puis :(j'élimine donc déja l'animal, le végétal et le minéral pour rester simple)
Ça commence mal, ta définition !Ce sentiment peut être subdivisé en sous catégorie: -amour maternel : d'un progéniteur à son enfant
-amour fraternel : entre individu égaux
-amour charnel: entre deux être. Celui ci permet notament l'accès au premier...
1- Comment fais-tu une différence entre l'amour maternel humain et l'amour d'une mère louve pour son louveteau ? Le sentiment maternel est probablement le premier sentiment altruiste et est très largement répandu chez les animaux. Celui qui ce manifeste chez l'être humain mériterait d'abord d'être examiné en rapport avec celui qui existe chez les animaux pour en dégager, si elles existent, des caractéristiques proprement humaines. Sans un apport hormonal adéquat qui induit un comportement différent d'une mère pour sa progéniture, je ne vois pas comment les animaux carnivores pourrait se reproduire et donc exister.
2-L'amour charnel, comme tu le baptises si chrétiennement, est aussi une pulsion fondamentale largement dépendante de la chimie. Sans cette pulsion, pas de reproduction, pas de survie de l'espèce. Elle mérite le même traitement que l'amour maternel.
3- L'amour fraternel est certainement plus complexe. Mais là encore avant d'y introduire le surnaturel, observons les animaux sociaux qui n'en sont de toute évidence pas dépourvus. Sinon comment les lions pourraient-ils vivre en groupe ?
Si comme tu le prétends Dieu est Amour, on peut constater que l'amour n'est pas Dieu. Nous avons hérité cette pulsion altruiste de nos nombreux ancêtres où elle a une fonction purement utilitaire dont la nature même exclut toute transcendance.
Pour finir, un exemple particulièrement émouvant d'abnégation maternelle :
Les femelles de certains Cichlidés (poissons territoriaux et batailleurs) élèvent leurs alevins dans leurs bouches. C'est un spectacle impressionnant de voir un nuage de minuscules alevins se réfugier dans la bouche de leur mère pour en ressortir une fois l'alerte passée. Pendant toute cette période, la femelle ne se nourrit pas et maigrit. Bel exemple de sacrifice maternel, non ?
Eh bien, non, justement. Des chercheurs ( qui ne respectent décidément rien) ont trouvé que pendant cette période une hormone coupe l'appétit de la mère qui perd tous ses réflexes de prédateurs. A bout d'un certain temps, la production d'hormone cesse et alors, gare à l'alevin un peu attardé qui continuera à se réfugier dans "les jupes" de maman : il sera dévoré comme un vulgaire asticot !
Épuisons donc l'étude du comportement social des animaux avant de vouloir introduire une intervention divine dans certains de nos sentiments somme toute bien...bestiaux.
