http://www.telquel-online.com/218/maroc3_218.shtml“Des CD comme celui du prêche sur le voile du vendredi du prédicateur Abdellah Nihari font fureur. Le personnage, barbe de rigueur et avec force imprécations violentes, explique comment la perversion des femmes induit automatiquement la perversion de la société. Pour lui, “le hijab est une prescription divine et son abandon engendre la maladie du corps social”. Comme le voile est une obligation, le prédicateur appelle les “bons musulmans” à se méfier même des femmes voilées. Il explique ainsi qu'une femme, même voilée, qui mettrait du parfum, est adultère parce les hommes qui la “reniflent” pourraient avoir des idées lubriques.Ceux-ci sont également taxés de dépravés parce qu'ils se seraient laissés aller à sentir son parfum. Pour les salafistes, “les femmes sont des suppôts de Satan”. C'est pour cela que l'on trouve beaucoup de préjugés relatifs à l'inégalité des sexes dans les DVD consacrés à la femme. D'où les nombreux interdits religieux, et les multiples obligations qui en découlent, conditionnant la condition féminine. La libération de la femme est ainsi considérée comme responsable de tous les maux.
Pour les fanatiques, pas question de prôner l'égalité entre les hommes et les femmes. Ce refus est catégorique. Il est justifié à force de versets et de hadiths. Dans un style feutré qui ne cite pas nommément la nouvelle moudawana, la plupart des prêches insistent sur la tutelle des hommes sur les femmes, qui doit être perpétuée pour “préserver la société de la dépravation parce qu'une femme sans tutelle est une proie facile pour Satan”. Corollaire de ce droit de tutelle, “l'obligation d'obéissance pour la femme vis-à-vis de son tuteur, insistent-ils, doit être maintenue à tout prix même par la correction physique”. Elément central du discours islamiste, les femmes sont au centre de la dualité du bien et du mal. A vrai dire, ce sont des représentations mentales bien commodes pour expliquer les maux de la société arabe musulmane. Pour ce sociologue, qui a flirté pendant longtemps avec les islamistes d'Al Adl, “le discours islamiste insiste sur le fait que la seule échappatoire pour remettre la société dans le droit chemin est le rétablissement d'un système islamique basé sur l'application de la charia. Une attention bien particulière est réservée à la femme dans ce projet de société”.
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