Dans mon village de l'Hérault, à la sortie de la guerre, on pratiquait encore "les reposoirs" à l'occasion de la fête-Dieu.
Cette tradition consistait à ériger des autels dans tous les quartiers du village juste pour la durée de la procession.
Chaque autel rassemblait ce que les ménages du quartier avaient de plus beau: draps de fils brodés, tapis d'Orient, vases précieux d'argent ou de cristal, et les plus beaux bouquets cueillis du jour dans les jardins environnants.
Les habitants sortaient de l'église en procession derrière l'ostensoir et chaque autel était une halte avec un petit office fait de prières et de cantiques repris par tous.