Inexistence de dieu : approche épistémologique

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L’athéisme peut être considéré comme une attitude ou une doctrine qui ne conçoit pas l’existence ou affirme l’inexistence de quelque dieu, divinité ou entité surnaturelle que ce soit. C'est une position philosophique qui peut être formulée ainsi : il n'existe rien dans l'Univers qui ressemble de près ou de loin à ce que les croyants appellent un « dieu », ou « Dieu ».
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Tan

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Tan
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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 17 oct.09, 07:34

Message par Tan »

Vicomte a écrit : C'est bien ça, mais il ne faut pas oublier les guillemets, en fait. (Alors que pour les liens hypertexte il n'en faut pas.)
Je ne savais pas, merci beaucoup Vicomte.
Vicomte a écrit : Pas du tout. Une chose n'existant que pour un sujet connaissant, j'ai adopté la posture la plus simple et répondu à la question en partant de son point de vue à lui de sujet connaissant.
Maintenant, dire qu'une chose existe dans l'absolu n'est pas du tout la même chose. Peux-tu, toi, démontrer que tu existes de manière absolue ?
Evidemment non je ne peux pas le prouver, et pourtant je sais que c’est le cas. C’est justement la raison pour laquelle je dis qu’on ne pourra jamais démontrer l’existence ou l’inexistence d’un quelconque absolu par la raison et la logique. Où est l’intérêt d’essayer alors et pourquoi le fais-tu ?
Vicomte a écrit : Si c'est le cas, il manque des étapes pour "suffire à montrer" à mon humble avis. Peux-tu faire le cheminement étape par étape qui mène à ta conclusion ?
Je ne comprends pas comment tu fais pour poser une telle question alors que tu viens juste d’admettre que la logique ne peux pas appréhender l’absolu…
Vicomte a écrit : C'est exact. Où vois-tu un problème là-dedans ?
C’était dit dans la suite de mon paragraphe :
Vicomte a écrit : Un objet est une représentation mentale définie par un certain nombre de traits d'objectivation. Lorsque tu emploies le concept de "dieu" tu lui supposes un certain nombre de traits d'objectivation (par exemple, comme tu le dis, "la source de tout objet") donc tu en fais bien un objet. Il n'y a donc aucune raison pour ne pas considérer que dieu est réputé être une manifestation du réel comme une autre (justement parce qu'il s'agit de vérifier si dieu est réel).
C’est justement l’erreur à ne pas commettre : croire que la conceptualisation que l’on fait de l’Etre (je préfère ce mot à « Dieu ») aurait une quelconque valeur. C’est faux. Dès que nous conceptualisons cette réalité, nous nous en éloignons. En même temps, on ne peut pas en parler sans le conceptualiser, mais en parler est futile : seule compte l’expérience directe et intérieure d’ « Être », l’expérience du vide mental. J’y reviendrai.
Si l’on veut malgré tout en discuter (et c’est le but de ce forum), on peut le faire par plaisir. A partir de là, on peut dire que l’Etre est LA vie éternelle et omniprésente qui existe au-delà des myriades de formes de vie assujetties au cycle de la naissance et de la mort. L’Être n’existe cependant pas seulement au-delà mais aussi au cœur de toute forme ; il constitue l’essence invisible et indestructible la plus profonde. En d’autres termes, l’Être nous est accessible immédiatement et représente notre « moi » le plus profond, notre véritable nature. Mais on NE PEUT PAS pas chercher à le saisir avec notre « mental », ni le comprendre. Nous pouvons l’appréhender seulement lorsque notre « mental » s’est tu. Lorsque nous sommes Présent, lorsque notre attention est totalement et intensément dans le Présent, nous pouvons sentir l’Être. Mais nous ne pouvons jamais le comprendre mentalement. Retrouver cette présence à l’Être et se maintenir dans cet état de « sensation de réalisation », c’est cela l’illumination.
Le mot « Dieu » s’est vidé de son sens, car on en a abusé pendant des millénaires. Je dis que le terme est galvaudé dans le sens où certaines gens, qui n’ont jamais ne serait-ce qu’entrevu le sacré ni même jamais eu le moindre aperçu de l’infinie vastitude que le mot abrite, recourent à ce terme avec grande conviction, comme s’ils savaient de quoi ils parlent. Ou bien que d’autres personnes le rejettent, comme si elles savaient ce qu’elles nient. Cet abus d’emploi a donné naissance, par l’ego, à d’absurdes croyances, affirmations et illusions du genre « Mon ou notre Dieu est le seul Dieu véritable et votre Dieu est faux » ou encore comme le célèbre énoncé de Nietzsche : « Dieu est mort ».
Le mot « Dieu » est devenu un concept fermé. Dès qu’il est prononcé, une image mentale se crée, qui n’est peut-être plus celle d’un vieux patriarche à la barbe blanche, mais qui reste encore et toujours une représentation mentale de quelqu’un ou de quelque chose qui se trouve en dehors de nous. Qui plus est, inévitablement du genre masculin.
Ni le terme « Dieu », ni « Être », ni quelque autre expression que ce soit ne peut définir ou expliquer l’ineffable réalité qu’abrite le mot en question. Par contre, le mot « Être » a l’avantage d’être un concept ouvert. Il ne réduit pas l’infini invisible à une entité finie et il est impossible de s’en faire une image mentale. Personne ne peut se déclarer être l’unique détenteur de l’Être, car il s’agit de notre essence même et que celle-ci nous est accessible immédiatement sous la forme de la sensation de notre propre présence, de la réalisation de ce « Je suis » qui précède le « Je suis ceci ou cela ». Le pas à franchir entre le terme « Être » et l’expérience d’ « Être » est donc plus petit.
Vicomte a écrit : Pourtant c'est bien le cas : je ne fais que partir de faits vérifiables (en particulier le processus par lequel le sujet traite les manifestations du réel) pour progressivement voir ce que l'on peut en déduire.
C'est tout de même cocasse que tu me reproches un postulat indémontrable (que tu énonces arbitrairement faux) lorsque c'est toi qui, jusqu'à preuve du contraire, introduit le dogme de dieu dans ton raisonnement.
Ce n’est justement pas un raisonnement mais une expérience directe (intérieure) dont je parle. C’est là où réside le problème systématique que je dénonce depuis le début dans ton raisonnement : tu ne pourras jamais appréhender l’Être par l’intellect, par le mental ; il est impossible de connaître l’inconnaissable car il est sans forme. Il ne sert donc à rien de chercher à démontrer quoi que ce soit à son sujet, c’est une perte de temps futile.
Vicomte a écrit : C'est justement là ton erreur principale : concevoir dieu comme échappant à tout concept, c'est pourtant encore s'en faire un concept. Donc de deux choses l'une : soit ton concept de dieu est arbitraire (et tu pars du principe qu'il y a une chance pour qu'il existe) soit il est réputé énoncer un objet connaissable. Dans le premier cas tu tombes dans le paradoxe de la montre arrêtée, dans le second ton concept de dieu tombe sous le coup de ma démonstration (dont je veux bien croire qu'elle comporte des failles, mais tu ne les as pas encore soulevées, me semble-t-il).
C’est la raison pour laquelle il ne sert A RIEN d’en parler. Seule compte l’expérience directe de l’unité.
C’est l’identification au mental qui nous empêche de faire l’expérience directe de cette réalité. L’identification au mental amène la pensée à devenir compulsive. L’incapacité à s’arrêter de penser est une épouvantable affliction. Nous ne nous en rendant pas compte parce que presque tout le monde en est atteint : nous en venons à la considérer comme normale. Cet incessant bruit mental nous empêche de trouver ce royaume de calme intérieur qui est indissociable de l’Être. Ce bruit crée également un faux « moi » érigé par l’ego qui projette une ombre de peur et de souffrance sur tout.
Lorsque Descartes énonça sa célèbre déclaration « Je pense donc je suis », il venait en fait de formuler l’erreur la plus fondamentale, celle d’assimiler la pensée à l’être et l’identité à la pensée. Le penseur compulsif, c’est-à-dire presque tout un chacun, vit dans un état d’apparente division, dans un monde déraisonnablement complexe où foisonnent perpétuellement problèmes et conflits, un monde qui reflète l’incessante fragmentation du mental.
L’illumination est un état de plénitude, d’unité avec le Tout et donc de paix. C’est un état d’unité avec la vie sous sa forme manifeste, soit le monde, et avec la vie sous sa forme non manifeste, c’est-à-dire l’Être. L’illumination est non seulement la fin de la souffrance et du perpétuel conflit en soi ou avec le monde extérieur, mais aussi d’un épouvantable esclavage, celui de l’incessante pensée. C’est une incroyable libération !

Ecoute bien ceci Vicomte car tu es tout particulièrement concerné : l’identification au mental crée chez les gens un écran opaque de concepts, d’étiquettes, d’images, de mots, de jugements et de définitions qui empêchent toute vraie relation. Cet écran s’interpose entre nous et nous-mêmes, entre nous et notre prochain, entre nous et la nature, entre nous et le divin. C’est cet écran de pensées qui amène cette illusion de division, l’illusion qu’il y a nous et un « autre », totalement séparé de nous. Nous oublions un fait essentiel : derrière le plan des apparences physiques et de la diversité des formes, nous ne faisons qu’un avec tout ce qui est. Et quand je dis que nous oublions, je veux dire que nous ne pouvons plus sentir cet état d’unité comme étant une réalité qui coule de source. Il se peut que nous la croyions vraie, mais nous ne l’appréhendons plus comme telle. Une croyance peut certes nous réconforter. Par contre, seule l’expérience peut nous libérer.

Penser est devenu une maladie et celle-ci survient quand les choses sont déséquilibrées. Par exemple, il n’y a rien de mal à ce que les cellules du corps se divisent pour se multiplier. Mais lorsque ce phénomène s’effectue sans aucun égard pour l’organisme dans sa totalité, les cellules prolifèrent et la maladie s’installe.
Le mental est un magnifique outil si l’on s’en sert à bon escient. Dans le cas contraire, il devient très destructeur. Plus précisément, ce n’est pas tant que nous utilisions mal notre mental ; c’est plutôt qu’en général nous ne nous en servons pas du tout, car c’est lui qui se sert de nous. Et c’est cela la maladie, puisque nous croyons être notre mental. C’est cela l’illusion. L’outil a pris possession de nous.
Vicomte a écrit : Je serais curieux de lire ta démonstration logique que B2 est erroné.
Avec plaisir : as-tu jamais eu une expérience fait, pensé ou senti quelque chose qui ne se situe pas dans le moment présent ? Penses-tu que cela puisse t’arriver un jour ? Est-il possible que quelque chose soit en-dehors de l’instant présent ? La réponse est évidente, n’est-ce pas ?

Rien ne s’est jamais produit dans le passé : cela s’est produit dans le présent.
Rien ne se produira jamais dans le futur : cela se produira dans le présent.

Ce que tu considères comme le passé est le souvenir d’un ancien moment présent mis en mémoire dans l’esprit. Lorsque tu te souviens du passé, tu ne fais que raviver une mémoire, et tu le fais maintenant.
Le futur est un présent imaginé, une projection du mental… et cette projection tu ne peux la faire que maintenant. Quand le futur arrive, c’est sous la forme du présent. Lorsque tu penses au futur, tu le fais dans le présent.
De toute évidence, le passé et le futur ne constituent pas des réalités en soi. A l’instar de la lune, qui n’émet pas sa propre lumière mais peut seulement refléter la lumière du soleil, le passé et le futur ne sont que des pâles reflets de la lumière, du pouvoir et de la réalité qu’est l’éternel présent. Leur réalité est empruntée au présent.
L’instant Présent est tout ce qui existe. Il est éternel.
La FORME qu’il prend est changeante, mais l’éternel Présent est immuable. Il est toujours avec nous, en nous. Le temps n’existe pas. Le temps est une illusion. Seul l’éternité de l’instant Présent existe.
On peut considérer le mot « Présent » comme un autre synonyme de l’ « Être »

Lors de l’expérience de l’illumination, de la Présence, il se produit un basculement de la conscience, du mental à l’Être, du temps à la Présence. Tout d’un coup, tout semble vivant, irradie d’énergie, s’anime de l’Être.
Dans des situations où la vie est mise en jeu, ce basculement de la conscience du temporel à la Présence se produit naturellement. La personnalité, qui a un passé et un futur, s’efface temporairement pour être remplacée par une intense et consciente présence, à la fois très calme et très alerte. Les gestes posés pour répondre à ces situations naissent de cet état de conscience.
La raison pour laquelle certaines personnes aiment prendre part à des activités dangereuses, comme l’alpinisme, la course automobile et autres, c’est que cela les oblige à être dans l’instant présent, même si elles ne sont pas conscientes de ce fait. Ces activités les amènent dans cet état intensément vivant qui est libéré du temps, des problèmes, de la pensée et du fardeau de la personnalité. Oublier ne serait-ce qu’une seconde le moment présent peut se traduire par la mort. Malheureusement, ces gens viennent à dépendre d’une activité particulière pour retrouver cet état. Mais nous n’avons pas besoin d’escalader la face nord de l’Eiger pour ça. Nous pouvons y accéder dès maintenant.
Les maîtres spirituels (c’est-à-dire ceux qui vivent en permanence dans l’état d’illumination) de toutes les traditions font de l’instant présent la clé d’accès à la dimension spirituelle, et ce, depuis toujours. Malgré cela, il semble que leur message soit resté lettre morte. On ne l’enseigne certainement pas dans les églises et les temples. Si tu entres dans une église, tu entendras peut-être de telles phrases lues dans l’évangile : « N’ayez aucune pensée pour le lendemain, il prendra soin de lui-même », ou « Quiconque met la main à la charrue et regarde en arrière ne mérite pas le royaume de Dieu ». Ou bien encore entendras-tu le passage sur les magnifiques fleurs qui ne se préoccupent pas du lendemain mais qui vivent avec grâce dans l’éternel présent et reçoivent en abondance de Dieu ce dont elles ont besoin. Néanmoins la profondeur et la nature radicale de ces enseignements ne sont pas reconnues. Personne ne semble réaliser que ceux-ci sont censés être vécus pour engendrer une profonde transformation intérieure.
Vicomte a écrit : Oui, forcément, puisque l'existant implique un sujet connaissant qui a déjà fait cet examen ontologique.
A la lumière de ce que je viens de dire, c’est évidemment faux puisque ce serait postuler l’inexistence de l’absolu en restreignant le réel à ce qui est manifeste, à ce qui a une forme. Ce serait postuler qu’aucune réalité en soi n’existe. Mais en même temps, tu reconnais toi-même que la logique ne peut pas accéder à une quelconque réalité en soi si elle existe ; la logique ne peut donc évidemment pas déterminer la moindre caractéristique de cette réalité en soi, à commencer par son existence ou son inexistence.
Vicomte a écrit : Je te remercie beaucoup pour le texte qui suit, que j'apprécie très sincèrement. Il a le mérite d'être très clair et me permet de comprendre comment tu envisages les choses. Cela ne veut pas forcément dire que j'y adhère, mais j'apprécie toujours plus le discours de quelqu'un qui prend le temps de préciser sa pensée de manière rationnelle plutôt que celui qui me prend de haut et s'en prend à ma personne plutôt qu'à mes idées.

(Je passe sur ce portrait supposé de moi, particulièrement erroné, qui cependant est révélateur de ta perception des choses.)

Voire, entendre, goûter, etc. c'est faire l'expérience en tant que sujet d'un réel qui se manifeste à soi avec l'illusion d'immédiateté, alors que neurologiquement c'est une complexe réaction en chaîne de signaux biologiques dans lequel effectivement même le concept de "soi" est une illusion. L'activité de tri et de repérage de "mêmes" que va mener le cerveau va couper, tailler, simplifier les manifestations du réel de manière à produire des objets . Objets qui n'ont de sens et d'autonomie que pour ce sujet. Changeons sa manière de percevoir et de conceptualiser et ce ne seront pas du tout les mêmes objets. Les objets ne sont pas dans le réel, ils sont l'interaction entre le réel et le sujet.

Encore une fois, le concept "Moi" pour un sujet est un concept comme un autre. Il ne peut se réduire à la part consciente de la pensée (c'est-à-dire à un groupe de neurones spécialisés dans la mise en relation de nombreux modules neuronaux afin de résoudre les computations les plus complexes, dont la planification et les interactions sociales). On ne peut pas identifier le concept "moi" au concept "conscience" d'un point de vue biologique, même si effectivement certains sujets connaissants peuvent avoir l'illusion que leur conscience définit leur identité.

Ne fais-tu pas une confusion entre l'expérience que le sujet peut avoir de la conscience et la nature de la conscience telle qu'elle se révèle par son étude scientifique et externe ?
Mais soit, plaçons-nous toujours du point de vue du sujet connaissant : à ce titre, effectivement, il ne peut pas se construire de représentation de l'entièreté de son système neuronal, pour des raisons évidentes.

Donc en tant que sujet connaissant, tu fais l'expérience de ton incapacité à conceptualiser la manière dont tu conceptualise (ce qui effectivement est normal) et tu identifies cette résistance à la manifestation en creux de ton identité. Cette identité te semble alors aussi insaisissable que le réel lui-même, aussi identifies-tu la nature de l'un avec celle de l'autre.
De là naît chez toi l'impression que le réel est peuplé d'entité dotées d'une essence absolue et, donc, indépendantes de ce réel qui les abrite. C'est épistémologiquement une erreur : il y a là une dualité artificiellement créée (en identifiant deux choses de natures différentes). Mais si cela avait été vrai, effectivement tu prouvais la notion d'âme et tu pouvais émettre l'hypothèse d'une essence indépendante, qui effectivement a quelques points communs avec le concept commun de "dieu".

Sincèrement, c'est très bien écrit. Mais que penses-tu de l'angle de vue que je te propose ?
Le « portrait supposé » n’en était bien-sûr pas un et j’ai fait un choix d’exemple arbitraire pour décrire un fait. Toute ressemblance avec des personnages existant ou ayant existé serait pure coïncidence.

Concernant l’angle de vue que tu proposes, tu ne fais que conceptualiser de façon très complexe le monde, mais la physique et les mathématiques ne sont que des façons de représenter le réel, pas le réel en soi. Ce sont des vues limitées qui ne peuvent qu’être relatives et demeurer dans la dimension de la dualité sujet-objet. Tu NE PEUX PAS arriver à une quelconque vérité avec cela. Seule l’expérience intérieure peut le faire.
Tu peux donc continuer à « mentaliser » le monde, à conceptualiser ce qui existe de façon toujours plus complexe, sans jamais parvenir à la réalité en soi de ce qui est. Ce type de démarche est très utile pour fabriquer une centrale nucléaire, mais totalement futile pour prendre conscience de la réalité en soi, ou pour parvenir à une quelconque certitude concernant ce qui est non-manifesté. Tout juste peux-tu dire à juste titre que le réel en soi n’est pas abordable par la logique, ce qui interdit définitivement à la logique de démontrer quoi que ce soit à son sujet.
C’est dans ce sens-là que j’ai dit que ce topic est inutile : tu ne peux que tourner en rond indéfiniment.

J’ajoute enfin qu’il y a autant de théories de la conscience que de neurobiologistes ; tes assertions sur la conscience n’ont aucun fondement scientifique ou expérimental. Tu parles de la conscience d’un point de vue biologique, mais de quoi parles-tu ? On dirait que tu assimiles la conscience (ou je t’ai mal compris) à une partie de la pensée. C’est faux, la conscience peut servir de synonyme au mot « Dieu » car elle est sans forme. Elle n’est pas divisible en parties, elle n’est donc pas analysable, pas plus qu’elle n’est observable.
Je le dis donc très tranquillement : la science ne parviendra jamais à décrire la conscience de quelque manière que ce soit, surtout pas en te basant sur l’activité cérébrale. Tout juste pourra-t-elle dire ce qu’elle n’est pas, comme par exemple le fait que la conscience puisse s’exonérer du temps comme le laissent fortement supposer les expériences de Libet. Il n’y a là rien de nouveau puisqu’effectivement elle est hors de l’espace-temps, sans forme et non manifestée. Par contre, je sais avec une certitude absolue que j’existe, que je suis une présence consciente, et ce sans pouvoir le démontrer bien-sûr !

marcel

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 17 oct.09, 08:10

Message par marcel »

C'est très bien , tan, mais je pense que tu te trompes dans tes affirmations sur la conscience.
Le siège de la conscience est bien dans le cerveau. Elle peut être altérée, morcelée, supprimée par petits bouts jusqu'à plus rien.
Il y a forcément des zones encore inexpliquées, mais je crois que tu t'avances un peu dans tes affirmations sur les neurologues !
Il existe quand même des connaissances scientifiques sur le sujet.

marcel

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 17 oct.09, 10:44

Message par marcel »

Tiens, j'ai jeté un oeil sur les expériences de Libet...
Un peu bizarre... 0.5 secondes, ça me paraît très long.
D'autant plus que j'ai un jeu de réflexe sur mon ordi ( "réaction.exe" ), mon temps de réponse moyen est de 234 ms.
Bizarre...

antimondain

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 17 oct.09, 11:13

Message par antimondain »

vicompte prouve la l inexistence de dieu
aproche ta these epistemologiquement comme tu voudra t a creer ce sujet reponds a ton detracteur
prouve comme tu dis souvent
car tu n est pas dans le sujet toi meme et ta troupe

Vicomte

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 17 oct.09, 19:43

Message par Vicomte »

antimondain a écrit :vicompte prouve la l inexistence de dieu aproche ta these epistemologiquement comme tu voudra t a creer ce sujet reponds a ton detracteur prouve comme tu dis souvent car tu n est pas dans le sujet toi meme et ta troupe
Cette fois-ci tu es dans le sujet, Antimondain. Maintenant, il ne te reste plus qu'à apporter quelque chose au dialogue.
Je cesse (sans doute définitivement) toute activité sur ce forum. J'en explique les raisons là-bas : http://www.forum-religion.org/post638027.html#p638027 là-bas : http://www.forum-religion.org/post638076.html#p638076 et enfin là-bas : http://www.forum-religion.org/post639549.html#p639549

Vicomte

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 17 oct.09, 22:23

Message par Vicomte »

Tan a écrit :Evidemment non je ne peux pas le prouver, et pourtant je sais que c’est le cas. C’est justement la raison pour laquelle je dis qu’on ne pourra jamais démontrer l’existence ou l’inexistence d’un quelconque absolu par la raison et la logique. Où est l’intérêt d’essayer alors et pourquoi le fais-tu ?
L'argument de l'intime conviction ne construit rien. En outre, mes réflexions m'amènent à penser que ce que tu ressens peut trouver une explication rationnelle.
Tan a écrit :Je ne comprends pas comment tu fais pour poser une telle question alors que tu viens juste d’admettre que la logique ne peux pas appréhender l’absolu…
Je n'ai jamais dit que la logique ne permet pas d'appréhender l'absolu, j'ai dit qu'elle prouvait que l'absolu n'existait pas. Mais je peux me tromper, aussi j'attends ta réfutation logique.
Tan a écrit :C’est justement l’erreur à ne pas commettre : croire que la conceptualisation que l’on fait de l’Etre (je préfère ce mot à « Dieu ») aurait une quelconque valeur. C’est faux. Dès que nous conceptualisons cette réalité, nous nous en éloignons. En même temps, on ne peut pas en parler sans le conceptualiser, mais en parler est futile : seule compte l’expérience directe et intérieure d’ « Être », l’expérience du vide mental. [...]
Ce ne sont que des affirmations. Du point de vue externe, "Dieu" et "Être" sont des arrangements de neurones, des concepts, dont il te reste à vérifier la validité. Les tenir pour valides sans les vérifier tient du dogme. Et si ton intime conviction vaut pour validation, tu es dans une logique en vase clos qui ne produira jamais aucune certitude (et tu tombes dans le paradoxe de la montre arrêtée).
Tan a écrit :[...] Le mot « Dieu » est devenu un concept fermé. Dès qu’il est prononcé, une image mentale se crée, qui n’est peut-être plus celle d’un vieux patriarche à la barbe blanche, mais qui reste encore et toujours une représentation mentale de quelqu’un ou de quelque chose qui se trouve en dehors de nous. Qui plus est, inévitablement du genre masculin. [...]
Tout concept d'agent surnaturel se construit sur les mêmes systèmes cérébraux d'inférence. Ceux qui conçoivent un dieu comme un individu mâle manifestent de manière presque transparente que ce concept est le produit de leur système d'inférences sociales, plus particulièrement celui du rapport au mâle dominant, dont il a généralement toutes les caractéristiques (une brève lecture de l'Ancien Testament l'exemplifie très bien). Même chez ceux pour qui c'est moins évident on peut retrouver les systèmes d'inférences concernés.
Un système d'inférences est un sous-programme cérébral qui relie très vite des signes entre eux, non pas de manière logique, mais d'une manière forgée téléonomiquement par l'évolution. Par exemple, nous avons un système d'inférences de prévention contre les poisons et les intoxications, qui obéissent à des principes qui trouvent une explication évolutive plus que rationnelle : "Ce n'est pas la dose qui compte, mais la mise en présence", ou "Si c'est par terre, on ne le mange pas", etc.
Pascal Boyer, dans Et l'homme créa les dieux (Paris, Gallimard, 2001), décrit précisément ce phénomène en l'étayant par de nombreuses données en sciences cognitives.
Ce qui caractérise ces inférences, c'est qu'un signe déclenche l'autre quel que soit le rapport effectif de causalité qu'ils entretiennent. Il n'est alors pas rare de constater des inversions de rapport de causalité, voire des introductions de rapport de causalité là où il n'y en a aucun. (Par exemple "Il faut faire tourner la pipe sacrée dans le sens dextrogyre, sous peine de grand malheur". On ne dit pas de quel malheur il s'agit, mais le prochain malheur qui surviendra sera évidemment causé par un imbécile qui a fait tourner la pipe sacrée dans le mauvais sens.)

Le mécanisme qui consiste à inverser le rapport "décision => création => existence" en "existence => création => décision" est un cas typique de représentation mentale générée par un système d'inférences.
Ton discours n'échappe pas à ce modèle, me semble-t-il. Des renversements tels que "existence d'un objet complexe => difficulté à le conceptualiser" en "difficulté à conceptualiser un objet => il est complexe et il existe" ou bien "existence => essence" en "essence => existence" montrent que des nécessités supérieures à la logique s'imposent à ton système de représentations.
Tan a écrit : C’est la raison pour laquelle il ne sert A RIEN d’en parler. Seule compte l’expérience directe de l’unité.
Au contraire : je montre qu'en l'examinant de manière logique, on en conclut non pas comme tu l'affirmes que c'est hors de portée de la logique mais que c'est simplement illogique.
Tan a écrit :[...] L’illumination est non seulement la fin de la souffrance et du perpétuel conflit en soi ou avec le monde extérieur, mais aussi d’un épouvantable esclavage, celui de l’incessante pensée. C’est une incroyable libération ! [...]
Et pourtant, tu restes encore et toujours dans l'exercice de la pensée. Même l'état de catharsis est un état de pensée.
Pour le dire autrement : je ne nie pas que tu éprouves un réel sentiment océanique, syncrétique (pour reprendre l'analyse de Freud dans Malaise dans la culture/civilisation, qui décrit de manière très proche de tes termes ce sentiment d'indivision), une sorte de paix ou d'extase ou de sentiment de lien entier avec l'univers. Mais ce sentiment reste un état provoqué par tes neurones jusqu'à preuve du contraire. Le fait de l'associer à une perception voire une compréhension est déjà discutable. Mais de là à y voir la preuve de l'existence d'un au-delà transcendant que tu appelles "Dieu/Être", c'est infondé.
Ce que tu appelles "Dieu/Être" est pour l'instant et jusqu'à preuve du contraire simplement un état mental. Rien à voir avec une entité capable de décision qui aurait créé l'univers, qui serait concernée par les actions sociales des humains, qui ferait en sorte que leur pensée survive à leur mort, etc.

Si pour toi ce qui porte l'étiquette "Dieu/Être" n'a pas d'autre prétention que décrire un état mental chez toi, alors nous sommes d'accord : ma démonstration ne démontre pas son existence. Si en revanche cet état mental s'identifie selon toi à un ailleurs transcendant, alors rien que le fait d'y agréger un trait d'objectivation arbitraire le rend inexistant.
Tan a écrit :Penser est devenu une maladie et celle-ci survient quand les choses sont déséquilibrées. Par exemple, il n’y a rien de mal à ce que les cellules du corps se divisent pour se multiplier. Mais lorsque ce phénomène s’effectue sans aucun égard pour l’organisme dans sa totalité, les cellules prolifèrent et la maladie s’installe.
Le mental est un magnifique outil si l’on s’en sert à bon escient. Dans le cas contraire, il devient très destructeur. Plus précisément, ce n’est pas tant que nous utilisions mal notre mental ; c’est plutôt qu’en général nous ne nous en servons pas du tout, car c’est lui qui se sert de nous. Et c’est cela la maladie, puisque nous croyons être notre mental. C’est cela l’illusion. L’outil a pris possession de nous.
Je ne sais pas de quoi tu parles. Je sais juste que la logique est le seul outil dont nous disposons pour acquérir des connaissances prédictive, vérifiables et réfutables. Toutes les autres notions érigées arbitrairement en connaissances au cours de l'histoire ont toutes révélé un jour ou l'autre leur caractère délétère pour les progrès de la compréhension de l'univers.
Je me trompe peut-être, mais j'ai l'impression de lire une version sophistiquée de l'argument du croyant qui, confronté à des résultats scientifiques contredisant ses croyances, accuse la science d'être inexacte, voire d'avoir créé la bombe atomique, etc.
Tan a écrit : Avec plaisir : as-tu jamais eu une expérience fait, pensé ou senti quelque chose qui ne se situe pas dans le moment présent ? Penses-tu que cela puisse t’arriver un jour ? Est-il possible que quelque chose soit en-dehors de l’instant présent ? La réponse est évidente, n’est-ce pas ?
Rien ne s’est jamais produit dans le passé : cela s’est produit dans le présent.
Rien ne se produira jamais dans le futur : cela se produira dans le présent. [...]
Pour résumer cette partie, tu dis donc simplement que la pensée est actuelle, y compris lorsqu'elle manipule des souvenirs et des projets. Si c'est bien cela que tu veux dire, je suis entièrement d'accord (nos neurones ne voyagent pas dans le temps).
Tan a écrit :De toute évidence, le passé et le futur ne constituent pas des réalités en soi. A l’instar de la lune, qui n’émet pas sa propre lumière mais peut seulement refléter la lumière du soleil, le passé et le futur ne sont que des pâles reflets de la lumière, du pouvoir et de la réalité qu’est l’éternel présent. Leur réalité est empruntée au présent.
L’instant Présent est tout ce qui existe. Il est éternel.
Là, je suis déjà moins d'accord : notre pensée n'est pas instantanée, car elle a besoin de l'écoulement du temps pour s'exercer. En outre, je ne vois pas pourquoi tu introduis ici l'expression "tout ce qui existe". Il faudrait déjà que tu définisses ce que tu appelles "exister" puis que tu le mettes en relation avec ce qui précède.
De mon point de vue, l'instant présent en tant qu'instant infinitésimal ne permet pas la pensée. L'instant présent en tant qu'actualité de la pensée, en revanche, permet effectivement des examens ontologiques, mais je ne vois pas en quoi on ne pourrait pas objectiver un élément du passé ou du futur (même si cela se fait nécessairement en fonction d'éléments présents, lesquels peuvent d'ailleurs se limiter à des concepts présents chez le sujet).
Autrement dit, je ne suis d'accord avec ta phrase que si elle dit simplement ceci : tout examen ontologique se fait dans l'actualité de la pensée, laquelle s'applique à des traits d'objectivation disponibles, soit sous forme de concepts chez le sujet, soit sous forme de manifestations du réel.
Tan a écrit :La FORME qu’il prend est changeante, mais l’éternel Présent est immuable. Il est toujours avec nous, en nous. Le temps n’existe pas. Le temps est une illusion. Seul l’éternité de l’instant Présent existe.
On peut considérer le mot « Présent » comme un autre synonyme de l’ « Être »
En revanche ce que tu introduis ici est arbitraire, en identifiant la chaîne des causalités à un concept ontologique.
Non, ta démonstration ne fonctionne déjà plus à partir de ce point. Il faudrait que tu définisses précisément ce que tu entends alors par "temps", par "être" et par "exister".
Tan a écrit :[...] Néanmoins la profondeur et la nature radicale de ces enseignements ne sont pas reconnues. Personne ne semble réaliser que ceux-ci sont censés être vécus pour engendrer une profonde transformation intérieure.
Ce qui suit n'est pas une démonstration logique. Tu n'as donc pas réfuté le fait que, jusqu'à preuve du contraire, "infini", "fini", "moi", "temps", etc. ne sont d'abord que des concepts, autrement dit des configurations neuronales (dont il convient ensuite de vérifier la validité).
Tan a écrit :Concernant l’angle de vue que tu proposes, tu ne fais que conceptualiser de façon très complexe le monde, mais la physique et les mathématiques ne sont que des façons de représenter le réel, pas le réel en soi. Ce sont des vues limitées qui ne peuvent qu’être relatives et demeurer dans la dimension de la dualité sujet-objet.
Le problème est que, jusqu'à preuve du contraire, seul le réel pour nous est accessible, pas le réel en soi. Et l'identification de ton sentiment océanique, indivisé, à une perception du réel en soi reste à prouver. Si tu te contentes de l'affirmer, tu restes seul avec ta conviction intime. Or d'un point de vue externe, je constate que la manière dont fonctionne le cerveau est jusqu'à preuve du contraire incompatible avec ton modèle.
À moins que tu n'aies une explication de ce qui se passe au niveau neurologique à ton avis.

Et si tu me dis que c'est impossible, c'est alors que tu introduis une explication surnaturelle du fonctionnement du cerveau. Et comme tout phénomène surnaturel, il implique une violation des lois de l'univers (en l'état actuel de nos connaissances) qui serait nécessairement mesurable.
Pour le dire autrement, tout ton argumentaire revient en fait à supposer possible le miracle épistémologique que j'écarte en A1. Je t'invite donc à consulter ce que je dis en bas de la page 2 pour réfuter l'argument qu'une cognition transcendentale est possible.
Tan a écrit :C’est dans ce sens-là que j’ai dit que ce topic est inutile : tu ne peux que tourner en rond indéfiniment.
Si l'on demeure attaché à une approche interne, effectivement. Mais comme je l'ai montré l'approche externe des mécanismes cognitifs du point de vue du sujet connaissant se montre féconde (en plus d'être, à mon sens, la plus pertinente) pour expliquer des mécanismes jusque-là mystérieux.
Tan a écrit :J’ajoute enfin qu’il y a autant de théories de la conscience que de neurobiologistes ; tes assertions sur la conscience n’ont aucun fondement scientifique ou expérimental. Tu parles de la conscience d’un point de vue biologique, mais de quoi parles-tu ? On dirait que tu assimiles la conscience (ou je t’ai mal compris) à une partie de la pensée. C’est faux, la conscience peut servir de synonyme au mot « Dieu » car elle est sans forme. Elle n’est pas divisible en parties, elle n’est donc pas analysable, pas plus qu’elle n’est observable.
Peux-tu citer trois publications scientifiques (auteurs, laboratoires, titre, organe, date, cote) qui prouvent chacune de son côté des choses sur la conscience qui soient incompatibles entre elles ?
Jusqu'à preuve du contraire, il est admis par la science qu'on ne peut pas penser sans neurone, et que la conscience est une activité de pensée.

C'est toi qui es ici dans l'affirmation sans preuve, pas moi.

En outre, que signifie ton argument en fin de compte ? Que les scientifiques devraient arrêter d'étudier le phénomène de la conscience, au prétexte que selon toi c'est magique et qu'il n'y a rien à comprendre ?
Je cesse (sans doute définitivement) toute activité sur ce forum. J'en explique les raisons là-bas : http://www.forum-religion.org/post638027.html#p638027 là-bas : http://www.forum-religion.org/post638076.html#p638076 et enfin là-bas : http://www.forum-religion.org/post639549.html#p639549

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 18 oct.09, 03:04

Message par pauline.px »

Vicomte a écrit : Si l'histoire n'avait connu qu'un seul cheval, ce serait à coup sûr un monstre mythologique.
N'est-ce pas une lacune de ta théorie d'être en délicatesse avec l'unicité ?

Si je vois mon premier cheval, comment savoir s'il ne s'agit pas d'une variété de vache sans cornes ?

Si je vois le cheval que j'appelle Lulu, est-ce que je suis consciente de ses traits d'objectivations ?

En fait le traits d'objectivations relèvent de procédures extrêmement complexes.
Et ces procédures doivent être "objectivées" pour exister, on ne peut pas parler de l'objectivation si on n'a pas objectivé cette "objectivation"

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 18 oct.09, 08:52

Message par XYZ »

Vicomte a écrit : Tu as beau dire, l'hypothèse vie extra-terrestre est valide (compatible avec les faits), pas l'hypothèse dieu (on ne pense pas sans neurone, par exemple).
Tu me parles de faits pour des extra-T que tu n'as jamais vu.
Aller comprendre !
Désolé de le dire mais l'hypothèse ET n'a pas plus de valeur que Dieu dans la mesure ou tu n'as jamais vu un ET.
Tu dis on ne pense pas sans neurones :
A t-on déjà vu une matière penser d'elle même (sans qu'il y ait une précédente).
Je t'invite à lire par exemple ceci : Marie-Christine Maurel, La Naissance de la vie : de l'évolution prébiotique à l'évolution biologique, Paris, Dunod, 2003.
Si tu y vois une inexactitude scientifique, merci d'en signaler la page, de la résumer et de proposer un dispositif scientifique permettant de réfuter le point exposé.
Tu auras beau me citer tous les livres qui vont dans ton sens, cela ne changera rien.
Ce que j'attends c'est que tu me démontres ou tu cites une expérience (du livre de MAUREL si tu veux) ou on peut passer du non vivant au vivant, de la matière inerte à la matière vivante.
Il ne suffit pas de citer des livres Vicomte, encore faudrait-il que cela soit accompagné d'expérience qui prouve ce que tu dis.
On peut passer du vivant à la mort mais l'inverse, il ne faut pas réver quand même !
Tu vois un dessein là où il n'y a, jusqu'à preuve du contraire, qu'une caractéristique téléonomique.
Etant donné qu'il y a des fontions bien définies je ne vois pas pourquoi je ne devrais pas voir un dessein.

antimondain

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 18 oct.09, 09:04

Message par antimondain »

vicompte ta rien prouver et tu sais meme pas ou tu parle meme pas des scientifique eux qui cherchent vraiement en calculant et elaborant des theses qui expliquerait que l esprit de tout le monde est entre ce monde de 4 dimention dont on percoie avec nos sens et qu il y aurait disont peut etre y a beaucoup de lecture la dessus jusqu a environ 10 dimention innaccessible pour nos sens et ici meme ou nous vivons et dans lequel notre esprit emane entre le monde des 4 dimentions matiere et temps... et lautre monde imbriques un dans l autre et quand on prend concience de cela on a un peut la reponse en disant dans ces dimentions ces esprit ont une puissance peut etre decuplee des milliard de fois ils peuvent construire de la matiere etc...y a beaucoup de question a se poser par la suite et moi avant d avoir lu la dessus j avait longtemps penser a des afaire comme cela et beaucoup de gens que je conait aussi c est comme ca qu on avance...mais la je suis dans une periode ou je vois que les ecrits de la bible s accomplissent et je ne trempe pas la dedans mais inquete toi pas j ai fourer mon nez aussi dans les afaire de la science......... .

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 19 oct.09, 07:29

Message par Tan »

Vicomte a écrit : L'argument de l'intime conviction ne construit rien. En outre, mes réflexions m'amènent à penser que ce que tu ressens peut trouver une explication rationnelle.
Le fait que j’aie conscience d’exister sans pour autant être en mesure de le démontrer n’a rien à voir avec une « intime conviction ». C’est justement là que se situe la différence entre la connaissance et la conscience : ce n’est pas que je SAIS que j’existe ; c’est que j’ai CONSCIENCE d’être.
Ce n’est pas une conviction parce qu’une conviction est une pensée, donc effectivement une activité neuronale. La conscience d’être est antécédente à toute pensée. Comment pourrait-il en être autrement ?

Vicomte a écrit : Je n'ai jamais dit que la logique ne permet pas d'appréhender l'absolu, j'ai dit qu'elle prouvait que l'absolu n'existait pas. Mais je peux me tromper, aussi j'attends ta réfutation logique.
J’ai déjà montré pourquoi tu ne peux pas dire une chose pareille : parce que l’absolu est inconcevable, parce que par définition il ne peut pas exister dans le plan de la dualité ; donc la logique qui nécessite un objet et un sujet connaissant ne peut pas concevoir l’absolu et encore moins déterminer la moindre caractéristique à son sujet, à commencer par son existence ou son inexistence.
Autrement dit, dire que la logique démontre l’inexistence de l’absolu dans la dimension physique est vrai, dire que la logique démontre l’inexistence de l’absolu est faux puisque si l’absolu existe, elle ne peut pas y avoir accès.
Vicomte a écrit : Ce ne sont que des affirmations. Du point de vue externe, "Dieu" et "Être" sont des arrangements de neurones, des concepts, dont il te reste à vérifier la validité. Les tenir pour valides sans les vérifier tient du dogme. Et si ton intime conviction vaut pour validation, tu es dans une logique en vase clos qui ne produira jamais aucune certitude (et tu tombes dans le paradoxe de la montre arrêtée).
Tu dis cela parce que tu ne parviens pas à envisager l’existence de l’état de vide mental, de conscience vide de toute pensée. Pourtant, cet état existe puisque de nombreuses personnes en ont fait et en font encore l’expérience.
Tu circonscris toute réalité possible à la réalité observable, vérifiable, donc à la dimension physique ; et tu circonscris la conscience à la pensée, donc à l’activité physique du cerveau. Dans les deux cas, tu évacues (consciemment ou non) le problème en disant que ça n’existe pas puisque ce n’est pas observable. Certes, et ce ne le sera jamais.
Le problème vient de ta définition d’exister (« C3. "Exister" signifie donc "être objectivable", c'est-à-dire correspondre à l'ensemble des traits définis par le sujet. (4) (Ex. "Une table.") »). Tu ne parviens pas à concevoir quoi que ce soit hors du plan de la dualité. C’est normal tant que tu seras identifié à ton mental. Seule la conscience pure, vide de toute pensé, expérimente l’unité.

Vicomte a écrit : Tout concept d'agent surnaturel se construit sur les mêmes systèmes cérébraux d'inférence. Ceux qui conçoivent un dieu comme un individu mâle manifestent de manière presque transparente que ce concept est le produit de leur système d'inférences sociales, plus particulièrement celui du rapport au mâle dominant, dont il a généralement toutes les caractéristiques (une brève lecture de l'Ancien Testament l'exemplifie très bien). Même chez ceux pour qui c'est moins évident on peut retrouver les systèmes d'inférences concernés.
Un système d'inférences est un sous-programme cérébral qui relie très vite des signes entre eux, non pas de manière logique, mais d'une manière forgée téléonomiquement par l'évolution. Par exemple, nous avons un système d'inférences de prévention contre les poisons et les intoxications, qui obéissent à des principes qui trouvent une explication évolutive plus que rationnelle : "Ce n'est pas la dose qui compte, mais la mise en présence", ou "Si c'est par terre, on ne le mange pas", etc.
Pascal Boyer, dans Et l'homme créa les dieux (Paris, Gallimard, 2001), décrit précisément ce phénomène en l'étayant par de nombreuses données en sciences cognitives.
Ce qui caractérise ces inférences, c'est qu'un signe déclenche l'autre quel que soit le rapport effectif de causalité qu'ils entretiennent. Il n'est alors pas rare de constater des inversions de rapport de causalité, voire des introductions de rapport de causalité là où il n'y en a aucun. (Par exemple "Il faut faire tourner la pipe sacrée dans le sens dextrogyre, sous peine de grand malheur". On ne dit pas de quel malheur il s'agit, mais le prochain malheur qui surviendra sera évidemment causé par un imbécile qui a fait tourner la pipe sacrée dans le mauvais sens.)

Le mécanisme qui consiste à inverser le rapport "décision => création => existence" en "existence => création => décision" est un cas typique de représentation mentale générée par un système d'inférences.
Ton discours n'échappe pas à ce modèle, me semble-t-il. Des renversements tels que "existence d'un objet complexe => difficulté à le conceptualiser" en "difficulté à conceptualiser un objet => il est complexe et il existe" ou bien "existence => essence" en "essence => existence" montrent que des nécessités supérieures à la logique s'imposent à ton système de représentations.
Je n’ai aucun commentaire à faire là-dessus, à ceci près que l’effarante complexité mentale à laquelle les humains sont parvenus est impressionnante. Nous sommes devenus des génies pour fabriquer et manipuler des concepts de plus en plus complexes.
Je ne doute pas que l’on puisse y trouver une forme de jouissance intellectuelle, mais elle n’est rien à côté de l’insondable félicité du non-penseur.
Tu parles de « système de représentation », mais encore une fois tu parles de pensées, de concepts. Tu ramènes toujours tout à de la pensée, c’est la raison pour laquelle tu ne peux pas appréhender mon discours : je ne parle pas de pensée mais de l’expérience de la conscience sans pensée. Il n’y a plus de sujet et d’objet, plus de sujet connaissant : il n’y a plus que la conscience pure, le « Je suis », l’Être, l’absolu.
Vicomte a écrit : Et pourtant, tu restes encore et toujours dans l'exercice de la pensée. Même l'état de catharsis est un état de pensée.
Pour le dire autrement : je ne nie pas que tu éprouves un réel sentiment océanique, syncrétique (pour reprendre l'analyse de Freud dans Malaise dans la culture/civilisation, qui décrit de manière très proche de tes termes ce sentiment d'indivision), une sorte de paix ou d'extase ou de sentiment de lien entier avec l'univers. Mais ce sentiment reste un état provoqué par tes neurones jusqu'à preuve du contraire. Le fait de l'associer à une perception voire une compréhension est déjà discutable. Mais de là à y voir la preuve de l'existence d'un au-delà transcendant que tu appelles "Dieu/Être", c'est infondé.
Ce que tu appelles "Dieu/Être" est pour l'instant et jusqu'à preuve du contraire simplement un état mental. Rien à voir avec une entité capable de décision qui aurait créé l'univers, qui serait concernée par les actions sociales des humains, qui ferait en sorte que leur pensée survive à leur mort, etc.

Si pour toi ce qui porte l'étiquette "Dieu/Être" n'a pas d'autre prétention que décrire un état mental chez toi, alors nous sommes d'accord : ma démonstration ne démontre pas son existence. Si en revanche cet état mental s'identifie selon toi à un ailleurs transcendant, alors rien que le fait d'y agréger un trait d'objectivation arbitraire le rend inexistant.
Je ne vois pas pourquoi tu dis « ce sentiment reste un état provoqué par tes neurones jusqu'à preuve du contraire » ? Pourquoi ? Lorsque je vois un homme habillé en cuir noir marcher, la science ne sait absolument pas où cette unité de vision se réalise alors que nous savons que des groupes de neurones différents traitent les couleurs, la forme et le mouvement. Pour qui le monde existe-t-il ? Eh bien, pas pour les neurones jusqu’à preuve du contraire !
Les phénomènes faisant partie de notre expérience subjective à quasiment tous les instants de notre vie (être un « moi » unique, éprouver la beauté d’un coucher de soleil…) peuvent-ils être produits à partir de l’activité physique des neurones, de notre cerveau ? D’où provient la conscience, c’est-à-dire le fait d’EPROUVER quelque chose ? La science n’en sait absolument rien.
Pour répondre à ta question, ce que j’appelle l’ « Être » n’est pas un « état mental », mais justement un état de non-mental, de vide mental. Juste la conscience, le « Je suis ».

Je te mets ci-dessous le récit d’une personne qui a atteint cet état :
Totem a écrit : Avant tout, j'aimerai vous dire que les textes qui suivent sont le reflet de mon vécu.
Je tente de décrire cela avec des mots qui ne peuvent être qu'un pâle reflet de mon expérience personnelle et ne prétend aucunement détenir une quelconque vérité.
L'éveil s'est produit alors que je ne l'attendais pas. Après des années de pratiques diverses,
de lectures, de recherches, j'avais fini par tout laisser tomber en me disant que tout cela ne servait
à rien en fin de compte. J'ai cessé de chercher, cessé de pratiquer, cessé d'attendre que
quelque chose se produise et c'est dans cette cessation que ce que je n’attendais plus c'est révélé.
J'étais assis sur une terrasse et j'observais simplement ce qui se passait autour de moi.
Je n'attendais rien.
J'accueillais les images, les sons, les odeurs qui venaient à moi sans les analyser.
Je n'avais rien d'autre à faire que d'être là en cet instant.
Calme et détendu, heureux d'être là.
Je me suis laissé aller à ressentir ce calme.
Je ressentais cette sensation et j'observais toujours ce qui ce passait dans les alentours.
Je n'attendais rien, je ne désirais rien d'autre que d'être là.
Le mental a fait silence, je n'étais plus qu'une présence silencieuse.
J'ai commencé à ressentir la vie couler en moi et en tout ce que je voyais.
La même vie.

Cette même douceur je la ressentais maintenant en chaque personne que j'observais.
La douceur et la paix se manifestaient en arrière plan de l'activité dans laquelle ils étaient.
Je me suis mis à observer les objets, les choses et j'ai ressenti la même douceur en chaque chose.
Une lumière douce, dorée, émanait de tout cela, une lumière que je percevais de l'intérieur.
Ce n'est plus le "moi" qui observait, le "moi" avait disparu et il n'y avait plus que l'observation calme et limpide.
Tout ce que je percevais et ressentais m'apparaissait soudain comme ayant la même origine,
émergeant d'une seule et même source. J'étais cela et cela était moi.
Ce que je ressentais en moi, je le ressentais en toutes choses et en tout être vivant.
C'est la première fois que je me sentais réellement présent dans
l'instant présent, cet instant hors du continuum temps, éternel.
Avant cette expérience, je me disais souvent : oui, il faut profiter du moment présent.
Mais cela n'a rien à voir avec le fait de profiter du moment présent ou de vivre au jour le jour.
Profiter de l'instant présent fait toujours référence au passé et au futur, alors qu'être totalement
présent en cet instant n'y fait aucune référence. Le voile du temps s'est déchiré
et l'instant dans lequel la vie se manifeste est toujours le présent.
La présence rend cet instant lumineux.
Vicomte a écrit : Je ne sais pas de quoi tu parles. Je sais juste que la logique est le seul outil dont nous disposons pour acquérir des connaissances prédictive, vérifiables et réfutables. Toutes les autres notions érigées arbitrairement en connaissances au cours de l'histoire ont toutes révélé un jour ou l'autre leur caractère délétère pour les progrès de la compréhension de l'univers.
Je me trompe peut-être, mais j'ai l'impression de lire une version sophistiquée de l'argument du croyant qui, confronté à des résultats scientifiques contredisant ses croyances, accuse la science d'être inexacte, voire d'avoir créé la bombe atomique, etc.
Oui, la logique est le seul outil pour acquérir des connaissances prédictives, vérifiables et réfutables, mais également relatives. Nous ne pouvons et on nous ne pourrons jamais connaître intellectuellement l’absolu, mais nous pouvons avoir conscience de ce que c’est.
Sur le reste, effectivement tu te trompes. La science peut raconter ce qu’elle veut, elle n’établit que des théories relatives à portée limitée, elle ne fait que donner une représentation de la réalité, au même titre que la peinture par exemple. Par contre, dire le contraire de ce qu’elle dit serait erroné. On ne reviendra jamais à une thèse qui considérerait que la Terre est plate. Heureusement qu’elle est là pour démonter les théories créationnistes par exemple.
Vicomte a écrit : Pour résumer cette partie, tu dis donc simplement que la pensée est actuelle, y compris lorsqu'elle manipule des souvenirs et des projets. Si c'est bien cela que tu veux dire, je suis entièrement d'accord (nos neurones ne voyagent pas dans le temps).

Là, je suis déjà moins d'accord : notre pensée n'est pas instantanée, car elle a besoin de l'écoulement du temps pour s'exercer. En outre, je ne vois pas pourquoi tu introduis ici l'expression "tout ce qui existe". Il faudrait déjà que tu définisses ce que tu appelles "exister" puis que tu le mettes en relation avec ce qui précède.
De mon point de vue, l'instant présent en tant qu'instant infinitésimal ne permet pas la pensée. L'instant présent en tant qu'actualité de la pensée, en revanche, permet effectivement des examens ontologiques, mais je ne vois pas en quoi on ne pourrait pas objectiver un élément du passé ou du futur (même si cela se fait nécessairement en fonction d'éléments présents, lesquels peuvent d'ailleurs se limiter à des concepts présents chez le sujet).
Autrement dit, je ne suis d'accord avec ta phrase que si elle dit simplement ceci : tout examen ontologique se fait dans l'actualité de la pensée, laquelle s'applique à des traits d'objectivation disponibles, soit sous forme de concepts chez le sujet, soit sous forme de manifestations du réel.

En revanche ce que tu introduis ici est arbitraire, en identifiant la chaîne des causalités à un concept ontologique.
Non, ta démonstration ne fonctionne déjà plus à partir de ce point. Il faudrait que tu définisses précisément ce que tu entends alors par "temps", par "être" et par "exister".
Il n’y a jamais eu un moment où ta vie ne se déroulait pas « maintenant » et il n’y en aura jamais. C’est tellement évident que je ne vais pas débattre là-dessus.
Effectivement, le présent est l’unique chose qui soit parce que c’est tout ce qui existe. L’éternel présent est le creuset au sein duquel toute notre vie se déroule, le seul facteur constant. Il est aussi le seul point d’accès au royaume intemporel et sans forme de l’Être.
Vicomte a écrit : Ce qui suit n'est pas une démonstration logique. Tu n'as donc pas réfuté le fait que, jusqu'à preuve du contraire, "infini", "fini", "moi", "temps", etc. ne sont d'abord que des concepts, autrement dit des configurations neuronales (dont il convient ensuite de vérifier la validité).
Oui, on peut d’ailleurs en dire autant du concept de « possession » par exemple. Quelle réalité a-t-il ?
Lorsque je dis : « Cette maison m’appartient », qu’est-ce que ça veut dire ? Que l’on m’a donné un bout de papier attestant qu’elle était bien « à moi » ? Quelle est la réalité de la possession ? Aucune.
Tout les concepts peuvent être ramenés à ce genre de considération, et lorsqu’il s’agit de vérifier leur validité comme tu dis, ce n’est évidemment possible que pour des concepts renvoyant à la dimension de la dualité. Tu retombes dans ton éternel travers où tout ce qui n’est pas observable (et pour cause !) n’existe pas.
Vicomte a écrit : Le problème est que, jusqu'à preuve du contraire, seul le réel pour nous est accessible, pas le réel en soi. Et l'identification de ton sentiment océanique, indivisé, à une perception du réel en soi reste à prouver. Si tu te contentes de l'affirmer, tu restes seul avec ta conviction intime. Or d'un point de vue externe, je constate que la manière dont fonctionne le cerveau est jusqu'à preuve du contraire incompatible avec ton modèle.
À moins que tu n'aies une explication de ce qui se passe au niveau neurologique à ton avis.

Et si tu me dis que c'est impossible, c'est alors que tu introduis une explication surnaturelle du fonctionnement du cerveau. Et comme tout phénomène surnaturel, il implique une violation des lois de l'univers (en l'état actuel de nos connaissances) qui serait nécessairement mesurable.
Pour le dire autrement, tout ton argumentaire revient en fait à supposer possible le miracle épistémologique que j'écarte en A1. Je t'invite donc à consulter ce que je dis en bas de la page 2 pour réfuter l'argument qu'une cognition transcendentale est possible.
Tout à fait : si tu n’avais pas négligé en A1 l’existence de la conscience pure, sans pensée, nous pourrions discuter.
Vicomte a écrit : Peux-tu citer trois publications scientifiques (auteurs, laboratoires, titre, organe, date, cote) qui prouvent chacune de son côté des choses sur la conscience qui soient incompatibles entre elles ?
Jusqu'à preuve du contraire, il est admis par la science qu'on ne peut pas penser sans neurone, et que la conscience est une activité de pensée.

C'est toi qui es ici dans l'affirmation sans preuve, pas moi.

En outre, que signifie ton argument en fin de compte ? Que les scientifiques devraient arrêter d'étudier le phénomène de la conscience, au prétexte que selon toi c'est magique et qu'il n'y a rien à comprendre ?
Evidemment je ne peux pas citer différentes théories validées sur la conscience qui se contredisent puisque qu’il n’existe pas de théorie validée sur la conscience. La science ne sait pas ce qu’est la conscience, et sans jeu de mot, lorsque tu auras conscience de cela, tu arrêteras de me dire « jusqu’à preuve du contraire ». Il est étrange que tu n’admettes pas que la science n’a pas tout expliqué.
Par contre, il est certain qu’entre Crick, Dennett, Beck, Eccles, Libet, Searle, Chalmers et Laplane, on a des visions très éloignées de ce qu’est la conscience…

Bref, tu affirmes que la conscience est « une activité de pensée », et je te mets au défi de me citer une seule théorie validée qui prouve cela. Tu ne pourras jamais prouver une telle chose. La preuve se fait par l’expérience.

Sinon rien bien-sûr n’interdit de poursuivre les recherches, bien au contraire, mais seulement à partir du moment où l’on développera enfin les nouvelles pistes de recherches qui s’imposent, à savoir :
- Développer la voie ouverte par Libet à propos de la possibilité qu’aurait la conscience de s’extraire du temps. Une possible confirmation empirique existe sur ce point. Dans des cas d’urgence comme des accidents de voiture, certains témoins rapportent qu’un moment qui n’a duré que 2 secondes (« j’ai vu le camion qui me rentrait dedans ») a paru en durer 30.
- Les recherches sur les nombreux cas dans lesquels se manifeste « un opérateur qui ne se résume pas à la somme des opérations » pour reprendre une expression de Jean-François Lambert, et qui peut, soit arrêter des processus commencés inconsciemment par le cerveau, soit engendrer des processus physiques dans le cerveau uniquement par la pensée.
- Les recherches sur des sujets actuellement tabous comme les NDE qui nous indiquent que des découvertes incroyables sur la nature humaine sont envisageables.

Comme dans le domaine de la théorie des cordes (ou super cordes, peu importe) qui n’a connu que des échecs, il existe dans le domaine des recherches sur la conscience une insidieuse dictature qui interdit aux scientifiques de développer certaines voies de recherche. Cette « dictature » est d’ailleurs bien-sûr de source matérialiste…

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 19 oct.09, 08:00

Message par antimondain »

je sais pas penses tu :?:

moi j pense pas toi :?:

tu te fait mal a tete; pense la :!:

est tu content des fois si t a remarquer je met sois un ; ou, ou un . :)

antimondain

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 19 oct.09, 08:03

Message par antimondain »

inexistence des athees reponse apres l apoca.... :o

pauline.px

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 19 oct.09, 08:17

Message par pauline.px »

antimondain a écrit : inexistence des athees reponse apres l apoca.... :o
Effectivement, on peut se poser la question.

Quand D-ieu, béni soit-Il, Se manifeste, peut-il exister des athées parmi ceux qui ont assisté à Sa manifestation ?

Tan

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 19 oct.09, 11:57

Message par Tan »

Vicomte a écrit :Le problème est que, jusqu'à preuve du contraire, seul le réel pour nous est accessible, pas le réel en soi. Et l'identification de ton sentiment océanique, indivisé, à une perception du réel en soi reste à prouver. Si tu te contentes de l'affirmer, tu restes seul avec ta conviction intime. Or d'un point de vue externe, je constate que la manière dont fonctionne le cerveau est jusqu'à preuve du contraire incompatible avec ton modèle.
À moins que tu n'aies une explication de ce qui se passe au niveau neurologique à ton avis.

Et si tu me dis que c'est impossible, c'est alors que tu introduis une explication surnaturelle du fonctionnement du cerveau. Et comme tout phénomène surnaturel, il implique une violation des lois de l'univers (en l'état actuel de nos connaissances) qui serait nécessairement mesurable.
Pour le dire autrement, tout ton argumentaire revient en fait à supposer possible le miracle épistémologique que j'écarte en A1. Je t'invite donc à consulter ce que je dis en bas de la page 2 pour réfuter l'argument qu'une cognition transcendentale est possible.
J'ajoute à ce que j'ai déjà dit précédemment que sur le plan de l'Absolu, de l'Unité, il ne peut y avoir de dualité puisqu'il n'y a que l'Être. Parler "d'un point de vue externe" comme tu dis n'a aucun sens.
Quant au "phénomène surnaturel", il y a par exemple la démonstration de Beck et Eccles qui ont montré que la probabilité que l'exocytose (transfert de l'influx nerveux) se produise pouvait être augmentée ou diminuée sans que cela constitue en rien une violation des lois de conservation d 'énergie, car les masses mises en jeu dans ce phénomène (éclatement d'un petit nombre de vésicules contenant chacune des neurotransmetteurs) sont suffisamment petites pour rentrer dans les incertitudes existant sur le plan quantique. Ils ont donc montrés qu'il était THEORIQUEMENT POSSIBLE que l'esprit agisse physiquement sur le cerveau sans violer la loi de conservation de l'énergie.

Tan

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 19 oct.09, 12:12

Message par Tan »

J'ajoute la référence des travaux de Beck et Eccles : "Quantum aspects of brain activity and the role of consciousness", Compte-rendu de la National Academy of Sciences des Etats-Unis, 1992, n°89, p. 11357-11361.

Sur ta question concernant ce qui se passe au niveau neurologique, J-F Lambert a réalisé des expériences sur des moines tibétains en méditation profonde dont les électroencéphalogrammes montraient, me semble-t-il, qu'ils étaient en état de quasi mort cérébrale.

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