Il y en a un. Ce dégradé consiste à partir d'une espèce jusqu'à un ancêtre qu'elle a en commun avec une autre, puis de partir de cet ancêtre vers cette autre espèce.Tan a écrit :Dans ce cas pourquoi n’y a-t-il pas un dégradé continu entre les différentes espèces ?
La transformation d'une espèce en une autre est en effet continue. Il se trouve que si l'on ne donne pas de nom aux choses sous prétextes qu'elles sont susceptibles de ne plus êtres les mêmes dans plusieurs siècles, on ne pourrait même pas parler de la théorie (pour la simple et bonne raison qu'on ne pourrait même pas désigner ces choses). Ce qui n'empêche pas l'existence d'une espèce. Cependant lorqu'on passe de l'une à l'autre, ce processus étant très lent, la limite entre les deux n'est en effet pas perceptible. Ce qui ne rend pas le mot espèce inadéquat pour autant.Tan a écrit :D’ailleurs, la notion d’espèce ne devrait même pas exister dans la théorie darwinienne puisque, selon les mécanismes qu’elle prône (hasard et sélection), l’évolution serait un continuum où la transformation d’une espèce en une autre est continue et insensible.
En exagérant la donne sévèrement, je peux te dire que c'est le cas, les individus porteurs du plus grand nombre de gènes non modifiés par rapport aux ancêtres est le plus proche de cet ancêtre (et donc des autres espèces qui en ont dérivé). Le fait est que le brassage génétique est si grand à présent que l'on ne peut pas quantifier ça. On ne peut pas compter les modifications sur chaque individu sachant que chacun est différent.Tan a écrit :Alors pourquoi n’y a-t-il aucun homme plus proche des singes qu’un autre homme ?
Là c'est très simple. Connais-tu le mécanisme de fossilisation? Si oui tu admettras comme moi qu'il est plus rare qu'un individu soit fossilisé plutôt que l'inverse (et même ainsi, il est fort à craindre qu'il soit détérioré). Si tous les individus se fossilisaient de façon systématique, nous n'aurions aucune excuse au sujet de ces chainons manquants. Mais ce processus étant très rare, je dirais même que le fait d'en avoir, et d'en avoir autant est une chance. Sans eux nous ne nous serions peut-être même pas doutés de l'évolution des espèces avant l'arrivée de la génétique.Tan a écrit :Comment expliquer l’existence de tous les « chaînons manquants » ?
Il est faux de dire qu'il y a parfaite équidistance entre les espèces. Si c'est au niveau moléculaire, je te demanderais d'expliquer, car du point de vue macroscopique, c'est faux en tout cas.Tan a écrit :Pourquoi n’y a-t-il aucun reptile plus proche des poissons qu’un autre reptile ? Pourquoi n’y a-t-il aucun batracien plus proche des reptiles qu’un autre batracien ? Autrement dit, pourquoi y a-t-il parfaite équidistance moléculaire entre les différentes espèces ?
Quel phénomène et en quoi est-il incontestable?Tan a écrit :Ce phénomène dont personne ne peut contester l’existence suppose que les horloges moléculaires des différentes espèces soient restées « branchées » les unes sur les autres depuis des centaines de millions d’années, ce qui suppose une incroyable coordination générale.
S'il s'agit de l'équidistance moléculaire inter-espèce, j'attends de savoir ce que tu entends par là.
Expliques donc en quoi il y aurait des procéssus indépendants des modifications environnementales, lesquels sont-ils et si c'est réellement prouvé. Quand à cette question de "saut", ce n'est pas parce que nous n'avons pas tous les chaînons que la notion de saut (qui est parfaitement fausse puisque les transformations sont progressives) en devient plausible.Tan a écrit :Il semble donc exister en matière d’évolution des processus qui se déroulent sur le très long terme et qui semblent avoir une logique propre, qui se situe hors d’atteinte des modifications de l’environnement.
Il semble que l’évolution ne soit précisément pas continue, mais qu’il existe des « sauts » (des macromutations) d’une espèce à une autre, donc qu’il existe des « types » : le type papillon, le type cheval, le type humain, le type cactus etc.
Donc plutôt que "il semble" le mieux serait de dire "Il me semble" parce que pour l'instant, je doute fort que beaucoup d'autres soient convaincus.
Navré, mais pours l'instant tu es le seul à constater une quelconque différence.Tan a écrit :Puisque tous les êtres vivants sont fabriqués à partir des mêmes matériaux de base (ADN, ARN, acides aminés…) depuis nos ancêtres bactéries et que nous sommes pourtant tous très différents, où peut résider la différence ?
Euh reste à prouver que l'usine se met à fabriquer des R21 de façon spontanée, car jusqu'ici, la thèse la plus plausible est que la transition entre les deux (dans le contexte évolutif et non carrossier) est progressive et non brutale.Tan a écrit :Pour reprendre une analogie de Jean Staune, si l’on imagine une usine fabriquant des R5 et qui se mettrait tout d’un coup à fabriquer des R21 avec les mêmes matériaux et les mêmes ouvriers, qu’est-ce qui aurait changé ?
Les plans.
La question est donc : où sont les « plans » qui coordonnent les macromutations ?
Oui, il y a modification des plans (dans ce cas ci, de l'ADN), mais pas aussi rapide que tu le laisse entendre.
À moins bien sûr que tu aies des éléments pour étayer cette thèse. Je te promets de la regarder avec tout le sérieux qui s'impose.
Si c'est ce plan là dont tu parles, avant de se demander où il est, il convient de prouver qu'il est.Tan a écrit :La question est donc : où sont les « plans » qui coordonnent les macromutations ?
Je ne vois pas de quelles perspectives tu parles. Pour l'instant, tu n'as pas donné grand chose comme élément étayant cette thèse et qui puisse réellement battre en brèche, je reprends tes termes, les concepts de hasard et de non-sens (personne n'a parlé d'absurde, cependant)Tan a écrit :Ainsi, là aussi les concepts de hasard, d’absurde et de non-sens qui dominent dans ce domaine sont battus en brèche par les fabuleuses perspectives que laisse entrevoir l’évolution des sciences de la vie (évolutions qui ont déjà eu lieu en physique et en astrophysique).
Je serais ravi que tu nous exposes cela et que tu étayes ta démonstration d'arguments car je me suis senti passer d'une certitude à une autre sans preuve ni de l'une ni de l'autre. Je dois avouer que ce serait passionnant que ce que tu dis soit vrai, mais en l'absence d'argument, je reste encore quelque peu sceptique.