Inexistence de dieu : approche épistémologique

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L’athéisme peut être considéré comme une attitude ou une doctrine qui ne conçoit pas l’existence ou affirme l’inexistence de quelque dieu, divinité ou entité surnaturelle que ce soit. C'est une position philosophique qui peut être formulée ainsi : il n'existe rien dans l'Univers qui ressemble de près ou de loin à ce que les croyants appellent un « dieu », ou « Dieu ».
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XYZ

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 14 déc.09, 09:41

Message par XYZ »

Vicomte a écrit : Chaque mot que j'emploie est important. Merci de ne pas seulement en retenir un sur deux pour me faire dire ce que je n'ai pas dit.
Ce que je dis et que je maintiens, c'est que l'hypothèse de vie extraterrestre, telle qu'elle est formulée scientifiquement, n'est en aucun cas incompatible avec les faits et l'état de nos connaissances actuelles.
Je n'ai jamais dit « Les E.T. existent ».
En l'état actuel de nos connaissances on ne sait rien de l'origine de la vie.
Tu ne sais même pas si elle peut se developper en dehors de tout autre forme de vie.
Tu aurais eu cette donnée je comprendrrais que tu utilises le mot incompatible.
Mais là, tu n'as rien.
Si tu n'as pas les données de base comment peut tu dires ou maintenir qu'ils peuvent exister ?
Sur l'origine de la vie, la science progresse à pas de géant. Sans dire qu'elle a fait le tour de la question, elle a permis en tout cas de rendre le Coran totalement obsolète et naïf.
En effet depuis Myler on a vachement avancer !
Ma démonstration prouve que dieu, tel qu'il est formulé, n'existe pas. Il n'y est pas question d'E.T.
Dieu peut être considérer comme un ET dans la mesure ou il n'habite au même endroit que nous !
Tu fais une confusion qui correspond à faire aboyer le mot chien. Tu confonds la matière neurale et la représentation de son activité qui se manifeste sous la forme que nous appelons "pensée".
Tu confonds Vicomte, tu fais aboyer le mot aboyer.
La matière d'elle même ne peut prendre la décision de pensée.
Il faut plus que ça. L'activité n'est pas décidée par la matière elle même.

Vicomte

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 14 déc.09, 10:19

Message par Vicomte »

XYZ a écrit :En l'état actuel de nos connaissances on ne sait rien de l'origine de la vie.
Non, on ne sait pas « rien ». J'ai déjà plusieurs fois abordé le sujet avec toi, mais il te manque de nombreux concepts pour le comprendre et l'accepter. Mots-clefs : émergence, gradation, téléonomie, etc.
XYZ a écrit :Tu ne sais même pas si elle peut se developper en dehors de tout autre forme de vie.
Le mot « vie » est un concept très bien défini en science. Et en fonction de cette définition, rien n'interdit la possibilité de l'existence de formes de vie extraterrestres. Tout comme il est plus que probable que, rien que sur Terre, la vie n'ait pas une origine mais ait émergé de plusieurs foyers distincts.
XYZ a écrit :Tu aurais eu cette donnée je comprendrrais que tu utilises le mot incompatible.
Mais là, tu n'as rien.
Dis plutôt : tu souhaites que je n'aie rien, car cela préserverait ainsi tes précieuses croyances.
XYZ a écrit : En effet depuis Myler on a vachement avancer !
Étrange, je ne connais pas ce Myler. Aurais-tu des références de publication scientifique (titre, organe, date, cote) à donner ?
XYZ a écrit : Tu confonds Vicomte, tu fais aboyer le mot aboyer. La matière d'elle même ne peut prendre la décision de pensée. Il faut plus que ça. L'activité n'est pas décidée par la matière elle même.
Tu sais, XYZ, il n'y a pas de honte à ne pas comprendre ce qu'on te dit. Je t'invite à simplement, humblement, le dire et me poser des questions afin que je clarifie mes propos. Ça vaudra mieux que de faire un méli-mélo sans queue ni tête des concepts que j'ai énoncés en pensant que ça fera une réponse.
Je cesse (sans doute définitivement) toute activité sur ce forum. J'en explique les raisons là-bas : http://www.forum-religion.org/post638027.html#p638027 là-bas : http://www.forum-religion.org/post638076.html#p638076 et enfin là-bas : http://www.forum-religion.org/post639549.html#p639549

Gad

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 14 déc.09, 20:11

Message par Gad »

La science n'explique absolument pas l'origine (et non pas les origines) de la vie.
Elle suppose , palabre , spécule...mais ne démontre rien a cet endroit.
Elle tente un cheminement a partir de postulats qui sont probablement faux.

Et le pire c'est que ceux qui tournent en dérision les croyants pour leur "crédulité" se contentent de ces faibles et incertains supports pour affirmer leur position...Curieuse façon de raisonner.

maddiganed

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 14 déc.09, 23:29

Message par maddiganed »

Gad a écrit :La science n'explique absolument pas l'origine (et non pas les origines) de la vie.
Elle suppose , palabre , spécule...mais ne démontre rien a cet endroit.
Elle tente un cheminement a partir de postulats qui sont probablement faux.

Et le pire c'est que ceux qui tournent en dérision les croyants pour leur "crédulité" se contentent de ces faibles et incertains supports pour affirmer leur position...Curieuse façon de raisonner.
Et ce que tu viens d'écrire est tellement argumenté que je virerai presque de bord si je n'avais pas envie de rire en te lisant...
Ca te dirait de nous expliquer en quoi la science 'palabre', 'suppose', 'spécule'? Peux-tu trouver des publications qui vont dans ce sens sans montrer des résultats qui argumentent et expliquent?
Un croyant veut croire, un non-croyant veut savoir... aucune crédulité chez nous... juste des connaissances.

Benoit

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 15 déc.09, 00:32

Message par Benoit »

Définition de la foi: "Or la foi est une ferme assurance des choses qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas." (Hébreux 11:1)
Définition de la crédulité: Facilité à croire sur un fondement très léger.

Ça dit tout...

Vicomte

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 15 déc.09, 06:57

Message par Vicomte »

Gad a écrit :La science n'explique absolument pas l'origine (et non pas les origines) de la vie. [...]
J'en conclus que tu n'as pas dû beaucoup passer beaucoup de temps dans les amphithéâtres ou des livres scientifiques à la main.
Gad a écrit :Elle tente un cheminement a partir de postulats qui sont probablement faux.
Traduction = « Comme la science remet en cause ce en quoi je crois, elle a forcément faux quelque part. »
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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 15 déc.09, 15:00

Message par Tan »

Vicomte a écrit :Sauf que la "conscience" dont tu parles n'a strictement rien à voir avec le concept scientifique de conscience. Ce serait pour toi, comme tu l'as déjà dit, synonyme d'« âme ».
Mais dès que tu tentes de la définir un peu plus (tu l'as déjà deux fois de manière incomplète) on se rend compte que tu définis une entité réductible à un simple mécanisme psychologique, donc à une manifestation de l'activité neurale.
Si maintenant tu en as une définition stricte (condition sine qua non pour prétendre au caractère scientifique de tes assertions) qui exclut la possibilité d'une telle réduction, je suis preneur. (Après il faudra dire comment tu comptes prouver son existence expérimentalement.)
La conscience est le fait de percevoir, notamment de se percevoir comme un « moi » unique.

La conscience, c’est le centre où se fait toute perception : perceptions émotionnelles, perception de soi-même en tant qu’être unique, perception de nos pensées, perceptions du monde qui nous entoure venues des cinq sens.

La conscience telle qu’est est étudiée scientifiquement est la recherche de ce centre où se réalise toute perception. Si tu es capable de l’expliquer uniquement à partir de l’activité neuronale (monisme), ou bien même de l’expliquer tout court, d’en montrer la nature, alors tu auras un prix Nobel dans l’année suivante puisque c’est LE défi actuel des neurosciences.

Qu’ensuite à mon sens le mot « conscience » soit synonyme du mot « âme » ne change rien à cet état de fait (mais je préfère le mot « Etre » à « âme » car je ne suis ni Chrétien, ni d’aucune autre religion).
Vicomte a écrit :Ton discours prétend-il oui ou non à être prédictif, vérifiable et réfutable ? Si ce n'est pas le cas, il ne peut en aucun cas prétendre à la vérité (en tout cas sans tomber dans le paradoxe de la montre arrêtée).
Prétends-tu à la vérité ?
Cela m’étonne fortement de la part de quelqu’un qui sait que la vérité est fondamentalement relative, du fait que la réalité elle-même est relative.
Mon discours prétend être parfaitement vérifiable par l’expérience propre de chacun.
Réfutable ? N’est-ce pas ce que tu fais déjà ?
Reste prédictif. Là, je distingue deux aspects :
- l’aspect des recherches sur la conscience en neurosciences que je cite est prédictif.
- l’aspect sur la description spirituelle de l’être humain est hors du champ de l’épistémologie (mais au sein du champ de l’expérience personnelle faisable) donc la réponse est non.
Vicomte a écrit :Tu introduis de l'invérifiable dans ton discours, donc de l'épistémologiquement invalide. Dès lors tu ne peux plus prétendre à l'invalidation de la démonstration.
La démonstration est invalide tant que tu ne réfuteras pas un à un ces différents points que tu as toujours refusé de commenter, que ce soit page 69 où lors du post auquel je suis en train de répondre :
- Il existe des phénomènes tels que la non-séparabilité qui ont une influence causale sur notre monde sans être constitués de matière ni d’énergie.
- La conclusion minimale que l’on peut tirer de la MQ, c’est que ce qui existe ne se limite pas à des choses inclues dans le temps et l’espace.
- Cela fournit donc un écrin possible d’un esprit non localisé dans le temps et l’espace et non constitué de matière et d’énergie.
- Depuis l’article de Beck et Eccles en 1992, le principal obstacle théorique au dualisme a disparu (conservation de l’énergie).
- Le dualisme est la solution la plus logique aux extraordinaires expériences de Libet montrant que la conscience peut remonter le temps (et donc n’est pas totalement située dans le temps).
- De nombreux scientifiques célèbres partagent la position selon laquelle le cerveau et l’esprit seraient 2 choses identiques (monisme), position magistralement réfutée par les expériences de Libet, tout en nous expliquant que le dualisme est antiscientifique (toi aussi en me disant que mon discours n’est pas scientifique). Bel exemple d’illustration de la parabole de la paille et de la poutre (rien que ce fait suffit à réfuter r4).
- Le dualisme est la meilleure explication du fait que les sujets au cerveau coupé en deux (dans les cas où l’on a pratiqué une callosotomie, c’est-à-dire la séparation totale des deux hémisphères cérébraux en sectionnant le corps calleux les reliant entre eux) gardent une identité unique.
- Le dualisme est la meilleure explication lorsqu’on voit qu’une instance peut, au moment crucial, arrêter des processus commencés inconsciemment par le cerveau et manifester ainsi l’existence d’un libre arbitre.
- Le dualisme est la meilleure explication lorsqu’on voit que l’INTENTION de faire quelque chose peut avoir des conséquences physiques sur le cerveau et même sur le système immunitaire.
Vicomte a écrit :Discours que tu as absolument le droit de tenir (même s'il présente la science de manière très naïve, à mon humble avis) mais qui sors complètement du cadre épistémologique pour tomber dans celui de la croyance (aprioriste).
La métaphysique et la méditation, de la croyance ? De la même manière que je ne suis effectivement pas familier de la notion de téléonomie, tu ne sembles pas être familier de la métaphysique (pourtant profondément logique), et encore moins de la méditation (sic)…
Vicomte a écrit : C'est bien ce que je dis : tu es dans le bon vieux modèle du dieu-bouche-trou.
Je répète : la conclusion minimale que l’on peut tirer de la MQ, c’est que ce qui existe ne se limite pas à des choses inclues dans le temps et l’espace.
Question : que vient faire « Dieu » là-dedans ?
Vicomte a écrit : Non, ce n'est pas du tout ce que prouve la violation des inégalité de Bell dans la mesure des états des particules apariées. Elle prouve la non-localité spatiotemporelle. Point. Et certainement pas ce que tu nommes "causalité globale" (que j'aimerais bien que tu définisses, d'ailleurs) et encore moins ce que tu nommes "un autre niveau de réalité" (que je soupçonne être un raccourci du genre "non-localité = non-réalité physique").
Et donc… ??? Qu’est-ce que la non localité spatiotemporelle ? Quelle est la conclusion inévitable du constat de l’existence de la non localité spatiotemporelle ?... Que ce qui existe ne se limite pas à des choses inclues dans l’espace et dans le temps.
Et donc ?
Donc il existe un autre niveau de réalité que l’espace-temps.

Tu es comme celui qui aurait découvert que la Terre tourne autour du soleil du temps où on la croyait au centre de l’Univers, mais qui refuse d’en tirer la conclusion pourtant inévitable que la Terre ne peut donc pas se trouver au centre de l’Univers : tu t’arrêtes au résultat brut sans oser en tirer les conséquences parce qu’elles te dérangent.
Vicomte a écrit :Fin de la discussion, alors : tu n'invalide pas ma démonstration puisque dès le départ (et j'ai pris suffisamment de précautions préalables me semble-t-il pour qu'on ne puisse pas me reprocher le contraire) elle se situe dans le champ du connaissable (et pas dans celui de la vérité absolue, que je laisse volontiers aux croyants de tout poil).
Peux-tu envisager une seule seconde que « Dieu », ainsi que la question de son éventuelle existence, ne se situent justement pas dans le champ du connaissable ?

Secundo, toi qui admets la relativité du réel (relativité au sujet connaissant), nies-tu pour autant l’existence du réel en soi ?
Or, si le réel en soi existe (ce qui est évident puisque sinon rien ne peut exister), alors il est bien-sûr inconnaissable !
Ne vois-tu pas un petit problème de logique basique dans ta volontée absolue de demeurer dans le champ du connaissable ?
Vicomte a écrit :Je me permets de passer sur un long passage, afin d'éviter les redites. Cf. p.69, intervention n°2.
Oui, ça j’ai remarqué. Cependant, malgré ce que tu dis et après relecture intégrale de la fameuse page 69, pas un instant je ne te vois réfuter les arguments en faveur du dualisme que je présente (et que j’ai remis en copie plus haut).
A la page 69, tu dis simplement que tu vas étudier ces arguments avant d’y répondre. Il faut croire que leur étude n’est pas encore achevée.
As-tu remarqué que je prenais soin de répondre à l’intégralité de tes posts, et pas seulement à 50% ?
Vicomte a écrit :Je t'invite à considérer que tu fais beaucoup de confusions.
- Il est faux de dire que les sciences reposent entièrement sur les mathématiques. On pourrait très bien imaginer une science qui ne fait jamais appel à elles. Les mathématiques sont simplement un langage abstrait permettant d'établir des relations très fines entre des grandeurs ou des objets entièrement qualifiables.
Les sciences ne reposent pas sur les mathématiques ? Je parlais bien-sûr des sciences exactes, pas de psychologie, mais j’imagine que tu avais compris… peux-tu donc décrire une science qui ne reposerait pas sur les mathématiques ? Je pense que beaucoup de scientifiques seront intéressés.

Te rends-tu seulement compte des aberrations auxquelles tu arrives parfois ?
Vicomte a écrit :- Tu confonds la logique causale (à tort qualifiée de logique "pure") et la logique formelle
Non, pourquoi ?
Vicomte a écrit :- Gödel n'a jamais démontré que la logique ne peut pas reposer sur elle-même (c'est d'ailleurs inutile de le "démontrer" puisque c'est un non-sens). Ce qu'il a démontré, c'est que quelque soit le système (donc un système de représentations mathématiques logiquement structuré) il restera toujours de l'indémontrable (c'est ce qu'il nomme l'incomplétude). Mais Gödel n'a jamais remis en cause la logique causale (au contraire !) ni même la logique formelle (en en montrant les limites il ne fait que circonscrire le champ du connaissable).
Il a aussi montré que « la notion de vérité est plus vaste que la notion de démonstrabilité » selon ses propres termes. Autrement dit, toute vérité n’est pas démontrable, ce que tu sembles avoir un mal fou à admettre.
Vicomte a écrit :Je reste dans le champ de l'épistémologie, dont je ne me suis jamais éloigné.
Chacun sa croix, tu seras donc toujours limité de facto dans ta recherche de la vérité.
Je te suggère cependant d’écouter un peu aussi ta sensibilité.
Vicomte a écrit :Dieu s'énonce toujours dans l'esprit du croyant comme un connaissable (sinon, il n'en parlerait même pas). Or les modalités selon lesquelles le croyant le définit comme connaissable sont épistémologiquement invalides. Ce que je démontre, donc, c'est que s'il y a un dieu, il n'y a aucune chance (et pas "presque" aucune — cf. le paradoxe de la montre arrêtée) que ce soit celui que le croyant conçoit. Donc ce qu'il appelle "dieu" n'existe pas.
C’est faux, je t’ai déjà dit (bien avant la page 69) que dès que l’on cherchait à conceptualiser « Dieu », on s’en éloignait.
« Dieu » n’est pas conceptualisable, point.
Vicomte a écrit : Le libre arbitre est une croyance. Ce qui ne signifie pas que l'homme n'est pas capable de prendre des décisions ou de jouir de liberté, mais que nous ne parlons pas du tout au même niveau de représentation (ni même d'organisation, soit dit en passant). Ce n'est pas parce qu'à l'horizon causal l'ensemble des phénomènes est déterministe qu'à notre échelle, extrêmement macroscopique, et selon notre point de vue, extrêmement partiel, la notion de décision (en tant que représentation de l'activité de notre cerveau) n'est pas pertinente.
En outre, j'ai l'impression que tu n'es pas très familier de la notion de téléonomie. Est-ce que je me trompe ?
J’ai aussi déjà réfuté cela : on a montré expérimentalement qu’une instance peut, au moment crucial, arrêter des processus commencés inconsciemment par le cerveau et manifester ainsi l’existence d’un libre arbitre. Fin du déterminisme à tous les niveaux, mais évidemment, comme tu refuses de commenter 50% de mes arguments, on n’avance pas.

Sinon, tu as raison : il est vrai que je ne suis pas familier de la notion de téléonomie, mais je vais tenter d’approfondir le peu que j’en sais.
Vicomte a écrit : Pourquoi parler de mensonge ? Notre cerveau nous donne l'impression d'être un individu entièrement libre de ses actes. Mais sommes-nous vraiment un individu à proprement parler et sommes-nous vraiment libres de nos actes ? Et si non, mentons-nous ou, simplement, nous trompons-nous ?
Peut-être que si tu faisais l’expérience de la plongée dans la conscience dans son état vierge (avant l’identification à la forme), dépourvue de la moindre pensée, cette expérience fabuleuse de la découverte de notre véritable nature, l’éternel « Je suis », ou bien si tu vivais une NDE par exemple, nous pourrions en parler.
Tu serais sidéré de voir quels états de béatitude et de grâce on expérimente alors.
Vicomte a écrit : Merci d'avoir exprimé tes croyances. Je m'en tiendrai pour ma part au champ du connaissable
Je te suggère de regarder dans un dictionnaire la différence qui existe entre les termes « croyance » et « expérience ».

tguiot

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 15 déc.09, 23:07

Message par tguiot »

Tan a écrit :Et donc… ??? Qu’est-ce que la non localité spatiotemporelle ? Quelle est la conclusion inévitable du constat de l’existence de la non localité spatiotemporelle ?... Que ce qui existe ne se limite pas à des choses inclues dans l’espace et dans le temps.
Cette conclusion n'est pas correcte. Un espace non local ne signifie pas qu'un "hors-l'espace" existe.
Tan a écrit :Et donc ?
Donc il existe un autre niveau de réalité que l’espace-temps.
Et donc, ceci est faux aussi.

Tan a écrit :Peux-tu envisager une seule seconde que « Dieu », ainsi que la question de son éventuelle existence, ne se situent justement pas dans le champ du connaissable ?
Alors, tu ne peux rien en dire, jusqu'à son existence.
Que tu fasses une "expérience", une "méditation", une "réflexion métaphysique", c'est aussi placer l'objet de ces approches dans le champ du connaissable. Il convient alors de vérifier que cet objet a une existence réelle (par les outils de la logique et de la science).
Tan a écrit :Secundo, toi qui admets la relativité du réel (relativité au sujet connaissant), nies-tu pour autant l’existence du réel en soi ?
Sans doute pas. Sa définition de "réalité" (que je partage), implique, comme un postulat, qu'il y a un réel (en soi).
Tan a écrit :Or, si le réel en soi existe (ce qui est évident puisque sinon rien ne peut exister), alors il est bien-sûr inconnaissable !
On est d'accord. Toutefois, je ne sais pas sur quoi tu te bases lorsque tu passes de la première partie de la phrase à la seconde, avec "alors".
De notre côté, le "alors" se base sur le fait que notre rapport au réel est médiat, c'est-à-dire qu'il n'est pas direct mais indirect, à travers le filtre de notre entendement.
Tan a écrit :Ne vois-tu pas un petit problème de logique basique dans ta volontée absolue de demeurer dans le champ du connaissable ?
Aucunement. Je verrais plutôt un problème de logique à vouloir étendre nos réflexions sur l'inconnaissable, puisque par définition nous ne savons rien de ce champ et de ce qu'il contiendrait, jusqu'à son existence.
C'est justement en toute logique que nous ne pouvons nous cantonner que sur le champ du connaissable; c'est le seul auquel on ait accès.

N'oublie pas non plus que si le champ de l'inconnaissable existe, et si un objet en faisant partie était capable d'avoir un effet dans le champ du connaissable, alors, cet objet devient connaissable aussi. Par exemple, l'hypothèse d'un Dieu inconnaissable, mais capable d'agir sur notre monde réel (en exauçant des prières par exemple) est un paradoxe. Ce dieu-là est en fait connaissable.

Tan a écrit :Les sciences ne reposent pas sur les mathématiques ? Je parlais bien-sûr des sciences exactes, pas de psychologie, mais j’imagine que tu avais compris… peux-tu donc décrire une science qui ne reposerait pas sur les mathématiques ? Je pense que beaucoup de scientifiques seront intéressés.
Les mathématiques sont un outil très utile pour formaliser les assertions scientifiques.
Dans le déroulement normal d'un travail scientifique, les mathématiques sont utilisées dans un second temps par rapport à la formulation d'une découverte. De temps en temps elles permettent de découvrir de nouvelles choses, uniquement en se basant sur elles. Mais ces découvertes sont faites grâce à la logique qui sous-tend les mathématiques. Ce qui implique que ces découvertes aussi auraient pu être faites sans mathématiques.

Donc, non, la science ne "repose" pas sur les mathématiques, mais s'en sert abondamment grâce à leur capacité de synthèse et d'expression logique. Il n'existe d'ailleurs pas de formulation mathématique qui ne soit pas énonçable dans le langage. Les mathématiques ne sont qu'un autre langage, plus puissant que le français (ou autre langue) pour dire ce que la science dit.

Tan a écrit :Il a aussi montré que « la notion de vérité est plus vaste que la notion de démonstrabilité » selon ses propres termes. Autrement dit, toute vérité n’est pas démontrable, ce que tu sembles avoir un mal fou à admettre.
Tu sors les théorèmes de Gödel de leur contexte, pour leur faire prendre un sens qu'ils n'ont pas. On respire Jean Staune.
Tan a écrit :C’est faux, je t’ai déjà dit (bien avant la page 69) que dès que l’on cherchait à conceptualiser « Dieu », on s’en éloignait.
« Dieu » n’est pas conceptualisable, point.
Alors, tout ce qui en est dit est faux. Les écritures en particulier sont fausses. Même ta phrase "Dieu n'est pas conceptualisable" est alors fausse.
Il est impossible de seulement prononcer le mot "Dieu", sans le faire rentrer automatiquement dans le champ du connaissable, et donc du conceptualisable. Car ce qui est non conceptualisable, non connaissable, est également non dicible.

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 16 déc.09, 03:41

Message par Vicomte »

@ Tan :

J'abonde dans le sens de Tguiot qui a écrit à peu de choses près ce que je m'apprêtais également à écrire.

J'ajoute simplement ceci : ton argument voulant que la science est un cadre de pensée trop étriqué pour produire de la connaissance fiable est erroné et traduit une mauvaise connaissance de ce qu'est la science.
Tu sembles croire qu'elle est réductible aux sciences expérimentales à résultats quantifiables (croire qu'elles reposent sur les mathématiques est caractéristique d'une telle vision des choses) alors qu'elle repose sur la seule attitude logique permettant de construire de la connaissance. Elle est donc extensible à la philosophie analytique.

Pour que quelque chose soit connaissable (au sens fort, épistémologique du terme), il faut nécessairement qu'il se définisse :
- de manière circonscrite, c'est-à-dire isolable d'un contexte qui le contient,
- donc en réaction, c'est-à-dire capable de changer d'état en fonction de conditions nécessairement multiples,
- donc en constance, c'est-à-dire en réagissant selon des schémas récurrents,
- donc en tant que représentation, la chose étant irréductible à la connaissance qu'on a d'elle,
- donc de manière dépendante du sujet connaissant.

C'est pourquoi on ne peut prétendre connaître que :
- ce dont on a une représentation,
- laquelle représentation est structurée logiquement (condition sine qua non de sa fiabilité),
- laquelle représentation est prédictive (elle énonce des conditions qui auront des effets),
- vérifiable (les mêmes causes produisant les mêmes effets, toute personne réunissant les conditions énoncées obtiendra le même résultat),
- réfutable (aucun obstacle formel ne doit s'opposer à une infirmation, une confirmation, un ajustement, un complément, etc.).

Or ton discours ne satisfait à aucun de ces critères. En conséquence de quoi tu peux prêcher la bonne parole Staunesque autant que tu veux, tu n'es pas dans le champ de l'élaboration des connaissances, donc ton cadre de pensée t'enlève toute légitimité à réfuter la démonstration épistémologique de l'existence de dieu.

Bibliographie :
- Le Moigne Jean-Louis, Les Épistémologies constructivistes, Paris, PUF, 1995
- Piaget Jean, L'Épistémologie génétique, Paris, PUF, 1970
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tguiot

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 16 déc.09, 05:07

Message par tguiot »

tguiot a écrit :Alors, tout ce qui en est dit est faux. Les écritures en particulier sont fausses. Même ta phrase "Dieu n'est pas conceptualisable" est alors fausse.
Il est impossible de seulement prononcer le mot "Dieu", sans le faire rentrer automatiquement dans le champ du connaissable, et donc du conceptualisable. Car ce qui est non conceptualisable, non connaissable, est également non dicible.
Je voulais juste rajouter que ce n'est pas seulement non dicible, mais aussi non expérimentable. Étant donné qu'une grande partie de notre vécu passe par l'expérience plutôt que par les mots, il était important de le préciser.


Sinon, Tan, je t'ai vu parler beaucoup des expériences de Libet, qui selon toi infirment clairement la position moniste et confirment la position dualiste. Pourrais-tu m'expliquer en gros quelles sont ces expériences? Ou simplement m'envoyer un lien?
J'aimerais examiner ce cas de plus près. Vérifier que le protocole expérimental est rigoureux, et que les conclusions que tu tires sont valables d'après ces expériences.

tguiot

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 16 déc.09, 05:16

Message par tguiot »

Tan a écrit :Je te suggère de regarder dans un dictionnaire la différence qui existe entre les termes « croyance » et « expérience ».
Tu sembles accorder beaucoup de crédit à "l'expérience" quand il s'agit d'énoncer des vérités. Pourtant, il est bien connu que l'expérience personnelle n'est pas un élément fiable. Comment pourrions-nous, surtout en tant que scientifiques, accorder le moindre crédit à ce genre d'arguments? Est-ce que tu trouves de ton côté que c'est convaincant de faire appel à l'expérience?

Alfred

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 16 déc.09, 05:29

Message par Alfred »

Si je te suis bien, Viconte, la science a démontré l'origine de la vie et personne n'est au courant ?

Quand je pense au temps qu'on perd à nous parler du bilan de santé de Johnny... Les médias sont vraiment à côté de la plaque. :?
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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 16 déc.09, 05:36

Message par Vicomte »

Alfred a écrit :Si je te suis bien, Viconte, la science a démontré l'origine de la vie et personne n'est au courant ?
Que signifie exactement « Démontrer l'origine de la vie » ? Il ne me semble pas avoir parlé de cela.

Dans mon échange avec XYZ, je critiquais le parallèle qu'il faisait entre l'hypothèse dieu et l'hypothèse d'une vie extraterrestre.
Dans le second cas tous les termes sont précisément et scientifiquement définis (y compris le concept de « vie »), et en ces termes c'est une hypothèse valide (car compatible avec nos connaissances en leur état actuel).
Ce qui est loin d'être le cas de l'hypothèse dieu, quelle que soit la définition qui en est donnée.

Dans mon échange avec Gad, ce dernier semblait ignorer que la science tentait d'expliquer les origines de la vie. Ce en quoi elle rencontre chaque jour de nouveaux succès, rendant les thèses créationnistes de plus en plus farfelues et déconnectées de la réalité (ce qu'elles sont déjà depuis plus d'un siècle).
Je cesse (sans doute définitivement) toute activité sur ce forum. J'en explique les raisons là-bas : http://www.forum-religion.org/post638027.html#p638027 là-bas : http://www.forum-religion.org/post638076.html#p638076 et enfin là-bas : http://www.forum-religion.org/post639549.html#p639549

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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 16 déc.09, 05:41

Message par Alfred »

Donc on est d'accord toi et moi pour dire que personne ne sait comment la vie a pu apparaitre ? C'est d'ailleurs du même tonneau que la question de savoir d'où est venu l'univers. Il y a des théories évidemment, mais elles sont multiples et indémontrables.
Dès lors, l'idée d'un Dieu pour justifier tout ça est une autre de ces théories, pas plus infamante que les autres j'espère.

Alors après, si tu voulais juste dire que la science accepte l'apparition de la vie comme une donnée scientifique objective, je suis d'accord. Mais c'est pas vraiment un exploit intellectuel de la part de nos amis savants, non ?
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Re: Inexistence de dieu : approche épistémologique

Ecrit le 16 déc.09, 05:52

Message par Vicomte »

Alfred a écrit :Donc on est d'accord toi et moi pour dire que personne ne sait comment la vie a pu apparaitre ?
Pas d'accord du tout. On le sait de mieux en mieux. Mais le scientifique se contente de proposer des explications rationnelles basées sur les faits et présentées de manière réfutable, quand la plupart des doctrines religieuses qui ont cours en Occident clament détenir une sacro-sainte Vérité qui bat de plus en plus de l'aile. (« The religion of one age is the literary entertainment of the next. » disait Emerson.)
Alfred a écrit :C'est d'ailleurs du même tonneau que la question de savoir d'où est venu l'univers. Il y a des théories évidemment, mais elles sont multiples et indémontrables.
C'est surtout que la question est très mal posée et constitue en elle-même un artéfact épistémologique. Je ne connais pas de recherche scientifique actuelle digne de ce nom qui pose la question en ces termes.
Alfred a écrit :Dès lors, l'idée d'un Dieu pour justifier tout ça est une autre de ces théories, pas plus infamante que les autres j'espère.
Sauf que ce dieu, ainsi défini, n'existe pas, comme la démonstration page 1 le montre. (Si tu y vois une faille logique, n'hésite pas à nous en faire part.)
Alfred a écrit :Alors après, si tu voulais juste dire que la science accepte l'apparition de la vie comme une donnée scientifique objective, je suis d'accord. Mais c'est pas vraiment un exploit intellectuel de la part de nos amis savants, non ?
Elle ne se contente pas de l'accepter, elle permet également de mieux en mieux comprendre l'ensemble des causes et des mécanismes qui l'ont vue apparaître (et par là-même chasser tout son caractère miraculeux, et donc chasser de ce domaine un dieu bouche-trou qui y séjournait depuis des siècles).

Sur la question de l'apparition de la vie, voir aussi : http://www.forum-religion.org/post526975.html#p526975
Sur le mauvais ménage que font science et créationnisme, voir aussi : http://www.forum-religion.org/sciences/ ... 22804.html
Je cesse (sans doute définitivement) toute activité sur ce forum. J'en explique les raisons là-bas : http://www.forum-religion.org/post638027.html#p638027 là-bas : http://www.forum-religion.org/post638076.html#p638076 et enfin là-bas : http://www.forum-religion.org/post639549.html#p639549

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