LES TABLETTES D'EBLA

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Nickie

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LES TABLETTES D'EBLA

Ecrit le 29 févr.04, 03:07

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Par Gilles Bernier


LES TABLETTES D'EBLA


LES ARCHIVES D'UN ROYAUME ANTIQUE DU 3e MILLÉNAIRE AV.
J.-C. VONT DANS LE MÊME SENS QUE DE TRÈS ANCIENS TÉMOIGNAGES CONSIGNÉS DANS LES PLUS ANCIENS LIVRES DE LA BIBLE.


Résumé

En 1968, deux archéologues italiens appartenant à l'université de Rome, Paolo Matthiae et diovanni Pettinato, commencèrent des fouilles dans les ruines d'Ebla, situées à l'extrême nord de la syrie (1).

En 1975, l'équipe d'archéologues sur place mit au jour des milliers de tablettes d'argile très anciennes au tell connu sous le toponyme de
Tell-Mardikh, en Syrie (en 1979, Glashouwer faisait état de 15,000 tablettes cumulées). Celles-ci proviennent des archives d'un ancien royaume appelé Ebla.

Une inscription du nom d'un pharaon éguption sur un tesson de poterie trouvé sur les lieux a permis de dater les tablettes d'argile (Glashouwer, p. 30).


Les contributions majeures des 15,000 tablettes d'Ebla

1) Attestation de l'existence réelle de personnages bibliques

Les tablettes mises au jour à Tell-Mardikh (ancien royaume d'Ebla) sont contemporaines de l'époque d'Abraham (elles datent de 2400-2250 av.
J. -C.). Elles constituent un volume énorme d'information hors de la Bible, attestant pourtant des données bibliques contestées jusque là. Les opposants de la Bible ont en effet longtemps cru que des personnages comme Abraham étaient symboliques ou légendaires. Mais Ebla mentionne des patriarches bibliques, lesquels auparavant, n'étaient attestés que par la Bible.

On y a retrouvé des noms de grandes figures bibliques comme Héber (nom qui est celui d'un ancêtre d'Abraham considéré légendaire avant la découverte), Israel (existant avant les tribus du peuple d'Israel portant son nom) et Abraham. On y trouve aussi des récits de la création et du déluge, concordants avec le premier livre de la Bible, la Genèse (Glashouwer, p. 28).

2) Attestation de la véracité d'affirmations bibliques sur la vie et les lieux méconnus jusque là

En plus, les tablettes donnent une image du monde cananéen correspondant à celui décrit par les textes bibliques et non à celui que les adversaires de la Bible ont prétendu. Résultat: les auteurs des premiers livres de la Bible seraient donc des témoins visuels des lieux et événements auxquels ils réfèrent, et non des conteurs anachroniques qui auraient vécu des millénaires plus tard, comme le prétend la critique.

On y apprend par exemple, que la ville d'Ebla a entretenu de la correspondance avec des villes appelées Charan (Selon la Bible, Abraham y a vécu durant une période de sa vie) ainsi qu'avec Sodome et Gomorrhe. Ce sont les premières références à ces villes, en dehors des Saintes Écritures.

3) Attestation de l'intelligence des hommes et des civilisations anciennes.

Les tablettes vieilles d'un peu moins de 5,000 ans démontrent que les hommes étaient très intelligents et possédaient déjà une écriture fonctionnelle et des archives. Les adversaires de la Bible comme Julius Wellhausen (en 1885) et Hermann Schultz (en 1898) prétendirent (souvent encre cités, eux ou leur école de pensée) que les récits bibliques seraient des légendes non attestées par l'Histoire ou par des preuves extérieures à la Bible. La marque de tels adversaires de la Bible est malheureusement, par un concours de circonstances volontaires ou non, quasi-indélébile malgré les découvertes démolissant leurs affirmations non fondées.

Par exemple, les ouvrages de tels opposants (ou d'autres du 20e siècle) et leurs traductions encore en circulation sont enseignées comme pure vérité dans les universités et télé-universités du Québec.

À la source, c'est la prétendue infaillible théorie de l'évolution qui force les ennemis de la Bible à maintenir des affirmations s'étant avérées fausses par la suite, sur la base que plus on recule dans le temps, moins les hommes devraient être trouvés intelligents. C'est forcer les faits à se conformer aux idées préconçues. En pratique, plusieurs civilisations anciennes avancées (en connaissances mathématiques, écriture, étude astronomique) ont laissé des traces de leur haut niveau de culture sans chaînon intermédiaire. Car il n'y a pas un, mais bien une multitude de chaînons manquants à la théorie de l'évolution.

Les pierres crient aujourd'hui par des archives royales vieilles de près de 5,000 ans, comme celles du royaume d'Ebla, que l'humain est unique et intelligent de par sa nature.

4) Moise a pu rédiger les cinq premiers livres de la Bible (Pentateuque).

Les tablettes dEbla (Tell-Mardikh) démentent, par une approche autre que la foi, la théorie de la critique selon laquelle les cinq premiers livres de la Bible auraient été soit disant écrits au VIe siècle ou même au Ve siècle avant J. -C. La critique prétendait en effet que personne ne savait écrire au temps où Moise aurait vécu, et que le peuple dIsrael en exil se serait plutôt, prétend-t-elle forgé un passé mythique motivateur, beaucoup plus tard dans l'histoire, en vue, toujours selon la critique, d'ennoblir ses origines.

Avec Ebla, on peut maintenant dire avec Glashouwer: "Des siècles avant Abraham, l'homme maêtrisait donc l'art de l'écriture, comme nous le démontrent de nombreuses découvertes faites à Sumer (Basse Mésopotamie), en Égypte, à Babylone et récemment à Ebla" (Glashouwer, pp. 28-29).

Moise peut donc très bien avoir écrit et avoir lui-même eu accès à des écrits anciens conservés sur un support comme de l'argile gravé et séché.

Encore là, sur la base de conclusions ajoutées aux écrits de Moise après sa mort, les adversaires du Livre disent, encre en 2003, que la référence à la mort de Moise constitue une preuve qu'il n'est pas l'auteur. Alors Walt Disney n'a pas créé Mickey Mouse ni Bambi car j'ai vu une vidéo de
Bambi, où après le film, il est question de la mort de Disney...

De plus, en utilisant les techniques utilisées par la critique non objective qui découpe et redécoupe les livres de l'Ancien Testament en de multiples présumés rédacteurs, on en est arrivé à identifier pareillement, chez des auteurs modernes, plusieurs rédacteurs dans des chapitres différents d'un même ouvrage (de littérature contemporaine).

Pire, sur la base que le style change (ex. poésie, prose) ou encore qu'il y a des répétitions dans un même chapitre ou un chapitre différent, la critique arrive à des conclusions aussi lgères. C'est ignorer ce qu'on sait aujourd'hui que dans la pensée et l'enseignement hébraique, la répétition volontaire fait partie de l'enseignement. Par exemple, les Proverbes en sont pleins!

5) Moise a donc pu avoir accès à des souces très anciennes.

L'on prétendait avant la connaissance du contenu des archives royales d'Ebla que si Moise avait rédigé une partie de l'Ancien Testament, il aurait, dit-on, eu accès seulement à une tradition orale peu fiable. Ebla révèle que près de 2,500 ans av. J. -C. l'écriture était déjà abondamment utilisée et même archivée en certains lieux. Clà signifie aussi que l'écriture existait même avant, puisqu'à Ebla, il est déjà question de correspondance écrite échangée avec d'autres villes.

Déjà en 1960, P.J. Wiseman a avancé la thèse que Moise devait avoir eu accès à des écrits très anciens puisqu'il donnait des détails très précis et confirmés progressivement, sur des événements qui n'auraient pu être exacts avec un conteur vivant des millénaires plus tard et avec une transmission uniquement orale (de bouche à oreille et de génération en génération). Selon Wiseman, les formulations textuelles suivantes vont dans le sens de telles sources rédigées par les patriarches eux-mêmes (Glashouwer, p. 29). On peut lire par exemple:

Voici les origines des cieux et de la terre, quand ils furent créés (Genèse 2:4).

Voici le livre de la postérité d'Adam (Genèse 5:1).

Selon Wiseman, ces transitions textuelles et d'autres semblables introduiraient le début d'une nouvelle source écrite à laquelle Moise avait accès.

Pour Glashouwer, cette thèse repose sur de solides fondements scientifiques; exemple à l'appui, les tablettes d'argile d'Egla. La thèse résout de nombreux problèmes (dont celui que poserait une transmission uniquement par tradition orale).

La Revue Réformée va dans le même sens:

"...il devient clair que des écrits précis, ainsi qu'un vaste processus de transmission scriptuaraire, étaient déjà courants dans les temps bibliques les plus reculés" (gras ajouté,3).

En conclusion

Si pour la majeure partie de la Bible, nous mettons de côté une inspiration mécanique de la Bible (une dictée mot à mot) laquelle ne concorde généralement pas (en dehors de quelques cas) avec le témoignage biblique lui-même, nous croyons donc que l'approche de Wiseman ne contrdit nullement la foi dans l'inspiration des Saintes Écritures.

Un nombre croissant d'informations nous portent à croire que des hommes comme Israel (Jacob) et Abraham eux-mêmes ont pu compiler un certain nombre d'informations par écrit (ex. généalogies), de la même façon que des informations précises ont été déchiffées des tablettes d'Ebla (Tell-Mardikh). Ils étaient doués d'intelligence et l'écriture est plus ancienne qu'on le croyait.

Avant Ebla, les adversaires de la Bible disaient que Moise, s'il avait vécu, ne pouvait pas avoir rédigé les cinq premiers livres de la Bible puisque l'écriture n'aurait pas existé, selon eux, à l'époque correspondante. Les personnages bibliques anciens étaient de même, considérés symboliques ou mythiques (légendaires), les événements (ex. conflit armé entre Abraham et cinq rois contemporains, dont ceux de Sodome et Gomorrhe) étaient vus comme des légendes...

Depuis Ebla, des milliers de tablettes d'argile viennent proclamer le contraire: l'écriture existe depuis très longtemps. Ebla démontre aussi que Moise a pu avoir accès à du matériel écrit et non seulement à une tradition ou transmission orale. En plus, les fameuses tablettes mentionnent des noms comme critique prétendait inventées. Ebla fait aussi référence aux événements comme la création et le déluge de la Genèse.

Pièges du modernisme athée ou agnostique

Si quelqu'un croit que Dieu n'existe pas (athéisme), ou d'une autre façon, que même s'il existait, il ne se rév;le pas et qu'on ne peut pas le connaître ou le savoir (agnosticisme), alors l'interprétation scientifique du monde, par ce quelqu'un, en sera inmanquablement influencée par le a priori: "Si Dieu n'existe pas, donc..."

Il nous faut honnêtement faire attention de ne pas se faire involontairement les ouailles de la critique anti-biblique de la fin du 19e siècle et des débuts du 20e siècle. Par exemple, certains livres de la haute critique allemende circulent toujours par leurs traductions plus récentes dans les bibliothèques des universités nord-américaines. Bon nombre de ces ouvrages ont pourtant été rédigés dans leur langue originale, dans la vague d'anti-sémitisme et de nazisme précédant la seconde guerre mondiale, et surtout, avant des découvertes majeures comme celles de Qumrân en 1947 (manuscrits de la Mer Morte) et d'Ebla en 1975.

Malheureusement, de graves prétentions de la critique qui se sont révélées fausses depuis, sont encore enseignées dans nos universités, et même diffusées sur les ondes de canaux de télévision spécialisés, ou reprises dans des magazines de science, et ce malgré les découvertes des décennies plus récentes. Mais le public n'a pas la connaissance pour se rendre compte de la duperie; duperie volontaire ou sinon par ignorance ou manque de rigueur.

Impossible donc, de ne pas penser par moment qu'il y a de la mauvaise foi et des a priori arrangeants (préjugés, idées préconçues) dans certaines branches de la recherche, de l'enseignement universitaire et des publications cientifiques. Comment penser autrement? Des textes anciens appuient-ils les textes bibliques? On dira que la Bible leur a emprunté des informations putôt que d'admettre l'existence de références à des lieux et événements (noyaux) communs, connus au départ par la Bible. Sur tous les continents, ont été répertoriées des traditions anciennes (bien avant l'arrivée des Européens et du Christianism) d'un déluge par lequel des hommes et des animaux furent suvés à l'aide d'un grand bateau. La critique qui fait alliance avec la pseudo-science dira que c'est exagéré (Point de départ = un déluge local) ou encore que c'est de l'emprunt à un autre texte ou une autre légende. Mais, fidèle à elle-même, la critique reniera qu'il y a probablement un cataclysme majeur mémorisé des anciens peuples de tous les continents (avant la venue du christianisme en ces lieux) et attesté de façon écrite depuis des millénaires dans la Bible.

"Les pierres crieront!".

Dieu veut et peut se révéler suffisamment pour que la foi ne soit pas un saut dans le vide. Telle est notre conviction et notre expérience.

Nous nous appuyons avec foi sur ces paroles de Jésus. Si les hommes ne lui donnent plus la louange et la gloire, alors les pierres crieront:

Luc 19: 37 Et lorsque déjà il approchait de Jérusalem, vers la descente de la montagne des Oliviers,
toute la multitude des disciples, saisie de joie, se mit à louer Dieu à haute voix pour tous les miracles qu'ils avaient vus.
38. Ils disaient, Béni soit le roi qui vient au nom du Seigneur! Paix dans le ciel, et gloire dans les lieux très hauts!
39. Quelques pharisiens, du milieu de la foule, dirent à Jésus, Maître, reprends tes disciples.
40. Et il répondit, Je vous le dis, s'ils se taisent, les pierres crieront!
(gras ajouté)


Providentiellement, Dieu a pourvu, pourvoit et pourvoira encore au témoignage de la vérité. comme il l'a fait à Ebla, le Seigneur continuera d'appuyer la vérité de la Bible christo-centrique (centrée sur le Christ), même en des temps éventuels où ses disciples ne se sentiraient plus en position de répondre à ses adversaires.




Source principale:

Glashouwer, Willem J.J. Sur les traces de la Bible, Trad. de l'allemend par Jeanne Stoupel et Jacques Lauper, Genève-Paris, La Maison de la Bible, 177 pages. 1979.


Sources secondaires:

1. L'Archéologie et la Bible, trouvé sur http://lanouvelle.free.fr/sourcedubonhe ... nheur3.htm le 14 avril 2003.

2. Dr. William Campbell, L'hypothèse documentaire: ses conséquences sur la Torah et sur le Coran, trouvé sur http://pages,ifrance.com/pages/livres/coranbib/critique,htm, le 14 avril 2003.

3. Sylvain J.G. SANCHEZ, Histoire et archéologie bibliques, La Revue Réformée, trouvé sur http://www.unpoinssondansle.net/rr/0009/sanchez.htm le 14 avril 2003.

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