Jupiterus a écrit :
Si c'est le cas, expliques-moi de quelle ARME SECRETE détenaient la première génération de musulmans pour "conquérir" un térritoire allant de Chine jusqu'au Maroc en un laps de temps aussi court sans les moyens en nombre d'hommes et armes qu'avaient l'empire de Rome. A moins qu'il ne s'agisse de musulmans mutants super-puissants dignent des films de sciences-fiction... Tiens, je le suggèrait bien à Steven Spielberg.
Bref de plaisanterie, les musulmans n'étant pas suffisament en nombre(comme l'empire de Rome) face à ses voisins proches, éloignés et très éloignés, c'est comme si je disais que la Belgique pouvait "conquerir" par la force à elle-seule ses voisins européens et plus loin encore....
On va te citer donc un texte non "soupçonnable" d'islamophobie haineuse.
http://www.palestine-info.cc/french/article_169.shtml
Le Prophète (S) prépara le terrain pour la conquête de la Syrie et Al-Quds. Il effectua treize guerres contre les Byzantins dans cette région, dont la bataille de Mo'atah et celle de Tabouk. Sous la direction de Ousamah Bin Zaïd, le Prophète prépara une grande armée, mais mourut avant d'accomplir le but.
A l'époque du deuxième calife, Abou Bakr Al-Sidiq, quatre armées partirent pour la conquête de la Syrie dont une spéciale pour la Palestine sous la direction d'Omaro Bin Al-'Aass.
Ce dernier réussit à conquérir la plupart des régions de la Palestine, dont Gaza, Naplouse, Yafa et Rafah. Al-Quds fut encerclé. A l'époque du deuxième calife Omar Bin Khattab, trente cinq mille soldats musulmans s'orientèrent vers Al-Quds.
Après quatre mois d'encerclement, les habitants de la ville sortirent pour faire la paix, mais seulement en la présence du calife lui-même. En l'an 638, le calife Omar reçut les clés de la ville dans une grande fête. Puis, il visita l'église d'Al-Qiyama.
On voit bien ce qui suit:
- ils n'étaient pas deux douzaines comme tu le prétends
- ils ont bien fait la guerre pour conquérir les pays environnants
- en l'occurrence c'est Jérusalem qui est citée: après quatre mois de siège... que veux tu que les habitants fassent si ce n'est se rendre a l'envahisseur ?
Une fois celui ci en place.. le reste en découle.
Personne ne mettait sans doute une épée sur la gorge des "conquis" pour qu'ils se convertissent... mais ils ont bien été "conquis" par l'épée que vous le vouliez ou non.
Une autre source:
L'expansion de l'empire musulman
Sous Abû Bakr, l'empire musulman connut une expansion foudroyante. A sa mort, l'armée de Khâlid ibn al-Walîd avait déjà pénétré profondément en Irak. Fin juillet 634, les forces musulmanes battaient l'armée byzantine entre Jérusalem et Gaza. Puis c'est la prise de Jérusalem, où la population accueillit l'armée musulmane en libératrice.
La raison principale de cette avance foudroyante était la faiblesse des deux grands empires de l'époque (l'empire byzantin et l'empire perse sassanide), qui étaient à bout de souffle, minés par des dissensions religieuses et des nationalismes politico-religieux.
Les araméens et les coptes étaient monophysites et comme tels persécutés ou tracassés par l'Eglise byzantine officielle (chalcédonienne), sans parler d'autres comme les Nestoriens qui avaient été bannis de l'Empire byzantin et avaient trouvé refuge chez les Sassanides. En Perse, c'était la crise mazdakite au 5ème s., et l'opposition entre le mazdéisme et le christianisme monophysite des Ghassanides et nestorien des Lakhmides.
De plus, l'islam n'était pas ressenti comme une religion constituée et donc comme peu dangereuse. du fait de sa naissance récente, elle était inconnue des clergés chrétiens, qui, de ce fait, n'avaient pas les armes idéologiques nécessaires qu'ils possédaient contre les vieilles hérésies. (cf. St Jean Damascène ). L'islam était ressenti par beaucoup comme une religion non-cléricale, libératrice, à cause de l'importance qu'il accordait à la responsabilité de l'individu dans la maîtrise de son destin (par d'intermédiaires ou d'intercesseurs entre Dieu et l'homme) et de la simplicité de ses croyances face à la subtilité et la sophistication de la théologie byzantine.
Sous Abû Bakr, les peines de droit dites hûdûd n'étaient pas appliquées.
http://www.persocite.com/orient/bakr.htm