Converti à la cause de Rome

Répondre
medico

Christianisme [Témoins_de_Jéhovah]
Avatar du membre
Christianisme [Témoins_de_Jéhovah]
Messages : 68652
Enregistré le : 27 juin05, 06:23
Réponses : 0
Localisation : FRANCE

Contact :

Converti à la cause de Rome

Ecrit le 29 juin06, 05:08

Message par medico »

Converti à la cause de Rome

Malgré la réalité d'un clergé largement corrompu et l'influence de sa soeur Marguerite, le roi en vient à rejeter la Réforme, dont les préceptes heurtent de front la théologie catholique.

Par Liliane Crété


Les intérêts de la France vont souvent à l'encontre de ceux de l'Eglise, puissance temporelle autant que spirituelle. Pour mettre un terme aux ingérences de Rome dans les affaires françaises, Charles VII, en accord avec le clergé de France réuni à Bourges en 1438, a promulgué la Pragmatique Sanction qui réduit à presque rien les annates, limite l'usage des appels en cour de Rome, rétablit pour les nominations épiscopales le système de l'élection canonique afin de garantir les libertés de l'Eglise gallicane et établit la supériorité d'un concile général sur le pape. Dans les faits, la Pragmatique fait passer le clergé de la domination pontificale à la domination royale et, à l'usage, le système d'élection se traduira par des nominations pures et simples par le roi. L'historien Pierre Chaunu fixe la prise de distance entre l'Eglise de France et Rome au Grand Schisme d'Occident (1378-1417) et il rappelle que le gallicanisme est né non comme une contestation dogmatique mais comme un mouvement de protestation des évêques français face à l'autorité de Rome, que soutiennent l'Italie, l'Allemagne et l'Angleterre. Ils ne cherchent pas une rupture avec la papauté, dont ils reconnaissent le primat, mais une autonomie pour l'Eglise de France. La Pragmatique Sanction ne demeure pas moins en vigueur jusqu'au moment où François Ier et Léon X, en 1516, signent à Bologne un concordat.

L'année précédente, dès son accession au trône, François Ier a pris la tête d'une armée pour aller conquérir le duché de Milan, qu'il estime sien, puisqu'il l'a hérité de son arrière-grand-mère Visconti. L'épopée militaire du nouveau roi se termine, alors, par la victoire de Marignan. Le pape Léon X, qui a choisi le mauvais camp, s'empresse de faire au roi de France des offres de paix et d'amitié. En vérité, François Ier a besoin de l'alliance avec le Saint-Siège, ou du moins de sa neutralité, s'il veut conserver le territoire conquis. Il accepte l'offre du pape. Les deux souverains se rencontrent donc à Bologne le 11 décembre 1515, afin de régler les problèmes territoriaux et de trouver un arrangement au sujet de la Pragmatique Sanction, que Léon X veut faire abroger.

Le texte du concordat, approuvé par Léon X le 18 août 1516, s'ouvre par l'annulation et l'abrogation de la Pragmatique, viennent ensuite les douze rubriques qui composent le concordat. Malgré l'abandon des textes de 1438 proclamant la supériorité des conciles universels, le concordat est plus profitable au roi de France qu'au pape. En effet, François Ier obtient le droit de nommer à presque tous les bénéfices majeurs, soit une dizaine d'archevêchés, plus de 80 évêchés, 527 abbayes et un millier de prieurés. Autrement dit, le roi de France devient le maître incontesté de l'Eglise gallicane. Le pape se contente de l'investiture canonique. Cela signifie qu'il conserve son droit de regard, mais il n'en fera guère usage. En cas d'hérésie flagrante, le concordat prévoit aussi que le pape peut désigner, en accord avec le roi, des juges qui sont nécessairement français. François Ier usera avec largesse de ses prérogatives. Durant son règne, il nomme 182 évêques, la plupart choisis parmi la haute noblesse : il s'assure ainsi une clientèle fidèle, et il est évident que l'état spirituel et moral de l'Eglise lui importe moins que la consolidation de ses liens avec la noblesse.

La nomination de prélats étrangers, surtout italiens, montre également l'importance que le roi accorde aux relations diplomatiques. Quelques humanistes, choisis dans la bourgeoisie, sont par ailleurs honorés. Malgré les avantages indéniables du concordat pour le royaume, le parlement de Paris et l'Université résisteront à son introduction. Il ne sera enregistré, sur ordre exprès du roi, que le 22 mars 1518.

En ce premier quart du XVIe siècle, le besoin d'une réforme de l'Eglise se fait sentir, mais les princes et le pape n'en prennent conscience que lorsque le vent de Saxe souffle en tempête sur l'Europe. Depuis longtemps, la chrétienté est en crise, l'Eglise en décadence, et la source du mal vient de Rome. La vie d'Alexandre Borgia a été une suite de scandales, Jules II a porté l'armure plus que la tiare, Léon X s'occupe de belles-lettres et des arts plus que de pastorale, et tous ont cherché à accroître leurs possessions. La corruption, la simonie, la cupidité ont gangrené les membres de l'Eglise. Les prélats cumulent les bénéfices dont ils tirent les sommes considérables nécessaires à l'embellissement de leurs châteaux ; les évêques délaissent leurs diocèses pour vivre auprès du roi ; ils sont courtisans, diplomates, hommes d'Etat, voire hommes de guerre.

Malgré le zèle et la piété de quelques prélats, les abus dans l'Eglise de France redoublent sous François Ier. Le cumul est monnaie courante : huit prélats se partagent cinquante sièges, le record revenant à Jean de Lorraine, titulaire de neuf sièges et de six abbayes. Aux échelons inférieurs, la situation est pire. Les chanoines ne se préoccupent que de l'administration de leurs biens tandis que la plupart des curés de campagne, ignorants et de moeurs brutales, paillardent et boivent et, pour sortir de la misère dans laquelle ils sont laissés, extorquent sans vergogne à leurs paroissiens des dons et des offrandes pour les messes, les baptêmes, les mariages, les confessions, les sépultures.

Du haut en bas de l'échelle sociale, les gens sont devenus esclaves des superstitions. La pensée religieuse s'est cristallisée en images ; la dévotion a pris la forme du culte des saints, et plus encore du culte marial. Les saints sont familiers chez les grands comme auprès du petit peuple. Ils connaissent la spécialité de chacun et tous les vénèrent. Leurs figures rassurent. Car la peur règne dans les esprits. Insidieusement, elle s'est infiltrée aux XIVe et XVe siècles dans la conscience de l'homme d'Occident, provoquée par une succession d'événements tragiques, de violences et de calamités. La peur de l'Au-delà, la hantise du Jour du jugement désorientent les esprits. Savonarole et Vincent Ferrier avaient annoncé la venue prochaine de l'Antéchrist, et Gerson comparé le monde à un vieillard délirant et titubant. Le thème de l'Apocalypse est apparu sur les murs, les vitraux, les tapisseries.

Le moine augustin Martin Luther, docteur en théologie et professeur des Saintes Ecritures à l'université de Wittenberg, en Saxe, fait partie de ces chrétiens angoissés que hante l'image du Dieu juge. Jusqu'au jour où il prend conscience, en lisant et relisant l'épître de Paul aux Romains, que Dieu sauve par la grâce seule : la justice de Dieu, telle qu'il la comprend et la proclame désormais, c'est l'acceptation de l'homme pécheur par Dieu et le don du Christ à l'homme. Ainsi, en Saxe, émerge une nouvelle théologie. Luther affiche ses thèses sur l'église de Wittenberg, probablement le 31 octobre 1517, et écrit à Léon X. Il ne veut pas de rupture, mais demande que l'Eglise se réforme. Mais poussé à la polémique par l'attitude du pape, Martin Luther durcit le ton. La rupture devient inévitable. Le 15 juin 1520, la bulle Exsurge domini est promulguée : elle met au pilori 41 positions tirées de ses écrits.

En cette année 1520, Luther écrit ses grands traités théologiques : A la noblesse chrétienne de la nation allemande ; Prélude sur la Captivité babylonienne de l'Eglise et De la liberté du chrétien . Ces textes circulent d'abord en Allemagne, diffusés par des humanistes ; puis dans toute l'Europe, soulevant des enthousiasmes mais aussi des oppositions. En 1521, la faculté de théologie de Paris condamne les propositions de Luther. Quelques mois plus tard, le parlement de Paris ordonne la saisie des ouvrages. Il est un fait que la théologie de la grâce seule, de la foi seule, de l'Ecriture seule, principes fondamentaux de la Réforme, se heurte de front aux théories et aux pratiques religieuses prônées par Rome puisque, à l'opposé des scolastiques, Luther disqualifie les oeuvres en tant qu'instruments du salut. Les causes profondes de la Réforme ne sont pas les dérèglements et les moeurs dissolues du clergé, mais des points de doctrine touchant à la grâce, la messe, les voeux monastiques, le célibat des prêtres, le culte des saints. La Réforme, dit très justement Jean Delumeau, « fut d'abord une réponse religieuse à une angoisse collective ».

En France, sous l'évangélisme humaniste d'Erasme de Rotterdam et de Jacques Lefèvre d'Etaples (lire page 50) , des groupes de lettrés et quelques évêques encouragent aussi le retour à l'Evangile, débarrassé des gloses de la tradition de l'Eglise. Comme Luther, ils affirment que le chrétien doit d'abord écouter la Parole de Dieu : l'Ecriture seule fonde la foi ; le reste n'est qu'accessoire. Les « évangéliques », ainsi qu'on les appelle, aspirent aussi à une religion dépouillée des rites et cérémonies : « L'existence du chrétien ne doit pas être une suite de pratiques vaines, mais une méditation continuelle de l'Ecriture », dit Erasme. Et Lefèvre d'Etaples : « On ne doit affirmer de Dieu que ce que nous apprenons de lui par les Ecritures. »

L'évêque de Meaux Guillaume Briçonnet mène dans son diocèse, depuis 1518, une expérience pastorale, soutenue par la soeur de François Ier, Marguerite d'Angoulême, et par les milieux réformistes de la Cour. Il a formé un groupe d'érudits qui tentent de répondre à l'angoisse du temps par un retour à la Bible qu'ils souhaitent voir traduite en français, et par une piété plus intérieure. Ce Cercle de Meaux veut également rétablir la discipline du clergé et rénover la prédication pour instruire les fidèles de la vérité évangélique.

Mais l'opposition du Parlement et de la faculté de théologie de Paris à l'expérience de Briçonnet et de ses amis ne tarde pas, et on a tôt fait de les accuser de professer des « hérésies » luthériennes, malgré les efforts de l'évêque pour se démarquer du réformateur saxon. Est-il sincère ? Sans doute. Tout laisse à penser que si les érudits de Meaux souhaitent une réforme de l'Eglise, ils ne veulent nullement aller jusqu'à la contestation de certains dogmes. Pas plus d'ailleurs que Lefèvre d'Etaples ou qu'Erasme. La Réforme se fera sans eux, même si beaucoup de réformateurs, à commencer par Calvin, ont été dans leur jeunesse très influencés par l'humanisme.

Il est évident que si les humanistes peuvent satisfaire une élite intellectuelle soucieuse de morale chrétienne, ou certaines âmes mystiques, ils ne peuvent apporter de réconfort aux masses en proie aux peurs eschatologiques. Il faut aller plus loin, aller jusqu'à la rupture avec l'Eglise établie, mais ni Lefèvre d'Etaples, ni Briçonnet, ni Marguerite d'Angoulême ne sont prêts à le faire. Melanchton, bras droit de Luther, en est si conscient qu'il écrit : « Que demandons-nous à la théologie ? Deux choses. Des consolations contre la mort et contre le Jugement dernier ? Luther nous les apporte. Un enseignement de morale et de civilité : c'est l'affaire d'Erasme. »

La France aurait-elle pu basculer dans la Réforme si François Ier n'avait obtenu le concordat, c'est-à-dire si l'Eglise de France n'avait bénéficié d'un régime de quasi-indépendance de Rome ? Une question que tous les historiens se posent. Le roi est très proche de sa soeur Marguerite. De plus, il n'est pas seulement un guerrier valeureux, il est aussi épris de belles-lettres, goûte la compagnie des philosophes et des artistes et n'est nullement opposé à une réforme de l'Eglise. Influencé par le courant humaniste, il fonde même un collège destiné à enseigner l'hébreu et le grec. En 1523, il fait avorter une tentative de condamnation d'Erasme, et sauve du bûcher Louis de Berquin, jeune aristocrate lettré accusé d'hérésie ; puis en 1524, il intervient auprès de la faculté de théologie de Paris en faveur de Lefèvre d'Etaples. Mais sa position, face à la montée du « luthéranisme », reste ambiguë. Impossible d'évaluer sa conscience religieuse. Comme tous ses contemporains, il croit en Dieu. On sait qu'il assiste à la messe chaque jour et se montre fidèle aux observances de l'Eglise. Sa vie privée est un désastre moral, mais l'Eglise n'en a cure. Ce qui est certain, c'est qu'entre 1524 et 1534, la vigilance du roi vis-à-vis des « luthériens » fluctue au gré des événements extérieurs, des influences de cour ou de ses ambitions. Ainsi, il n'hésite pas à s'allier avec les princes protestants allemands, à se faire l'avocat de Henri VIII d'Angleterre auprès du Saint-Siège, et même à s'allier avec les Turcs, ennemis jurés de la Chrétienté, afin de saper l'influence de Charles Quint. Il y aura toujours chez lui confusion entre le religieux et le politique, mais il reste fondamentalement attaché à la religion de ses pères, et il ne peut accepter que se développe dans son royaume une religion autre que celle de la Couronne car cela mettrait en danger sa puissance.

Durant ces dix années, la « Réformation » progresse en Europe et certains optimistes, tels Huldrych Zwingli, espèrent que François Ier se ralliera à leur courant. Zwingli, qui a fait basculer Zurich dans la Réforme, lui dédie en 1531 son Expositio fidei , afin d'expliquer au « roi très débonnaire » l'opinion que les réformés ont des choses de Dieu.

Devant l'apparente tolérance royale, quelques esprits s'enhardissent jusqu'à proclamer haut et clair des idées inspirées par les écrits de Luther. Le 30 août 1533, le pape Clément VII prie le roi de France d'extirper « l'hérésie luthérienne et autres sectes pullulant en ce royaume ». Le 10 novembre, il réitère ses injonctions.

Dix jours plus tôt, un scandale a secoué la Sorbonne : Nicolas Cop, le nouveau recteur, conformément aux usages, prononce un sermon pour la rentrée universitaire à l'église des Cordeliers. Il s'appuie sur le texte du jour : les Béatitudes. Il commence par affirmer que la seule grâce de Dieu pardonne le péché pour finir par dénoncer le concept du salut par les oeuvres et fustiger ceux qui traitent d'hérétiques, de séducteurs et d'imposteurs les croyants qui s'efforcent de retourner à la pureté évangélique. C'est là un ardent plaidoyer pour un renouveau religieux.

Calvin, qui n'est alors que le jeune humaniste Jean Cauvin, a-t-il pris part à la rédaction de ce sermon ? On l'a dit et c'est probable. En tout cas, l'affaire fait grand bruit car affirmer que seule importe la grâce de Dieu, c'est proclamer l'enseignement luthérien. Des poursuites sont engagées. Le Parlement procède à des arrestations. Cop et Calvin prennent la fuite. Le 4 janvier 1534, la procession de l'Université à Notre-Dame s'accompagne d'un sermon « pour rendre grâces à Dieu et à la Vierge Marie et tous les saints », et François Ier promulgue un édit contre les « receleurs » de luthéranisme.

A l'automne, le point de rupture est atteint car, avec l'affaire des Placards, la phase évangélique de la Réforme française fait place au combat dogmatique. Dans la nuit du 17 au 18 octobre, des centaines de petits placards sont affichés à Paris et dans le val de Loire, y compris sur les portes des appartements du roi à Amboise. On sait aujourd'hui qu'ils sont l'oeuvre de réfugiés français à Neufchâtel, et plus particulièrement du pasteur Antoine Marcourt. Intrépidité ? Maladresse ? Le titre déjà sonne comme une provocation : Articles véritables sur les horribles, grands et insupportables abus de la messe papale, inventée directement contre la sainte cène de notre Seigneur, seul Médiateur et seul Sauveur Jésus Christ .

Le ton est violent (lire page 80) et contient une forte charge contre les prêtres. Pire, aux yeux des catholiques fidèles aux dogmes de l'Eglise établie les placards déclarent que le Christ n'est pas présent physiquement dans le pain et le vin ; il est ressuscité, monté aux cieux et siège à la droite du Père, ce qui est la doctrine de Zwingli. Dans les vingt-quatre heures, et alors que François Ier se trouve encore à Amboise, de multiples arrestations ont lieu dans les milieux « luthériens » parisiens. Le 10 décembre on brûle le fils d'un cordonnier ; puis un drapier ; puis un imprimeur, un tisserand, un libraire, un maçon. Deux édits sont publiés en janvier 1535. Le premier interdit toute impression d'ouvrages nouveaux ; le second exige la dénonciation des membres de « la secte luthérienne et autres hérésies ».

S'en prendre à la messe, c'est toucher le coeur de la foi catholique romaine. Une procession expiatoire est organisée à Paris. Le roi y participe, tête nue, portant une torche de cire à la main. Ainsi que l'écrit Bernard Cottret : « Face au blasphème proféré à l'encontre des espèces, il n'est d'autre réponse possible que l'ostentation à l'hostie. L'affaire des Placards appelle une réparation physique qui culmine dans l'adoration du saint sacrement ». Ce jour d'expiation se termine par l'exécution sur le bûcher de six « hérétiques ». En quelques semaines, trente-cinq sont brûlés.

Peut-on affirmer que la répression brutale organisée contre les « luthériens » est consécutive à un coup de colère du roi devant un affront personnel ? Tous les auteurs protestants du temps le clament ; la plupart des historiens le disent. Mais Robert J. Knecht s'oppose à cette thèse dont il n'a pas trouvé de preuves. Pour lui, l'affaire des Placards a contraint le roi a choisir son camp et il a choisi celui du Parlement et de la faculté de théologie : « François Ier est désormais à leur merci », écrit-il.

Toujours louvoyant, le roi fait en même temps des avances en direction des Allemands. Il faut dire que la persécution des « luthériens » français a provoqué la consternation outre-Rhin. Pour redorer son image, le roi publie en juillet l'édit de Coucy qui accorde l'amnistie à ceux qui abjurent leur nouvelle foi. Profitant d'une accalmie, Calvin adresse au roi la première version de son Institution de la religion chrétienne , publiée en latin à Bâle en 1536, espérant qu'il en lirait au moins les premières pages : « Cette préface a quasi la grandeur d'une défense entière, combien par icelle je n'aie prétendu composer une défense, mais seulement adoucir ton coeur, pour donner audience à notre cause.»

Voeu pieux. Les persécutions reprennent en 1539 et en 1540, sans doute parce que l'Empereur se rend en France. En 1543, François Ier engage l'Etat aux côtés de l'Eglise en faisant publier le formulaire de la foi catholique, adopté par la faculté de théologie de Paris. Désormais, l'obligation religieuse catholique fait partie du droit public français. De ce fait, l'hérétique peut être considéré comme un « rebelle ». Durant les sept dernières années de la vie du roi, les procès pour hérésie abondent et des dizaines de victimes sont menées au bûcher. François Ier finira son règne par le massacre des vaudois et la condamnation d'une communauté réformée à Meaux. Mais les persécutions ne peuvent arrêter la Réforme. Tandis que l'Eglise essaie à Trente de mettre en place une Contre-Réforme, Calvin prêche la rupture et, de Genève, exporte vers la France ses écrits, ses conseils, ses exhortations et ses disciples.



--------------------------------------------------------------------------------
Historienne du protestantisme, Liliane Crété est l'auteur, entre autres, de Coligny (Fayard, 1995).
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah

Pasteur Patrick

[ Christianisme ] Protestant
[ Christianisme ] Protestant
Messages : 5058
Enregistré le : 08 déc.03, 07:11
Réponses : 0
Localisation : Belgique (Union Européenne)

Ecrit le 29 juin06, 07:37

Message par Pasteur Patrick »

Jene voispasceqaue sesujet vient faire ici. En quoi est-ce une traduction?
Liliane Crété est théologienne réformée et française.

medico

Christianisme [Témoins_de_Jéhovah]
Avatar du membre
Christianisme [Témoins_de_Jéhovah]
Messages : 68652
Enregistré le : 27 juin05, 06:23
Réponses : 0
Localisation : FRANCE

Contact :

Ecrit le 29 juin06, 09:32

Message par medico »

pour information :wink:
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah

Pasteur Patrick

[ Christianisme ] Protestant
[ Christianisme ] Protestant
Messages : 5058
Enregistré le : 08 déc.03, 07:11
Réponses : 0
Localisation : Belgique (Union Européenne)

Ecrit le 29 juin06, 09:40

Message par Pasteur Patrick »

Javais bien compris le message etton intention , mais je crois qu'il n'est pas à sa place ici.
Faudrait le déplacer.

Salut à toi.

medico

Christianisme [Témoins_de_Jéhovah]
Avatar du membre
Christianisme [Témoins_de_Jéhovah]
Messages : 68652
Enregistré le : 27 juin05, 06:23
Réponses : 0
Localisation : FRANCE

Contact :

Ecrit le 29 juin06, 09:47

Message par medico »

comme tu est en bon terme avec DIDIER il faut que tu lui demande :)
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah

Pasteur Patrick

[ Christianisme ] Protestant
[ Christianisme ] Protestant
Messages : 5058
Enregistré le : 08 déc.03, 07:11
Réponses : 0
Localisation : Belgique (Union Européenne)

Ecrit le 30 juin06, 04:22

Message par Pasteur Patrick »

Chacun son boulot, Médico !
C'est un travail de Modérateur, or je ne le suis pas ,malgré le mot qui apparait sous mon nom: je n'ai aucun outil à ma disposition.

Bonnes vacances, moi je me tire sous le soleil de l'Hellade millénaire !!

(fleur-4)

Répondre
  • Sujets similaires
    Réponses
    Vues
    Dernier message

Retourner vers « Débats Chrétiens »

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 9 invités