extrait de :Voiçi l'homme...

[melchior]

Tiré d'un extrait de :Voiçi l'homme.

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... Gardant le mystère de la foi dans une conscience pure. (1Tim. 3,9)

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Où se trouve-t-elle? Nécessairement dans l'âme, puisque notre conscience nous renseigne sur nous-mêmes. Or dans l'âme, il n'y a que la tête et le cœur.

Se situe-t-elle dans la tête? La réponse s'impose d'elle-même si nous prêtons attention aux exhortations bibliques qui nous mettent catégoriquement en garde contre notre tendance naturelle à vouloir vivre comme autrefois, comme ceux du dehors, qui idolâtrent l'organe du raisonnement, à cause de leur cœur enténébré. Il s'ensuit que la sagesse d'en bas - permanents efforts de l'intellect pour pallier cet état de délabrement intérieur- doit grandement différer de celle d'En-Haut, perle fine parmi les perles. Paul était, lui, parfaitement au fait de ces choses et se montrait sans concession envers toute initiative cérébrale visant à expliquer la pensée du Seigneur.

"Nous parlons des choses de Dieu, non avec des discours qu'enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu'enseigne l'Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles."
(1 Cor. 2,13)

La conscience qui nous permet d'appréhender l'invisible ne peut ainsi être assimilée à la lanterne qui éclaire l'entendement des penseurs qui font abstraction des réalités que la raison ne maîtrise pas, donc n'a rien à voir avec celle que les savants des temps modernes décèlent dans l'activité intellectuelle la plus pure et qui se compose, selon eux, de la conscience psychologique (connaissance de soi) et de la conscience morale (jugement du comportement et des mœurs). S'obstiner à voir l'être humain autre que ce que Dieu l'a fait en mettant les aptitudes mentales sur un piédestal, ce n'est certainement pas là le bon choix pour se préserver de toute intoxication funeste. Nous en avons la confirmation par ce verset:

"Leur entendement et leur conscience sont souillés."
(Tite 1,15)

Ce n'est pas non plus à proprement parler dans le cœur que se trouve la conscience, car elle ne participe pas à ses penchants les plus cachés. Au contraire, elle découvre et pèse par rapport à la vérité reçue les sentiments et les pensées du cœur et, parfois, va jusqu'à nous faire sentir fortement toute sa réprobation lorsque nous allons trop loin. Cependant, intuitivement, nous savons qu'elle est très proche du cœur; nous dirons qu'elle est à son contact. Et les Ecritures ne semblent pas nous contredire là-dessus.

"Approchons-nous donc avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, les cœurs purifiés d'une mauvaise conscience et le corps lavé d'une eau pure."
(Héb. 10,22)

"Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l'assurance devant Dieu."
(1 Jean 3,21)

"Accorde donc à ton serviteur un cœur intelligent pour discerner le bien du mal!... Parce que tu as demandé pour toi du discernement afin d'écouter le juste jugement, voici, je fais selon ta parole; voici, je te donne un cœur sage et intelligent."
(1 Rois 3,9;11-12)

Un cœur sage, intelligent et qui ne condamne pas est l'équivalent d'une conscience éveillée et en paix devant Dieu. Inversement, un cœur aveugle ou endurci aura le même sens qu'une conscience fermée à la Parole et incapable de distinguer la vérité de l'erreur, la saine doctrine des enseignements pernicieux.