écrit sur le pangermanisme et le nazisme ?

Ecrit le 01 déc.25, 13:30

Message par ronronladouceur »

J'm'interroge a écrit : 27 nov.25, 12:52 Nous connaissons en effet ce qui existe, soit une infinité de choses, de faits, de réalités, mais pas le prétendu monde qui les engloberait tous en une sorte de superstructure, contexte de tous les contextes. Car, non, un tel monde n'existe pas... .
Ce n'est pas tant en raison de la logique formelle que ce monde n'existerait pas (rhétorique), puisque la logique informelle s'en accommoderait sans souci (pragmatisme), mais parce que ledit monde constituerait une limite à ce qui se donne à penser comme une ouverture sans fin (dynamique)...

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Re: Le philosophe allemand Markus Gabriel nè en 1980, a-t-il écrit sur le pangermanisme et le nazisme ?

Ecrit le 01 déc.25, 20:22

Message par J'm'interroge »

J'm'interroge a écrit : 27 nov.25, 12:52 Nous connaissons en effet ce qui existe, soit une infinité de choses, de faits, de réalités, mais pas le prétendu monde qui les engloberait tous en une sorte de superstructure, contexte de tous les contextes. Car, non, un tel monde n'existe pas...
ronronladouceur a écrit : 01 déc.25, 13:30 Ce n'est pas tant en raison de la logique formelle que ce monde n'existerait pas (rhétorique), puisque la logique informelle s'en accommoderait sans souci (pragmatisme), mais parce que ledit monde constituerait une limite à ce qui se donne à penser comme une ouverture sans fin (dynamique)...
Si si, justement, c'est en raison de la logique formelle, la seule qui vaille pour nous, que le monde conçu comme un Tout englobant tout n'existe pas.

Il n'y a pas de logique informelle pour ce qui nous concerne. Ce n'est peut-être pas vrai pour ce qui est de la corneille, mais pour ce qui est de notre espèce, il est clair que la plupart des humains est bien incapable de le raisonner logiquement de manière naturelle et non biaisée, sans le soutien d'une logique formelle.

Pragmatiquement, l'idée d'un monde conçu comme un Tout qui engloberait tout, ne présente aucun intérêt. C'est précisément ce genre d'idée qui laisse croire à tout un nombre d'entre nous des choses complètement farfelues et non pragmatiques.
.
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Re: Le philosophe allemand Markus Gabriel nè en 1980, a-t-il écrit sur le pangermanisme et le nazisme ?

Ecrit le 02 déc.25, 00:25

Message par InfoHay1915 »

Image Image

La morale a mauvaise réputation. Synonyme de prêche ou de bonne conduite, cette magnifique notion est pourtant fondamentale au vivre-ensemble. Markus Gabriel, jeune philosophe allemand maître de conférences émérite à la New School for Social Research de New York, montre combien la morale sait s’adapter et transformer ses valeurs en impératifs : ainsi, la « compassion » est-elle devenue « solidarité » lors de la crise du Covid, crise qui a également signé l’avènement de nouveaux principes moraux, comme la certitude qu’on ne peut pas soumettre nos hôpitaux à une logique de marché. Face au péril sanitaire, mais aussi technologique et démocratique, il devient urgent de repenser nos valeurs afin de garantir la dignité humaine. Un manuel indispensable, qui s’oppose au nihilisme de notre époque et dessine le projet de Nouvelles Lumières.

Par l’auteur de Pourquoi le monde n’existe pas et de Pourquoi je ne suis pas mon cerveau, le prodige devenu, en 2009, le plus jeune titulaire d'une chaire de philosophie en Allemagne.

Traduit de l’allemand par Georges Sturm, avec la collaboration de Sybille M. Sturm.

Image Cette "peur de la morale" s'applique-t-elle aussi sur les anciens crimes nazis ?

J'acheterai ce livre. Je dois d'abord terminer de lire un autre.

InfoHay1915
#210
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Re: Le philosophe allemand Markus Gabriel nè en 1980, a-t-il écrit sur le pangermanisme et le nazisme ?

Ecrit le 02 déc.25, 04:38

Message par ronronladouceur »

J'm'interroge a écrit : 27 nov.25, 12:52 Nous connaissons en effet ce qui existe, soit une infinité de choses, de faits, de réalités, mais pas le prétendu monde qui les engloberait tous en une sorte de superstructure, contexte de tous les contextes. Car, non, un tel monde n'existe pas...
.
Eh bien, non, il est exagéré de dire que 'nous connaissons ce qui existe'. Nous connaissons certes un certain nombre de choses, mais de là à dire que 'nous connaissons ce qui existe', il y a débordement langagier puisque, si on s'arrête un moment pour y penser, on est plutôt loin de la coupe aux lèvres... Qui plus est, que faire de ce que nous ne connaissons pas et qui entre la catégorie 'réalité' ou 'ce qui existe'? Vous ne pouvez même pas prendre la mesure du mot 'monde' (trop faible ou restrictif à mon avis pour rendre compte de la réalité ou de 'ce qui est')...

Le problème en est un de registre langagier et de la portée des mots dans divers registres. Ainsi par exemple, l'on pourrait voir un paradoxe dans le registre de la logique formelle (cf. Russell), alors que dans la langue ordinaire, peu verraient un problème à définir la réalité comme 'tout ce qui est', la formulation étant synonyme de 'ce qui est'.

Et l'on s'empêcherait de dire les choses dans le langage naturel pour éviter un paradoxe qui vient d'un autre cadre?!

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Re: Le philosophe allemand Markus Gabriel nè en 1980, a-t-il écrit sur le pangermanisme et le nazisme ?

Ecrit le 02 déc.25, 05:03

Message par J'm'interroge »

ronronladouceur a écrit : 02 déc.25, 04:38 Eh bien, non, il est exagéré de dire que 'nous connaissons ce qui existe'. Nous connaissons certes un certain nombre de choses, mais de là à dire que 'nous connaissons ce qui existe', il y a débordement langagier puisque, si on s'arrête un moment pour y penser, on est plutôt loin de la coupe aux lèvres... Qui plus est, que faire de ce que nous ne connaissons pas et qui entre la catégorie 'réalité' ou 'ce qui existe'? Vous ne pouvez même pas prendre la mesure du mot 'monde' (trop faible ou restrictif à mon avis pour rendre compte de la réalité ou de 'ce qui est')...
Tu passes à côté de ce que dit Gabriel. Quand il écrit « nous connaissons ce qui existe », il ne prétend pas que nous connaissons tout ce qui existe. Il distingue ce que nous connaissons — forcément partiel, situé, fragmentaire — du fantasme d’un « monde » total, d’un cadre absolu qui contiendrait l’ensemble de ce qui est. Son point est justement que ce tout-englobant n’existe pas.

Autrement dit : nous connaissons des existants ; nous ne connaissons pas, et ne pouvons pas connaître, une totalité qui les engloberait tous. Ton objection tombe à côté : Gabriel ne dit pas que notre connaissance est exhaustive, il dit qu’elle porte sur des fragments existants sans postuler un “méga-contexte” englobant et encore moins absolu ou ultime. C’est exactement l’inverse du « débordement langagier » que tu lui prêtes.


Pour le reste, j'ai déjà répondu dans l'autre topic.
.
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Re: Le philosophe allemand Markus Gabriel nè en 1980, a-t-il écrit sur le pangermanisme et le nazisme ?

Ecrit le 02 déc.25, 07:30

Message par ronronladouceur »

J'm'interroge a écrit : 02 déc.25, 05:03 Tu passes à côté de ce que dit Gabriel. Quand il écrit « nous connaissons ce qui existe », il ne prétend pas que nous connaissons tout ce qui existe. Il distingue ce que nous connaissons — forcément partiel, situé, fragmentaire — du fantasme d’un « monde » total, d’un cadre absolu qui contiendrait l’ensemble de ce qui est. Son point est justement que ce tout-englobant n’existe pas.

Autrement dit : nous connaissons des existants ; nous ne connaissons pas, et ne pouvons pas connaître, une totalité qui les engloberait tous. Ton objection tombe à côté : Gabriel ne dit pas que notre connaissance est exhaustive, il dit qu’elle porte sur des fragments existants sans postuler un “méga-contexte” englobant et encore moins absolu ou ultime. C’est exactement l’inverse du « débordement langagier » que tu lui prêtes.
Je dis aussi en partie ce que dit Gabriel et je m'en suis expliqué. Même que les mots 'partiel', ou 'fragmentaire' supposent implicitement qu'il y a plus... Et pas besoin de savoir combien plus et en quoi ça consisterait...

Le monde n'existe pas ? Définir monde... Et à parier que le point de vue servira à conforter la définition... Et pour le commun des mortels?

Mais ma perspective est ouverte :

- Ce que nous ne connaissons pas entre aussi dans la catégorie 'réalité' ou 'ce qui est ou existe'...

- Peu se formaliseront de lire que 'ce qui est' couvre la totalité ce ce qui est... À l'évidence, nous en faisons partie...

L'expression 'ce qui est' est à même de rendre compte du connu, de l'inconnu, de tout existant, etc.

Question de vocabulaire, de registre, de perspective?

Comprenons simplement et faisons les distinctions qui s'imposent...

Ajouté 18 minutes 43 secondes après :
J'm'interroge a écrit : 02 déc.25, 05:03 Tu passes à côté de ce que dit Gabriel. Quand il écrit « nous connaissons ce qui existe », il ne prétend pas que nous connaissons tout ce qui existe. Il distingue ce que nous connaissons — forcément partiel, situé, fragmentaire — du fantasme d’un « monde » total, d’un cadre absolu qui contiendrait l’ensemble de ce qui est. Son point est justement que ce tout-englobant n’existe pas.

Autrement dit : nous connaissons des existants ; nous ne connaissons pas, et ne pouvons pas connaître, une totalité qui les engloberait tous. Ton objection tombe à côté : Gabriel ne dit pas que notre connaissance est exhaustive, il dit qu’elle porte sur des fragments existants sans postuler un “méga-contexte” englobant et encore moins absolu ou ultime. C’est exactement l’inverse du « débordement langagier » que tu lui prêtes..
La connaissance n'a pas besoin de tout connaître pour affirmer 'ce qui est' comme désigant 'tout ce qui est' sans qu'il faille se prendre dans une fleur du tapis portant le nom de 'englobant'... À ce compte-là, mon concept de toujours-plus rend compte de tout réel applicable au passé au présent continu et au futur... Ainsi le problème apparaît comme imaginaire selon une certaine perspective. En d'autres termes, si le mot englobant cause problème, changeons la formule ou de registre... Ce qui montre au fond que tout vouloir comprendre à travers la lorgnette de la logique formelle exclut préremptoirement toute la dimension du réel en tant que ce qui est.

Donc on lira ce que j'ai écrit comme pointant que c'était simplement mal dit ou manquant de nuance...

Le problème ici, c'est qu'on invente un cadre (qui n'existe pas pour mieux montrer) qu'il n'existe pas...

J'm'interroge

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Re: Le philosophe allemand Markus Gabriel nè en 1980, a-t-il écrit sur le pangermanisme et le nazisme ?

Ecrit le 02 déc.25, 10:25

Message par J'm'interroge »

.
Je t'ai répondu.
.
- La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut percevoir, se représenter, concevoir, croire ou comprendre.
- Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas.
Humilité !
- Toute expérience vécue résulte de choix. Et tout choix produit son lot d'expériences vécues.
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Re: Le philosophe allemand Markus Gabriel nè en 1980, a-t-il écrit sur le pangermanisme et le nazisme ?

Ecrit le 02 déc.25, 12:04

Message par InfoHay1915 »


Ce que le philosophe Marcus Gabriel a écrit sur le pangermanisme et le nazisme va-t-il le conduire...
à penser au GdA1915 et aux conséquences du turco-négationnisme ??

Image Entre temps j'ai trouvé ces articles faciles à lire dans ACADEMIA.edu par le philosophe Denis COLLIN :

~ Markus Gabriel, moraliste manqué
~ Faut-il enterrer l'État-Nation ?
~ Décadence de l'Europe

Image InfoHay1915
#300
Modifié en dernier par InfoHay1915 le 03 déc.25, 07:26, modifié 15 fois.
C’est un crime que désapprouve l’humanité, l’islam et tous les musulmans ; mais ceux qui ignorent la vérité ne manqueront pas d’en jeter la responsabilité sur le fanatisme religieux. Témoignage oculaire 1915-1916 du génocide des arméniens par le chef bédouin syrien et avocat, Faïez El-Ghocein (Le Caire 1917)

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