TÉMOIGNAGE ANCIEN MUSULMAN CONVERTI !

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Le dialogue interreligieux est une forme organisée de dialogue entre des religions ou spiritualités différentes. Ultérieurement, la religion a considéré l'autre comme n'étant pas la vérité révélée. C'est ainsi que les premiers contacts entre l'islam et le christianisme furent souvent difficiles, et donnèrent lieu à des guerres impitoyables comme les croisades.
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francis

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TÉMOIGNAGE ANCIEN MUSULMAN CONVERTI !

Ecrit le 06 août04, 17:04

Message par francis »

Témoignage de Jamel
Depuis ma naissance, j'étais imprégné de la culture musulmane. A partir de 12 ans, j'avais commencé à pratiquer l'Islam, religion de mon pays et de ma famille, tout en condamnant sévèrement la chrétienté. Mon but était alors de ressembler, ou plutôt d'imiter le plus possible Mahomet, le fondateur de l'Islam. Je jeûnais souvent, je passais beaucoup de temps dans la Mosquée, le lieu de prière du musulman, et lisais tous les jours le Coran, leur livre "Saint". Prier Allah cinq fois par jour en me tournant en direction de la Mecque, était un exercice quotidien de foi et de sincérité. Ma ferveur religieuse prenait de l'ampleur pendant le Ramadan. Je rêvais de pouvoir un jour faire un voyage à la Mecque, lieu saint de l'Islam, l'expérience suprême pour le Musulman. Ma foi aurait atteint son apogée.
A l'âge de 18 ans, je suis venu en France pour faire des études en Physique, Chimie et Mathématiques, à l'Université de Caen. Là, je fus contacté pour la première fois par une femme chrétienne qui tenait un stand biblique au restaurant universitaire. Je n'espérais pas plus, car enfin j'avais l'occasion de prêcher l'Islam à un chrétien ! Jusqu'alors, je ne savais rien au sujet de la Bible, sinon qu'elle était "falsifiée", selon ce que j'avais appris en tant que musulman. L'Islam m'avait enseigné que les chrétiens faisaient de Jésus le Fils de Dieu, et pour moi, cela n'était ni plus ni moins qu'un blasphème impardonnable. Aussi, n'osais-je même pas laisser cette idée effleurer mon esprit, car ç'aurait été ma condamnation éternelle. En plus, le Coran affirme ceci : "Dis: il y a un seul Dieu, il n'a pas engendré, et il n'a pas été engendré, et il n'a point d'égal." (Sourate 112). Ainsi, la filialité de Jésus et sa divinité se trouvaient balayées du même coup. Jésus n'était pour moi qu'un simple homme, prophète certes, mais créé de poussière au même titre qu'Adam. Il faut ajouter que tout ce qu'affirme la Bible, comme le péché originel, la Trinité, l'amour divin, le salut par grâce, m'était étranger. Cependant, ma religion me demandait de croire que la Bible était la Parole de Dieu, sans pour autant prendre ses enseignements au sérieux. Pour expliquer ce paradoxe, l'Islam prétend que la Bible a été falsifiée par les Juifs et les Chrétiens et qu'il est par conséquent impossible d'accéder au vrai texte. Je croyais simplement cette assertion sans l'avoir jamais vérifié.
Le temps passait, et j'assistais à quelques réunions d'église. Cela m'a aidé à comprendre l'Evangile du salut. L'amour de Dieu, manifesté à la croix, m'avait bouleversé, moi qui ne connaissais qu'un Dieu souverain, Puissant, sans aucune indulgence pour le pécheur. Quand on me parlait de cet amour, j'avais les larmes aux yeux, mais je restais quand même sûr que l'Islam était la bonne et la meilleure voie. Néanmoins, un combat violent s'était déclaré en moi-même. Aussi avais-je décidé d'étudier et de comparer la Bible et le Coran. A mesure que je lisais, je me rendais compte que la Bible était autre chose que ce que je me représentais ; et surtout que l'image que je me faisais de Jésus était tout à fait fausse. D'étranger, Jésus devenait pour moi un homme unique ! Qui a, comme lui, consolé les pauvres, accueilli les hommes rejetés, pansé les blessures de tous les opprimés ? Qui a, comme lui, parlé avec simplicité et beauté de Dieu qui aime les malheureux et prend le parti des humiliés ? Mais surtout, qui a, comme lui, révélé le Dieu Père de tous ceux qui placent leur confiance en lui ?
Après les recherches, je commençais à avoir des doutes sur la falsification de la Bible, mais je ne pouvais encore croire ni à la Trinité, ni à la filialité divine de Jésus, et encore moins à sa crucifixion. En effet, l'Islam nie tout simplement que Jésus fût crucifié. Une autre chose qui m'empêchait de croire, c'était ma famille. Se convertir et quitter l'Islam, c'est renier sa famille, sa patrie. Le prix me paraissait trop élevé. C'était toujours le côté où se trouvaient ma famille, mes amis, qui penchait dans la balance. Au bout de 2 ans, j'étais arrivé à ne plus supporter d'entendre parler de l'Evangile, tellement cela me frustrait. Si je discutais avec des amis, cela finissait toujours par des disputes.
Quoique refusant l'Evangile, j'aimais passer du temps dans la famille du pasteur. Le lundi 5 août était un jour comme tant d'autres chez eux. Bien sûr, il fallait encore que j'entende l'Evangile. J'avais de plus en plus de mal à résister à l'amour de Christ, mais cette fois-là, je décidais que c'en était trop, et que je ne voulais plus jamais entendre parler de Jésus-Christ ! J'insistais que l'on me ramène chez-moi. Pour me calmer, je pris le Coran et me mis à le lire. Les paroles sortaient de mes lèvres, mais mon coeur restait sec, contrairement à d'habitude. Je décidai donc de dormir. Il était deux heures du matin. Dans mon lit, je commençais à prier Allah, tel que je le faisais chaque nuit, mais le vide m'entourait autant que le silence. Malgré tout ce que j'essayais, je n'arrivais pas à trouver cette paix de coeur que je désirais tant à cet instant. Soudain, poussé par une force invisible, je m'écriai : "Dieu, qui que tu sois, révèle-toi à moi !" C'est alors que le nom de Jésus se mit à raisonner dans ma tête, puis dans tout mon être. La présence de Jésus s'est imposé avec une netteté inouïe. "Est-ce toi , Jésus ?" demandai-je, alors que je n'y pensais absolument pas. Mon corps tremblait ! "Si c'est toi Jésus, je t'accepte, ajoutai-je". Le sentiment qui m'envahissait à ce moment est indescriptible. Je sus que Jésus est réellement d'un autre monde, du monde de Dieu. Mais je ne pouvais me résigner à cela. Aussi, immédiatement après, je commençai à crier : "non, non, non...", parce que je me rendis compte que j'ai dit quelque chose qui allait bouleverser ma vie. Mais je ne pouvais fuir le nom de Jésus ; sa présence de Jésus avait envahi la pièce.
En titubant, je descendais les escaliers pour me aller téléphoner au pasteur. Il était 2h15 du matin, lorsque, tout tremblant, je composai machinalement son numéro. "Il faut absolument que je parle au pasteur !" ai-je dit à sa femme. Je n'ai donné aucun détail concernant la raison pour laquelle je leur demandais de venir me voir au beau milieu de la nuit. Ils m'ont dit plus tard que par le ton de ma voix, ils pensaient que je faisais une dépression nerveuse. J'étais assis au fond de la salle lorsqu'ils sont arrivés. En voyant le pasteur, je lui sautai dans les bras ! Il m'a rapidement demandé ce qui se passait. En sanglots, je lui ai répondu : " Il faut que j'accepte Jésus dans ma vie !" J'étais alors si ému que je n'avais plus de force dans mes jambes ; je m'appuyais donc contre le pasteur pour aller dans son bureau. Une fois que j'étais assis, il m'a répété sa question, car il n'avait pas compris ma demande. Je lui répétai alors que je désirais accepter Jésus-Christ dans ma vie. En entendant cela, un sourire illumina le visage du pasteur, et il lui fallut un grand effort pour ne pas sauter dans mes bras. Je connaissais si bien le plan du salut, mais je voulais maintenant qu'il devienne une réalité dans ma vie. Le pasteur m'a demandé si je croyais que Jésus est le Fils de Dieu et Dieu véritable. -Oui, je le crois, répondis-je! - Crois-tu, Jamel, que Christ est mort sur la croix pour tes péchés, et qu'Il est ressuscité pour t'assurer la vie éternelle en Lui ? - Oui, je le crois! - A tous ceux qui l'ont reçu, continua le pasteur, à ceux qui croient en son nom, Il a donné le pouvoir de devenir Ses enfants. Crois-tu qu'il peut faire de toi son enfant ? - Oh oui, je le crois ! Nous nous sommes agenouillés dans la prière, et j'ai reçu Jésus-Christ dans ma vie, comme mon Sauveur et mon Maître. Quelle paix inondait mon coeur, une paix que je n'avais jusqu'alors jamais connu ! Je m'adressais enfin à Dieu comme mon Père céleste, et cela grâce à Jésus qui fut crucifié et ressuscité pour moi.
Je n'ai pas évoqué le problème du péché pendant ce témoignage. Mais il faut que je le fasse maintenant pour que chacun comprenne que cela constitue le noeud du problème dans toute religion. Comment un homme souillé, méchant, indigne peut-il se tenir devant Dieu ? Le sentiment du mal m'a toujours tourmenté. Mes efforts pour satisfaire les exigences de Dieu restaient vains. Comment aurais-je pu obtenir le pardon pour des offenses inqualifiables ? Seul Jésus Christ pouvait faire en sorte l'impensable devienne possible, que Dieu ouvre ses bras pour m'accueillir dans sa grâce et son amour !

Si vous avez les questions à me poser, écrivez à Jamel chez abdelkrim@watchman.com.


TÉMOIGNAGE DE MALIKA :
DE L'ISLAM À JÉSUS CHRIST

Originaire du Maroc, je suis née dans une famille musulmane très pratiquante. Dès mon plus jeune âge, j'ai donc été élevée dans la plus pure tradition islamique. Dès le début de mon adolescence, mon désir le plus cher était d'être une bonne musulmane, une femme exemplaire aux yeux d'Allah. Je rejetais tout ce qui avait un rapport avec les juifs et les chrétiens, la simple vision d'une croix m'exaspérait.
A l'âge de 16 ans j'ai rencontré au lycée mon actuel mari qui m'a parlé de Jésus Christ et m'a donné l'évangile de Jean à lire. J'étais très méfiante pour ne pas dire très réticente mais j'éprouvais des sentiments pour ce garçon j'ai donc accepté cet évangile et décidé de le lire en cachette bien sûr parce que si mes parents découvrait ma lecture je risquais de sévères réprimandes. La lecture du premier chapitre m'a transpercé le coeur, en un instant j'ai su que la bible était la parole de Dieu et que Jésus était la vérité. Ce fut un véritable bouleversement pour moi qui était tellement opposée à tout ce qui était spirituel et qui n'appartenait pas à l'islam. J'avais compris une chose bien précise : Dieu aime chaque être humain et ne fait exception de personne. Je continuais de découvrir, de lire un calendrier par exemple où des versets disaient que nous pouvions parler à Dieu comme à un Père. J'expérimentais donc ce dialogue avec Dieu : chaque soir avant de dormir je parlais à Dieu tout simplement et je sentais avec certitude comme une présence qui inondait mon coeur alors qu'auparavant je récitais des prières à Allah mais je ressentais comme un vide, c'est là encore une expérience qui m'a véritablement marqué.
Le temps passa, j'avais donc cette certitude que Jésus Christ est le fils de Dieu, que la bible est la vérité mais je n'avais pas encore véritablement pris conscience du sacrifice de Jésus à la croix, je n'avais pas fait l'expérience du pardon de mon péché. Un soir alors que je rentrais chez moi je découvrais ma mère prostrée dans ma chambre : elle venait d'apprendre par un coût de téléphone anonyme que je fréquentais un garçon français de plus non musulman, ce fut un véritable choc pour elle et aussi pour moi. J'ai pleuré et souffert de nombreux jours je pensais même arrêter la lecture de la bible, ne plus avoir de communion avec Dieu. Pour moi tout était fini même ma relation avec ce garçon. Mais c'était sans compter sur la volonté de Dieu de me sauver. Le lundi suivant son père à appeler mes parents afin de les rencontrer. Pendant leur rencontre j'ai prié de tout mon coeur et Dieu m'a exaucé dans sa bonté car ma mère en rentrant m'a parlé de mariage, j'étais très heureuse malgré mon jeune âge (18 ans).
Nous nous sommes donc mariés ce qui est un véritable miracle quand on connaît la religion musulmane. Mais le miracle passé nos coeurs n'étaient pas véritablement attachés à Dieu, nous prions le soir mais ne fréquentions pas d'église, pas de communion fraternelle et il n'y avait toujours pas une véritable repentance. L'ennemi de notre âme a donc semé le trouble dans notre couple et je souhaitais divorcer. Mais mon mari et moi savions que le divorce ne peut satisfaire Dieu, nous avons donc pris contact avec l'église évangélique de Pentecôte. Mon mari commençait à aller aux réunions mais pas moi. Puis un jour Dieu dans sa bonté m'a conduit dans cette maison de prière. C'est là que je me suis véritablement repentie de mes péchés et c'est là le véritable départ de ma vie avec le Seigneur Jésus. Nous avons pris le baptême en 1996 et je suis très heureuse de connaître la vérité et de suivre Jésus. Avec le recul je réalise combien notre Dieu est grand, combien Il nous aime et sa volonté c'est que nous soyons sauvés, jamais Il ne m'a abandonné. Merci Seigneur.


QUI SERA CONTRE NOUS?
Je suis Algérien, je vis en Algérie et je suis marié, père de quatre enfants. Je suis né dans une famille musulmane pratiquante. Lorsque j'avais 10 ans, ma mère demanda à un couple chrétien qu'elle connaissait de m'accepter à 'l'Ecole du Dimanche'. Cette 'école' groupait une dizaine d'enfants, les jeudis et les dimanches. Nous nous réunissons autour de la Bible; pour en apprendre les belles histoires, et aussi pour prier ensemble. Il y avait aussi des travaux manuels, des jeux et concours. J'aimais ces classes, toutes ces occupations me plaisaient, j'y participais avec beaucoup d'ardeur et j'étais un bon élève. Les beaux récits de la Bible, la prise de Jéricho et le combat entre Goliath, le géant, et le petit berger David par exemple, captivaient mon imagination. Quant à l'évangile de Jésus-Christ, en me familiarisant pendant quelques années avec cet enseignement nouveau pour moi, je comprenais peu à peu que j'étais personnellement concerné, que ce n'était pas seulement une question de connaissances, d'intelligence et de mémoire. Les paroles du Christ étaient bien plus que cela, elles demandaient de ma part un engagement. A partir de 1966 j'approfondissais mes notions bibliques au moyen des cours bibliques de l'E.R.B. J'apprenais énormément de cette façon; près de chez moi il y avait aussi une chrétienne algérienne qui m'encourageait à suivre la voie de Christ.

Mais plusieurs questions me préoccupaient: l'évangile de la Bible était-il la vérité? Comment savoir si Jésus-Christ était vraiment MORT pour nos péchés? Chez nous on dit que Jésus est venu pour les Occidentaux. Moïse pour les Juifs et Mohammed pour les Arabes. Comment avoir une certitude sur Dieu, sur Jésus, comment savoir sans aucune erreur possible ce qu'il faut croire, qui il faut suivre? Un verset de la Bible ne me lâchait plus: "Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il a la vie éternelle" (évangile selon Jean, chap 3 verset 16).

"Dieu est un et n'enfante pas", disait ma religion. J'avais beaucoup de mal à saisir et accepter la notion de Jésus "fils" de Dieu. Après une année de lutte intérieure je compris que c'est une notion spirituelle, qui n'a rien à voir avec une filiation charnelle, avec la sexualité, et qu'il n'y a pas plusieurs 'dieux' dans la Bible. Non, c'est Dieu Lui-même, l'Unique, qui est venu parmi les hommes, qui s'est incarné en la personne de Jésus. Aucun prophète n'est né d'une vierge, seul Jésus a pu naître de cette façon miraculeuse. Aucun prophète n'a vécu sur la terre comme Jésus-Christ, sans commettre le moindre péché. Seul Jésus, SANS péché pouvait prendre sur Lui le péché de l'humanité. Lors d'une retraite avec des chrétiens, en 1968, j'ai fait le pas, je suis enfin allé au Christ avec le fardeau de MON péché; j'ai décidé de croire en Lui, de Le suivre et de Le servir. Je me suis CONVERTI.

Ma nouvelle foi n'a pas été comprise tout de suite par tout le monde. Il y avait de la méfiance dans mon entourage et j'ai même été questionné sur mes convictions chrétiennes, mais le Seigneur m'a délivré et protégé. "Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous?" , dit la Bible.

Aujourd'hui je peux vivre tranquille, avec ma famille. On me respecte. On sait que je suis chrétien, mais on sait aussi que je suis sérieux, qu'on ne me verra pas dans les cafés, que je m'efforce de rendre service, de faire un bon travail. Je prie Dieu de m'affermir dans la foi, de m'aider à être un bon citoyen et un bon ouvrier.

Que Dieu garde sous Sa main protectrice notre magnifique pays et que la paix soit avec vous, chers lecteurs!
Hamid


DIEU AVAIT SA MAIN SUR MOI- Si tu continues à suivre ces cours chrétiens, tu seras mis à la porte ! Tu n'es qu'un traître et un infidèle (un autre mot était employé, que je préfère ne pas répéter).
Depuis quelque temps, les membres de ma famille savaient que j'étudiais les leçons concernant Jésus-Christ, et les remarques désagréables pleuvaient. Comment moi, qui avais grandi dans un milieu musulman, en étais-je venu à m'intéresser à l'enseignement de Jésus ?
Tout avait commencé le jour où, fréquentant une réunion de scouts, j'avais trouvé mon chef en train de lire un imprimé intitulé . "Un Dieu, un Chemin". Curieux, je m'approchai pour jeter un coup d'oeil sur le pamphlet en question. Il me plaisait, mais sur le moment je le laissai traîner. Ce ne fut qu'une semaine après que je me rendis compte Que DIEU ME PARLAIT par cet imprimé. En fait, c'était une leçon d'un cours sur la Bible, offert gratuitement par un établissement chrétien. Avec l'aide de cette école, je commençai à chercher la paix de Dieu, que ma religion ne m'avait pas apportée.
Voilà pourquoi, à la maison, j'avais des problèmes. Malgré tout, cela ne me décourageait pas trop. Je ne voyais pas pourquoi un Marocain n'aurait pas le droit d'étudier la Bible, ou même de devenir chrétien. Pourquoi serait-il nécessaire d'appartenir à telle ou telle race, ou à telle ou telle nation pour l'être ? N'y avait-il pas de nombreux chrétiens au Proche Orient ? Toutefois, j'avoue qu'à ce moment-là j'envisageai d'aller en Europe pour être libre de mes convictions.
En Octobre 1970 un frère chrétien m'offrit son aide dans ma recherche de la vérité. Pendant quelques mois tout marchait bien, j'étais assidu à l'étude de la Bible et aux réunions, mais par la suite je me laissai séduire par l'attrait du monde. J'oubliai Dieu, mon école, et mon jeune ami chrétien.
Toutefois, en septembre 1972, je fis une expérience curieuse. Dans une vision Dieu me montra que ma vie était pleine de ténèbres, que j'étais aveugle, que j'étais en train de me perdre. Je me rendis compte de la gravité de mon péché contre Dieu, me mis à genoux et j'implorai son pardon. Le dimanche, j'assistai à un culte chrétien. Dans son message le prédicateur rappela une parole de Jésus :
"Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur, et vous recevrez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger"
( Evangile selon Matthieu chapitre 11 versets 28 à 30).
Je compris que Dieu s'adressait à moi par ce verset, qu'Il voulait me donner le repos du coeur et l'assurance du pardon de tous mes péchés. Ce jour-là je livrai ma vie au Seigneur Jésus et décidai de le suivre, même si cela devait m'attirer des ennuis. Dans mon coeur je reçus non seulement la paix et le repos, mais aussi de l'assurance pour parler de mon Sauveur, Jésus, dans ma famille, à mon travail et même dans la rue. Il n'était pas toujours facile de faire cela, surtout lorsqu'à mon travail on menaçait de me dénoncer à la police et qu'on me traita de fou. Mais DIEU AVAIT SA MAIN SUR MOI ET ME PROTEGEAIT. Après 1973, je n'eus plus de difficultés à la maison malgré le fait que je me réunissais réguliérement avec d'autres chrétiens pour adorer le Seigneur et pour prier. Je voyais que je ne devais pas me laisser retenir par la peur puisque Dieu était mon refuge et qu'Il me montrait aussi que je ne devais pas aller en Europe mais Le servir dans mon propre pays.
En 1975 je témoignai devant tous que Jésus-Christ m'avait ressuscité d'entre le pécheurs à une vie nouvelle. Je le fis au moyen du baptême qui, lorsque l'on est plongé dans l'eau, signifie que le chrétien est uni au Seigneur Jésus dans sa mort et sa résurrection.
A vous tous qui lisez ce rédit, je voudrais dire : confiez-vous au Seigneur Jésus-Christ, qui est venu pour les hommes et les femmes du monde entier et qui, seul, peut vous délivrer du fardeau de vos péchés et vous donner la paix et le vrai repos.
T.A.

Jésus ma donné une raison pour vivre« Où est Dieu ? Pourquoi ne se montre-t-Il pas ? Comment est-Il ? Que peut-II faire pour moi? ».
Dès mon enfance, ces questions me poursuivaient. Le jour où j'avais questionné ma mère. Elle avait répondu seulement : « Dieu existe... et II punit le mal ». Ces paroles m'avaient inquiété, car j'étais né avec un bras paralysé et me demandais avec angoisse pourquoi Dieu m'avait puni ainsi. Par la suite, ma mère avait tenté de me rassurer en disant que ce n'étaient que les personnes de douze ans et plus que Dieu châtiait. Comment, en effet, ma chère maman, qui était très ignorante elle-même, aurait elle pu fournir de meilleures explications ? II faut dire que j'étais né dans une famille kabyle, de religion musulmane, au Nord de l'Algérie. Nous étions assez pratiquants pour respecter l'Aïd-le-Kébir et le Ramadan; j'avais aussi été circoncis. Donc, tout semblait en ordre du côté religion et en France, où nous étions venus habiter, nous menions aussi une vie satisfaisante du point de vue matériel. Alors pourquoi n'étais-je pas heureux ?
Je n'avais que cinq ans lorsque j'eus ma première crise d'épilepsie. J'en garde un souvenir particulièrement vivace et pénible. Je cueillais des fleurs dans un pré lorsque je perdis subitement connaissance et me retrouvai à l'hôpital. On me raconta plus tard que, sans l'intervention rapide d'un voisin, je serais tombé dans un fossé profond. J'en étais désormais réduit à prendre des doses répétées de médicaments. Hélas, mon premier traitement devint vite inefficace. Les drogues ne guérissaient pas mon mal, c'était tout juste si elles en atténuaient les symptômes. Je me sentais très malheureux, humilié de mon état. Un jour, dans un moment de découragement extrême, j'avalai le contenu de plusieurs tubes de comprimés à la fois. Naïvement. je croyais qu'une très forte dose de médicament pourrait me guérir d'un coup. En tout cas, je me dis : « Maintenant je guéris, ou je meurs !»
Pendant une semaine je demeurai plongé dans un coma profond, puis, lentement, je revins à la vie. J'avais compris la folie de mon acte, et j'étais prêt à affronter à nouveau mon existence, mais au plus profond de moi-même j'aspirais à une vie et à un monde meilleurs, j'avais toujours soif de Dieu ! Aussi, lorsque deux personnes se disant chrétiennes vinrent me visiter dans le centre médico-social où j'étais soigné, je leur prêtai une oreille attentive. Toutefois, je ne tardai pas à découvrir que leur «christianisme» n'était qu'une forme de religiosité un peu originale, qui, pas plus que ma propre religion, ne pouvait satisfaire mon coeur. Ces personnes prétendaient croire tout l'enseignement de la Bible, mais elles tenaient à me faire lire toutes sortes de livres et leurs périodiques, sauf précisément cette bible sur laquelle elles disaient fonder leur croyance.
Vers la fin de mes quatorze ans, je retournai chez moi, dans un petit hameau forestier. L'un des habitants de cet hameau, un musulman qui me connaissait depuis longtemps, m'apprit que son collègue de travail, un forestier, lui parlait souvent de ce qu'il appelait « les choses de Dieu ». -- II aimerait sûrement discuter avec toi, dit-il. Tu devrais aller le voir.
Dès le lendemain, je me présentai donc, muni d'un de mes livres « chrétiens », auprès de ce forestier. Je fus très bien accueilli, mais lorsque je lui posai des questions sur mon « livre » mon nouvel ami me le retira sans dire un mot, puis me remit un volume intitulé ,« la Sainte Bible ». Le voilà donc, enfin, ce fameux livre dont j'avais entendu parler, mais que je n'avais pas lu. Nous discutâmes pendant plus de trois heures, je fus retenu à dîner, puis je retournai chez moi, serrant sous le bras la précieuse Bible, que mon hôte m'avait offerte, après y avoir inscrit ce texte : « Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées, voici, toutes choses sont devenues nouvelles " (1).
Sur le chemin de retour d'autres versets me revinrent à esprit, dont celui-ci : « Le salaire du péché, c'est la mort, mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ, notre Seigneur » (2). Dès cet instant je compris ma situation devant Dieu, je vis que j'étais perdu à cause de mon péché, qui me séparait de Lui. mon coeur fut aussi touché par la bonté et l'amour de Dieu, qui voulait donner, gratuitement, le salut que ne pourrais jamais mériter ni gagner. Seul JESUS-CHRIST pouvait me redonner une raison de vivre et la seule chose qu'Il me demandât était de me détourner du péché, par la repentance qui vient du coeur, et de recevoir personnellement Jésus, le Sauveur, envoyé par Dieu pour que je puisse être sauvé, ainsi que tous les autres humains, tous pécheurs comme moi. Sur ce chemin du retour, peu avant mon arrivée à la maison, toutes choses prirent un autre sens dans ma vie. Je reçus comme une nouvelle conscience. Je compris soudain que ma vraie patrie, ce n'était ni la France, ni l'Algérie, ni aucun autre pays de cette terre où le malheur abonde, mais le ciel, lieu merveilleux où règne le Dieu qui m'aime et m'accepte tel que je suis, à cause de Jésus, qui a payé pour mes fautes.
Je ne pourrais, évidemment, raconter toutes les expériences de cette nouvelle vie qui est la mienne depuis des années maintenant. Mon récit deviendrait bien trop long. Je tiens à dire quand même combien je suis heureux dans mes rapports avec d'autres chrétiens et chrétiennes. Mes anciens amis algériens et français se moquaient de moi quand je leur parlais de ma vie changée et de mon nouveau bonheur en Jésus et, petit à petit, me faisaient comprendre qu'ils ne me considéraient plus comme un des leurs. Je cherchais donc la compagnie d'autres hommes et femmes qui, comme moi, aimaient le Seigneur Jésus. Aujourd'hui, je suis très encouragé de connaître des Algériens et des Français qui sont tous un en Christ. Nous nous réunissons pour l'adoration, la prière et l'étude de la Bible ; le lien qui nous unit est solide et durable; car nous puisons force et joie dans cette communion avec le Seigneur Jésus et nous nous aimons les uns les autres d'un amour qui cherche à donner plus qu'à recevoir.
Les questions qui me tracassaient tant quand j'étais petit ont trouvé leur réponse. Demandez-moi : « Où est Dieu ? », et je réponds : « Dieu est au ciel, mais II est aussi près de moi;, en la personne de Jésus » ; ou « Pourquoi ne se montre-t-Il pas ? », je dis : « Parce que le péché met une barrière entre Dieu et les hommes pécheurs, mais II se laisse trouver par tous ceux qui Le cherchent sincèrement. II s'est révélé à mon coeur par Jésus, et y habite pour toujours par Son Esprit ». Et si vous voulez savoir ce qu'ils peut faire pour vous. j'affirme avec une pleine conviction : « II m'a. sauvé et changé, II a fait de moi un être nouveau, Il conduit ma vie, Il me rend heureux. Voilà ce qu'Il peut et veut faire pour vous aussi. Que faut-il de plus ? ».

Ahmed M.


A LA RECHERCHE D'UNE CERTITUDE
K.K.ALAVI

Voici mon histoire; ce n'est pas seulement la mienne, c'est aussi celle de la bonté de Dieu envers moi: combien il m'a aimé, et comment il m'a révélé son salut. Laissez-moi vous la raconter.
MON ENFANCE
Je suis né le vendredi, 15 juillet 1951, dans la famille d'un "mulla" (chef religieux musulman), dans le petit village de Cherukunnu, à 5 milles (7,5 km) de Malappuram, Kerala, aux Indes du Sud. Ma famille était respectée de toute la communauté pour l'intégrité de sa vie, sa piété et sa stricte observance des cérémonies et des rites religieux. L'une des activités essentielles de mon père était d'enseigner la lecture du Coran en arabe à nos voisins musulmans, et d'instruire notre propre famille.
Je me revois assis sur les genoux de mon père, après la prière du soir: je l'écoutais réciter le Coran et me l'enseigner. L'activité quotidienne de la famille commençait de grand matin avec la prière et la récitation du Coran; les devoirs de la journée se terminaient avec d'autres récitations coraniques et la prière. La discipline stricte de nos parents dans ce domaine imprégnait aussi l'atmosphère de notre maison.
A l'âge de 5 ans, on m'envoya à la plus proche "madrasa" (école religieuse musulmane) pour y apprendre l'arabe, étudier la doctrine islamique et le Coran, et y recevoir l'éducation habituelle. Après y être resté durant cinq années, on m'envoya dans une école primaire à Kottakal, à 2 milles (3 km) de la maison; où j'ai passé un an et demi. Toutefois, je n'ai pu achever ma scolarité; en voici les raisons.
UNE JOURNEE MOUVEMENTEE
Un samedi, jour de marché à Kottakal, alors que mes amis et moi-même revenions à la maison après l'école, nous vîmes une grande foule rassemhlée à la porte du marché. Cette foule était attirée par des chrétiens qui prêchaient leur foi. Ils racontaient des épisodes de la vie de Jésus. en utilisant un tableau de feutre et des figurines; ils distribuaient également de la littérature chrétienne. Au début nous avons ri, et nous nous sommes moqués de ces chrétiens; mais quand ils ont commencé à vendre leurs livres, nous avons, nous aussi, acheté deux brochures. La mienne s'intitulait "Le coeur de Pak", celle de mon ami "Le chemin du salut". Sur le chemin du retour et tout en parlant de ces livres et des chrétiens, mon ami déchira son exemplaire en morceaux. Pour ma part, j'ai conservé ma brochure malgré le mépris que j'avais pour les chrétiens, que nous, musulmans, appelons "Nassara".
Arrivé à la maison, je pris "Le coeur de Pak" et je commençai à le lire dans un endroit tranquille. Il racontait une conversation intéressante entre un chrétien et un jeune homme; c'était une belle histoire. Mais, pendant que je lisais, je me demandai si le Jésus de cette brochure était le même "Issa" que celui que nous, musulmans, considérons comme un prophète, ou s'il s'agissait de quelqu'un d'autre. Le Jésus de cette brochure était différent, me semblait-il, de celui (Issa) du Coran et de la foi islamique, car Jésus y était présenté comme capable de pardonner les péchés. Et c'est justement ce pardon, rendant le garçon de l'histoire meilleur, qui augmentait mon amour pour Jésus.
Quand le récit mettait l'accent sur la triste condition sprirituelle du coeur de ce jeune, il me semblait que Christ s'adressait également à moi. En fait, je constatai que mon coeur était dans un état pire que celui de ce jeune homme, et je me demandai comment je pourrais être guéri de cette maladie spirituelle. Sans doute la brochure offrait-elle le remède, mais je le rejetai, parce que ma foi islamique n'admettait pas que le prophète "Issa" (Jésus) puisse pardonner les péchés; Dieu seul le pouvait.
Cependant, il m'était impossible de me dégager de la force de l'argumentation de cette brochure. Elle avait éveillé en moi l'inconfortable réalité de mon état de péché. Quel serait, dans ces conditions, mon sort au moment de la mort et au Jour du Jugement, auxquels personne ne peut échapper? Je décidai d'en apprendre davantage sur Jésus au moyen d'un cours par correspondance qui m'était proposé dans la brochure.
ETUDES ULTERIEURES
Le cours me fut rapidement envoyé; mais malheureusement, le facteur le donna à mon oncle pour qu'il me le remette. Ce dernier l'ayant ouvert, y découvrit son contenu chrétien. Le lendemain, il le montra à mon père et à mes autres oncles. Ils décidèrent de mettre un terme à cette étude avant même qu'elle n'ai commencé.
Le même soir, lorsque je revins de l'école mon père m'attacha à un pilier de la véranda de notre maison et se mit à me battre avec un bâton jusqu'à ce que je fus effondré. Le lendemain matin, il m'appela pour me parler avec amour. Il me dit: "Nous, Musulmans, nous ne devons pas lire ce genre de livres. Ils sont 'haram' (interdits), en particulier les livres des chrétiens. Ces livres sont si attrayants que nous deviendrions chrétiens si nous les lisions. Qu'arriverait-il alors à notre famille? Cela affecterait notre vie entière. Notre communauté nous rejetterait et ce serait une malédiction sur l'Islam." Je promis à mon père de ne plus jamais lire ces livres.
Je déchirai alors la brochure et je la brûlai, me maudissant moi-même de ne pas l'avoir fait plus tôt et de ne pas avoir suivi l'exemple de mon ami. A partir de ce moment-là, je fus très zélé dans l'accomplissement de mes devoirs religieux. Je me souviens encore combien les prières habituelles de chaque jour et même celles qu'on y ajoutait parfois, me réjouissaient. Cependant, au fur et à mesure que les jours passaient, chaque fois que je me souvenais de cette brochure et que je réfléchissais à l'état de mon coeur, mon esprit n'était pas en paix.
Comment pouvais-je oublier le nom de "Issa" (Jésus), alors même que je le retrouvais souvent, lorsque je récitais le Coran tout au long des prières de la journée ? Cela m'encouragea à faire une étude sur "Issa" (Jésus) dans le Coran et dans d'autres livres musulmans, tels que le "Qissas Al-Anbiyaa" (Histoires des Prophètes). Malgré ma connaissance limitée de l'arabe, je persévérais dans cette tâche avec l'aide de Yusuf Mawlawi, professeur musulman dans une école arabe, ami très proche de ma famille et qui était notre voisin. Je découvris que "Issa" (Jésus) occupait une place importante aussi bien dans le Coran que dans "Al-Hadith" (la tradition musulmane); et notamment, me semblait-il, il occupait une place plus importante que le prophète Muhammad, dans le Coran. Bientôt, notre ami Mawlawi autant que ma famille, pris de soupçons devant mon désir d'en savoir plus au sujet de "Issa" (Jésus) me suggérèrent gentiment de me concentrer davantage sur Muhammad. Là encore, les passages coraniques qui se référaient à "Issa" (Jésus), à sa naissance unique et à ses actions merveilleuses, continuaient à m'étonner.


Les anges dirent: "O Marie! Allah t'annonce la bonne nouvelle d'un verbe émanant de lui dont le nom est le Messie, Issa, fils de Marie; qui sera illustre en ce monde et dans la vie future; il est au nombre de ceux qui sont proches d'Allah. Dès le berceau, il parlera aux hommes comme un vieillard; il sera au nombre des justes."
Marie répondit: "Mon Seigneur! Comment aurais-je un fils, nul homme (mortel) ne m'a jamais touchée?" - "Ainsi", répondit-il (Sic): "Allah crée ce qu'il veut. Quand il décrète une affaire, il dit seulement à son propos: "Sois!", et elle est." Allah lui enseignera le Livre, la Sagesse, la Thora et l'Evangile; et le voilà prophète, envoyé aux fils d'Israël, disant: "Je viens à vous avec un signe de votre Seigneur. Je vous crée d'argile, comme une forme d'oiseau. J'y insuffle la vie, et il est: "oiseau", - avec la permission d'Allah." - Je guéris le muet et le lépreux; je ressuscite les morts - avec la permission d'Allah. Je vous aviserai de ce que vous mangez et de ce que vous amassez dans vos demeures. En vérité, en cela, est certes un signe pour vous, si vous êtes croyants. Je vous suis envoyé déclarant véridique ce qui a été donné avant moi, de la Thora, afin de déclarer pour vous licite une partie de ce qui avait été pour vous déclaré illicite. Je suis venu à vous avec un signe de votre Seigneur. Soyez pieux envers Allah et obéissez-moi! (Sourate Al-Imrân - La Famille d'Imrân 3,45-50).
Je remarquais également que le Coran se référait spécialement au "Tawrat" (Ancien Testament) et à "l'Injil" (Injil peut signifier Evangile ou Nouveau Testament), exhortant les hommes à croire en eux parce qu'ils sont "une Direction et une Lumière" (Sourate Al-Ma'ida - La Table Servie 5,46). Un autre verset en particulier revenait souvent à mon esprit:

"Si tu es dans un doute au sujet de notre Révélation, interroge ceux qui ont lu le Livre avant toi; certes, la vérité est venue à toi, de ton Seigneur! Ne sois donc pas parmi les sceptiques!" (Sourate Younas - Jonas 10,94).
Lorsque je lisais ce verset, je me rappelais les chrétiens et de la brochure. Selon l'Islam, les chrétiens sont aussi "Ahl Al-kitab" (les chrétiens et les juifs qui croient à la Bible). Si le Coran encourageait Muhammad à partager ses doutes avec des chrétiens, comment moi-même n'y aurais-je pas été incité? Cependant, je sentais qu'il était difficile de m'approcher des chrétiens avec lesquels j'avais si peu de contacts. Ma famille aurait difficilement approuvé!
A Malappuram se trouve un hôpital missionnaire chrétien. Un jour, mon ami Abdullah et moi-même décidâmes d'y aller en cachette. A notre arrivée, le pharmacien de l'hôpital, Monsieur Kunyukunya, nous dirigea gentiment vers le missionnaire. Nous étions jeunes et inquiets et nous ne savions pas ce qui allait se passer. Mais le missionnaire nous accueillit amicalement et nous mit à l'aise.
Après quelques minutes de conversation, le missionnaire suggéra que nous assistions aux leçons de l'école du dimanche; et c'est ainsi qu'il nous conduisit à la salle de lecture chrétienne. Là, nous rencontrâmes le responsable, Monsieur C. R. George. Plus tard, il devint un ami très proche et un vrai frère qui m'aida dans différents problèmes. Je fus inscrit à un cours par correspondance sur "l'Injil" de Jésus-Christ (Evangile de Jean). Nous assistions tous les deux à l'école du dimanche pendant quelques semaines, à l'insu de nos parents. Parfois, très aimablement, George nous payait le billet de car pour revenir chez nous; d'autres fois, nous faisions à pied les 5 milles (env. 7,5 km). Un jour, quelques-uns de nos voisins nous aperçurent. Quand ils eurent questionné et battu Abdullah, il leur révéla finalement notre activité secrète.
Le lendemain soir de retour de l'école, j'aperçus ma mère et ma petite soeur qui pleuraient. Elles savaient que mon père avait déjà préparé quelque chose pour moi. Comme j'entrai dans la maison, mon père apparut brusquement, en criant. Il m'attrapa, m'attacha, me coucha près d'un mur pour me battre et me frotter le visage et les yeux avec du piment vert moulu, me demandant sans arrêt pourquoi je lisais de la littérature chrétienne et m'associais avec des chrétiens. Ma mère s'était évanouie. Un peu plus tard, avec l'aide d'une voisine et de ma belle-soeur qui avaient pitié de moi, je fus conduit au réservoir d'eau et lavé.
Le matin suivant, mon père m'appela et me demanda de répéter la confession de foi musulmane: "Il n'y a pas d'autre Dieu que Allah et Muhammad est son Prophète." Ensuite, il me mit en garde contre le Christianisme: son enseignement faux concernant Jésus-Christ, le Saint Evangile qui a été altéré, la vie mauvaise des chrétiens. Il demanda à ma belle-soeur de brûler mes livres chrétiens, ce qu'elle fit. Tout ceci m'affecta et je pleurai amèrement. Je n'avais pas la paix de l'esprit car la possibilité d'en apprendre plus sur Jésus, par "l'Injil" (Evangile) et mes amis chrétiens, m'avait été supprimée.
En retournant à l'endroit où on avait brûlé "Le coeur de Pak", je regrettai amèrement la destruction de cette brochure, et, repensant à la conversation qu'elle rapportait, j'éprouvai la même tension: la joyeuse expérience du pardon de ce jeune et le lourd fardeau du péché qui était dans mon coeur. Etant musulman, j'avais appris que chacun était personnellement responsable de ses péchés, et que personne ne pouvait-porter le fardeau d'un autre (Sourate Al-An'am Troupeaux 6,164) . Comment alors Jésus peut-il pardonner à quiconque le lui demande? Néanmoins, je priais Dieu pour être guidé dans l'avenir.
La conscience de mon propre péché ne me quittait jamais; elle rongeait mon coeur continuellement. Au bout de deux semaines, j'éprouvai un très vif désir de revoir mes amis chrétiens avec qui j'aurais pu partager mes difficultés et mes doutes. Le missionnaire m'encouragea alors en répondant à mes questions sur les croyances et les pratiques chrétiennes. La majorité de ses réponses me satisfaisaient parce qu'il connaissait le Coran et la foi musulmane.
Je revins à la maison avec un exemplaire du Nouveau Testament (Injil) que mon ami, Monsieur George m'avait offert. Bien que très heureux d'être en possession de cet exemplaire, j'avais peur qu'un membre de ma famille ne le trouve. Aussi l'ai-je mis dans un sac en plastique, et caché sous une pierre dans la forêt. J'allais souvent dans cette forêt pour le lire, en particulier "l'Injil" (Evangile) de Jésus-Christ selon Jean. Un verset, parole de Jésus, me donnait quelque consolation:
"Que votre coeur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez aussi en moi". (Jean 14,1)
L'expression "croyez aussi en moi" m'avait impressionné à ce moment-là. Au milieu de mon anxiété, ce verset réconfortait mon coeur troublé.
Le dimanche suivant en allant à l'école du dimanche, je remarquai que mon oncle était dans le même autobus que moi. Je tremblai à la pensée de ce que mon père m'aurait fait si mon oncle le lui avait rapporté. Néanmoins, j'assistai à l'école du dimanche et je passai un moment avec le missionnaire.
Avant de rencontrer mes nouveaux amis chrétiens, j'avais été fortement mis en garde contre les chrétiens à cause de leur soit-disant manque de dignité. Aussi surveillais-je attentivement le caractère du missionnaire, sa façon de vivre et son attitude envers les musulmans, et je découvrais ainsi que les accusations portées contre les chrétiens ne s'appliquaient certainement pas à lui. Ceci me donna à réfléchir. Son amour était-il plus grand que celui des musulmans? Jésus, le Messie, avait-il fait plus pour lui que mon prophète n'avait fait pour moi? J'étais perplexe parce que j'avais la conviction qu'à part les musulmans, tous les autres hommes - y compris les "nassara" (chrétiens) qui croient en Dieu et au Messie - étaient des "kuffar" (incroyants ou impies), rejetés par Dieu, ainsi que le dit le Coran:

Oui, ceux qui disent: "Allah est le Messie, fils de Marie," sont impies. Or le Messie a dit: "O fils d'Israël! Adorez Allah, mon Seigneur et votre Seigneur." Allah interdit le Paradis à quiconque attribue des associés à Allah. Sa demeure sera le feu. Il n'existe pas de défenseurs pour les injustes. Oui, ceux qui disent: "Allah est, en vérité, le troisième de trois" sont impies. Il n'y a d'Allah qu'un Allah unique. S'ils ne renoncent pas à ce qu'ils disent, un terrible châtiment atteindra ceux d'entre eux qui sont incrédules. (Sourate AI-Ma'ida - La Table Servie 5,7273).
Je me souvins également que j'avais pensé qu'en tant que membre de la communauté musulmane et soumis à Dieu, j'étais plus saint que les chrétiens. Mais la conscience de mon propre péché augmentant, je compris que c'était le missionnaire qui était réellement soumis à Dieu, car son caractère en apportait la preuve. Je pouvais dire que son amour venait de Jésus Christ, exactement comme l'expliquait "Le coeur de Pak". Semblable à un aimant, l'amour de Jésus m'attirait. Je pensais: si Jésus était mon maître, de quel amour je l'aimerais! Cependant, lorsque l'idée de devenir chrétien traversait mon esprit je la rejetais comme une pensée mauvaise inspirée par Satan, parce que j'étais musulman.
Je revins de Malappuram très inquiet. J'étais prêt à accepter tout ce que me ferait mon père, mais pendant deux jours, il ne se passa rien. Le troisième jour, après l'école, mon père me saisit et me jeta dans un buisson; avec un bâton, il m'administra une sévère correction qui faillit être mortelle; ma mère aussi fut battue lorsqu'elle vint pour me secourir. C'est par la grâce de Dieu seule que j'ai pu récupérer. A nouveau, je confessai la profession de foi musulmane et promis à mon père que je n'aurais plus de contacts avec des chrétiens. Avais-je fait cette confession uniquement pour éviter de futurs châtiments?
Comme mon ami Abdullah avait raconté tout cela dans tout le voisinage, ma vie fut remplie de tristesse. Les gens se moquaient de moi, m'injuriaient et me lançaient même des pierres. Sur le chemin du retour de l'école, ils disaient: "Voilà le maudit," et "Voici venir Mathai, le "Nasrani" (Chrétien)!" Même la parenté, les amis et les professeurs me traitaient avec cruauté; j'étais perplexe et triste, solitaire et troublé. Pendant tout ce temps-là, le Saint Evangile (Injil) était mon fidèle compagnon. J'avais pris l'habitude d'aller en forêt pour le lire et l'étudier chaque fois que je le pouvais.
A nouveau, la vieille tension revenait en mon coeur, alors que je lisais l'Evangile (Injil) en secret. Sur certains points essentiels, son contenu différait nettement de mes croyances islamiques. Combien ces paroles de Jésus rendaient perplexe le musulman que j'étais, et combien elles m'interpellaient:
" Je suis le ch emin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi". (Jean 14,6)
"Or la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent toi, seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ". (Jean 17,3)
"Mais à tous ceux qui l'ont reçu, à ceux qui croient en son nom, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu". (Jean 1,12)
"Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera; nous viendrons à lui et nous ferons notre demeure chez lui". (Jean 14,23)
Je n'avais personne capable de m'expliquer ces versets, cependant je continuais à demander à Dieu de me guider.
ENCHAINE PAR L'AMOUR
La douleur et les blessures de mon corps étaient guéris, mais les témoignages d'amour des chrétiens et les effets de la brochure demeuraient. Je sentais que quelque chose me contraignait à renouer cette communion et je décidai de rencontrer à nouveau mes amis. Alors que je me mis en route, des parents et des voisins m'aperçurent, et j'en redoutais les conséquences. En fait, j'avais pris la décision de quitter le village. Arrivé chez le missionnaire, je lui fis part de mes problèmes, je montrai les cicatrices de mes blessures et je lui demandai de m'aider à rejoindre, à Mysore, ma soeur mariée. Ma soeur m'aimait bien, elle et son mari me recevraient avec bonté. Le missionnaire conseilla cependant de retourner à la maison. Il me dit que lorsque je serai plus âgé, je pourrais partir, mais qu'en attendant, je devais vivre paisiblement à la maison, et que, en grandissant dans la foi et dans l'amour, je pourrais influencer ma famille et mes amis. Il me dit que Dieu serait mon Sauveur, mon protecteur et mon ami.
Comme il faisait nuit et que j'avais peur, je lui demandai la permission de passer la nuit dans la salle de lecture chrétienne; j'y restai tout le lendemain avec mon ami Monsieur George. Sachant que j'étais là, quelques personnes de mon village vinrent avec la police pour me chercher. Ils demandèrent à George de me rendre et l'accusèrent même de m'avoir enlevé. Il leur répondit: "Alavi est ici de sa propre volonté. Vous pouvez le prendre mais ne le battez plus jamais." Lorsque quelques musulmans furent arrivés dans la salle de lecture pour aider leurs amis chrétiens, une querelle s'engagea entre musulmans. J'en profitai pour m'enfuir par la porte de derrière, m'engageant dans un champ et sautant dans un canal tout proche, comme si j'allais prendre un bain.
Un peu plus tard, quelques musulmans me découvrirent et me conduisirent dans une salle de lecture musulmane appelée "Mapilla Nadu" où ils me posèrent beaucoup de questions, en criant contre moi en me traitant avec cruauté. Pendant ce temps, ma mère me cherchait aux différents endroits où nous avions de la famille. C'est ainsi que le frère de mon beau-frère me trouva et me délivra de mes ravisseurs. Dès que nous fûmes rentrés chez nous, mon père envoya ma petite soeur chercher mes oncles, pendant qu'une foule de gens se rassemblait devant la maison.
Lorsqu'ils furent tous arrivés, mon père demanda à chacun: "Qu'allons-nous faire d'Alavi? Nous avons fait de notre mieux pour l'éloigner de l'influence chrétienne. Que pourrions-nous faire d'autre?" Le premier oncle conseilla à mon père de me tuer en me coupant la gorge, le second proposa la même chose, d'une manière plus catégorique. Le troisième eut une idée différente. Il suggéra de me faire mourir de faim. En me tuant comme les deux premiers l'avaient suggéré, toute la famille irait en prison. Alors ma mère se mit à crier: "Tuez-moi la première et mon fils après!", ce qui me fit pleurer à chaudes larmes. Je ne peux exprimer la douleur et la crainte qu'il y avait dans mon coeur pendant que je me demandais ce qu'ils allaient faire de moi. Le groupe suivit le conseil du troisième oncle. Un de mes oncles me battit alors cruellement jusqu'au moment où mon père intervint pour le faire cesser. Mon père m'attacha les mains derrière le dos et je restai ainsi, rejeté, durant trois semaines. Il ordonna de ne me donner de la nourriture qu'une fois par jour, mais en son absence, ma mère m'en donnait de temps en temps.
Un jour, mon père et son jeune frère vinrent me voir, accompagnés d'un forgeron. Mon oncle me demanda à nouveau de confesser le credo musulman devant mon père, mais je ne pus articuler aucune parole. Ma mère, mes soeurs et ceux qui étaient là me crièrent de le réciter, mais j'en étais incapable. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait, il m'était impossible de parler. Finalement, comme il en avait reçu l'ordre, le forgeron mit deux anneaux de fer et une chaîne à mes jambes et les verrouilla. Je restai enchaîné ainsi les six semaines qui suivirent. Mon ancien ami, Abdullah, qui avait déchiré sa brochure, vint me voir et me demanda ce qui m'avait conduit là. II savait que c'était à cause de la brochure. Je ne lui répondis pas. Mais pendant que j'étais couché , enchaîné, je me rappelai ces autres paroles du Nouveau Testament (Injil):
"Que votre coeur ne se trouble pas. Croyez en Dieu et croyez en moi". (Jean 14,1)
"Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira". (Jean 8,32)
Etait-ce une manière de me moquer de moi-même tandis que je regardais mes chaînes et que je me rappelais ces paroles de Jésus? Peut-être dans une telle situation, expérimente-t-on mieux le réconfort de Jésus. Il était très près de moi, plus près même que lorsque je lisais secrètement dans la forêt ces paroles du Nouveau Testament (Injil).
DIEU ME DELIVRE
Au bout de six semaines, je m'échappai avec l'aide d'un cousin, parent de ma mère. Un jour, alors qu'il n'y avait personne à la maison, il força mes chaînes. Après cela, on me laissa libre, car personne ne voulut m'enchaîner à nouveau. En fait, ma famille et mes proches me traitaient à nouveau avec amabilité. Je restai encore quinze jours à la maison, me demandant: pourquoi devrais-je continuer à vivre dans une maison et une communauté qui éveillaient en moi plus de peur qu'elles ne procuraient de paix. Aussi ai-je décidé de partir.
Un jour, après le repas de midi, en regardant le visage de ma mère mes yeux se remplirent de larmes, car elle ne connaissait pas mon projet. C'était le moment de mon adieu à la maison. Je dis à ma mère que j'allais prendre un bain dans la citerne; c'est ainsi que je quittai la maison. (Que Dieu me pardonne ce mensonge et tous les autres que je n'aurais jamais dû dire!) Je parcouru près de 10 milles (env. 15 km) à pied jusqu'à une gare où je pris un train pour la ville de Calicut, située à 30 milles (env. 45 km) de là. Je devins un vagabond. Je finis par trouver un travail dans un magasin de thé. Mais ma vie continuait à être très troublée.
Plus tard, j'appris que, pendant mon emprisonnement, les chrétiens de Malappuram avaient partagés mes souffrances. Ils avaient prié pour moi, et essayé de trouver le moyen de m'aider, sans pouvoir y parvenir. A cette époque-là, on attaquait mes amis chrétiens en les dénonçant nominativement, par haut-parleurs. Les chefs religieux musulmans commandaient au peuple de s'éloigner des bâtiments de la mission chrétienne et de retirer leurs enfants de la garderie. Des gardes étaient placés aux portes de la propriété pour veiller à l'exécution de ces ordres. Les musulmans n'étaient autorisés à entrer dans le dispensaire qu'à seule fin d'obtenir des soins. Cependant la situation redevint bientôt normale. D'autres haut-parleurs proclamaient ceci: "Cessons de nous préoccuper des chrétiens et portons davantage d'attention aux oeuvres d'Allah!" Ainsi, après quelques semaines, les difficultés prirent fin.
Bien que cela déplût au propriétaire du magasin de thé qui était musulman, je m'inscrivis à un autre cours biblique par correspondance. Je continuai à travailler dans ce magasin durant cinq mois. Ensuite, je quittai Calicut pour me rendre chez ma soeur, à Mysore, d'où je fis parvenir une lettre à George qui la partagea à mes autres amis chrétiens. Ils apprirent ainsi, pour la première fois, que Dieu m'avait délivré de mes liens. Je terminai ma lettre comme suit: "Je vais très bien. Je prie toujours la prière du Seigneur."
Après avoir travaillé un an à Mysore avec mon beau-frère et dix-huit autres mois sur un navire marchand, dont le point d'attache était Calicut, je retournai à Malappuram. A cette époque, je rencontrai une nouvelle fois George et pus jouir de la communion de Monsieur le Pasteur Chellayan et son épouse, qui étaient heureux de me voir et me reçurent à bras ouverts. Il ne me fus pas possible de rencontrer le missionnaire; il était rentré dans son pays natal. De là, je retournai à Mysore où mon beau-frère me prit à nouveau avec lui pour l'aider dans son hôtel. Grâce à sa recommandation, j'obtins d'être engagé par le service du télégraphe, comme apprenti sur les lignes. Mais là, je fus touché par un autre malheur: des problèmes de hanche m'obligèrent à abandonner ce travail.
Je décidai donc de retourner à Malabar pour un traitement médical. A ce moment-là, George travaillait dans l'hôpital missionnaire; il contribua à ce que j'obtienne un examen médical. Le missionnaire, qui dans l'intervalle était retourné aux Indes, fut très heureux de me voir et me demanda de lui raconter tout ce qui m'était arrivé depuis le moment où j'avais été enchaîné jusqu'à mes derniers déplacements. Il me parla de toutes les personnes qui avaient prié pour moi; il me donna ensuite une lettre de recommandation pour un autre missionnaire qui pourrait m'aider à améliorer mon état de santé Grâce à ce missionnaire et à un docteur, je fus soigné à l'hôpital missionnaire de Vellore.
De retours de l'hôpital, je fus admis à participer pour trois mois à Mysore à une croisade qui oeuvrait de maison en maison aux Indes, distribuant des traités et partageant la bonne nouvelle de Christ. Lorsque ma soeur et mon beau-frère apprirent cela, ils furent très irrités et me firent savoir qu'ils ne m'accepteraient plus chez eux. Le missionnaire me trouva un logis chez un pasteur, le Rev. Parameswaran et sa famille à Gundulupet. Ce fut une merveilleuse expérience de passer ce temps avec eux et d'avoir, pendant quatre mois, la possibilité d'étudier la doctrine chrétienne. Après cela, je me joignis à une équipe de l'Eglise Evangélique Luthérienne, et pendant une année, nous distribuâmes de la littérature chrétienne dans plusieurs régions des Indes du Sud, en bibliobus. Dieu me conduisait ainsi dans son service.
Comme j'étais désireux d'étudier la Bible plus à fond, je m'inscrivis à un cours biblique de l'Ecole Biblique Concordia à Nagercoil, en juin 1970. Je me rappelle la joie profonde que j'ai éprouvée d'avoir eu cette possibilité d'étudier la Bible! Dans la bibliothèque de l'école, je trouvai plusieurs bons livres sur l'Islam, qui m'aidèrent à élucider beaucoup de mes doutes.
J'AI TROUVE LA LUMIERE
Au collège j'avais la possibilité d'étudier de façon approfondie la personne et l'oeuvre de Christ. Je le fis en relisant les passages du Coran qui parlent de lui, à la lumière de ma foi grandissante en Jésus et de ma connaissance accrue de la Bible. Je cherchai à résoudre un problème auquel je n'avais pas encore de réponse. Comment Jésus pouvait-il être sans péché et avoir l'autorité pour pardonner les péchés des autres? Il est difficile de ne pas s'arrêter devant l'absence de péché en Jésus, au vu de ce que le Coran dit du péché des autres prophètes. Ainsi, s'adressant en particulier à Muhammad, le Coran dit:

"Oui, nous t'avons accordé une éclatante victoire afin que Allah te pardonne tes premiers et tes derniers péchés; qu'il parachève sa grâce en toi; qu'il te dirige sur la voie droite" (Sourate Al-Fath - La Victoire 48,1 et 2).
Puisqu'aucune âme chargée de péché ne peut porter le fardeau d'une autre (Sourate Fatir Créateur 35,18), comment Jésus ou tout autre prophète peut-il porter le fardeau d'un autre?
Mais le Coran, citant l'ange Gabriel, dit du Messie, Fils de Marie:

"Je ne suis que l'envoyé de ton Seigneur pour te donner un enfant pur" (Sourate Maryam Marie 19,19).
C'est ce qu'affirme aussi un Hadith, transmis par Al-Boukhari: "Chaque bébé humain est touché à la naissance par le doigt de Satan, sauf Marie et son fils" (Michkat A1 Massabih).
La Bible aussi indique clairement la pureté et la nature sans péché de Jésus quand il dit à ses adversaires,
"Qui de vous me convaincra de péché?" (cf. Jean 8,46a). Plus loin, elle (la Bible) affirme qu'il (Jésus) ôte nos péchés:
Quiconque pèche transgresse la loi, et le péché est la transgression de la loi. Or, vous le savez, Jésus a paru pour ôter les péchés, et il n'y a point en lui de péché. (1 Jean 3,4-5)
Etait-ce pour porter les fardeaux des autres que Jésus était lui-même un être sans péché ? Le Coran déclare bien que Jésus était pur, mais il n'explique pas pourquoi Dieu a accordé un "enfant pur" à Marie.
Plus loin, le Coran attribue à Jésus des qualités qu'il n'accorde à aucun autre prophète ou apôtre. II est appelé Parole de Dieu et Esprit qui vient de Dieu:


O détenteurs du Livre! Ne dépassez pas la mesure dans votre religion; ne dites, sur Allah, que la vérité. Oui, le Messie, Issa, fils de Marie, est le Prophète de Dieu, son Verbe qu'il a placé en Marie, un Esprit émanant de lui. Croyez donc en Allah et en ses prophètes. Ne dites pas: "Trois"; cessez de le faire; ce sera mieux pour vous. Allah est unique! Gloire à lui! Comment aurait-il un fils? Ce qui est dans les cieux et sur la terre lui appartient. Allah suffit comme protecteur! (Sourate Al-Nissa' - Les Femmes 4,171).
L'ange Gabriel adresse de même à Marie les paroles suivantes:

Il dit: "C'est ainsi: Ton Seigneur a dit: "Cela est facile pour moi." Nous ferons de lui un signe pour les hommes; une miséricorde venue de nous. Le décret est irrévocable" (Sourate Maryam - Marie 19,21, cf. Sourate 21,91).
Quoiqu'il ait affirmé d'autre à propos de Jésus, le Coran le présente d'une manière certaine comme un personnage unique. En effet, dans sa relation avec Dieu, il apparaît comme Parole de Dieu et Esprit de Dieu; en outre sont uniques ses activités créatrices, ses guérisons, ses miracles de résurrection (Sourate al 'Imrân, La Famille de 'Imrân 3,49), son ascension au ciel et sa présence au ciel aujourd'hui.
Au travers des études ultérieures, je commençais aussi à comprendre en quoi la signification biblique de l'expression "Fils de Dieu" diffère de la compréhension coranique. Le Coran nie que Dieu ait engendré, au sens physique (Lam yalid wa lam yulad). Dans ce sens-là, la Bible aussi rejette l'expression "Fils de Dieu". Toutefois, il m'était possible d'accepter et de comprendre l'attribut "Fils de Dieu" (que donne la Bible) pour Jésus, à condition de le prendre au sens spirituel, de la même manière que je comprends l'attribut "Parole de Dieu". Là encore, j'étais reconnaissant au Coran de servir de pont pour une compréhension plus complète de la signification biblique de l'expression "Fils de Dieu" lorsqu'elle désigne Jésus.
C'est sans nul doute sur la base de la sourate "al-Nissa'" que les musulmans ont rejeté le récit biblique de la mort, de la résurrection et de l'ascension de Jésus:

Et parce qu'ils ont dit: "Oui, nous avons tué le Messie, Issa, fils de Marie, le Prophète d'Allah. Alors qu'ils ne l'ont pas tué ni crucifié, mais que son sosie a été substitué à leurs yeux. Ceux qui sont en désaccord à son sujet restent dans le doute; ils n'en ont pas une connaissance certaine; ils ne suivent qu'une conjecture; ils ne l'ont certainement pas tué, mais Allah l'a élevé vers lui: Allah est puissant et juste (Sourate Al-Nissa' - Les Femmes 4,157-158).
Dans d'autres passages, le Coran se réfère à la mort de Issa (Jésus), mais les interprètes musulmans proposent des opinions contradictoires sur quelques-uns de ces versets significatifs, traduits par Masson:

"Que la paix soit sur moi, le jour où je naquis; le jour où je mourrai; le jour où je serais ressuscité (Sourate Maryam - Marie 19,33. Voir tout le passage 19,1 à 36).

Allah dit: "O Issa! Je vais, en vérité, te rappeler à moi; t'élever vers moi; te délivrer des incrédules. Je vais placer ceux qui t'ont suivi au-dessus des incrédules, jusqu'au jour de la résurrection; votre retour se fera alors vers moi; je jugerai entre vous et trancherai vos différends (Sourate al 'Imrân - La Famille d'Imrân 3,55).

"Je ne leur ai dit que ce que tu m'as ordonné à savoir: "Adorez Allah, mon Seigneur et votre Seigneur!" J'ai été contre eux un témoin, aussi longtemps que je suis demeuré parmi eux, et quand tu m'as eu rappelé à toi, c'est toi qui les observais, car tu es témoin de toute chose" (Sourate Al-Ma'ida - La Table Servie 5,117).
Quand Masson et traduit "mutawaffika" par "Je vais te rappeler à moi" (Sourate A1 'Imrân La Famille d'Imrân 3,55), et "tawaffaitani" par "Tu m'as rappelé auprès de toi" (Sourate Al-Ma'ida - La Table Servie 5,117), le traducteur est-il resté fidèle à la révélation de Muhammad? Quelques commentateurs musulmans dignes de respect traduisent ce verbe par "faire mourir", précisant que la mort de Jésus (Issa) précédait son ascension. Par exemple dans sa traduction du Coran en langue française, Muhammad Hamidullah traduit (Sourate Al 'Imrân - La Famille d'Imrân 3,55) par "Je vais t'achever et t'élever vers moi", et (Sourate Al-Ma'ida - La Table Servie 5,117), par "puis quand tu m'as achevé", en ajoutant une variante, "quand tu m'as achevé (par la mort)."
Les compte-rendus bibliques ne laissent en aucune manière la possibilité d'interpréter de différentes façons tout ce qui concerne le moment, l'endroit et les circonstances de la mort de Jésus. Il fut crucifié, mourut et fut enseveli. Sa crucifixion eut lieu hors des murs de Jérusalem, du temps de Pilate, gouverneur de Judée. Tous ces faits sont historiques. De nombreuses fois, la Bible fait référence à la mort de Jésus de façon explicite et sans ambiguïté, en montrant toute la portée.
C'est la réflexion sur la vie de Jésus - née de la confrontation du Coran avec l'Evangile (Injil) - qui m'a apporté la lumière sur ces choses. Non seulement tous ces passages coraniques révèlent la relation spéciale que Jésus (Issa) a avec Dieu, mais ils indiquent aussi avec certitude le but particulier de Dieu en envoyant Jésus (Issa), sa Parole et son Serviteur, dans ce monde pécheur. Une fois de plus, je me souvins de ma brochure "Le coeur de Pak". J'en conclus que Dieu a donné sa parole de pardon à tous les pécheurs par Jésus (Issa) seul, au moyen de sa mort sur la croix et de sa résurrection. Plus je lisais la Bible (Torah - Zabour - Injil), plus elle me parlait et dissipait mes doutes les uns après les autres.
Une question me laissait cependant perplexe: "Qu'en était-il de Muhammad dont la venue, selon le Coran, aurait été prophétisée par Jésus (Issa)?"

Issa, fils de Marie, dit: "O fils d'Israël!, je suis l'Apôtre d'Allah envoyé vers vous, déclarant véridique ce qui, de la Torah, est antérieur à moi et annonçant un apôtre qui viendra après moi, dont le nom sera Ahmad." Mais lorsque celui-ci vint à eux avec des preuves incontestables, ils dirent: "Voilà une sorcellerie évidente!" (Sourate Al-Saff - Le Rang 61,6).
Le mot arabe "Ahmad" a la même racine significative que le mot Muhammad. Ce passage n'indique-t-il pas que Jésus (Issa) ait annoncé d'avance la venue de Muhammad? C'est en tout cas ce qui m'avait été enseigné et que j'avais cru.
En faisant des recherches dans la Bible, j'ai dû constater qu'il ne s'y trouvait aucune allusion à Muhammad. De leur côté, mes professeurs confirmèrent cette constatation. Toutefois, je trouvai un commentaire musulman du Coran qui se référait à plusieurs passages bibliques pour étayer cette interprétation de la Sourate Al-Saff - Le Rang 61,6. Voici le passage de l'Evangile (Injil) principalement cité:
"Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu'il demeure éternellement avec vous". (Jean 14,16)
Le commentateur en question affirme que le texte grec original employait le mot "periklutos" ("le loué" ou "Ahmad") et non "parakletos" ("le consolateur"), et que par cette substitution, les chrétiens ont cherché à supprimer l'allusion à Muhammad.
Comme je ne connaissais pas le grec et qu'il m'était extrêmement difficile de renoncer à ma foi en Muhammad, en tant que prophète, je me trouvais dans une situation inextricable. Muhammad tenait toujours une grande place dans mon coeur et je sentais que j'aurais abandonné n'importe quoi plutôt que ma foi en lui. Je posai la question au professeur de grec; il me répondit que le terme "periklutos" ne figurait nulle part dans le texte grec de Saint Jean. Il m'expliqua clairement le sens du mot biblique original "parakle

francis

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Ecrit le 06 août04, 17:29

Message par francis »

CHER AMI MUSULMAN !

QUE L`AMOUR DE DIEU MANIFESTÉ EN CHRIST PARVIENNE DANS VOTRE COEUR ET FASSE SON HABITATION PERMANENT...

UN JOUR DIEU ME PRENDRA DANS C`EST BRAS ET ME DIRA VIENT MON ENFANT .

NOUS AVONS TOUS UN CHOIX ET SI LA VÉRITÉ QUE JE TE PRÉSENTE EST VRAI ! APRÈS LA MORT IL SERA TROP TART FAIS LE CHOIX ET ACCEPTE JÉSUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR DE TA VIE !

JE VOUS AIME AVEC L`AMOUR DE CHRIST ENVOYEZ VERS VOUS !

JE TE PRIE DIEU TOUT PUISSANT TOUCHE LES COEURS SEIGNEUR DIEU
MANIFESTE CE QUI TU ES ! MERCI DIEU CAR TON SALUT EST POUR LES PÉCHEURS . GLOIRE GLOIRE À TOI SEUL DIEU ETERNELLE .

AMEN

FRANCIS

issa

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Ecrit le 07 août04, 02:24

Message par issa »

nous avons deja distue sur base de temoignage de "musulman" convertit au chrisitanisme ,l on peut observer a chaque fois comme fil conducteur ,un vide affectif,un manque a combler que la religion chretienne (tres belle dans l absolu au demeurant je le concede) remplit et comble de part ses dogmes c est la un fil conducteur recurent dans ces conversions cependant la beauté est une choses la verite elle en est une autre


par contre la conversion de chretien vers l islam (comme moi par exemple) et qui sont largement plus nombreuses que celle de l islam vers le christianisme sont elle au contraire pour la plus part baser sur un fil conducteur qui est la reflexion,la comparaison et l analyse critique en resume ces conversion lka privilegie la VERITE a la BEAUTE

nasser

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Ecrit le 07 août04, 02:39

Message par nasser »

francis a écrit :CHER AMI MUSULMAN !

QUE L`AMOUR DE DIEU MANIFESTÉ EN CHRIST PARVIENNE DANS VOTRE COEUR ET FASSE SON HABITATION PERMANENT...

UN JOUR DIEU ME PRENDRA DANS C`EST BRAS ET ME DIRA VIENT MON ENFANT .

NOUS AVONS TOUS UN CHOIX ET SI LA VÉRITÉ QUE JE TE PRÉSENTE EST VRAI ! APRÈS LA MORT IL SERA TROP TART FAIS LE CHOIX ET ACCEPTE JÉSUS-CHRIST COMME SEIGNEUR ET SAUVEUR DE TA VIE !

JE VOUS AIME AVEC L`AMOUR DE CHRIST ENVOYEZ VERS VOUS !

JE TE PRIE DIEU TOUT PUISSANT TOUCHE LES COEURS SEIGNEUR DIEU
MANIFESTE CE QUI TU ES ! MERCI DIEU CAR TON SALUT EST POUR LES PÉCHEURS . GLOIRE GLOIRE À TOI SEUL DIEU ETERNELLE .

AMEN

FRANCIS
DIEU ne te regarde même pas! et tu en es ignorant!!!

car jésus a dit d'aorer que YAHWE et a lui seul tu rendras un culte!

or toi tu adores jésus, donc tu contredis jésus!

de plus jésus a dit prenez exemple sur moi

eh bien quel est l'exemple de jésus??? reponses c' adorer que YAHWE, lui demander qu'a lui!

jésus a dit, toi quand tu vas prier va dans ta chambre et prie le père et il te le rendra!

a t'il dit prie jésus??? la reponse est non bien sûr!

donc tu ne suis que tes passions, et tu contredis ce que jésus veut réèllement de toi, c' alors que la sanction se manifeste pour toi a savoir:

jeter tout calomniateur et pécheur dans le feu de la gehenne!

l'heure vient ou les vrais adorateur adoreront le père en esprit et vérité car le père cherche de tels adorateur

comme tu n'adores pas le père, c'que tu es contre jésus et donc pour le diable, et donc ta conclusion c' que tu es fils du diable...

ce n'est pas DIEU qui te prendra dans ses bras mais bel et bien satan...

nasser

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Re: TÉMOIGNAGE ANCIEN MUSULMAN CONVERTI !

Ecrit le 07 août04, 02:41

Message par nasser »

[quote="francis"]Témoignage de Jamel
Depuis ma naissance, j'étais imprégné de la culture musulmane. A partir de 12 ans, j'avais commencé à pratiquer l'Islam, religion de mon pays et de ma famille, tout en condamnant sévèrement la chrétienté. Mon but était alors de ressembler, ou plutôt d'imiter le plus possible Mahomet, le fondateur de l'Islam. Je jeûnais souvent, je passais beaucoup de temps dans la Mosquée, le lieu de prière du musulman, et lisais tous les jours le Coran, leur livre "Saint". Prier Allah cinq fois par jour en me tournant en direction de la Mecque, était un exercice quotidien de foi et de sincérité. Ma ferveur religieuse prenait de l'ampleur pendant le Ramadan. Je rêvais de pouvoir un jour faire un voyage à la Mecque, lieu saint de l'Islam, l'expérience suprême pour le Musulman. Ma foi aurait atteint son apogée.
A l'âge de 18 ans, je suis venu en France pour faire des études en Physique, Chimie et Mathématiques, à l'Université de Caen. Là, je fus contacté pour la première fois par une femme chrétienne qui tenait un stand biblique au restaurant universitaire. Je n'espérais pas plus, car enfin j'avais l'occasion de prêcher l'Islam à un chrétien ! Jusqu'alors, je ne savais rien au sujet de la Bible, sinon qu'elle était "falsifiée", selon ce que j'avais appris en tant que musulman. L'Islam m'avait enseigné que les chrétiens faisaient de Jésus le Fils de Dieu, et pour moi, cela n'était ni plus ni moins qu'un blasphème impardonnable. Aussi, n'osais-je même pas laisser cette idée effleurer mon esprit, car ç'aurait été ma condamnation éternelle. En plus, le Coran affirme ceci : "Dis: il y a un seul Dieu, il n'a pas engendré, et il n'a pas été engendré, et il n'a point d'égal." (Sourate 112). Ainsi, la filialité de Jésus et sa divinité se trouvaient balayées du même coup. Jésus n'était pour moi qu'un simple homme, prophète certes, mais créé de poussière au même titre qu'Adam. Il faut ajouter que tout ce qu'affirme la Bible, comme le péché originel, la Trinité, l'amour divin, le salut par grâce, m'était étranger. Cependant, ma religion me demandait de croire que la Bible était la Parole de Dieu, sans pour autant prendre ses enseignements au sérieux. Pour expliquer ce paradoxe, l'Islam prétend que la Bible a été falsifiée par les Juifs et les Chrétiens et qu'il est par conséquent impossible d'accéder au vrai texte. Je croyais simplement cette assertion sans l'avoir jamais vérifié.
Le temps passait, et j'assistais à quelques réunions d'église. Cela m'a aidé à comprendre l'Evangile du salut. L'amour de Dieu, manifesté à la croix, m'avait bouleversé, moi qui ne connaissais qu'un Dieu souverain, Puissant, sans aucune indulgence pour le pécheur. Quand on me parlait de cet amour, j'avais les larmes aux yeux, mais je restais quand même sûr que l'Islam était la bonne et la meilleure voie. Néanmoins, un combat violent s'était déclaré en moi-même. Aussi avais-je décidé d'étudier et de comparer la Bible et le Coran. A mesure que je lisais, je me rendais compte que la Bible était autre chose que ce que je me représentais ; et surtout que l'image que je me faisais de Jésus était tout à fait fausse. D'étranger, Jésus devenait pour moi un homme unique ! Qui a, comme lui, consolé les pauvres, accueilli les hommes rejetés, pansé les blessures de tous les opprimés ? Qui a, comme lui, parlé avec simplicité et beauté de Dieu qui aime les malheureux et prend le parti des humiliés ? Mais surtout, qui a, comme lui, révélé le Dieu Père de tous ceux qui placent leur confiance en lui ?
Après les recherches, je commençais à avoir des doutes sur la falsification de la Bible, mais je ne pouvais encore croire ni à la Trinité, ni à la filialité divine de Jésus, et encore moins à sa crucifixion. En effet, l'Islam nie tout simplement que Jésus fût crucifié. Une autre chose qui m'empêchait de croire, c'était ma famille. Se convertir et quitter l'Islam, c'est renier sa famille, sa patrie. Le prix me paraissait trop élevé. C'était toujours le côté où se trouvaient ma famille, mes amis, qui penchait dans la balance. Au bout de 2 ans, j'étais arrivé à ne plus supporter d'entendre parler de l'Evangile, tellement cela me frustrait. Si je discutais avec des amis, cela finissait toujours par des disputes.
Quoique refusant l'Evangile, j'aimais passer du temps dans la famille du pasteur. Le lundi 5 août était un jour comme tant d'autres chez eux. Bien sûr, il fallait encore que j'entende l'Evangile. J'avais de plus en plus de mal à résister à l'amour de Christ, mais cette fois-là, je décidais que c'en était trop, et que je ne voulais plus jamais entendre parler de Jésus-Christ ! J'insistais que l'on me ramène chez-moi. Pour me calmer, je pris le Coran et me mis à le lire. Les paroles sortaient de mes lèvres, mais mon coeur restait sec, contrairement à d'habitude. Je décidai donc de dormir. Il était deux heures du matin. Dans mon lit, je commençais à prier Allah, tel que je le faisais chaque nuit, mais le vide m'entourait autant que le silence. Malgré tout ce que j'essayais, je n'arrivais pas à trouver cette paix de coeur que je désirais tant à cet instant. Soudain, poussé par une force invisible, je m'écriai : "Dieu, qui que tu sois, révèle-toi à moi !" C'est alors que le nom de Jésus se mit à raisonner dans ma tête, puis dans tout mon être. La présence de Jésus s'est imposé avec une netteté inouïe. "Est-ce toi , Jésus ?" demandai-je, alors que je n'y pensais absolument pas. Mon corps tremblait ! "Si c'est toi Jésus, je t'accepte, ajoutai-je". Le sentiment qui m'envahissait à ce moment est indescriptible. Je sus que Jésus est réellement d'un autre monde, du monde de Dieu. Mais je ne pouvais me résigner à cela. Aussi, immédiatement après, je commençai à crier : "non, non, non...", parce que je me rendis compte que j'ai dit quelque chose qui allait bouleverser ma vie. Mais je ne pouvais fuir le nom de Jésus ; sa présence de Jésus avait envahi la pièce.
En titubant, je descendais les escaliers pour me aller téléphoner au pasteur. Il était 2h15 du matin, lorsque, tout tremblant, je composai machinalement son numéro. "Il faut absolument que je parle au pasteur !" ai-je dit à sa femme. Je n'ai donné aucun détail concernant la raison pour laquelle je leur demandais de venir me voir au beau milieu de la nuit. Ils m'ont dit plus tard que par le ton de ma voix, ils pensaient que je faisais une dépression nerveuse. J'étais assis au fond de la salle lorsqu'ils sont arrivés. En voyant le pasteur, je lui sautai dans les bras ! Il m'a rapidement demandé ce qui se passait. En sanglots, je lui ai répondu : " Il faut que j'accepte Jésus dans ma vie !" J'étais alors si ému que je n'avais plus de force dans mes jambes ; je m'appuyais donc contre le pasteur pour aller dans son bureau. Une fois que j'étais assis, il m'a répété sa question, car il n'avait pas compris ma demande. Je lui répétai alors que je désirais accepter Jésus-Christ dans ma vie. En entendant cela, un sourire illumina le visage du pasteur, et il lui fallut un grand effort pour ne pas sauter dans mes bras. Je connaissais si bien le plan du salut, mais je voulais maintenant qu'il devienne une réalité dans ma vie. Le pasteur m'a demandé si je croyais que Jésus est le Fils de Dieu et Dieu véritable. -Oui, je le crois, répondis-je! - Crois-tu, Jamel, que Christ est mort sur la croix pour tes péchés, et qu'Il est ressuscité pour t'assurer la vie éternelle en Lui ? - Oui, je le crois! - A tous ceux qui l'ont reçu, continua le pasteur, à ceux qui croient en son nom, Il a donné le pouvoir de devenir Ses enfants. Crois-tu qu'il peut faire de toi son enfant ? - Oh oui, je le crois ! Nous nous sommes agenouillés dans la prière, et j'ai reçu Jésus-Christ dans ma vie, comme mon Sauveur et mon Maître. Quelle paix inondait mon coeur, une paix que je n'avais jusqu'alors jamais connu ! Je m'adressais enfin à Dieu comme mon Père céleste, et cela grâce à Jésus qui fut crucifié et ressuscité pour moi.
Je n'ai pas évoqué le problème du péché pendant ce témoignage. Mais il faut que je le fasse maintenant pour que chacun comprenne que cela constitue le noeud du problème dans toute religion. Comment un homme souillé, méchant, indigne peut-il se tenir devant Dieu ? Le sentiment du mal m'a toujours tourmenté. Mes efforts pour satisfaire les exigences de Dieu restaient vains. Comment aurais-je pu obtenir le pardon pour des offenses inqualifiables ? Seul Jésus Christ pouvait faire en sorte l'impensable devienne possible, que Dieu ouvre ses bras pour m'accueillir dans sa grâce et son amour !

Si vous avez les questions à me poser, écrivez à Jamel chez abdelkrim@watchman.com.


TÉMOIGNAGE DE MALIKA :
DE L'ISLAM À JÉSUS CHRIST

Originaire du Maroc, je suis née dans une famille musulmane très pratiquante. Dès mon plus jeune âge, j'ai donc été élevée dans la plus pure tradition islamique. Dès le début de mon adolescence, mon désir le plus cher était d'être une bonne musulmane, une femme exemplaire aux yeux d'Allah. Je rejetais tout ce qui avait un rapport avec les juifs et les chrétiens, la simple vision d'une croix m'exaspérait.
A l'âge de 16 ans j'ai rencontré au lycée mon actuel mari qui m'a parlé de Jésus Christ et m'a donné l'évangile de Jean à lire. J'étais très méfiante pour ne pas dire très réticente mais j'éprouvais des sentiments pour ce garçon j'ai donc accepté cet évangile et décidé de le lire en cachette bien sûr parce que si mes parents découvrait ma lecture je risquais de sévères réprimandes. La lecture du premier chapitre m'a transpercé le coeur, en un instant j'ai su que la bible était la parole de Dieu et que Jésus était la vérité. Ce fut un véritable bouleversement pour moi qui était tellement opposée à tout ce qui était spirituel et qui n'appartenait pas à l'islam. J'avais compris une chose bien précise : Dieu aime chaque être humain et ne fait exception de personne. Je continuais de découvrir, de lire un calendrier par exemple où des versets disaient que nous pouvions parler à Dieu comme à un Père. J'expérimentais donc ce dialogue avec Dieu : chaque soir avant de dormir je parlais à Dieu tout simplement et je sentais avec certitude comme une présence qui inondait mon coeur alors qu'auparavant je récitais des prières à Allah mais je ressentais comme un vide, c'est là encore une expérience qui m'a véritablement marqué.
Le temps passa, j'avais donc cette certitude que Jésus Christ est le fils de Dieu, que la bible est la vérité mais je n'avais pas encore véritablement pris conscience du sacrifice de Jésus à la croix, je n'avais pas fait l'expérience du pardon de mon péché. Un soir alors que je rentrais chez moi je découvrais ma mère prostrée dans ma chambre : elle venait d'apprendre par un coût de téléphone anonyme que je fréquentais un garçon français de plus non musulman, ce fut un véritable choc pour elle et aussi pour moi. J'ai pleuré et souffert de nombreux jours je pensais même arrêter la lecture de la bible, ne plus avoir de communion avec Dieu. Pour moi tout était fini même ma relation avec ce garçon. Mais c'était sans compter sur la volonté de Dieu de me sauver. Le lundi suivant son père à appeler mes parents afin de les rencontrer. Pendant leur rencontre j'ai prié de tout mon coeur et Dieu m'a exaucé dans sa bonté car ma mère en rentrant m'a parlé de mariage, j'étais très heureuse malgré mon jeune âge (18 ans).
Nous nous sommes donc mariés ce qui est un véritable miracle quand on connaît la religion musulmane. Mais le miracle passé nos coeurs n'étaient pas véritablement attachés à Dieu, nous prions le soir mais ne fréquentions pas d'église, pas de communion fraternelle et il n'y avait toujours pas une véritable repentance. L'ennemi de notre âme a donc semé le trouble dans notre couple et je souhaitais divorcer. Mais mon mari et moi savions que le divorce ne peut satisfaire Dieu, nous avons donc pris contact avec l'église évangélique de Pentecôte. Mon mari commençait à aller aux réunions mais pas moi. Puis un jour Dieu dans sa bonté m'a conduit dans cette maison de prière. C'est là que je me suis véritablement repentie de mes péchés et c'est là le véritable départ de ma vie avec le Seigneur Jésus. Nous avons pris le baptême en 1996 et je suis très heureuse de connaître la vérité et de suivre Jésus. Avec le recul je réalise combien notre Dieu est grand, combien Il nous aime et sa volonté c'est que nous soyons sauvés, jamais Il ne m'a abandonné. Merci Seigneur.


QUI SERA CONTRE NOUS?
Je suis Algérien, je vis en Algérie et je suis marié, père de quatre enfants. Je suis né dans une famille musulmane pratiquante. Lorsque j'avais 10 ans, ma mère demanda à un couple chrétien qu'elle connaissait de m'accepter à 'l'Ecole du Dimanche'. Cette 'école' groupait une dizaine d'enfants, les jeudis et les dimanches. Nous nous réunissons autour de la Bible; pour en apprendre les belles histoires, et aussi pour prier ensemble. Il y avait aussi des travaux manuels, des jeux et concours. J'aimais ces classes, toutes ces occupations me plaisaient, j'y participais avec beaucoup d'ardeur et j'étais un bon élève. Les beaux récits de la Bible, la prise de Jéricho et le combat entre Goliath, le géant, et le petit berger David par exemple, captivaient mon imagination. Quant à l'évangile de Jésus-Christ, en me familiarisant pendant quelques années avec cet enseignement nouveau pour moi, je comprenais peu à peu que j'étais personnellement concerné, que ce n'était pas seulement une question de connaissances, d'intelligence et de mémoire. Les paroles du Christ étaient bien plus que cela, elles demandaient de ma part un engagement. A partir de 1966 j'approfondissais mes notions bibliques au moyen des cours bibliques de l'E.R.B. J'apprenais énormément de cette façon; près de chez moi il y avait aussi une chrétienne algérienne qui m'encourageait à suivre la voie de Christ.

Mais plusieurs questions me préoccupaient: l'évangile de la Bible était-il la vérité? Comment savoir si Jésus-Christ était vraiment MORT pour nos péchés? Chez nous on dit que Jésus est venu pour les Occidentaux. Moïse pour les Juifs et Mohammed pour les Arabes. Comment avoir une certitude sur Dieu, sur Jésus, comment savoir sans aucune erreur possible ce qu'il faut croire, qui il faut suivre? Un verset de la Bible ne me lâchait plus: "Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il a la vie éternelle" (évangile selon Jean, chap 3 verset 16).

"Dieu est un et n'enfante pas", disait ma religion. J'avais beaucoup de mal à saisir et accepter la notion de Jésus "fils" de Dieu. Après une année de lutte intérieure je compris que c'est une notion spirituelle, qui n'a rien à voir avec une filiation charnelle, avec la sexualité, et qu'il n'y a pas plusieurs 'dieux' dans la Bible. Non, c'est Dieu Lui-même, l'Unique, qui est venu parmi les hommes, qui s'est incarné en la personne de Jésus. Aucun prophète n'est né d'une vierge, seul Jésus a pu naître de cette façon miraculeuse. Aucun prophète n'a vécu sur la terre comme Jésus-Christ, sans commettre le moindre péché. Seul Jésus, SANS péché pouvait prendre sur Lui le péché de l'humanité. Lors d'une retraite avec des chrétiens, en 1968, j'ai fait le pas, je suis enfin allé au Christ avec le fardeau de MON péché; j'ai décidé de croire en Lui, de Le suivre et de Le servir. Je me suis CONVERTI.

Ma nouvelle foi n'a pas été comprise tout de suite par tout le monde. Il y avait de la méfiance dans mon entourage et j'ai même été questionné sur mes convictions chrétiennes, mais le Seigneur m'a délivré et protégé. "Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous?" , dit la Bible.

Aujourd'hui je peux vivre tranquille, avec ma famille. On me respecte. On sait que je suis chrétien, mais on sait aussi que je suis sérieux, qu'on ne me verra pas dans les cafés, que je m'efforce de rendre service, de faire un bon travail. Je prie Dieu de m'affermir dans la foi, de m'aider à être un bon citoyen et un bon ouvrier.

Que Dieu garde sous Sa main protectrice notre magnifique pays et que la paix soit avec vous, chers lecteurs!
Hamid


DIEU AVAIT SA MAIN SUR MOI- Si tu continues à suivre ces cours chrétiens, tu seras mis à la porte ! Tu n'es qu'un traître et un infidèle (un autre mot était employé, que je préfère ne pas répéter).
Depuis quelque temps, les membres de ma famille savaient que j'étudiais les leçons concernant Jésus-Christ, et les remarques désagréables pleuvaient. Comment moi, qui avais grandi dans un milieu musulman, en étais-je venu à m'intéresser à l'enseignement de Jésus ?
Tout avait commencé le jour où, fréquentant une réunion de scouts, j'avais trouvé mon chef en train de lire un imprimé intitulé . "Un Dieu, un Chemin". Curieux, je m'approchai pour jeter un coup d'oeil sur le pamphlet en question. Il me plaisait, mais sur le moment je le laissai traîner. Ce ne fut qu'une semaine après que je me rendis compte Que DIEU ME PARLAIT par cet imprimé. En fait, c'était une leçon d'un cours sur la Bible, offert gratuitement par un établissement chrétien. Avec l'aide de cette école, je commençai à chercher la paix de Dieu, que ma religion ne m'avait pas apportée.
Voilà pourquoi, à la maison, j'avais des problèmes. Malgré tout, cela ne me décourageait pas trop. Je ne voyais pas pourquoi un Marocain n'aurait pas le droit d'étudier la Bible, ou même de devenir chrétien. Pourquoi serait-il nécessaire d'appartenir à telle ou telle race, ou à telle ou telle nation pour l'être ? N'y avait-il pas de nombreux chrétiens au Proche Orient ? Toutefois, j'avoue qu'à ce moment-là j'envisageai d'aller en Europe pour être libre de mes convictions.
En Octobre 1970 un frère chrétien m'offrit son aide dans ma recherche de la vérité. Pendant quelques mois tout marchait bien, j'étais assidu à l'étude de la Bible et aux réunions, mais par la suite je me laissai séduire par l'attrait du monde. J'oubliai Dieu, mon école, et mon jeune ami chrétien.
Toutefois, en septembre 1972, je fis une expérience curieuse. Dans une vision Dieu me montra que ma vie était pleine de ténèbres, que j'étais aveugle, que j'étais en train de me perdre. Je me rendis compte de la gravité de mon péché contre Dieu, me mis à genoux et j'implorai son pardon. Le dimanche, j'assistai à un culte chrétien. Dans son message le prédicateur rappela une parole de Jésus :
"Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur, et vous recevrez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger"
( Evangile selon Matthieu chapitre 11 versets 28 à 30).
Je compris que Dieu s'adressait à moi par ce verset, qu'Il voulait me donner le repos du coeur et l'assurance du pardon de tous mes péchés. Ce jour-là je livrai ma vie au Seigneur Jésus et décidai de le suivre, même si cela devait m'attirer des ennuis. Dans mon coeur je reçus non seulement la paix et le repos, mais aussi de l'assurance pour parler de mon Sauveur, Jésus, dans ma famille, à mon travail et même dans la rue. Il n'était pas toujours facile de faire cela, surtout lorsqu'à mon travail on menaçait de me dénoncer à la police et qu'on me traita de fou. Mais DIEU AVAIT SA MAIN SUR MOI ET ME PROTEGEAIT. Après 1973, je n'eus plus de difficultés à la maison malgré le fait que je me réunissais réguliérement avec d'autres chrétiens pour adorer le Seigneur et pour prier. Je voyais que je ne devais pas me laisser retenir par la peur puisque Dieu était mon refuge et qu'Il me montrait aussi que je ne devais pas aller en Europe mais Le servir dans mon propre pays.
En 1975 je témoignai devant tous que Jésus-Christ m'avait ressuscité d'entre le pécheurs à une vie nouvelle. Je le fis au moyen du baptême qui, lorsque l'on est plongé dans l'eau, signifie que le chrétien est uni au Seigneur Jésus dans sa mort et sa résurrection.
A vous tous qui lisez ce rédit, je voudrais dire : confiez-vous au Seigneur Jésus-Christ, qui est venu pour les hommes et les femmes du monde entier et qui, seul, peut vous délivrer du fardeau de vos péchés et vous donner la paix et le vrai repos.
T.A.

Jésus ma donné une raison pour vivre« Où est Dieu ? Pourquoi ne se montre-t-Il pas ? Comment est-Il ? Que peut-II faire pour moi? ».
Dès mon enfance, ces questions me poursuivaient. Le jour où j'avais questionné ma mère. Elle avait répondu seulement : « Dieu existe... et II punit le mal ». Ces paroles m'avaient inquiété, car j'étais né avec un bras paralysé et me demandais avec angoisse pourquoi Dieu m'avait puni ainsi. Par la suite, ma mère avait tenté de me rassurer en disant que ce n'étaient que les personnes de douze ans et plus que Dieu châtiait. Comment, en effet, ma chère maman, qui était très ignorante elle-même, aurait elle pu fournir de meilleures explications ? II faut dire que j'étais né dans une famille kabyle, de religion musulmane, au Nord de l'Algérie. Nous étions assez pratiquants pour respecter l'Aïd-le-Kébir et le Ramadan; j'avais aussi été circoncis. Donc, tout semblait en ordre du côté religion et en France, où nous étions venus habiter, nous menions aussi une vie satisfaisante du point de vue matériel. Alors pourquoi n'étais-je pas heureux ?
Je n'avais que cinq ans lorsque j'eus ma première crise d'épilepsie. J'en garde un souvenir particulièrement vivace et pénible. Je cueillais des fleurs dans un pré lorsque je perdis subitement connaissance et me retrouvai à l'hôpital. On me raconta plus tard que, sans l'intervention rapide d'un voisin, je serais tombé dans un fossé profond. J'en étais désormais réduit à prendre des doses répétées de médicaments. Hélas, mon premier traitement devint vite inefficace. Les drogues ne guérissaient pas mon mal, c'était tout juste si elles en atténuaient les symptômes. Je me sentais très malheureux, humilié de mon état. Un jour, dans un moment de découragement extrême, j'avalai le contenu de plusieurs tubes de comprimés à la fois. Naïvement. je croyais qu'une très forte dose de médicament pourrait me guérir d'un coup. En tout cas, je me dis : « Maintenant je guéris, ou je meurs !»
Pendant une semaine je demeurai plongé dans un coma profond, puis, lentement, je revins à la vie. J'avais compris la folie de mon acte, et j'étais prêt à affronter à nouveau mon existence, mais au plus profond de moi-même j'aspirais à une vie et à un monde meilleurs, j'avais toujours soif de Dieu ! Aussi, lorsque deux personnes se disant chrétiennes vinrent me visiter dans le centre médico-social où j'étais soigné, je leur prêtai une oreille attentive. Toutefois, je ne tardai pas à découvrir que leur «christianisme» n'était qu'une forme de religiosité un peu originale, qui, pas plus que ma propre religion, ne pouvait satisfaire mon coeur. Ces personnes prétendaient croire tout l'enseignement de la Bible, mais elles tenaient à me faire lire toutes sortes de livres et leurs périodiques, sauf précisément cette bible sur laquelle elles disaient fonder leur croyance.
Vers la fin de mes quatorze ans, je retournai chez moi, dans un petit hameau forestier. L'un des habitants de cet hameau, un musulman qui me connaissait depuis longtemps, m'apprit que son collègue de travail, un forestier, lui parlait souvent de ce qu'il appelait « les choses de Dieu ». -- II aimerait sûrement discuter avec toi, dit-il. Tu devrais aller le voir.
Dès le lendemain, je me présentai donc, muni d'un de mes livres « chrétiens », auprès de ce forestier. Je fus très bien accueilli, mais lorsque je lui posai des questions sur mon « livre » mon nouvel ami me le retira sans dire un mot, puis me remit un volume intitulé ,« la Sainte Bible ». Le voilà donc, enfin, ce fameux livre dont j'avais entendu parler, mais que je n'avais pas lu. Nous discutâmes pendant plus de trois heures, je fus retenu à dîner, puis je retournai chez moi, serrant sous le bras la précieuse Bible, que mon hôte m'avait offerte, après y avoir inscrit ce texte : « Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées, voici, toutes choses sont devenues nouvelles " (1).
Sur le chemin de retour d'autres versets me revinrent à esprit, dont celui-ci : « Le salaire du péché, c'est la mort, mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ, notre Seigneur » (2). Dès cet instant je compris ma situation devant Dieu, je vis que j'étais perdu à cause de mon péché, qui me séparait de Lui. mon coeur fut aussi touché par la bonté et l'amour de Dieu, qui voulait donner, gratuitement, le salut que ne pourrais jamais mériter ni gagner. Seul JESUS-CHRIST pouvait me redonner une raison de vivre et la seule chose qu'Il me demandât était de me détourner du péché, par la repentance qui vient du coeur, et de recevoir personnellement Jésus, le Sauveur, envoyé par Dieu pour que je puisse être sauvé, ainsi que tous les autres humains, tous pécheurs comme moi. Sur ce chemin du retour, peu avant mon arrivée à la maison, toutes choses prirent un autre sens dans ma vie. Je reçus comme une nouvelle conscience. Je compris soudain que ma vraie patrie, ce n'était ni la France, ni l'Algérie, ni aucun autre pays de cette terre où le malheur abonde, mais le ciel, lieu merveilleux où règne le Dieu qui m'aime et m'accepte tel que je suis, à cause de Jésus, qui a payé pour mes fautes.
Je ne pourrais, évidemment, raconter toutes les expériences de cette nouvelle vie qui est la mienne depuis des années maintenant. Mon récit deviendrait bien trop long. Je tiens à dire quand même combien je suis heureux dans mes rapports avec d'autres chrétiens et chrétiennes. Mes anciens amis algériens et français se moquaient de moi quand je leur parlais de ma vie changée et de mon nouveau bonheur en Jésus et, petit à petit, me faisaient comprendre qu'ils ne me considéraient plus comme un des leurs. Je cherchais donc la compagnie d'autres hommes et femmes qui, comme moi, aimaient le Seigneur Jésus. Aujourd'hui, je suis très encouragé de connaître des Algériens et des Français qui sont tous un en Christ. Nous nous réunissons pour l'adoration, la prière et l'étude de la Bible ; le lien qui nous unit est solide et durable; car nous puisons force et joie dans cette communion avec le Seigneur Jésus et nous nous aimons les uns les autres d'un amour qui cherche à donner plus qu'à recevoir.
Les questions qui me tracassaient tant quand j'étais petit ont trouvé leur réponse. Demandez-moi : « Où est Dieu ? », et je réponds : « Dieu est au ciel, mais II est aussi près de moi;, en la personne de Jésus » ; ou « Pourquoi ne se montre-t-Il pas ? », je dis : « Parce que le péché met une barrière entre Dieu et les hommes pécheurs, mais II se laisse trouver par tous ceux qui Le cherchent sincèrement. II s'est révélé à mon coeur par Jésus, et y habite pour toujours par Son Esprit ». Et si vous voulez savoir ce qu'ils peut faire pour vous. j'affirme avec une pleine conviction : « II m'a. sauvé et changé, II a fait de moi un être nouveau, Il conduit ma vie, Il me rend heureux. Voilà ce qu'Il peut et veut faire pour vous aussi. Que faut-il de plus ? ».

Ahmed M.


A LA RECHERCHE D'UNE CERTITUDE
K.K.ALAVI

Voici mon histoire; ce n'est pas seulement la mienne, c'est aussi celle de la bonté de Dieu envers moi: combien il m'a aimé, et comment il m'a révélé son salut. Laissez-moi vous la raconter.
MON ENFANCE
Je suis né le vendredi, 15 juillet 1951, dans la famille d'un "mulla" (chef religieux musulman), dans le petit village de Cherukunnu, à 5 milles (7,5 km) de Malappuram, Kerala, aux Indes du Sud. Ma famille était respectée de toute la communauté pour l'intégrité de sa vie, sa piété et sa stricte observance des cérémonies et des rites religieux. L'une des activités essentielles de mon père était d'enseigner la lecture du Coran en arabe à nos voisins musulmans, et d'instruire notre propre famille.
Je me revois assis sur les genoux de mon père, après la prière du soir: je l'écoutais réciter le Coran et me l'enseigner. L'activité quotidienne de la famille commençait de grand matin avec la prière et la récitation du Coran; les devoirs de la journée se terminaient avec d'autres récitations coraniques et la prière. La discipline stricte de nos parents dans ce domaine imprégnait aussi l'atmosphère de notre maison.
A l'âge de 5 ans, on m'envoya à la plus proche "madrasa" (école religieuse musulmane) pour y apprendre l'arabe, étudier la doctrine islamique et le Coran, et y recevoir l'éducation habituelle. Après y être resté durant cinq années, on m'envoya dans une école primaire à Kottakal, à 2 milles (3 km) de la maison; où j'ai passé un an et demi. Toutefois, je n'ai pu achever ma scolarité; en voici les raisons.
UNE JOURNEE MOUVEMENTEE
Un samedi, jour de marché à Kottakal, alors que mes amis et moi-même revenions à la maison après l'école, nous vîmes une grande foule rassemhlée à la porte du marché. Cette foule était attirée par des chrétiens qui prêchaient leur foi. Ils racontaient des épisodes de la vie de Jésus. en utilisant un tableau de feutre et des figurines; ils distribuaient également de la littérature chrétienne. Au début nous avons ri, et nous nous sommes moqués de ces chrétiens; mais quand ils ont commencé à vendre leurs livres, nous avons, nous aussi, acheté deux brochures. La mienne s'intitulait "Le coeur de Pak", celle de mon ami "Le chemin du salut". Sur le chemin du retour et tout en parlant de ces livres et des chrétiens, mon ami déchira son exemplaire en morceaux. Pour ma part, j'ai conservé ma brochure malgré le mépris que j'avais pour les chrétiens, que nous, musulmans, appelons "Nassara".
Arrivé à la maison, je pris "Le coeur de Pak" et je commençai à le lire dans un endroit tranquille. Il racontait une conversation intéressante entre un chrétien et un jeune homme; c'était une belle histoire. Mais, pendant que je lisais, je me demandai si le Jésus de cette brochure était le même "Issa" que celui que nous, musulmans, considérons comme un prophète, ou s'il s'agissait de quelqu'un d'autre. Le Jésus de cette brochure était différent, me semblait-il, de celui (Issa) du Coran et de la foi islamique, car Jésus y était présenté comme capable de pardonner les péchés. Et c'est justement ce pardon, rendant le garçon de l'histoire meilleur, qui augmentait mon amour pour Jésus.
Quand le récit mettait l'accent sur la triste condition sprirituelle du coeur de ce jeune, il me semblait que Christ s'adressait également à moi. En fait, je constatai que mon coeur était dans un état pire que celui de ce jeune homme, et je me demandai comment je pourrais être guéri de cette maladie spirituelle. Sans doute la brochure offrait-elle le remède, mais je le rejetai, parce que ma foi islamique n'admettait pas que le prophète "Issa" (Jésus) puisse pardonner les péchés; Dieu seul le pouvait.
Cependant, il m'était impossible de me dégager de la force de l'argumentation de cette brochure. Elle avait éveillé en moi l'inconfortable réalité de mon état de péché. Quel serait, dans ces conditions, mon sort au moment de la mort et au Jour du Jugement, auxquels personne ne peut échapper? Je décidai d'en apprendre davantage sur Jésus au moyen d'un cours par correspondance qui m'était proposé dans la brochure.
ETUDES ULTERIEURES
Le cours me fut rapidement envoyé; mais malheureusement, le facteur le donna à mon oncle pour qu'il me le remette. Ce dernier l'ayant ouvert, y découvrit son contenu chrétien. Le lendemain, il le montra à mon père et à mes autres oncles. Ils décidèrent de mettre un terme à cette étude avant même qu'elle n'ai commencé.
Le même soir, lorsque je revins de l'école mon père m'attacha à un pilier de la véranda de notre maison et se mit à me battre avec un bâton jusqu'à ce que je fus effondré. Le lendemain matin, il m'appela pour me parler avec amour. Il me dit: "Nous, Musulmans, nous ne devons pas lire ce genre de livres. Ils sont 'haram' (interdits), en particulier les livres des chrétiens. Ces livres sont si attrayants que nous deviendrions chrétiens si nous les lisions. Qu'arriverait-il alors à notre famille? Cela affecterait notre vie entière. Notre communauté nous rejetterait et ce serait une malédiction sur l'Islam." Je promis à mon père de ne plus jamais lire ces livres.
Je déchirai alors la brochure et je la brûlai, me maudissant moi-même de ne pas l'avoir fait plus tôt et de ne pas avoir suivi l'exemple de mon ami. A partir de ce moment-là, je fus très zélé dans l'accomplissement de mes devoirs religieux. Je me souviens encore combien les prières habituelles de chaque jour et même celles qu'on y ajoutait parfois, me réjouissaient. Cependant, au fur et à mesure que les jours passaient, chaque fois que je me souvenais de cette brochure et que je réfléchissais à l'état de mon coeur, mon esprit n'était pas en paix.
Comment pouvais-je oublier le nom de "Issa" (Jésus), alors même que je le retrouvais souvent, lorsque je récitais le Coran tout au long des prières de la journée ? Cela m'encouragea à faire une étude sur "Issa" (Jésus) dans le Coran et dans d'autres livres musulmans, tels que le "Qissas Al-Anbiyaa" (Histoires des Prophètes). Malgré ma connaissance limitée de l'arabe, je persévérais dans cette tâche avec l'aide de Yusuf Mawlawi, professeur musulman dans une école arabe, ami très proche de ma famille et qui était notre voisin. Je découvris que "Issa" (Jésus) occupait une place importante aussi bien dans le Coran que dans "Al-Hadith" (la tradition musulmane); et notamment, me semblait-il, il occupait une place plus importante que le prophète Muhammad, dans le Coran. Bientôt, notre ami Mawlawi autant que ma famille, pris de soupçons devant mon désir d'en savoir plus au sujet de "Issa" (Jésus) me suggérèrent gentiment de me concentrer davantage sur Muhammad. Là encore, les passages coraniques qui se référaient à "Issa" (Jésus), à sa naissance unique et à ses actions merveilleuses, continuaient à m'étonner.


Les anges dirent: "O Marie! Allah t'annonce la bonne nouvelle d'un verbe émanant de lui dont le nom est le Messie, Issa, fils de Marie; qui sera illustre en ce monde et dans la vie future; il est au nombre de ceux qui sont proches d'Allah. Dès le berceau, il parlera aux hommes comme un vieillard; il sera au nombre des justes."
Marie répondit: "Mon Seigneur! Comment aurais-je un fils, nul homme (mortel) ne m'a jamais touchée?" - "Ainsi", répondit-il (Sic): "Allah crée ce qu'il veut. Quand il décrète une affaire, il dit seulement à son propos: "Sois!", et elle est." Allah lui enseignera le Livre, la Sagesse, la Thora et l'Evangile; et le voilà prophète, envoyé aux fils d'Israël, disant: "Je viens à vous avec un signe de votre Seigneur. Je vous crée d'argile, comme une forme d'oiseau. J'y insuffle la vie, et il est: "oiseau", - avec la permission d'Allah." - Je guéris le muet et le lépreux; je ressuscite les morts - avec la permission d'Allah. Je vous aviserai de ce que vous mangez et de ce que vous amassez dans vos demeures. En vérité, en cela, est certes un signe pour vous, si vous êtes croyants. Je vous suis envoyé déclarant véridique ce qui a été donné avant moi, de la Thora, afin de déclarer pour vous licite une partie de ce qui avait été pour vous déclaré illicite. Je suis venu à vous avec un signe de votre Seigneur. Soyez pieux envers Allah et obéissez-moi! (Sourate Al-Imrân - La Famille d'Imrân 3,45-50).
Je remarquais également que le Coran se référait spécialement au "Tawrat" (Ancien Testament) et à "l'Injil" (Injil peut signifier Evangile ou Nouveau Testament), exhortant les hommes à croire en eux parce qu'ils sont "une Direction et une Lumière" (Sourate Al-Ma'ida - La Table Servie 5,46). Un autre verset en particulier revenait souvent à mon esprit:

"Si tu es dans un doute au sujet de notre Révélation, interroge ceux qui ont lu le Livre avant toi; certes, la vérité est venue à toi, de ton Seigneur! Ne sois donc pas parmi les sceptiques!" (Sourate Younas - Jonas 10,94).
Lorsque je lisais ce verset, je me rappelais les chrétiens et de la brochure. Selon l'Islam, les chrétiens sont aussi "Ahl Al-kitab" (les chrétiens et les juifs qui croient à la Bible). Si le Coran encourageait Muhammad à partager ses doutes avec des chrétiens, comment moi-même n'y aurais-je pas été incité? Cependant, je sentais qu'il était difficile de m'approcher des chrétiens avec lesquels j'avais si peu de contacts. Ma famille aurait difficilement approuvé!
A Malappuram se trouve un hôpital missionnaire chrétien. Un jour, mon ami Abdullah et moi-même décidâmes d'y aller en cachette. A notre arrivée, le pharmacien de l'hôpital, Monsieur Kunyukunya, nous dirigea gentiment vers le missionnaire. Nous étions jeunes et inquiets et nous ne savions pas ce qui allait se passer. Mais le missionnaire nous accueillit amicalement et nous mit à l'aise.
Après quelques minutes de conversation, le missionnaire suggéra que nous assistions aux leçons de l'école du dimanche; et c'est ainsi qu'il nous conduisit à la salle de lecture chrétienne. Là, nous rencontrâmes le responsable, Monsieur C. R. George. Plus tard, il devint un ami très proche et un vrai frère qui m'aida dans différents problèmes. Je fus inscrit à un cours par correspondance sur "l'Injil" de Jésus-Christ (Evangile de Jean). Nous assistions tous les deux à l'école du dimanche pendant quelques semaines, à l'insu de nos parents. Parfois, très aimablement, George nous payait le billet de car pour revenir chez nous; d'autres fois, nous faisions à pied les 5 milles (env. 7,5 km). Un jour, quelques-uns de nos voisins nous aperçurent. Quand ils eurent questionné et battu Abdullah, il leur révéla finalement notre activité secrète.
Le lendemain soir de retour de l'école, j'aperçus ma mère et ma petite soeur qui pleuraient. Elles savaient que mon père avait déjà préparé quelque chose pour moi. Comme j'entrai dans la maison, mon père apparut brusquement, en criant. Il m'attrapa, m'attacha, me coucha près d'un mur pour me battre et me frotter le visage et les yeux avec du piment vert moulu, me demandant sans arrêt pourquoi je lisais de la littérature chrétienne et m'associais avec des chrétiens. Ma mère s'était évanouie. Un peu plus tard, avec l'aide d'une voisine et de ma belle-soeur qui avaient pitié de moi, je fus conduit au réservoir d'eau et lavé.
Le matin suivant, mon père m'appela et me demanda de répéter la confession de foi musulmane: "Il n'y a pas d'autre Dieu que Allah et Muhammad est son Prophète." Ensuite, il me mit en garde contre le Christianisme: son enseignement faux concernant Jésus-Christ, le Saint Evangile qui a été altéré, la vie mauvaise des chrétiens. Il demanda à ma belle-soeur de brûler mes livres chrétiens, ce qu'elle fit. Tout ceci m'affecta et je pleurai amèrement. Je n'avais pas la paix de l'esprit car la possibilité d'en apprendre plus sur Jésus, par "l'Injil" (Evangile) et mes amis chrétiens, m'avait été supprimée.
En retournant à l'endroit où on avait brûlé "Le coeur de Pak", je regrettai amèrement la destruction de cette brochure, et, repensant à la conversation qu'elle rapportait, j'éprouvai la même tension: la joyeuse expérience du pardon de ce jeune et le lourd fardeau du péché qui était dans mon coeur. Etant musulman, j'avais appris que chacun était personnellement responsable de ses péchés, et que personne ne pouvait-porter le fardeau d'un autre (Sourate Al-An'am Troupeaux 6,164) . Comment alors Jésus peut-il pardonner à quiconque le lui demande? Néanmoins, je priais Dieu pour être guidé dans l'avenir.
La conscience de mon propre péché ne me quittait jamais; elle rongeait mon coeur continuellement. Au bout de deux semaines, j'éprouvai un très vif désir de revoir mes amis chrétiens avec qui j'aurais pu partager mes difficultés et mes doutes. Le missionnaire m'encouragea alors en répondant à mes questions sur les croyances et les pratiques chrétiennes. La majorité de ses réponses me satisfaisaient parce qu'il connaissait le Coran et la foi musulmane.
Je revins à la maison avec un exemplaire du Nouveau Testament (Injil) que mon ami, Monsieur George m'avait offert. Bien que très heureux d'être en possession de cet exemplaire, j'avais peur qu'un membre de ma famille ne le trouve. Aussi l'ai-je mis dans un sac en plastique, et caché sous une pierre dans la forêt. J'allais souvent dans cette forêt pour le lire, en particulier "l'Injil" (Evangile) de Jésus-Christ selon Jean. Un verset, parole de Jésus, me donnait quelque consolation:
"Que votre coeur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez aussi en moi". (Jean 14,1)
L'expression "croyez aussi en moi" m'avait impressionné à ce moment-là. Au milieu de mon anxiété, ce verset réconfortait mon coeur troublé.
Le dimanche suivant en allant à l'école du dimanche, je remarquai que mon oncle était dans le même autobus que moi. Je tremblai à la pensée de ce que mon père m'aurait fait si mon oncle le lui avait rapporté. Néanmoins, j'assistai à l'école du dimanche et je passai un moment avec le missionnaire.
Avant de rencontrer mes nouveaux amis chrétiens, j'avais été fortement mis en garde contre les chrétiens à cause de leur soit-disant manque de dignité. Aussi surveillais-je attentivement le caractère du missionnaire, sa façon de vivre et son attitude envers les musulmans, et je découvrais ainsi que les accusations portées contre les chrétiens ne s'appliquaient certainement pas à lui. Ceci me donna à réfléchir. Son amour était-il plus grand que celui des musulmans? Jésus, le Messie, avait-il fait plus pour lui que mon prophète n'avait fait pour moi? J'étais perplexe parce que j'avais la conviction qu'à part les musulmans, tous les autres hommes - y compris les "nassara" (chrétiens) qui croient en Dieu et au Messie - étaient des "kuffar" (incroyants ou impies), rejetés par Dieu, ainsi que le dit le Coran:

Oui, ceux qui disent: "Allah est le Messie, fils de Marie," sont impies. Or le Messie a dit: "O fils d'Israël! Adorez Allah, mon Seigneur et votre Seigneur." Allah interdit le Paradis à quiconque attribue des associés à Allah. Sa demeure sera le feu. Il n'existe pas de défenseurs pour les injustes. Oui, ceux qui disent: "Allah est, en vérité, le troisième de trois" sont impies. Il n'y a d'Allah qu'un Allah unique. S'ils ne renoncent pas à ce qu'ils disent, un terrible châtiment atteindra ceux d'entre eux qui sont incrédules. (Sourate AI-Ma'ida - La Table Servie 5,7273).
Je me souvins également que j'avais pensé qu'en tant que membre de la communauté musulmane et soumis à Dieu, j'étais plus saint que les chrétiens. Mais la conscience de mon propre péché augmentant, je compris que c'était le missionnaire qui était réellement soumis à Dieu, car son caractère en apportait la preuve. Je pouvais dire que son amour venait de Jésus Christ, exactement comme l'expliquait "Le coeur de Pak". Semblable à un aimant, l'amour de Jésus m'attirait. Je pensais: si Jésus était mon maître, de quel amour je l'aimerais! Cependant, lorsque l'idée de devenir chrétien traversait mon esprit je la rejetais comme une pensée mauvaise inspirée par Satan, parce que j'étais musulman.
Je revins de Malappuram très inquiet. J'étais prêt à accepter tout ce que me ferait mon père, mais pendant deux jours, il ne se passa rien. Le troisième jour, après l'école, mon père me saisit et me jeta dans un buisson; avec un bâton, il m'administra une sévère correction qui faillit être mortelle; ma mère aussi fut battue lorsqu'elle vint pour me secourir. C'est par la grâce de Dieu seule que j'ai pu récupérer. A nouveau, je confessai la profession de foi musulmane et promis à mon père que je n'aurais plus de contacts avec des chrétiens. Avais-je fait cette confession uniquement pour éviter de futurs châtiments?
Comme mon ami Abdullah avait raconté tout cela dans tout le voisinage, ma vie fut remplie de tristesse. Les gens se moquaient de moi, m'injuriaient et me lançaient même des pierres. Sur le chemin du retour de l'école, ils disaient: "Voilà le maudit," et "Voici venir Mathai, le "Nasrani" (Chrétien)!" Même la parenté, les amis et les professeurs me traitaient avec cruauté; j'étais perplexe et triste, solitaire et troublé. Pendant tout ce temps-là, le Saint Evangile (Injil) était mon fidèle compagnon. J'avais pris l'habitude d'aller en forêt pour le lire et l'étudier chaque fois que je le pouvais.
A nouveau, la vieille tension revenait en mon coeur, alors que je lisais l'Evangile (Injil) en secret. Sur certains points essentiels, son contenu différait nettement de mes croyances islamiques. Combien ces paroles de Jésus rendaient perplexe le musulman que j'étais, et combien elles m'interpellaient:
" Je suis le ch emin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi". (Jean 14,6)
"Or la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent toi, seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ". (Jean 17,3)
"Mais à tous ceux qui l'ont reçu, à ceux qui croient en son nom, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu". (Jean 1,12)
"Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera; nous viendrons à lui et nous ferons notre demeure chez lui". (Jean 14,23)
Je n'avais personne capable de m'expliquer ces versets, cependant je continuais à demander à Dieu de me guider.
ENCHAINE PAR L'AMOUR
La douleur et les blessures de mon corps étaient guéris, mais les témoignages d'amour des chrétiens et les effets de la brochure demeuraient. Je sentais que quelque chose me contraignait à renouer cette communion et je décidai de rencontrer à nouveau mes amis. Alors que je me mis en route, des parents et des voisins m'aperçurent, et j'en redoutais les conséquences. En fait, j'avais pris la décision de quitter le village. Arrivé chez le missionnaire, je lui fis part de mes problèmes, je montrai les cicatrices de mes blessures et je lui demandai de m'aider à rejoindre, à Mysore, ma soeur mariée. Ma soeur m'aimait bien, elle et son mari me recevraient avec bonté. Le missionnaire conseilla cependant de retourner à la maison. Il me dit que lorsque je serai plus âgé, je pourrais partir, mais qu'en attendant, je devais vivre paisiblement à la maison, et que, en grandissant dans la foi et dans l'amour, je pourrais influencer ma famille et mes amis. Il me dit que Dieu serait mon Sauveur, mon protecteur et mon ami.
Comme il faisait nuit et que j'avais peur, je lui demandai la permission de passer la nuit dans la salle de lecture chrétienne; j'y restai tout le lendemain avec mon ami Monsieur George. Sachant que j'étais là, quelques personnes de mon village vinrent avec la police pour me chercher. Ils demandèrent à George de me rendre et l'accusèrent même de m'avoir enlevé. Il leur répondit: "Alavi est ici de sa propre volonté. Vous pouvez le prendre mais ne le battez plus jamais." Lorsque quelques musulmans furent arrivés dans la salle de lecture pour aider leurs amis chrétiens, une querelle s'engagea entre musulmans. J'en profitai pour m'enfuir par la porte de derrière, m'engageant dans un champ et sautant dans un canal tout proche, comme si j'allais prendre un bain.
Un peu plus tard, quelques musulmans me découvrirent et me conduisirent dans une salle de lecture musulmane appelée "Mapilla Nadu" où ils me posèrent beaucoup de questions, en criant contre moi en me traitant avec cruauté. Pendant ce temps, ma mère me cherchait aux différents endroits où nous avions de la famille. C'est ainsi que le frère de mon beau-frère me trouva et me délivra de mes ravisseurs. Dès que nous fûmes rentrés chez nous, mon père envoya ma petite soeur chercher mes oncles, pendant qu'une foule de gens se rassemblait devant la maison.
Lorsqu'ils furent tous arrivés, mon père demanda à chacun: "Qu'allons-nous faire d'Alavi? Nous avons fait de notre mieux pour l'éloigner de l'influence chrétienne. Que pourrions-nous faire d'autre?" Le premier oncle conseilla à mon père de me tuer en me coupant la gorge, le second proposa la même chose, d'une manière plus catégorique. Le troisième eut une idée différente. Il suggéra de me faire mourir de faim. En me tuant comme les deux premiers l'avaient suggéré, toute la famille irait en prison. Alors ma mère se mit à crier: "Tuez-moi la première et mon fils après!", ce qui me fit pleurer à chaudes larmes. Je ne peux exprimer la douleur et la crainte qu'il y avait dans mon coeur pendant que je me demandais ce qu'ils allaient faire de moi. Le groupe suivit le conseil du troisième oncle. Un de mes oncles me battit alors cruellement jusqu'au moment où mon père intervint pour le faire cesser. Mon père m'attacha les mains derrière le dos et je restai ainsi, rejeté, durant trois semaines. Il ordonna de ne me donner de la nourriture qu'une fois par jour, mais en son absence, ma mère m'en donnait de temps en temps.
Un jour, mon père et son jeune frère vinrent me voir, accompagnés d'un forgeron. Mon oncle me demanda à nouveau de confesser le credo musulman devant mon père, mais je ne pus articuler aucune parole. Ma mère, mes soeurs et ceux qui étaient là me crièrent de le réciter, mais j'en étais incapable. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait, il m'était impossible de parler. Finalement, comme il en avait reçu l'ordre, le forgeron mit deux anneaux de fer et une chaîne à mes jambes et les verrouilla. Je restai enchaîné ainsi les six semaines qui suivirent. Mon ancien ami, Abdullah, qui avait déchiré sa brochure, vint me voir et me demanda ce qui m'avait conduit là. II savait que c'était à cause de la brochure. Je ne lui répondis pas. Mais pendant que j'étais couché , enchaîné, je me rappelai ces autres paroles du Nouveau Testament (Injil):
"Que votre coeur ne se trouble pas. Croyez en Dieu et croyez en moi". (Jean 14,1)
"Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira". (Jean 8,32)
Etait-ce une manière de me moquer de moi-même tandis que je regardais mes chaînes et que je me rappelais ces paroles de Jésus? Peut-être dans une telle situation, expérimente-t-on mieux le réconfort de Jésus. Il était très près de moi, plus près même que lorsque je lisais secrètement dans la forêt ces paroles du Nouveau Testament (Injil).
DIEU ME DELIVRE
Au bout de six semaines, je m'échappai avec l'aide d'un cousin, parent de ma mère. Un jour, alors qu'il n'y avait personne à la maison, il força mes chaînes. Après cela, on me laissa libre, car personne ne voulut m'enchaîner à nouveau. En fait, ma famille et mes proches me traitaient à nouveau avec amabilité. Je restai encore quinze jours à la maison, me demandant: pourquoi devrais-je continuer à vivre dans une maison et une communauté qui éveillaient en moi plus de peur qu'elles ne procuraient de paix. Aussi ai-je décidé de partir.
Un jour, après le repas de midi, en regardant le visage de ma mère mes yeux se remplirent de larmes, car elle ne connaissait pas mon projet. C'était le moment de mon adieu à la maison. Je dis à ma mère que j'allais prendre un bain dans la citerne; c'est ainsi que je quittai la maison. (Que Dieu me pardonne ce mensonge et tous les autres que je n'aurais jamais dû dire!) Je parcouru près de 10 milles (env. 15 km) à pied jusqu'à une gare où je pris un train pour la ville de Calicut, située à 30 milles (env. 45 km) de là. Je devins un vagabond. Je finis par trouver un travail dans un magasin de thé. Mais ma vie continuait à être très troublée.
Plus tard, j'appris que, pendant mon emprisonnement, les chrétiens de Malappuram avaient partagés mes souffrances. Ils avaient prié pour moi, et essayé de trouver le moyen de m'aider, sans pouvoir y parvenir. A cette époque-là, on attaquait mes amis chrétiens en les dénonçant nominativement, par haut-parleurs. Les chefs religieux musulmans commandaient au peuple de s'éloigner des bâtiments de la mission chrétienne et de retirer leurs enfants de la garderie. Des gardes étaient placés aux portes de la propriété pour veiller à l'exécution de ces ordres. Les musulmans n'étaient autorisés à entrer dans le dispensaire qu'à seule fin d'obtenir des soins. Cependant la situation redevint bientôt normale. D'autres haut-parleurs proclamaient ceci: "Cessons de nous préoccuper des chrétiens et portons davantage d'attention aux oeuvres d'Allah!" Ainsi, après quelques semaines, les difficultés prirent fin.
Bien que cela déplût au propriétaire du magasin de thé qui était musulman, je m'inscrivis à un autre cours biblique par correspondance. Je continuai à travailler dans ce magasin durant cinq mois. Ensuite, je quittai Calicut pour me rendre chez ma soeur, à Mysore, d'où je fis parvenir une lettre à George qui la partagea à mes autres amis chrétiens. Ils apprirent ainsi, pour la première fois, que Dieu m'avait délivré de mes liens. Je terminai ma lettre comme suit: "Je vais très bien. Je prie toujours la prière du Seigneur."
Après avoir travaillé un an à Mysore avec mon beau-frère et dix-huit autres mois sur un navire marchand, dont le point d'attache était Calicut, je retournai à Malappuram. A cette époque, je rencontrai une nouvelle fois George et pus jouir de la communion de Monsieur le Pasteur Chellayan et son épouse, qui étaient heureux de me voir et me reçurent à bras ouverts. Il ne me fus pas possible de rencontrer le missionnaire; il était rentré dans son pays natal. De là, je retournai à Mysore où mon beau-frère me prit à nouveau avec lui pour l'aider dans son hôtel. Grâce à sa recommandation, j'obtins d'être engagé par le service du télégraphe, comme apprenti sur les lignes. Mais là, je fus touché par un autre malheur: des problèmes de hanche m'obligèrent à abandonner ce travail.
Je décidai donc de retourner à Malabar pour un traitement médical. A ce moment-là, George travaillait dans l'hôpital missionnaire; il contribua à ce que j'obtienne un examen médical. Le missionnaire, qui dans l'intervalle était retourné aux Indes, fut très heureux de me voir et me demanda de lui raconter tout ce qui m'était arrivé depuis le moment où j'avais été enchaîné jusqu'à mes derniers déplacements. Il me parla de toutes les personnes qui avaient prié pour moi; il me donna ensuite une lettre de recommandation pour un autre missionnaire qui pourrait m'aider à améliorer mon état de santé Grâce à ce missionnaire et à un docteur, je fus soigné à l'hôpital missionnaire de Vellore.
De retours de l'hôpital, je fus admis à participer pour trois mois à Mysore à une croisade qui oeuvrait de maison en maison aux Indes, distribuant des traités et partageant la bonne nouvelle de Christ. Lorsque ma soeur et mon beau-frère apprirent cela, ils furent très irrités et me firent savoir qu'ils ne m'accepteraient plus chez eux. Le missionnaire me trouva un logis chez un pasteur, le Rev. Parameswaran et sa famille à Gundulupet. Ce fut une merveilleuse expérience de passer ce temps avec eux et d'avoir, pendant quatre mois, la possibilité d'étudier la doctrine chrétienne. Après cela, je me joignis à une équipe de l'Eglise Evangélique Luthérienne, et pendant une année, nous distribuâmes de la littérature chrétienne dans plusieurs régions des Indes du Sud, en bibliobus. Dieu me conduisait ainsi dans son service.
Comme j'étais désireux d'étudier la Bible plus à fond, je m'inscrivis à un cours biblique de l'Ecole Biblique Concordia à Nagercoil, en juin 1970. Je me rappelle la joie profonde que j'ai éprouvée d'avoir eu cette possibilité d'étudier la Bible! Dans la bibliothèque de l'école, je trouvai plusieurs bons livres sur l'Islam, qui m'aidèrent à élucider beaucoup de mes doutes.
J'AI TROUVE LA LUMIERE
Au collège j'avais la possibilité d'étudier de façon approfondie la personne et l'oeuvre de Christ. Je le fis en relisant les passages du Coran qui parlent de lui, à la lumière de ma foi grandissante en Jésus et de ma connaissance accrue de la Bible. Je cherchai à résoudre un problème auquel je n'avais pas encore de réponse. Comment Jésus pouvait-il être sans péché et avoir l'autorité pour pardonner les péchés des autres? Il est difficile de ne pas s'arrêter devant l'absence de péché en Jésus, au vu de ce que le Coran dit du péché des autres prophètes. Ainsi, s'adressant en particulier à Muhammad, le Coran dit:

"Oui, nous t'avons accordé une éclatante victoire afin que Allah te pardonne tes premiers et tes derniers péchés; qu'il parachève sa grâce en toi; qu'il te dirige sur la voie droite" (Sourate Al-Fath - La Victoire 48,1 et 2).
Puisqu'aucune âme chargée de péché ne peut porter le fardeau d'une autre (Sourate Fatir Créateur 35,18), comment Jésus ou tout autre prophète peut-il porter le fardeau d'un autre?
Mais le Coran, citant l'ange Gabriel, dit du Messie, Fils de Marie:

"Je ne suis que l'envoyé de ton Seigneur pour te donner un enfant pur" (Sourate Maryam Marie 19,19).
C'est ce qu'affirme aussi un Hadith, transmis par Al-Boukhari: "Chaque bébé humain est touché à la naissance par le doigt de Satan, sauf Marie et son fils" (Michkat A1 Massabih).
La Bible aussi indique clairement la pureté et la nature sans péché de Jésus quand il dit à ses adversaires,
"Qui de vous me convaincra de péché?" (cf. Jean 8,46a). Plus loin, elle (la Bible) affirme qu'il (Jésus) ôte nos péchés:
Quiconque pèche transgresse la loi, et le péché est la transgression de la loi. Or, vous le savez, Jésus a paru pour ôter les péchés, et il n'y a point en lui de péché. (1 Jean 3,4-5)
Etait-ce pour porter les fardeaux des autres que Jésus était lui-même un être sans péché ? Le Coran déclare bien que Jésus était pur, mais il n'explique pas pourquoi Dieu a accordé un "enfant pur" à Marie.
Plus loin, le Coran attribue à Jésus des qualités qu'il n'accorde à aucun autre prophète ou apôtre. II est appelé Parole de Dieu et Esprit qui vient de Dieu:


O détenteurs du Livre! Ne dépassez pas la mesure dans votre religion; ne dites, sur Allah, que la vérité. Oui, le Messie, Issa, fils de Marie, est le Prophète de Dieu, son Verbe qu'il a placé en Marie, un Esprit émanant de lui. Croyez donc en Allah et en ses prophètes. Ne dites pas: "Trois"; cessez de le faire; ce sera mieux pour vous. Allah est unique! Gloire à lui! Comment aurait-il un fils? Ce qui est dans les cieux et sur la terre lui appartient. Allah suffit comme protecteur! (Sourate Al-Nissa' - Les Femmes 4,171).
L'ange Gabriel adresse de même à Marie les paroles suivantes:

Il dit: "C'est ainsi: Ton Seigneur a dit: "Cela est facile pour moi." Nous ferons de lui un signe pour les hommes; une miséricorde venue de nous. Le décret est irrévocable" (Sourate Maryam - Marie 19,21, cf. Sourate 21,91).
Quoiqu'il ait affirmé d'autre à propos de Jésus, le Coran le présente d'une manière certaine comme un personnage unique. En effet, dans sa relation avec Dieu, il apparaît comme Parole de Dieu et Esprit de Dieu; en outre sont uniques ses activités créatrices, ses guérisons, ses miracles de résurrection (Sourate al 'Imrân, La Famille de 'Imrân 3,49), son ascension au ciel et sa présence au ciel aujourd'hui.
Au travers des études ultérieures, je commençais aussi à comprendre en quoi la signification biblique de l'expression "Fils de Dieu" diffère de la compréhension coranique. Le Coran nie que Dieu ait engendré, au sens physique (Lam yalid wa lam yulad). Dans ce sens-là, la Bible aussi rejette l'expression "Fils de Dieu". Toutefois, il m'était possible d'accepter et de comprendre l'attribut "Fils de Dieu" (que donne la Bible) pour Jésus, à condition de le prendre au sens spirituel, de la même manière que je comprends l'attribut "Parole de Dieu". Là encore, j'étais reconnaissant au Coran de servir de pont pour une compréhension plus complète de la signification biblique de l'expression "Fils de Dieu" lorsqu'elle désigne Jésus.
C'est sans nul doute sur la base de la sourate "al-Nissa'" que les musulmans ont rejeté le récit biblique de la mort, de la résurrection et de l'ascension de Jésus:

Et parce qu'ils ont dit: "Oui, nous avons tué le Messie, Issa, fils de Marie, le Prophète d'Allah. Alors qu'ils ne l'ont pas tué ni crucifié, mais que son sosie a été substitué à leurs yeux. Ceux qui sont en désaccord à son sujet restent dans le doute; ils n'en ont pas une connaissance certaine; ils ne suivent qu'une conjecture; ils ne l'ont certainement pas tué, mais Allah l'a élevé vers lui: Allah est puissant et juste (Sourate Al-Nissa' - Les Femmes 4,157-158).
Dans d'autres passages, le Coran se réfère à la mort de Issa (Jésus), mais les interprètes musulmans proposent des opinions contradictoires sur quelques-uns de ces versets significatifs, traduits par Masson:

"Que la paix soit sur moi, le jour où je naquis; le jour où je mourrai; le jour où je serais ressuscité (Sourate Maryam - Marie 19,33. Voir tout le passage 19,1 à 36).

Allah dit: "O Issa! Je vais, en vérité, te rappeler à moi; t'élever vers moi; te délivrer des incrédules. Je vais placer ceux qui t'ont suivi au-dessus des incrédules, jusqu'au jour de la résurrection; votre retour se fera alors vers moi; je jugerai entre vous et trancherai vos différends (Sourate al 'Imrân - La Famille d'Imrân 3,55).

"Je ne leur ai dit que ce que tu m'as ordonné à savoir: "Adorez Allah, mon Seigneur et votre Seigneur!" J'ai été contre eux un témoin, aussi longtemps que je suis demeuré parmi eux, et quand tu m'as eu rappelé à toi, c'est toi qui les observais, car tu es témoin de toute chose" (Sourate Al-Ma'ida - La Table Servie 5,117).
Quand Masson et traduit "mutawaffika" par "Je vais te rappeler à moi" (Sourate A1 'Imrân La Famille d'Imrân 3,55), et "tawaffaitani" par "Tu m'as rappelé auprès de toi" (Sourate Al-Ma'ida - La Table Servie 5,117), le traducteur est-il resté fidèle à la révélation de Muhammad? Quelques commentateurs musulmans dignes de respect traduisent ce verbe par "faire mourir", précisant que la mort de Jésus (Issa) précédait son ascension. Par exemple dans sa traduction du Coran en langue française, Muhammad Hamidullah traduit (Sourate Al 'Imrân - La Famille d'Imrân 3,55) par "Je vais t'achever et t'élever vers moi", et (Sourate Al-Ma'ida - La Table Servie 5,117), par "puis quand tu m'as achevé", en ajoutant une variante, "quand tu m'as achevé (par la mort)."
Les compte-rendus bibliques ne laissent en aucune manière la possibilité d'interpréter de différentes façons tout ce qui concerne le moment, l'endroit et les circonstances de la mort de Jésus. Il fut crucifié, mourut et fut enseveli. Sa crucifixion eut lieu hors des murs de Jérusalem, du temps de Pilate, gouverneur de Judée. Tous ces faits sont historiques. De nombreuses fois, la Bible fait référence à la mort de Jésus de façon explicite et sans ambiguïté, en montrant toute la portée.
C'est la réflexion sur la vie de Jésus - née de la confrontation du Coran avec l'Evangile (Injil) - qui m'a apporté la lumière sur ces choses. Non seulement tous ces passages coraniques révèlent la relation spéciale que Jésus (Issa) a avec Dieu, mais ils indiquent aussi avec certitude le but particulier de Dieu en envoyant Jésus (Issa), sa Parole et son Serviteur, dans ce monde pécheur. Une fois de plus, je me souvins de ma brochure "Le coeur de Pak". J'en conclus que Dieu a donné sa parole de pardon à tous les pécheurs par Jésus (Issa) seul, au moyen de sa mort sur la croix et de sa résurrection. Plus je lisais la Bible (Torah - Zabour - Injil), plus elle me parlait et dissipait mes doutes les uns après les autres.
Une question me laissait cependant perplexe: "Qu'en était-il de Muhammad dont la venue, selon le Coran, aurait été prophétisée par Jésus (Issa)?"

Issa, fils de Marie, dit: "O fils d'Israël!, je suis l'Apôtre d'Allah envoyé vers vous, déclarant véridique ce qui, de la Torah, est antérieur à moi et annonçant un apôtre qui viendra après moi, dont le nom sera Ahmad." Mais lorsque celui-ci vint à eux avec des preuves incontestables, ils dirent: "Voilà une sorcellerie évidente!" (Sourate Al-Saff - Le Rang 61,6).
Le mot arabe "Ahmad" a la même racine significative que le mot Muhammad. Ce passage n'indique-t-il pas que Jésus (Issa) ait annoncé d'avance la venue de Muhammad? C'est en tout cas ce qui m'avait été enseigné et que j'avais cru.
En faisant des recherches dans la Bible, j'ai dû constater qu'il ne s'y trouvait aucune allusion à Muhammad. De leur côté, mes professeurs confirmèrent cette constatation. Toutefois, je trouvai un commentaire musulman du Coran qui se référait à plusieurs passages bibliques pour étayer cette interprétation de la Sourate Al-Saff - Le Rang 61,6. Voici le passage de l'Evangile (Injil) principalement cité:
"Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu'il demeure éternellement avec vous". (Jean 14,16)
Le commentateur en question affirme que le texte grec original employait le mot "periklutos" ("le loué" ou "Ahmad") et non "parakletos" ("le consolateur"), et que par cette substitution, les chrétiens ont cherché à supprimer l'allusion à Muhammad.
Comme je ne connaissais pas le grec et qu'il m'était extrêmement difficile de renoncer à ma foi en Muhammad, en tant que prophète, je me trouvais dans une situation inextricable. Muhammad tenait toujours une grande place dans mon coeur et je sentais que j'aurais abandonné n'importe quoi plutôt que ma foi en lui. Je posai la question au professeur de grec; il me répondit que le terme "periklutos" ne figurait nulle part dans le texte grec de Saint Jean. Il m'expliqua clairement le sens du mo

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