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La spiritualité selon Pyrrhon

Sujet d'actualité Au Québec l'accommodement raisonnable, un sujet d'actualité.
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ronronladouceur

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Re: La spiritualité selon Pyrrhon

Ecrit le 11 déc.25, 15:27

Message par ronronladouceur »

J'm'interroge a écrit : 11 déc.25, 13:37 Évite de réduire la portée des propos dont tu ne comprends pas les implications.
Autant donc le supposer, en d'autre mots, affirmer gratuitement, sans qu'il ne soit besoin de les expliciter...
Évite dans ce cas d'extrapoler de manière réductionniste en focalisant sur la première idée qui te passe par la tête.
C'est un peu biaisé vu le point de vue, mais je comprends... Et donc je ne serais pas le seul à réagir à la première idée qui me passe par la tête en lisant mon interlocuteur...

Extrapoler n'est pas qu'un verbe à connotation nécessairement négative. L'extrapolation peut permettre d’élargir une réflexion... Ce qui fut fait...

En toute lucidité, voyez en quoi vous pourriez avoir votre tort ici...
C'est dans ton esprit que ce n'est pas clair.
Il se pourrait...

Mais, quoi qu'il en soit, cela demeure une interprétation (cf. Pyrrhon)...

Et de votre côté, évitez donc la lecture psychique... Sinon ça perd en lucidité (cf, Pyrrhon)...

Ah! J'avais oublié, à propos de votre Conclusion, elle est à revoir...

''Ma définition est complète en ce qu’elle établit une posture philosophique, naturaliste et épistémique claire, flexible et rigoureuse. Elle englobe tous les aspects cruciaux de la lucidité ouverte, tout en restant sobre, ouverte et non dogmatique. Toute tentative d’ajouter systématiquement l’humain, l’humilité morale ou l’infini relève d’une extension volontaire dans un autre registre, à une réduction du concept, et donc à une précision inutile focalisante.''

Voyez-vous, ce sont les mots 'complète' et 'englobe' qui me dérangent (entre autres...)... Et qui sont en contradiction avec l'esprit d'ouverture, de sobriété, de non dogmatisme... Ajoutons en contradiction avec l'esprit d'humilité...

Je me demande si vous êtes vraiment sérieux ou si vous aimez jouer la comédie...
Tu n'as pas dit que tu ajoutes ? Alors que tu confirmes que tu parles bien d'un manque ?
Lol.
Tu ne comprends même pas ce que tes propres propos impliquent...
IA : La réponse courte : ajouter l’élément humain enrichit, approfondit, élargit ta compréhension, mais ne la “complète” pas automatiquement.

La perspective demeure donc ouverte...

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Re: La spiritualité selon Pyrrhon

Ecrit le 11 déc.25, 22:51

Message par J'm'interroge »

ronronladouceur a écrit : 11 déc.25, 15:27 L'extrapolation peut permettre d’élargir une réflexion... Ce qui fut fait...
Mais tu n'as pas élargi la perspective, puisqu'elle impliquait déjà tout ce que tu imagines y ajouter en ne focalisant que sur cet aspect. Quid de tous les autres ? Tu n'as fait que la focaliser sur un aspect parmi d'autres, en l'y réduisant.

ronronladouceur a écrit : 11 déc.25, 15:27 En toute lucidité, voyez en quoi vous pourriez avoir votre tort ici...
Si tu n'es pas capable de me le dire, c'est que jusqu'à preuve du contraire, tu le supposes sans raison.

ronronladouceur a écrit : 11 déc.25, 15:27 Mais, quoi qu'il en soit, cela demeure une interprétation (cf. Pyrrhon)...
Une interprétation vraie, qui n'est pas une extrapolation pour le coup.

ronronladouceur a écrit : 11 déc.25, 15:27 Et de votre côté, évitez donc la lecture psychique... Sinon ça perd en lucidité (cf, Pyrrhon)...
Ce n'est en rien une lecture psychique, c'est tout à fait objectif.

ronronladouceur a écrit : 11 déc.25, 15:27 Ah! J'avais oublié, à propos de votre Conclusion, elle est à revoir...

''Ma définition est complète en ce qu’elle établit une posture philosophique, naturaliste et épistémique claire, flexible et rigoureuse. Elle englobe tous les aspects cruciaux de la lucidité ouverte, tout en restant sobre, ouverte et non dogmatique. Toute tentative d’ajouter systématiquement l’humain, l’humilité morale ou l’infini relève d’une extension volontaire dans un autre registre, à une réduction du concept, et donc à une précision inutile focalisante.''

Voyez-vous, ce sont les mots 'complète' et 'englobe' qui me dérangent (entre autres...)... Et qui sont en contradiction avec l'esprit d'ouverture, de sobriété, de non dogmatisme... Ajoutons en contradiction avec l'esprit d'humilité...
Il n'y a là aucune contradiction. À la différence de ton concept d'un "Tout englobant tout", l'approche que j'ai definie ne prétend pas tout inclure. Ça n'a rien à voir.

ronronladouceur a écrit : 11 déc.25, 15:27 Je me demande si vous êtes vraiment sérieux ou si vous aimez jouer la comédie...
Cette remarque ne présente aucun intérêt ici.

J'm'interroge a écrit :Tu n'as pas dit que tu ajoutes ? Alors que tu confirmes que tu parles bien d'un manque ?
Lol.
Tu ne comprends même pas ce que tes propres propos impliquent...
ronronladouceur a écrit : 11 déc.25, 15:27 IA : La réponse courte : ajouter l’élément humain enrichit, approfondit, élargit ta compréhension, mais ne la “complète” pas automatiquement.

La perspective demeure donc ouverte...
Pas autant que si tu ne la cantonnes pas au seul aspect humain.

Mais dans ton cas, non, focaliser la démarche sur l'aspect humain ne l'enrichit pas ni n'élargit la compréhension, puisque telle que je l'ai présentée, elle intègre déjà cette dimension sans s'y réduire.


Par conséquent, comme je le disais :
J'm'interroge a écrit : 11 déc.25, 13:37 Évite de réduire la portée des propos dont tu ne comprends pas les implications.

Évite d'extrapoler de manière réductionniste en focalisant sur la première idée qui te passe par la tête.
Modifié en dernier par J'm'interroge le 12 déc.25, 05:38, modifié 1 fois.
- La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut percevoir, se représenter, concevoir, croire ou comprendre.
- Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas.
Humilité !
- Toute expérience vécue résulte de choix. Et tout choix produit son lot d'expériences vécues.
Sagesse !

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Re: La spiritualité selon Pyrrhon

Ecrit le 12 déc.25, 04:47

Message par ronronladouceur »

J'm'interroge a écrit : 11 déc.25, 22:51 Mais tu n'as pas élargi la perspective, puisqu'elle impliquait déjà tout ce que tu imagines y ajouter en ne focalisant que sur cet aspect. Quid de tous les autres ? Tu n'as fait que la focaliser sur un aspect parmi d'autres, en l'y réduisant.
Que signifie pour vous le mot 'manquer'?
Un interprétation vraie, qui n'est pas une extrapolation pour le coup.
''Nous ne rencontrons jamais que des apparences : perceptions, sensations, situations vécues. Elles sont certaines ; nos interprétations ne le sont jamais. ''

Donc Pyrrhon a tort...
Ce n'est en rien une lecture psychique, c'est tout à fait objectif.
Je parierais que vous avez perdu de vue ce à quoi je faisais référence...
Il n'y a là aucune contradiction. À la différence de ton concept d'un "Tout englobant tout", l'approche que j'ai definie ne prétend pas tout inclure. Ça n'a rien à voir.
Quand je parle d'ouverture, je n'englobe pas... Mais d'un point de vue ontologique où l'être (ce qui est) est considéré, rien n'est exclu. Le langage formel affaiblit la visée totalisante alors que le langage naturel y pourvoit...
Mais dans ton cas, non, focaliser la démarche sur l'aspect humain ne l'enrichit pas ni n'élargit la compréhension, puisque telle que je l'ai présentée, elle intègre déjà cette dimension sans s'y réduire.
Elle l'exclut plutôt...

L'idée était de montrer un manque à gagner et d'ancrer votre concept un peu plus dans le réel... À focaliser outre mesure sur une jonglerie à saveur conceptuelle, ça manquait de racine simplement humaine... Un seul mot en ce sens ou très peu, montrait un déséquilibre... Un angle mort, je dirais...

Votre texte d'ailleurs pèche par anthromorphisation à outrance puisqu'il ne cesse d'attribuer à la lucidité des caractérisques humaines... Je crois que vous-même m'aviez reproché cet aspect...

À propos, l'IA vous permettrait d'éclairer certains angles morts ou ombres de votre lucidité...

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Re: La spiritualité selon Pyrrhon

Ecrit le 12 déc.25, 08:36

Message par J'm'interroge »

J'm'interroge a écrit : 11 déc.25, 22:51 Mais tu n'as pas élargi la perspective, puisqu'elle impliquait déjà tout ce que tu imagines y ajouter en ne focalisant que sur cet aspect. Quid de tous les autres ? Tu n'as fait que la focaliser sur un aspect parmi d'autres, en l'y réduisant.
ronronladouceur a écrit : 12 déc.25, 04:47 Que signifie pour vous le mot 'manquer'?
Tu fais comme s'il y manquait ce que tu précises, mais c'est parce que tu ne comprends pas les implicites.

J'm'interroge a écrit : 11 déc.25, 22:51 Une interprétation vraie, qui n'est pas une extrapolation pour le coup.
ronronladouceur a écrit : 12 déc.25, 04:47 ''Nous ne rencontrons jamais que des apparences : perceptions, sensations, situations vécues. Elles sont certaines ; nos interprétations ne le sont jamais. ''

Donc Pyrrhon a tort...
Non, il n'a pas tort.


Écoute, je vais encore clarifier ça un peu plus pour toi :

Quand je dis que mon interprétation est « vraie », ce n’est pas un constat sur des vécus ou des ressentis. C’est un constat logique, basé sur tes propres propos. Objectivement, ce que tu as écrit montre que tu n’as pas compris ce que je t’ai exposé.

Il n’y a donc pas de contradiction avec Pyrrhon : les vécus restent certains, les interprétations [des vécus] restent incertaines. Ici, je constate simplement que ton raisonnement ne saisit pas correctement la distinction que j’ai posée entre phénomènes donnés et interprétation des phénomènes.

Dans la réponse que je t'ai faite j'ai employé le terme « interprétation » uniquement pour reprendre ton vocabulaire et établir un contraste avec ce que tu prétends avoir compris. Il ne s’agit pas d’une interprétation de vécus, mais d’une conclusion logique sur ton discours.

Autrement dit, je n’impose aucun jugement sur les phénomènes eux-mêmes : je constate seulement que ton texte trahit une confusion que je mets en lumière.

J'm'interroge a écrit : 11 déc.25, 22:51 Ce n'est en rien une lecture psychique, c'est tout à fait objectif.
ronronladouceur a écrit : 12 déc.25, 04:47 Je parierais que vous avez perdu de vue ce à quoi je faisais référence...
Ce n'est pas parce que toi tu perds le fil, que ce serait aussi mon cas. Serait-ce une tentative de noyer le poisson ?

J'm'interroge a écrit : 11 déc.25, 22:51 Il n'y a là aucune contradiction. À la différence de ton concept d'un "Tout englobant tout", l'approche que j'ai définie ne prétend pas tout inclure. Ça n'a rien à voir.
ronronladouceur a écrit : 12 déc.25, 04:47 Quand je parle d'ouverture, je n'englobe pas... Mais d'un point de vue ontologique où l'être (ce qui est) est considéré, rien n'est exclu. Le langage formel affaiblit la visée totalisante alors que le langage naturel y pourvoit...
Tu dis ne pas englober, alors que tu déclares par ailleurs qu'un concept de "Tout englobant tout" n'est pas exclu dans le cadre d'une approche ontologique, rejetant la validité de la logique formelle et donc l'incohérence formelle d'un tel concept, pourtant démontrée, prétextant que le langage naturel permet une approcher totalisante, ce que tu défends. Autrement dit : tu dis ne pas englober, alors que tu déclares l'existence d'un "Tout englobant tout".

Cherche l'erreur... Tu affirmes une choses et son contraire.


Tu ne peux pas invoquer l’approche pyrrhonienne pour justifier ce type d’illogisme. Le pyrrhonisme suspend le jugement quand les raisons s’équilibrent, mais il ne permet pas d’affirmer tranquillement une chose et son contraire.

Même Pyrrhon exige une cohérence minimale : si deux propositions se contredisent, tu ne peux pas les tenir ensemble tout en prétendant t’appuyer sur sa démarche. La suspension porte sur ce qui n’est pas tranchable, pas sur ce qui viole la logique élémentaire.

Affirmer « je n’englobe pas » tout en maintenant la possibilité d’un « Tout englobant tout » n’est pas une neutralité pyrrhonienne — c’est simplement contradictoire.

J'm'interroge a écrit : 11 déc.25, 22:51 Mais dans ton cas, non, focaliser la démarche sur l'aspect humain ne l'enrichit pas ni n'élargit la compréhension, puisque telle que je l'ai présentée, elle intègre déjà cette dimension sans s'y réduire.
ronronladouceur a écrit : 12 déc.25, 04:47 Elle l'exclut plutôt...
Montre moi plutôt en quoi elle l'exclurait. Lol.

ronronladouceur a écrit : 12 déc.25, 04:47 L'idée était de montrer un manque à gagner et d'ancrer votre concept un peu plus dans le réel... À focaliser outre mesure sur une jonglerie à saveur conceptuelle, ça manquait de racine simplement humaine... Un seul mot en ce sens ou très peu, montrait un déséquilibre... Un angle mort, je dirais...
Tu dis vouloir “ancrer mon concept davantage dans le réel”, en suggérant qu’il manquerait une dimension humaine, existentielle, ou simplement vécue.
Mais ce que tu appelles un “manque” repose sur un malentendu : tu confonds lucidité ouverte avec une forme de flou dit spirituel ou d’ “ouverture” vague qui laisserait entrer n’importe quelle idée simplement parce qu’elle sonne profonde à tes oreilles.

Or la lucidité ouverte ne dit nulle part qu’il faille affaiblir la rigueur conceptuelle au profit d’un ressenti ou d’une impression. Elle dit exactement ceci :
– voir sans fard,
– vérifier,
– douter,
– rester attentif à ce qui échappe,
– sans pour autant ouvrir la porte à des concepts inconsistant ou incohérents.

Tu utilises ici “ouverture” au sens d’un assouplissement des exigences logiques, comme si la part d’inconnu autorisait des notions contradictoires ou inarticulables. Mais la lucidité ouverte n’est jamais une permission de dire tout et n’importe quoi sous prétexte de profondeur ontologique.

Ce que tu appelles mon “déséquilibre”, mon “angle mort”, c'est quelque chose que tu projettes sur moi simplement que parce que tu attribues à la lucidité ouverte une fonction qu’elle n’a pas : elle ne sert pas à valider des notions incohérentes, mais à reconnaître notre finitude et nos angles morts justement, sans tomber dans l’irrationnel ou l’auto-indulgence conceptuelle.

Autrement dit : reconnaître qu’il existe une part d’inconnaissable ne justifie pas d’introduire des concepts qui contredisent la logique ou se dissolvent dès qu’on les définit.

Tu voudrais que l’inconnu soit un espace dans lequel ton “Tout englobant tout” pourrait exister.
Mais la lucidité ouverte ne cautionne pas des entités conceptuelles qui ne se laissent ni définir, ni articuler, ni distinguer de l’imaginaire ou de concepts creux.

Ce n’est donc pas un “manque à gagner” dans ma position. C’est simplement la conséquence d’un principe clair : l’ouverture n’est pas la confusion.

ronronladouceur a écrit : 12 déc.25, 04:47 Votre texte d'ailleurs pèche par anthromorphisation à outrance puisqu'il ne cesse d'attribuer à la lucidité des caractérisques humaines... Je crois que vous-même m'aviez reproché cet aspect...
Ta remarque est ridicule.

Dire que le texte « pèche par anthropomorphisation » comme s'il s'agissait ici d'autre chose que du style de son écriture, est tout à fait grotesque.

Il est évident que la lucidité ouverte comme je l'ai présentée est une posture philosophique, non une entité psychologique.

ronronladouceur a écrit : 12 déc.25, 04:47 À propos, l'IA vous permettrait d'éclairer certains angles morts ou ombres de votre lucidité...
Tu n'as pas compris ma réponse à ce sujet, je vais donc la remettre :
ronronladouceur a écrit : Je ne crois pas avoir dit que je le complétais. Le constat d'un manque ne fait qu'ajouter un élément sans prétention de compléter...
j'm'interroge a écrit :Lol. Tu n'as pas dit que tu ajoutes ? Alors que tu confirmes que tu parles bien d'un manque ?
Lol.
Tu ne comprends même pas ce que tes propres propos impliquent...
:lol:


__________________



Reformulation améliorée du concept de lucidité ouverte :


La lucidité ouverte est une façon de voir et d'accueillir la vie telle qu’elle se présente, sans s'enfermer dans des croyances ni dans un scepticisme réducteur. Elle observe, constate, questionne et rectifie, tout en admettant qu'une part du réel nous échappe toujours et qu’il ne se réduit ni à ce que l’on comprend ni à ce que l’on imagine. Simple, précise et consciente de ses limites et de celles des modèles et normes proposés, elle assume la finitude humaine sans s’y enfermer. C’est une clarté qui ne prétend pas tout éclairer, une raison qui n’a pas peur de l’inconnu, une vigilance qui évite illusion et arrogance.

.
- La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut percevoir, se représenter, concevoir, croire ou comprendre.
- Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas.
Humilité !
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Re: La spiritualité selon Pyrrhon

Ecrit le 12 déc.25, 11:15

Message par ronronladouceur »

J'm'interroge a écrit : 12 déc.25, 08:36 Tu fais comme s'il y manquait ce que tu précises, mais c'est parce que tu ne comprends pas les implicites.
Ce n'est pas que je ne les comprends pas, je souligne simplement l'importance de ne pas en rester aux implicites...
Écoute, je vais encore clarifier ça un peu plus pour toi :
...
Quand je dis que mon interprétation est « vraie », ce n’est pas un constat sur des vécus ou des ressentis. C’est un constat logique, basé sur tes propres propos. Objectivement, ce que tu as écrit montre que tu n’as pas compris ce que je t’ai exposé.
Ça reste contradictoire : un jour dans un sens, un autre dans un autre... Relatif à ceci ou cela, selon xyz... À tel point que le brouillard suscité s'épaissit au fur et à mesure du discours...
Il n’y a donc pas de contradiction avec Pyrrhon : les vécus restent certains, les interprétations [des vécus] restent incertaines. Ici, je constate simplement que ton raisonnement ne saisit pas correctement la distinction que j’ai posée entre phénomènes donnés et interprétation des phénomènes.
Contradiction avec Pyrrhon... Vous avez bien pris à votre compte l'expression : interprétation vraie. Je n'ai rien contre cette possibilité, mais faut juste distinguer de ce que Pyrrhon avance... En voulant sauver la chèvre et le chou, vous vous enfoncez dans un discours incohérent...
Ce n'est pas parce que toi tu perds le fil, que ce serait aussi mon cas. Serait-ce une tentative de noyer le poisson ?
La simple répétition de l'énoncé qui faisait litige aurait mieux servi d'argument que ce coup de projecteur sur la personne...
Tu dis ne pas englober, alors que tu déclares par ailleurs qu'un concept de "Tout englobant tout" n'est pas exclu dans le cadre d'une approche ontologique, rejetant la validité de la logique formelle et donc l'incohérence formelle d'un tel concept, pourtant démontrée, prétextant que le langage naturel permet une approcher totalisante, ce que tu défends. Autrement dit : tu dis ne pas englober, alors que tu déclares l'existence d'un "Tout englobant tout".

Cherche l'erreur... Tu affirmes une choses et son contraire.
Problème de langage, comme le ditait Wittgenstein... Je répète : ''Quand je parle d'ouverture, je n'englobe pas... Ainsi d'un point de vue ontologique, où l'être (ce qui est) est considéré, rien n'est exclu. Le langage formel affaiblit la visée totalisante alors que le langage naturel y pourvoit...''

Ajout: rien n'est exclu (de ce qui est)...
Tu ne peux pas invoquer l’approche pyrrhonienne pour justifier ce type d’illogisme. Le pyrrhonisme suspend le jugement quand les raisons s’équilibrent, mais il ne permet pas d’affirmer tranquillement une chose et son contraire.

Même Pyrrhon exige une cohérence minimale : si deux propositions se contredisent, tu ne peux pas les tenir ensemble tout en prétendant t’appuyer sur sa démarche. La suspension porte sur ce qui n’est pas tranchable, pas sur ce qui viole la logique élémentaire.
Je n'ai pas lu ce que vous attribuez ici à Pyrrhon... Vous en ajoutez, inventez, interprétez...
Tu dis vouloir “ancrer mon concept davantage dans le réel”, en suggérant qu’il manquerait une dimension humaine, existentielle, ou simplement vécue.
Mais ce que tu appelles un “manque” repose sur un malentendu : tu confonds lucidité ouverte avec une forme de flou dit spirituel ou d’ “ouverture” vague qui laisserait entrer n’importe quelle idée simplement parce qu’elle sonne profonde à tes oreilles.
L'homme de paille présente un rictus...
Or la lucidité ouverte ne dit nulle part qu’il faille affaiblir la rigueur conceptuelle au profit d’un ressenti ou d’une impression. Elle dit exactement ceci :
Je ne partais ni d'un ressenti ni d'une impression, mais d'un constat quant à un manque...
Or la lucidité ouverte ne dit nulle part qu’il faille affaiblir la rigueur conceptuelle au profit d’un ressenti ou d’une impression. Elle dit exactement ceci :

– voir sans fard,
– vérifier,
– douter,
– rester attentif à ce qui échappe,
– sans pour autant ouvrir la porte à des concepts inconsistant ou incohérents.
C'est une personne qui pose ces actions, pas un concept anthropomorphisé... Et ça permet de mieux voir le côté humain qui manque à la vision...
Tu utilises ici “ouverture” au sens d’un assouplissement des exigences logiques, comme si la part d’inconnu autorisait des notions contradictoires ou inarticulables. Mais la lucidité ouverte n’est jamais une permission de dire tout et n’importe quoi sous prétexte de profondeur ontologique.
L'Iidée assez simple serait de donner à l'homme la parole plutôt que de faire parler le concept...
Ce que tu appelles mon “déséquilibre”, mon “angle mort”, c'est quelque chose que tu projettes sur moi simplement que parce que tu attribues à la lucidité ouverte une fonction qu’elle n’a pas : elle ne sert pas à valider des notions incohérentes, mais à reconnaître notre finitude et nos angles morts justement, sans tomber dans l’irrationnel ou l’auto-indulgence conceptuelle.
Quelles notions incohérentes? Et de quel irrationnel parlez-vous? Et pour l'auto-indulgence conceptuelle??
Autrement dit : reconnaître qu’il existe une part d’inconnaissable ne justifie pas d’introduire des concepts qui contredisent la logique ou se dissolvent dès qu’on les définit.
Alors l'humain dont il est question dans votre laïus contredirait la logique dont vous parlez ici... Décidément!!
Tu voudrais que l’inconnu soit un espace dans lequel ton “Tout englobant tout” pourrait exister.
Encore de la lecture psychique! Et des fantômes qui reviennent hanter le discours...
Mais la lucidité ouverte ne cautionne pas des entités conceptuelles qui ne se laissent ni définir, ni articuler, ni distinguer de l’imaginaire ou de concepts creux.
Entités conceptuelles? Imaginaire? Concepts creux?
Ce n’est donc pas un “manque à gagner” dans ma position. C’est simplement la conséquence d’un principe clair : l’ouverture n’est pas la confusion.
Une confuse clarté...
Dire que le texte « pèche par anthropomorphisation » comme s'il s'agissait ici d'autre chose que du style de son écriture, est tout à fait grotesque.
Tout aussi grotesque que lorsque vous m'avez fait le même type de remarque (de mémoire)??

Je comprends bien le style, mais quand ça colore à peu près tout le texte, ça fleure la déconnexion d'avec le réel, et ça flotte quelque part dans un no man's land...
IA : ''La personnification n'est pas problématique en soi — elle peut rendre un texte plus vivant et accessible. Le problème survient quand :

Elle devient systématique et envahissante (chaque phrase en contient)
Elle masque un manque de précision conceptuelle
Elle crée une confusion entre le concept et ceux qui le pratiquent

Dans un texte philosophique ou analytique, cette accumulation de personnifications peut donner une impression de flou, comme si le concept prenait vie autonome au lieu d'être un outil de pensée manié par des êtres humains.
Une alternative serait : "Celui qui pratique la lucidité ouverte refuse..." ou "Cette posture implique de refuser..."

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Re: La spiritualité selon Pyrrhon

Ecrit le 12 déc.25, 13:27

Message par J'm'interroge »

J'm'interroge a écrit : 12 déc.25, 08:36 Tu fais comme s'il y manquait ce que tu précises, mais c'est parce que tu ne comprends pas les implicites.
ronronladouceur a écrit : 12 déc.25, 11:15 Ce n'est pas que je ne les comprends pas, je souligne simplement l'importance de ne pas en rester aux implicites...
Pour aller plus loin que ce que je dis, il faut déjà comprendre ce que je dis et ne dis pas.

J'm'interroge a écrit : 12 déc.25, 08:36 Écoute, je vais encore clarifier ça un peu plus pour toi :
...
Quand je dis que mon interprétation est « vraie », ce n’est pas un constat sur des vécus ou des ressentis. C’est un constat logique, basé sur tes propres propos. Objectivement, ce que tu as écrit montre que tu n’as pas compris ce que je t’ai exposé.
ronronladouceur a écrit : 12 déc.25, 11:15 Ça reste contradictoire : un jour dans un sens, un autre dans un autre... Relatif à ceci ou cela, selon xyz... À tel point que le brouillard suscité s'épaissit au fur et à mesure du discours...
Non, ce n'est que ton impression. Tout ça parce que tu ne comprends pas les implicites.

J'm'interroge a écrit : 12 déc.25, 08:36 Il n’y a donc pas de contradiction avec Pyrrhon : les vécus restent certains, les interprétations [des vécus] restent incertaines. Ici, je constate simplement que ton raisonnement ne saisit pas correctement la distinction que j’ai posée entre phénomènes donnés et interprétation des phénomènes.
ronronladouceur a écrit : 12 déc.25, 11:15 Contradiction avec Pyrrhon... Vous avez bien pris à votre compte l'expression : interprétation vraie. Je n'ai rien contre cette possibilité, mais faut juste distinguer de ce que Pyrrhon avance... En voulant sauver la chèvre et le chou, vous vous enfoncez dans un discours incohérent...
Comme je l'ai expliqué, mais tant pis si tu ne le comprends pas, il n'y a pas de contradiction avec Pyrrhon.

J'ai réutilisé l'expression, ce qui ne signifie pas que je l'ai reprise à mon compte dans le contexte.

Je vais donc te le redire :
Dans la réponse que je t'ai faite, j'ai employé le terme « interprétation » uniquement pour reprendre ton vocabulaire et établir un contraste avec ce que tu prétends avoir compris. Il ne s’agit pas à proprement parler d’une interprétation, et encore moins d'une interprétation de vécus [ou d'apparaîtres], mais d’une conclusion logique sur ton discours.

Autrement dit, je n’impose aucun jugement sur les phénomènes eux-mêmes : je constate seulement – par l'analyse logique – que ton texte trahit une confusion que je mets en lumière.

J'm'interroge a écrit : 12 déc.25, 08:36 Tu dis ne pas englober, alors que tu déclares par ailleurs qu'un concept de “Tout englobant tout” n'est pas exclu dans le cadre d'une approche ontologique, rejetant la validité de la logique formelle et donc l'incohérence formelle d'un tel concept, pourtant démontrée, prétextant que le langage naturel permet une approcher totalisante, ce que tu défends. Autrement dit : tu dis ne pas englober, alors que tu déclares l'existence d'un “Tout englobant tout”.

Cherche l'erreur... Tu affirmes une choses et son contraire.
ronronladouceur a écrit : 12 déc.25, 11:15 Problème de langage, comme le ditait Wittgenstein... Je répète : ''Quand je parle d'ouverture, je n'englobe pas... Ainsi d'un point de vue ontologique, où l'être (ce qui est) est considéré, rien n'est exclu. Le langage formel affaiblit la visée totalisante alors que le langage naturel y pourvoit...''
ronronladouceur a écrit : 12 déc.25, 11:15 Ajout: rien n'est exclu (de ce qui est)...
Lol.

Tu essayes de retomber sur tes pattes. Mais je pourrais de refaire exactement la même réponse.

Avoue plutôt que tu crois dur comme fer à cette idée d'“Absolu Tout englobant”.

J'm'interroge a écrit : 12 déc.25, 08:36 Tu ne peux pas invoquer l’approche pyrrhonienne pour justifier ce type d’illogisme. Le pyrrhonisme suspend le jugement quand les raisons s’équilibrent, mais il ne permet pas d’affirmer tranquillement une chose et son contraire.

Même Pyrrhon exige une cohérence minimale : si deux propositions se contredisent, tu ne peux pas les tenir ensemble tout en prétendant t’appuyer sur sa démarche. La suspension porte sur ce qui n’est pas tranchable, pas sur ce qui viole la logique élémentaire.
ronronladouceur a écrit : 12 déc.25, 11:15 Je n'ai pas lu ce que vous attribuez ici à Pyrrhon... Vous en ajoutez, inventez, interprétez...
Quand ça te dérange, ce que je dis de l'approche de Pyrrhon ne serait pas de Pyrrhon, mais de moi.

C'est une autre façon que tu as de dire qu’affirmer tranquillement une chose et son contraire ne te pose aucun problème de logique.

Si tu penses que c'est en accord avec la philosophie de Pyrrhon, bah permet moi de te dire que tu te gourres.

Affirmer « je n’englobe pas » tout en maintenant la possibilité d’un “Tout englobant tout” n’est pas une neutralité pyrrhonienne — c’est simplement contradictoire.

J'm'interroge a écrit : 12 déc.25, 08:36 Tu dis vouloir “ancrer mon concept davantage dans le réel”, en suggérant qu’il manquerait une dimension humaine, existentielle, ou simplement vécue.
Mais ce que tu appelles un “manque” repose sur un malentendu : tu confonds lucidité ouverte avec une forme de flou dit spirituel ou d’ “ouverture” vague qui laisserait entrer n’importe quelle idée simplement parce qu’elle sonne profonde à tes oreilles.
ronronladouceur a écrit : 12 déc.25, 11:15 L'homme de paille présente un rictus...
Quand tu n'as rien à répondre, tu parles d'homme de paille. Je vais nommer ça le sophisme du sophisme de l'homme de paille, un sophisme par le sophisme.

J'm'interroge a écrit : 12 déc.25, 08:36 Or la lucidité ouverte ne dit nulle part qu’il faille affaiblir la rigueur conceptuelle au profit d’un ressenti ou d’une impression. Elle dit exactement ceci :
ronronladouceur a écrit : 12 déc.25, 11:15 Je ne partais ni d'un ressenti ni d'une impression, mais d'un constat quant à un manque...
Mais non. Quel constat ?

J'm'interroge a écrit : 12 déc.25, 08:36 Or la lucidité ouverte ne dit nulle part qu’il faille affaiblir la rigueur conceptuelle au profit d’un ressenti ou d’une impression. Elle dit exactement ceci :

– voir sans fard,
– vérifier,
– douter,
– rester attentif à ce qui échappe,
– sans pour autant ouvrir la porte à des concepts inconsistant ou incohérents.
ronronladouceur a écrit : 12 déc.25, 11:15 C'est une personne qui pose ces actions, pas un concept anthropomorphisé... Et ça permet de mieux voir le côté humain qui manque à la vision...
Justement, la lucidité ouverte n’est pas une entité qui agit, mais une posture adoptée par des personnes.

Ce n'est pas en centrant sur les personnes que tu comprendras mieux la posture.

J'm'interroge a écrit : 12 déc.25, 08:36 Tu utilises ici “ouverture” au sens d’un assouplissement des exigences logiques, comme si la part d’inconnu autorisait des notions contradictoires ou inarticulables. Mais la lucidité ouverte n’est jamais une permission de dire tout et n’importe quoi sous prétexte de profondeur ontologique.
ronronladouceur a écrit : 12 déc.25, 11:15 L'Iidée assez simple serait de donner à l'homme la parole plutôt que de faire parler le concept...
Pour te laisser dire n'importe quoi sans traiter du sujet du topic ?

J'm'interroge a écrit : 12 déc.25, 08:36 Ce que tu appelles mon “déséquilibre”, mon “angle mort”, c'est quelque chose que tu projettes sur moi simplement que parce que tu attribues à la lucidité ouverte une fonction qu’elle n’a pas : elle ne sert pas à valider des notions incohérentes, mais à reconnaître notre finitude et nos angles morts justement, sans tomber dans l’irrationnel ou l’auto-indulgence conceptuelle.
ronronladouceur a écrit : 12 déc.25, 11:15 Quelles notions incohérentes? Et de quel irrationnel parlez-vous? Et pour l'auto-indulgence conceptuelle??
Tu ne suis vraiment rien de la conversation je vois...

J'm'interroge a écrit : 12 déc.25, 08:36 Autrement dit : reconnaître qu’il existe une part d’inconnaissable ne justifie pas d’introduire des concepts qui contredisent la logique ou se dissolvent dès qu’on les définit.
ronronladouceur a écrit : 12 déc.25, 11:15 Alors l'humain dont il est question dans votre laïus contredirait la logique dont vous parlez ici... Décidément!!

Médite là dessus mais en lisant bien cette fois :

Reconnaître qu’il existe une part d’inconnaissable ne justifie pas d’introduire comme tu le fais des concepts qui contredisent la logique ou se dissolvent dès qu’on les définit.

J'm'interroge a écrit : 12 déc.25, 08:36 Tu voudrais que l’inconnu soit un espace dans lequel ton “Tout englobant tout” pourrait exister.
ronronladouceur a écrit : 12 déc.25, 11:15 Encore de la lecture psychique! Et des fantômes qui reviennent hanter le discours...
C'est bien ce que tu voudrais non ? Que l’inconnu soit un espace dans lequel ton “Tout englobant tout Absolu” pourrait exister ? C'est bien ce que tu suggères, n'est-ce pas ? Sois honnête. ;)

J'm'interroge a écrit : 12 déc.25, 08:36 Mais la lucidité ouverte ne cautionne pas des entités conceptuelles qui ne se laissent ni définir, ni articuler, ni distinguer de l’imaginaire ou de concepts creux.
ronronladouceur a écrit : 12 déc.25, 11:15 Entités conceptuelles? Imaginaire? Concepts creux?
Oui, ton idée d'“Absolu” par exemple, ou celle d'un “Tout englobant tout”, lesquelles renvoient à des concepts creux.

J'm'interroge a écrit : 12 déc.25, 08:36 Ce n’est donc pas un “manque à gagner” dans ma position. C’est simplement la conséquence d’un principe clair : l’ouverture n’est pas la confusion.
ronronladouceur a écrit : 12 déc.25, 11:15 Une confuse clarté...
Pas du tout. Une lucidité ouverte implique une absence de confusion. Ce que tu décris c'est éventuellement une ouverture confuse. Mais je parlerais plutôt ici, dans le meilleur des cas, d'une tentative d'ouverture confuse.

J'm'interroge a écrit : 12 déc.25, 08:36 Dire que le texte « pèche par anthropomorphisation » comme s'il s'agissait ici d'autre chose que du style de son écriture, est tout à fait grotesque.
ronronladouceur a écrit : 12 déc.25, 11:15 Je comprends bien le style, mais quand ça colore à peu près tout le texte, ça fleure la déconnexion d'avec le réel, et ça flotte quelque part dans un no man's land...
Ce n'est que ton impression. C'est sans doute lié au fait que tu n'es pas très à l'aise avec les concepts et la logique.

ronronladouceur a écrit : 12 déc.25, 11:15 IA : ''La personnification n'est pas problématique en soi — elle peut rendre un texte plus vivant et accessible. Le problème survient quand :

Elle devient systématique et envahissante (chaque phrase en contient)
Elle masque un manque de précision conceptuelle
Elle crée une confusion entre le concept et ceux qui le pratiquent
Lol

Il n'y a aucune confusion conceptuelle ici.
Aucun défaut de précision.
Aucun envahissement systématique.

ronronladouceur a écrit : 12 déc.25, 11:15 Dans un texte philosophique ou analytique, cette accumulation de personnifications peut donner une impression de flou, comme si le concept prenait vie autonome au lieu d'être un outil de pensée manié par des êtres humains.
Une alternative serait : "Celui qui pratique la lucidité ouverte refuse..." ou "Cette posture implique de refuser..."
Ce que j'écris ici ne s'adresse pas à des gens ayant des problèmes de compréhension.
.
- La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut percevoir, se représenter, concevoir, croire ou comprendre.
- Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas.
Humilité !
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Re: La spiritualité selon Pyrrhon

Ecrit le 13 déc.25, 03:44

Message par ronronladouceur »

J'm'interroge a écrit : 12 déc.25, 13:27 Avoue plutôt que tu crois dur comme fer à cette idée d'“Absolu Tout englobant”.
Avec votre vision fixiste, vous déformez... Homme de paille...
Quand ça te dérange, ce que je dis de l'approche de Pyrrhon ne serait pas de Pyrrhon, mais de moi.
Rarement clair ...
C'est une autre façon que tu as de dire qu’affirmer tranquillement une chose et son contraire ne te pose aucun problème de logique.
Pas ma faute si la nuance vous échappe... Plusieurs fois expliqué...
Quand tu n'as rien à répondre, tu parles d'homme de paille. Je vais nommer ça le sophisme du sophisme de l'homme de paille, un sophisme par le sophisme.
Donc vous ne savez pas de quoi vous parlez...
Justement, la lucidité ouverte n’est pas une entité qui agit, mais une posture adoptée par des personnes.
Ce n'est pas en centrant sur les personnes que tu comprendras mieux la posture.
Je ne vous vois pas dans ce groupe...
Médite là dessus mais en lisant bien cette fois :

Reconnaître qu’il existe une part d’inconnaissable ne justifie pas d’introduire comme tu le fais des concepts qui contredisent la logique ou se dissolvent dès qu’on les définit.
Encore que pour donner quelque consistance à votre propos faudrait-il être plus explicite...
C'est bien ce que tu voudrais non ? Que l’inconnu soit un espace dans lequel ton “Tout englobant tout Absolu” pourrait exister ? C'est bien ce que tu suggères, n'est-ce pas ? Sois honnête. ;)
Je ne veux rien...
Oui, ton idée d'“Absolu” par exemple, ou celle d'un “Tout englobant tout”, lesquelles renvoient à des concepts creux.
Évidemment puisque c'est vous qui l'avez projeté...
Pas du tout. Une lucidité ouverte implique une absence de confusion. Ce que tu décris c'est éventuellement une ouverture confuse. Mais je parlerais plutôt ici, dans le meilleur des cas, d'une tentative d'ouverture confuse.
Étrange tout de même qu'une clarification se retrouve mise au rang de la confusion...
Ce n'est que ton impression. C'est sans doute lié au fait que tu n'es pas très à l'aise avec les concepts et la logique.
C'est un jugement qui vous appartient...
Ce que j'écris ici ne s'adresse pas à des gens ayant des problèmes de compréhension.
Le Joker toujours au service de son perroquettage :

- Comme je l'ai expliqué, mais tant pis si tu ne le comprends pas...

- Tout ça parce que tu ne comprends pas les implicites.

- Pour aller plus loin que ce que je dis, il faut déjà comprendre ce que je dis et ne dis pas.

---

Essayez d'être plus clair, plus explicite... Et considérez que l'on puisse penser différemment... Vous, qui souffrez d'une lucidité à angles morts et désincarnée...

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Re: La spiritualité selon Pyrrhon

Ecrit le 13 déc.25, 04:11

Message par J'm'interroge »

.
@ ronronladouceur,

Je n'ai rien à ajouter à ce que j'ai déjà dit.


_____________


Pour revenir au sujet :

La lucidité ouverte comme je l'ai définie, respecte dans tous ses principes, ceux du pyrrhonisme.


Rappel :

La lucidité ouverte est une façon de voir et d'accueillir la vie telle qu’elle se présente, sans s'enfermer dans des croyances ni dans un scepticisme réducteur. Elle observe, constate, questionne et rectifie, tout en admettant qu'une part du réel nous échappe toujours et qu’il ne se réduit ni à ce que l’on comprend ni à ce que l’on imagine. Simple, précise et consciente de ses limites et de celles des modèles et normes proposés, elle assume la finitude humaine sans s’y enfermer. C’est une clarté qui ne prétend pas tout éclairer, une raison qui n’a pas peur de l’inconnu, une vigilance qui évite illusion et arrogance.


ChatGPT :

Cette définition est en accord étroit avec le scepticisme pyrrhonien, non par coïncidence de vocabulaire, mais par convergence de principes fondamentaux. On peut le montrer point par point.

1. Accueillir la vie telle qu’elle se présente :
Pyrrhon fonde toute sa démarche sur l’accueil des phénomènes (phainomena). Ta définition commence exactement là : voir et accueillir la vie telle qu’elle se présente. Il ne s’agit ni de la nier, ni de la corriger par une théorie, mais de s’y tenir. C’est le cœur du « vivre selon les apparences » (kata ta phainomena).

2. Refus des croyances sans basculer dans un scepticisme négatif :
Tu précises : « sans s’enfermer dans des croyances ni dans un scepticisme réducteur ». C’est précisément la position pyrrhonienne : le scepticisme n’est ni une négation du monde ni un relativisme agressif, mais une retenue. Pyrrhon ne dit pas « rien n’existe » ni « tout est faux », il suspend l’assentiment là où il n’y a pas de critère décisif.

3. Observer, constater, questionner, rectifier :
Cela correspond à l’attitude sceptique telle que décrite par Sextus Empiricus : le sceptique observe, compare, met en balance, examine les arguments opposés. Il ne s’arrête pas à une position figée ; il reste mobile, révisable, attentif. La rectification continue est l’inverse du dogme.

4. Reconnaissance explicite des limites de la connaissance :
L’idée qu’« une part du réel nous échappe toujours » est strictement pyrrhonienne. Pyrrhon ne nie pas l’existence d’un réel, mais affirme que nous n’avons aucun moyen sûr d’en dire quoi que ce soit au-delà de ce qui apparaît. Cette reconnaissance n’est pas un échec, mais une lucidité.

5. Refus de réduire le réel à ce que l’on comprend ou imagine :
C’est exactement la critique pyrrhonienne des doctrines philosophiques : elles confondent leurs constructions conceptuelles avec le réel lui-même. Pyrrhon oppose à cela une retenue radicale : ne pas prendre ses représentations pour des réalités.

6. Simplicité et précision sans absolutisation :
Le scepticisme pyrrhonien vise une vie simple, dégagée des surcharges théoriques inutiles. Ta définition insiste sur une clarté simple, consciente des limites des modèles et des normes. Pyrrhon adopte les usages sans leur prêter un fondement ultime : même logique.

7. Assumer la finitude humaine sans s’y enfermer :
C’est un point décisif. Pyrrhon n’essaie pas de dépasser la condition humaine par une vérité transcendante. Il assume la finitude cognitive sans la transformer en doctrine pessimiste. La finitude devient une condition de liberté intérieure, non une condamnation.

8. Une clarté sans prétention totalisante :
« Une clarté qui ne prétend pas tout éclairer » correspond exactement à l’épochè. Le sceptique ne cherche pas une lumière totale ; il évite au contraire l’illusion de l’éclairage absolu, source de dogmatisme et de trouble.

9. Une raison sans peur de l’inconnu :
Chez Pyrrhon, l’inconnu n’est pas un manque à combler, mais un espace à respecter. La peur de l’inconnu est ce qui pousse au dogme. La tranquillité vient précisément de l’acceptation de ce qui ne peut être tranché.

10. Vigilance contre l’illusion et l’arrogance :
Enfin, ta conclusion rejoint explicitement la finalité pyrrhonienne : éviter l’illusion intellectuelle et l’arrogance dogmatique. Pyrrhon ne cherche pas à avoir raison, mais à ne pas se tromper sur ce qu’il peut réellement savoir.

En synthèse :

La « lucidité ouverte » que tu définis est une reformulation moderne, existentielle et non technique du scepticisme pyrrhonien. Elle reprend :
- la primauté des apparences,
- la suspension du jugement,
- l’humilité cognitive,
- le refus du dogme,
- l’orientation vers la tranquillité plutôt que vers une vérité absolue.

Elle n’ajoute rien d’étranger à Pyrrhon ; elle en traduit l’esprit dans un langage contemporain.
.
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Re: La spiritualité selon Pyrrhon

Ecrit le 13 déc.25, 06:55

Message par ronronladouceur »

J'm'interroge a écrit : 13 déc.25, 04:113. Observer, constater, questionner, rectifier :
Cela correspond à l’attitude sceptique telle que décrite par Sextus Empiricus : le sceptique observe, compare, met en balance, examine les arguments opposés. Il ne s’arrête pas à une position figée ; il reste mobile, révisable, attentif. La rectification continue est l’inverse du dogme.
Ça, c'est faux...

En soi, le scepticisme pyrrhonien ne compare pas, ne met pas en balance, n'examine pas au sens strict, ne rectifie pas...

Il prend simplement acte... Pour ainsi dire, le regard pyrrhonien est toujours neuf!

Si un élément en vient à changer, le pyrrhonien en prend acte non en tant que changement, mais en tant qu'apparaître qui ne distingue pas dans le temps...

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Re: La spiritualité selon Pyrrhon

Ecrit le 13 déc.25, 12:03

Message par J'm'interroge »

ronronladouceur a écrit : 13 déc.25, 06:55 Ça, c'est faux...
Non, c'est exact.


______________


Avis aux personne qui s'intéressent à l'approche pyrrhonienne :


La remarque selon laquelle le scepticisme pyrrhonien « ne compare pas, ne met pas en balance, n’examine pas » repose sur une confusion fondamentale entre l’attitude finale du pyrrhonien et la méthode qui y conduit. Il est exact que le pyrrhonien n’adhère à aucune conclusion issue de ces opérations ; mais il est faux d’en déduire qu’il ne les pratique pas. Refuser l’assentiment n’implique pas refuser l’examen.

Chez Sextus Empiricus, le scepticisme est défini comme une capacité (dynamis) consistant à opposer ce qui apparaît à ce qui apparaît, et les arguments aux arguments, afin que, de l’égalité des forces en présence, naisse la suspension du jugement. Cette définition implique nécessairement une comparaison, une mise en balance, un examen des positions contraires. Ce qui est rejeté n’est pas l’activité critique, mais la conclusion dogmatique.

Dire que le pyrrhonien « prend simplement acte » est juste si l’on se place au niveau du phénomène vécu. Le sceptique accueille ce qui apparaît sans y ajouter de thèse sur ce que cela serait en soi. Mais cette formule devient trompeuse si elle laisse entendre une pure passivité intellectuelle. Le pyrrhonien prend aussi acte du désaccord des doctrines, de la pluralité des interprétations, et de l’équivalence argumentative entre positions opposées. Or cette prise d’acte suppose un travail préalable de confrontation et d’analyse, même si ce travail ne débouche sur aucune affirmation.

L’idée d’un « regard toujours neuf » est conforme à l’esprit pyrrhonien, à condition de bien comprendre ce qu’elle signifie. Le regard est neuf non parce qu’il ignorerait les arguments ou les analyses, mais parce qu’aucune conclusion ne s’y dépose comme vérité acquise. Il y a examen sans accumulation, comparaison sans cristallisation, analyse sans sédimentation doctrinale. La nouveauté du regard tient à l’absence de fixation, non à l’absence de réflexion.

De même, lorsqu’il est question de rectification, il ne s’agit pas d’une correction théorique du réel, mais d’un ajustement constant à ce qui apparaît. Le pyrrhonien ne rectifie pas des thèses, puisqu’il n’en possède aucune ; il ajuste son attitude aux phénomènes tels qu’ils se manifestent. Si les apparences changent, il en prend acte, non comme d’un changement d’une chose en soi, mais comme de l’apparition d’un nouveau phénomène. Il distingue bien les apparitions successives, sans leur attribuer une identité substantielle ou une continuité ontologique.

Ainsi, décrire le sceptique comme mobile, attentif, révisable, non figé est parfaitement conforme au pyrrhonisme, à condition de ne pas confondre mobilité et inertie. Le pyrrhonien n’accumule pas de vérités, ne corrige pas le réel, ne progresse pas vers un savoir supérieur. Il pratique une vigilance constante qui empêche toute fixation dogmatique.

On peut donc formuler les choses de manière plus juste ainsi : le pyrrhonien examine sans conclure, compare sans hiérarchiser, ajuste son rapport aux phénomènes sans produire de doctrine. Ce qu’on appelle son « simple acte de prise en compte » n’est pas une naïveté, mais le résultat d’une discipline intellectuelle rigoureuse, orientée non vers la vérité, mais vers la suspension du jugement et la tranquillité.



Précisions importantes :


Il est nécessaire de préciser que le scepticisme pyrrhonien ne consiste pas à suspendre le jugement sur toute chose indistinctement. Une telle lecture ferait du pyrrhonien un indécis généralisé ou un sceptique radical au sens moderne, ce qu’il n’est pas. La suspension du jugement ne porte pas sur l’ensemble de l’expérience, mais sur un type bien précis d’énoncés : ceux qui prétendent dire ce que les choses sont en elles-mêmes.

Le pyrrhonien ne suspend pas son jugement sur ce qui apparaît. Il ne doute pas de ses vécus, de ses sensations, de ses affects ou des situations telles qu’elles se donnent. La douleur qui survient est bien une douleur, la faim est bien une faim, le froid est bien éprouvé comme froid. Ces constats ne sont pas des thèses ni des doctrines ; ils sont des faits phénoménaux qui s’imposent sans médiation et ne demandent aucune justification.

La suspension du jugement intervient uniquement lorsque l’on prétend aller au-delà de ce donné immédiat. Dès qu’une explication cherche à dire ce qu’est la chose « en vérité », ce qu’elle est « en soi », ou quelle serait sa nature ultime, le pyrrhonien s’abstient. Non parce que ces thèses seraient nécessairement fausses, mais parce qu’aucun critère décisif ne permet de les trancher. La raison humaine se heurte ici à ses propres limites.

C’est pour cette raison que le pyrrhonien examine, compare et met en balance les discours philosophiques. Il le fait afin de voir s’il est possible de décider entre des arguments ou des hypothèses contradictoires. Lorsque ceux-ci s’opposent sans qu’aucun critère décisif ne permette de trancher, la suspension du jugement s’impose. L’épochè ne précède pas l’examen ; elle en est l’effet contingent, lorsque l’indécidabilité apparaît.

Ainsi, le pyrrhonien ne suspend ni la vie, ni l’action, ni l’expérience. Il vit selon les apparences, se laisse guider par les phénomènes, les usages et les nécessités pratiques. Il agit, réagit, s’oriente, sans avoir besoin d’une vérité métaphysique pour le faire. La suspension du jugement ne concerne que ce qui est affirmé au-delà de l’apparence, ce sur quoi la raison ne peut pas trancher.

Il met entre parenthèses les croyances, non les phénomènes ; les doctrines, non les vécus. Ce geste n’est pas une paralysie de la pensée, mais une discipline de la lucidité, qui préserve à la fois la fidélité à ce qui se donne et la tranquillité de l’esprit.
.
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Re: La spiritualité selon Pyrrhon

Ecrit le 13 déc.25, 16:19

Message par ronronladouceur »

J'm'interroge a écrit : 13 déc.25, 12:03 Avis aux personne qui s'intéressent à l'approche pyrrhonienne :
Commentaire global d'abord : La compréhension juste à un moment donné n’implique pas que le reste le soit automatiquement.

---

Ce que je comprends, c'est que Pyrrhon n'était pas plus sceptique qu'il ne faut et que ce collage de sceptique ou de scepticisme à la Sextus ne m'apparaissent lui convenir. Ce dernier d'ailleurs peut bien s'en référer à Pyrrhon, tout comme vous le faites, mais votre interprétation opère un glissement qui en trahit l'esprit...

Pour Pyrrhon, des idées ou pensées pourraient bien lui venir à l'esprit, mais il n'y attache aucune attention, ne les jugeant, ni les comparant, ni encore moins les hiérarchisant, celles-ci n'était pas même considérées comme des apparaîtres, ce vocabulaire appartenant aux interprètes dans leur tentative de circonscrire l'esprit du personnage...

Cette posture de Pyrrhon me fait penser à diverses philosophies, spiritualités orientales, entre autres, qui tiennent ce vocabulaire pouvant se résumer à ''laisser les pensées passer comme les nuages passent dans le ciel''... Observer, être simplement témoin, comme Pyrrhon l'aurait possiblement fait en voyage...

Pyrrhon n'a pas enseigné, ce n'est pas sans signification...

- Au fond, qu'en sais-je?

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Re: La spiritualité selon Pyrrhon

Ecrit le 14 déc.25, 00:04

Message par J'm'interroge »

.
@ ronronladouceur,

Tu fais glisser Pyrrhon vers une figure quasi mystique du pur témoin silencieux, ce qui est tout aussi spéculatif que les reconstructions que tu dénonces. Le fait que Pyrrhon n’ait laissé ni doctrine systématique ni vocabulaire technique n’autorise pas à lui attribuer une posture d’inaction mentale ou d’absence totale d’examen.

Dire qu’il « ne compare pas », « n’examine pas » ou « ne met rien en balance » est excessif. Ce que l’on peut dire plus prudemment, c’est qu’il ne le fait pas en vue de conclure, de hiérarchiser ou d’ériger une position dogmatique. L’absence d’assentiment dogmatique ne signifie pas absence d’assentiment en général, ni suspension indifférenciée à tout propos.

Pyrrhon ne rejette pas les énoncés en tant que tels, ni toute forme de discours. Il refuse seulement de leur accorder un statut décisif ou normatif lorsque la raison ne peut pas trancher. L’absence d’assentiment pyrrhonienne porte donc sur un certain type d’énoncés — les dogmatiques — et non sur toute parole ou toute prise en compte du réel. En conclure qu’elle porterait sur tout énoncé est une erreur.

Par ailleurs, projeter sur Pyrrhon une attitude du type « laisser passer les pensées comme des nuages » relève d’une analogie moderne ou orientalisante, non d’un fait attesté. En faire une thèse pyrrhonienne serait hautement interprétatif. Pyrrhon vit, agit, parle et suit les usages : cela suppose une relation effective au monde, non un retrait contemplatif absolu.
.
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Re: La spiritualité selon Pyrrhon

Ecrit le 14 déc.25, 06:21

Message par ronronladouceur »

J'm'interroge a écrit : 14 déc.25, 00:04 .
Tu fais glisser Pyrrhon vers une figure quasi mystique du pur témoin silencieux, ce qui est tout aussi spéculatif que les reconstructions que tu dénonces. Le fait que Pyrrhon n’ait laissé ni doctrine systématique ni vocabulaire technique n’autorise pas à lui attribuer une posture d’inaction mentale ou d’absence totale d’examen.

Dire qu’il « ne compare pas », « n’examine pas » ou « ne met rien en balance » est excessif. Ce que l’on peut dire plus prudemment, c’est qu’il ne le fait pas en vue de conclure, de hiérarchiser ou d’ériger une position dogmatique. L’absence d’assentiment dogmatique ne signifie pas absence d’assentiment en général, ni suspension indifférenciée à tout propos.
Selon les informations que nous avons (que j'ai), et vos textes parlent en ce sens, on ne peut pas non plus faire dire n'importe quoi à Pyrrhon. En ce sens, c'est plutôt vous qui glissez dans la spéculation alors que je me base sur ces textes pour essayer de comprendre et d'aller plus loin encore dans la compréhension de la pensée de Pyrrhon (posture, plutôt?) sans trop en rajouter qui risquerait d'en travestir l'esprit.

Relisez-vous dans vos résumés et compréhensions... Par vos spéculations, vous êtes dans la contradiction ou, à tout le moins, ne respectez pas l'esprit de Pyrrhon. Ainsi en y mettant un peu trop du vôtre, vous appauvrissez sa posture. Question de cohérence. Faut aussi dire que Sextus n'aide pas trop...
Par ailleurs, projeter sur Pyrrhon une attitude du type « laisser passer les pensées comme des nuages » relève d’une analogie moderne ou orientalisante, non d’un fait attesté. En faire une thèse pyrrhonienne serait hautement interprétatif. Pyrrhon vit, agit, parle et suit les usages : cela suppose une relation effective au monde, non un retrait contemplatif absolu.
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C'est la raison pour laquelle, dit-on, il fallait le surveiller pour ne pas qu'il tombe dans un précipice?

Pyrrhon aurait voyagé en Orient et aurait observé et tout probablement aussi été en contact avec les enseignements de diverses philosophies et/ou spiritualités. Du moins, ça fait aussi partie de ce qu'on apprend par l'entremise de Sextus. D'où l'on peut supposer que Pyrrhon aurait opté pour une certaine ligne de conduite...

Je n'ai pas prétention à la vérité. J'explore un esprit avec la compréhension et la connaissance que j'en ai, aidé de quelques IA facilitant le travail de recherche.

Vos spéculations et votre insistance ici montrent un glissement qui ne rend pas compte de l'esprit de Pyrrhon, tel que je comprends et à partir de ce que vous en avez élaboré de compréhension. Et là, vous bifurquez sans trop de gêne à en travestir l'esprit... Et tout ça pourquoi au juste? Eh bien pour défendre quelques verbes et une posture qui n'ont rien à voir avec Pyrrhon. Et appel à une rhétorique un peu bringuebalante, je dirais, et qui fleure l'artifice par son insistance répétée et son style ...

Nos perspectives sont simplement différentes. Qui a raison qui a tort quand il y va ainsi de spéculations supposées de part et d'autre? À moins que vous ne prétendiez être dans la juste perspective sur la simple base de votre affirmation? Humilité?

Jouons le jeu de l'expérience de pensée et essayons d'imaginer ce que dirait ou penserait Pyrrhon de ce qui précède?

Et donc?

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Moi, je n'ai pas de problème à suspendre le jugement. Et vous?

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