C'était pour mieux dire en quoi elle était irrecevable...pauline.px a écrit : L’idée de probabilité ne m’incombe pas, c’est à vous qu’il faut en faire le grief.
Je ne fais que filer la métaphore que vous avez introduite.
J'ose poser que tout scientifiquement considéré, l'idée de l'apparition du cosmos sans préalable est antiscientifique...Si l’on associe à un événement une probabilité c’est que l’on a en tête une expérience aléatoire.
En posant l’idée d’une probabilité associée à la Création vous avez posé le principe que vous pouviez imaginer une expérience aléatoire sous-jacente.
Pourquoi pas ?
Je n'exclus pas les diverses perspectives quoique certaines peuvent me parler plus que d'autres. Je n'exclus non plus celle de multiples big-bang...Une autre perspective est celle de certains théoriciens des multivers qui démontrent qu’il est possible que se côtoient d’innombrables univers au gré des fluctuations quantiques et des réductions de la fonction d’onde.
Dans ce chaos immense, il y a donc un univers jusqu’à présent identique au nôtre mais qui commence à se différencier juste en ce moment car, dans celui-là, je n’ai pas encore réagi à votre contribution.
Dans cette foule d’univers, il y a ceux dont les constantes cosmogoniques empêchent toute évolution, ceux dont les constantes les font s’évaporer, ceux qui ont une histoire… nous sommes dans un univers qui semble fonctionner un peu.
Qu'il n'y ait tout de même pas de sens ne m'apparaît pas satisfaire la raison...Dans une perspective évolutionniste, il n’est pas illogique de penser que dans le grouillement de tous les univers, il y a ceux qui tendent vers des régularités et ceux qui restent anarchiques. Il y a ceux qui par inertie finissent par suivre toujours les même voies, comme les civilisations passent de l’anarchie à l’état de droit… Puis il y a les univers qui tendent à agglutiner leurs coefficients variables vers des valeurs constantes… et nous de savons rien de la véritable constance à très long terme de nos constantes…
Regard : «Il faut faut l'œil océanique et le cœur dans la lunette pour voir d'émotion l'immensité.»?C’est bien pour ça que le Grant Tout me paraît misérablement trop petit.
C'est effectivement le cas quand j'écris: «l'absolu qui est tout ce qui est ou cela seul qui puisse être»...La réalité ne suffit-elle pas pour qu’elle soit ?
Lui faut-Il un principe antérieur qui, Lui n’aurait pas de principe ?
Pourquoi la réalité la plus banale n’aurait-elle pas le statut que vous conférez à ce mystérieux l’Absolu ?
Excellente question...Trouvez-vous la réalité un peu trop étriquée pour tenir le rôle que vous attribuez à l'Absolu ?
Peut-être vous apparaît-il plus beau que je ne le conçois, sans que j'en fasse un objet de croyance ou d'incroyance... Pour le moment, il m'apparaît comme une hypothèse qui s'impose en tant que question de type : «Comment pourrait-il en être autrement?», sans que je puisse atteindre à la certitude du vécu d'évidence... Mais j'y travaille ou peut-être est-ce cela qui me travaille...
Peut-être, peut-être pas... Mais pour moi, il le faut d'absolue nécessité pour rendre compte du réel...L’impossibilité de prouver qu’Il n’existe pas serait-elle une preuve qu’Il n’existe pas ?
Je n'ai pour le moment que ma réflexion... Et je ne sais pas si j'y crois ou non. Je vous confie ce qu'il m'est donné de voir, de comprendre... Peut-être ne fais-je qu'imaginer... Mais en même temps, cela s'impose avec une telle force...Veuillez me pardonner si je n’ose pas adopter le point de vue de l’Absolu.
Pensez-vous pouvoir poser des affirmations sur ce qui est ou ce qui n’est pas du point de vue de l’Absolu ?
Pensez-vous pouvoir adopter légitimement le point de vue de l’Absolu pour départir le réel de l’illusion ?
De là la beauté, pour ainsi dire, de l'illusion parfaite...C’est pareil pour moi, « Sans tout ce que je ne suis pas, ce que je suis véritablement n'est pas. C’est de tout ce qui n’est pas moi que je suis faite, mon Moi est fait de tout ce qui n'est pas moi. »
Cela fait de moi un être éminemment relatif. Je n’existe pas toute seule, je n’existe que par rapport à.
En serait-il pareil pour l’Absolu ?
N'en devient-Il pas relatif ?
Peut-Il être relatif et continuer à S’appeler Absolu ?
En feriez-vous le tiers secrètement inclus?Voilà pourquoi, à mes yeux, le mot Absolu est très mal choisi car Ce qui est, en vérité, ne peut être qu’au-delà de l’opposition « absolu/relatif » et plus généralement au-delà de beaucoup d'oppositions du type « A / Non-A ».
C’est Lui le fondement de toutes nos antinomies.
C'est mon point d'arrivée : Tout est A, «l'absolu est tout ce qui est», incluant le Non-A, le relatif en tant que perfection de l'illusion...