Parousia : présence ou venue ?

Différentes traductions, selon différents groupes religieux.
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MonstreLePuissant

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Parousia : présence ou venue ?

Ecrit le 07 mars04, 04:08

Message par MonstreLePuissant »

Bonjour,

En dépit des explications fournies par la WT pour justifier de leur traduction du terme parousia par "présence" plutôt que par "venue" ou "avènement", cette traduction ne semble pas cohérente avec l'ensemble des Ecritures.

L'un des exemples favori de la WT est celui des jours de Noé en Mathieu 24:36-42. Vous aller voir que sans tenir compte du contexte ni fournir d'autres explications, la WT oriente la compréhension de ces versets.

Matthieu 24:36-42
36 “ Quant à ce jour-là et à cette heure-là, personne ne les connaît, ni les anges des cieux ni le Fils, mais seulement le Père. 37 Car, de même que furent les jours de Noé, ainsi sera la présence du Fils de l’homme. 38 Car, de même qu’ils étaient en ces jours d’avant le déluge : ils mangeaient et buvaient, les hommes se mariaient et les femmes étaient données en mariage, jusqu’au jour où Noé est entré dans l’arche ; 39 et ils n’ont pas été attentifs jusqu’à ce que le déluge vienne et les emporte tous, ainsi sera la présence du Fils de l’homme. 40 Alors, deux hommes seront aux champs : l’un sera pris et l’autre abandonné ; 41 deux femmes seront en train de moudre au moulin à bras : l’une sera prise et l’autre abandonnée. 42 Veillez donc, parce que vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient.


A propos de la présence de Christ dans ces versets, la WT affirme :

Rbi8 p. 1701 5B La présence (parousie) de Christ
L’opposition entre la présence et l’absence de Paul en 2Co 10:10, 11 et aussi en Ph 2:12 ne laisse aucun doute sur le sens de parousia. D’autre part, en Mt 24:37-39 la parousia du Fils de l’homme est mise en parallèle avec les “ jours de Noé ”, ce qui montre à l’évidence que ce mot signifie bien “ présence ”.


Cette évidence que prétend voir la WT peut être facilement mise en défaut par beaucoup d'autres évidences.

Au verset 36 de Mathieu chapitre 24, Jésus commence par nous prévenir que nul ne connaît « ce jour-là et cette heure-là ». Son but est donc d'expliquer que son retour serait soudain et que surtout, personne ne connaîtrait quand celà devait arriver. Comme à son habitude, il illustre son affirmation en prenant un exemple du temps de Noé. Il explique donc la « parousia » du Fils de l’homme sera comme furent les jours (l’époque) de Noé car personne ne savait quand viendrait le déluge. La "parousia" doit donc être mise en parallèle avec le déluge qui est venu soudainement, sans que personne ne s’y attende. Et les versets 40 à 41 confirment parfaitement cette lecture. S’il s’était agit de la présence invisible du Christ, en quel sens l’un « sera pris et l’autre abandonné » ? Au verset 42, Jésus conclut et réaffirme d'une autre façon que personne ne sait lorsqu'il viendra et c'est pour celà qu'il fait la mise en garde qui n’a logiquement de sens que s’il s’agit d’un évènement soudain et imprévisible, une « parousia » qui correspond à « l’avènement » du Seigneur.

Pour que le point de vue de la WT soit exact, il aurait fallu que Jésus parle d'abord de sa venue (verset 36), puis de sa présence (versets 37 à 41), puis à nouveau de sa venue (verset 42). Celà exige de repousser les limites de la logique et du raisonnement.

La démonstration pourrait s'arrêter là, mais il convient de lever tout doute avec la lecture de Luc 17:20-37.

Luc 17:20-37
20 Mais lorsqu’il fut interrogé par les Pharisiens [pour savoir] quand viendrait le royaume de Dieu, il leur répondit et dit : " Le royaume de Dieu ne vient pas ostensiblement, 21 et on ne dira pas : ‘ Regardez ici ! ’ ou bien : ‘ Là ! ’ Car, voyez, le royaume de Dieu est au milieu de vous. "
22 Puis il dit aux disciples : " Des jours viendront où vous désirerez voir un seul des jours du Fils de l’homme, mais vous ne [le] verrez pas. 23 Et les gens vous diront : ‘ Regardez là ! ’ ou : ‘ Regardez ici ! ’ Ne sortez pas et ne courez pas après [eux]. 24 Car, de même que l’éclair en jaillissant brille d’une région sous le ciel à une autre région sous le ciel, ainsi sera le Fils de l’homme. 25 Il faut d’abord, cependant, qu’il endure beaucoup de souffrances et qu’il soit rejeté par cette génération. 26 D’autre part, comme cela s’est passé aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il encore aux jours du Fils de l’homme : 27 ils mangeaient, ils buvaient, les hommes se mariaient, les femmes étaient données en mariage, jusqu’au jour où Noé est entré dans l’arche, et le déluge est arrivé et les a tous détruits. 28 Pareillement, comme cela s’est passé aux jours de Lot : ils mangeaient, ils buvaient, ils achetaient, ils vendaient, ils plantaient, ils bâtissaient. 29 Mais le jour où Lot est sorti de Sodome, il est tombé du ciel une pluie de feu et de soufre et elle les a tous détruits. 30 De même en sera-t-il le jour où le Fils de l’homme doit être révélé.
31 " En ce jour-là, que celui qui est sur le toit en terrasse, mais qui a ses affaires dans la maison, ne descende pas pour les prendre, et pareillement, que celui qui est aux champs ne revienne pas vers les choses qui sont derrière. 32 Souvenez-vous de la femme de Lot. 33 Quiconque cherche à préserver son âme pour lui-même la perdra, mais quiconque la perd la gardera en vie. 34 Je vous le dis : En cette nuit-là, deux [hommes] seront dans un même lit ; l’un sera pris, mais l’autre sera abandonné. 35 Il y aura deux [femmes] en train de moudre au même moulin ; l’une sera prise, mais l’autre sera abandonnée. " 36 —— 37 Alors ils lui dirent : " Où, Seigneur ? " Il leur dit : " Où est le corps, là aussi les aigles se rassembleront. "


Dans ces versets, Jésus répond aux Pharisiens qui lui ont demandé "quand viendrait le Royaume de Dieu". Jésus utilise pour réponse le même exemple que celui qu’il donnera plus tard à ses disciples et que l’on peut lire en Mathieu 24. Cet exemple en Luc 17 est même un peu plus détaillé car Jésus prend également comme référence les jours de Lot. Si Jésus prend ce même exemple, c'est qu'il répond manifestement à la même question posée différemment. Il faut donc comprendre que la venue du Royaume de Dieu correspond à la venue du Fils de l’homme, et donc, à la "parousia" dont on parle en Mathieu 24.

Pour Jésus, le jour de la révélation du Fils de l'Homme doit être mis en parallèle avec les deux évènements qu'il évoque : le déluge à l'époque de Noé (aux jours de Noé), et la pluie de feu et de souffre à l'époque de Lot (aux jours de Lot). L’expression « ainsi sera la présence du Fils de l’homme. » en Mat. 24 :39 correspond à Luc 17 :30 qui dit : « De même en sera-t-il le jour où le Fils de l’homme doit être révélé. ».

En gardant bien à l’esprit la question des Pharisiens et la réponse de Jésus, il n’est absolument pas possible de considérer la « parousia » comme autre chose que la révélation du Fils de l’homme, l’avènement du Seigneur Jésus qui s’accompagne de l’établissement du Royaume de Dieu, le très fameux et très redouté jour de Jéhovah.

Tout raisonnement qui se veut logique aboutit a cette conclusion. Ceci n'est qu'un exemple parmi d'autres, qui remet en question la compréhension de la WT sur la "parousia" du Christ.

Monstre
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Eliaqim

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Ecrit le 09 mars04, 10:28

Message par Eliaqim »

PRÉSENCE (parousia)

Le mot grec traduit par " présence " est parousia, formé de para (" auprès, à côté ") et de ousia (le " fait d'être " ; dérivé du verbe éïmi, " être "). Parousia signifie donc littéralement le " fait d'être auprès, à côté ", d'où " présence ". Ce mot est employé 24 fois dans les Écritures grecques chrétiennes, souvent en rapport avec la présence du Christ liée à son Royaume messianique. - Mt 24:3 ; voir Appendice MN, p. 1700-1702.

De nombreuses versions rendent ce terme différemment selon les passages. Tout en traduisant parousia par " présence " dans certains textes, elles le rendent plus fréquemment par " venue ". C'est de là que viennent les expressions " seconde venue " ou " second avènement " (la Vulgate ayant rendu parousia en Mt 24:3 par le latin adventus [" avènement " ou " venue "]) à propos de Christ Jésus. Certes, la présence de Jésus sous-entend nécessairement son arrivée à l'endroit où il est présent, mais en traduisant parousia par " venue " on se focalise sur l'arrivée et on oublie la présence qui s'ensuit. Tout en convenant qu'on peut traduire parousia tant par " arrivée " que par " présence ", en général les lexicographes reconnaissent que ce mot évoque avant tout la présence d'une personne.

Ainsi, le Dictionnaire grec-français par V. Magnien et M. Lacroix (Paris, 1969, p. 1376) donne comme première définition de parousia le mot présence. Un autre dictionnaire (Vine's Expository Dictionary of Old and New Testament Words, 1981, vol. 1, p. 208, 209) explique : " PAROUSIA [...] désigne à la fois une arrivée et la présence qui lui fait suite. Par exemple, dans une lettre [écrite en grec] sur papyrus, une dame parle de la nécessité de sa parousia quelque part afin de régler des affaires ayant trait à des biens qu'elle y possède. [...] Quand elle se rapporte au retour du Christ, lors de l'Enlèvement de l'Église, [la parousia] ne signifie pas simplement sa venue ponctuelle pour ses saints, mais sa présence avec eux depuis ce moment jusqu'à sa révélation et sa manifestation au monde. " Le Dictionnaire du Nouveau Testament par Xavier Léon-Dufour (Paris, 1975, p. 411) indique que le terme parousia était " utilisé dans le monde gréco-romain pour désigner les visites officielles des empereurs ".

Les écrits grecs profanes sont évidemment utiles pour déterminer la signification de ce terme. Toutefois, il est encore plus instructif de considérer l'usage qui en est fait dans la Bible elle-même. Ainsi, en Philippiens 2:12, Paul dit que les chrétiens de Philippes avaient obéi ' non seulement durant sa présence [parousiaï], mais maintenant bien plus volontiers durant son absence [apousiaï] '. De même, en 2 Corinthiens 10:10, 11, après avoir mentionné ceux qui disaient que ' ses lettres avaient du poids et de la force, mais que sa présence [parousia] en personne était faible et sa parole méprisable ', Paul ajoute : " Qu'un tel homme tienne compte de ceci : que tels nous sommes dans notre parole, par des lettres, quand nous sommes absents [apontés], tels nous serons aussi en action quand nous serons présents [parontés]. " (Voir aussi Ph 1:24-27). Par conséquent, il est question de la présence par opposition à l'absence, et non de l'arrivée (ou venue) par opposition au départ.

Cela explique qu'on trouve cette observation dans l'appendice de la version Emphasised Bible, par J. Rotherham (p. 271) : " Dans cette édition, le mot parousia est uniformément rendu par ' présence ' (le mot ' venue ' pour représenter ce terme-là a été écarté). [...] Son sens de ' présence ' est si nettement [établi] par son opposition avec ' absence ' [...] qu'on se demande tout naturellement : pourquoi ne pas le traduire toujours ainsi ? "

La parousia de Jésus n'est pas seulement une venue ponctuelle suivie d'un départ rapide, mais bien une présence qui dure un certain temps ; c'est ce qui ressort également des paroles du Christ rapportées en Matthieu 24:37-39 et en Luc 17:26-30. Dans ces textes, il compare les " jours de Noé " à " la présence du Fils de l'homme " (aux " jours du Fils de l'homme " dans le récit de Luc). Jésus ne limite donc pas sa comparaison à la venue du déluge, moment ultime durant les jours de Noé, bien qu'il montre que sa " présence " à lui, ses " jours ", se terminera de façon semblable. Puisque les " jours de Noé " durèrent un certain nombre d'années, il y a de bonnes raisons de croire que " la présence [les " jours "] du Fils de l'homme " prédite durerait aussi un certain nombre d'années et se terminerait par la destruction de ceux qui n'auraient pas prêté attention à la possibilité qu'on leur aurait offerte de rechercher la délivrance.


Citation: p 648 volumes deux du livre étude perspicace des écritures publier par l’organisation des témoins de Jéhovah
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Ecrit le 09 mars04, 12:51

Message par MonstreLePuissant »

Eliaqim,

Merci de nous faire profiter du point de vue de la WT. Comme toujours, tu fais l'erreur de croire que ce que dit la WT est vrai sans faire une analyse plus profonde.

Ma logique consiste à analyser le contexte, pour déduire une compréhension qui s'accorde avec elle, histoire de vérifier si c'est "présence" ou "venue" qui s'accorde le mieux. Tu devrais plutôt expliquer pourquoi Jésus prend le même exemple en Luc 17 et Mathieu 24 si tu estimes qu'il ne parle pas de la même chose, c'est à dire la venue du Royaume. Mais rassure toi, il y a bien d'autres versets sur lesquels ont peut s'appuyer pour se faire une idée.

Monstre
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Pasteur Patrick

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Ecrit le 11 mars04, 10:32

Message par Pasteur Patrick »

Bonsoir,

Je suis helléniste depuis de très nombreuses années et je puis confirmer que le mot parousia en grec veut bien dire "présence" et rfein d'autre.

Eliaqim a bien rappelé la formation de ce terme grec. Rien à redire, même si j'ignore s'il est lui-même un helléniste ou s'il a recopié à partir d'un document. Quoi qu'il en soit, ce document est bien documenté !

Rien à ajouter.

Maintenant, en français, pour parler de la Seconde Présence de Jésus, on préfère l'usage, consacré depuis très longtemps, de Second Avènement dont le mot dérive d'une racine latine le verbe "advenire", le substantif adventus qui ont donné toute une série de mots français bien connus: advenir, avenir, avènement. En anglais on dit "advent" !... Pour être présent, il faut bien que Jésus "revienne" piusqu'il est déjà venu et a été présent une première fois en Palestine, terrede Juda...
Le verbe grec insiste sur l'état (le verbe est au médio-passif) tandis que le verbe latin est à l'actif et semble insister sur le processus de la "venue", sur le déplacement que cette présence occasionnera. Mais les deux traductions sont alors "bonnes" selon la richesse de la langue envisagée. Le latin est toujours plus faible et plus pratique que le grec,riche de tout un passé de spéculations philosophiques. Le français a puisé dans son double héritage en transcrivant le grec par parousie et en recourant à l'avènement via le latin, mère du français.

En grec ancien comme en grec moderne, on dit toujours "parousia" pour parler de la présence de quelqu'un.
Quand un professeur fait l'appel, les élève réponsdent "paron, kyrie!" (adjectif) = présent, Monsieur !"

Cette leçon vaut bien un fromage !
J'ai faim... à plus tard.
Patrick

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Le malin

Ecrit le 11 mars04, 13:48

Message par job1966 »

"Présence= Fait de se trouver présent ou "venue = arriver dans un lieu! méchante différence! il est certain qu'il faut toujours bien étudier avant d'endosser une doctrine ou un enseignement partiel, il en va de notre salut, c'est justement par les fausses doctrines et le mensonge que le malin agit. JOB 8-)

Eliaqim

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Ecrit le 11 mars04, 13:52

Message par Eliaqim »

En contre partie je vais répondre de sur ce que l’on pence étant faut (prudence) que ses peut être vraie en réalité.
1 Piere 3:15 Sanctifiez le Christ comme Seigneur dans vos coeurs, toujours prêts à présenter une défense devant tout homme qui vous demande la raison de l'espérance qui est en vous, mais faites-le avec douceur et profond respect.

job1966

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Deux morceaux de robot satellipopette..!

Ecrit le 11 mars04, 14:31

Message par job1966 »

Je ne peux pas dire le contraire Éliaquim, tu as parfaitement raison, mais mon message passe un avertissement
pas une prise de position sur le sujet lui-même. JOB
:wink:

Didier

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Ecrit le 12 mars04, 00:26

Message par Didier »

Un ouvrage de référence définit le terme 'parousia' de la façon suivante: " lit., une présence, para, avec, et ousia, étant (de eimi, être), dénote à la fois une arrivée et une présence qui s'ensuit. Par exemple, dans une lettre sur papyrus une dame parle de la nécessité de sa parousia dans un lieu, afin de s'occuper, là, de problèmes relatifs à sa propriété. Paul parle de sa parousia en Philippiens, Phil. 2:12 (en contraste avec son apousia, son absence). D'autres mots dénotent l'arrivée (voir eisodos et eleusis ...) Parousia est employé pour décrire la présence de Christ avec ses disciples sur la montagne de la Transfiguration, 2 Pierre 1:16. Quand le terme est utilisé à propos du retour du Christ (...), il signifie, non simplement sa venue ponctuelle pour ses saints, mais sa présence avec eux depuis ce moment jusqu'à sa révélation et sa manifestation au monde. Dans certains passages, le terme met l'accent sur le commencement de cette période, le cours de la période étant sous-entendu, 1 Cor. 15:23; 1 Thess. 4:15; 5:23; 2 Thess. 2:1; Jacques 5:7,8; 2 Pierre 3:4. Dans quelques [cas], le cours [de cette période] prédomine, Matt. 24:3, 37; 1 Thess. 3:13; 1 Jean 2:28; [alors que] dans d'autres [c'est] la conclusion de la période, Matt. 24:27; 2 Thess. 2:8 ". Vine's Expository Dictionary of New Testament Words , (à l'entrée 'COMING') .

A propos de Matthieu 24:3, un autre commentaire reconnaît: " Le signe de ta venue, (παρουσιας ), presence (Rev.[ised] Ver.[sion] note marginale), comme en 2 Co. 10:10, ou 'arrivée' comme dans la phrase 'par la venue de Tite', 2 Co 7:6. L'idée n'est pas simplement d'arriver, mais, [aussi] de rester présent, ensuite. Le terme suggère (Ewald) que Jésus viendra et restera avec son peuple. " – Commentary on Matthew; John A Broadus.

Dans son Dictionnaire Grec-Français du Nouveau Testament, p. 191, M. Carrez définit le mot 'parousia' comme suit: " présence 1 Co. 16:17, 2 Co. 10:10, Ph. 2:12; présence, parousie (retour du Christ) Mt 24:3, 1 Co 15:23, 2 Pi. 3:4, etc...; avènement 2 Th. 2:9 " (c'est moi qui souligne).

C'est pourquoi, bien avant la Traduction du monde nouveau, d'autres versions ont rendu 'parousia', en Matthieu 24:3, par 'présence'. C'est le cas de: The Emphasised Bible - Rotheram (1902)*; Young's Literal Translation; The Emphatic Diaglott; The Concordant Literal New Testament. Du reste, certaines traductions, bien qu'employant " venue " ou " avènement " en Matthieu 24:3, rendent 'parousia' par " présence " en 2 Pierre 1:16 . Par exemple, dans la version de Douay ( traduction de la Vulgate ), ce passage se lit ainsi: " Car nous ne vous avons pas fait connaître, en suivant des fables artificielles, la puissance et la présence [latin: praesentiam; grec: parousian] de notre Seigneur Jésus Christ " (consulter également le Montgomery New Testament , ainsi que A conservative version).

En outre, que le mot 'parousia', en Matthieu 24:3, doit s'entendre au sens d'une 'présence', et non pas seulement d'une " venue ", d'une " arrivée " ou d'un " avènement ", cela ressort des propos de Jésus rapportés dans le contexte proche. En Matthieu 24:37-39, nous lisons: " Car, de même que furent les jours de Noé, ainsi sera la présence [grec: parousia] du Fils de l’homme. Car, de même qu’ils étaient en ces jours d’avant le déluge : ils mangeaient et buvaient, les hommes se mariaient et les femmes étaient données en mariage, jusqu’au jour où Noé est entré dans l’arche ; et ils n’ont pas été attentifs jusqu’à ce que le déluge vienne et les emporte tous, ainsi sera la présence [grec: parousia] du Fils de l’homme. " – Traduction du monde nouveau. Manifestement, Jésus compare ici deux périodes: " les jours de Noé " qui précédèrent le déluge, et " la présence du Fils de l'homme ". Cette comparaison n'aurait aucun sens si l'on restreignait la signification du terme parousia à une simple " venue " ou " arrivée ", c'est à dire à un événement ponctuel. Les traits caractéristiques des humains dépeints par Jésus, aux " jours de Noé " (" ils mangeaient et buvaient ...se mariaient ...n'ont pas été attentifs... "), se manifestèrent tout au long de la période qui précéda le déluge. Il devait en être de même lors de la 'parousia' du Christ, ce qui suppose que ce terme désigne bien plus qu'un " avènement " survenant ponctuellement à un instant donné. Il est intéressant de noter, par ailleurs, que Luc parle des " jours du Fils de l'homme " pour désigner cette même période, laquelle précède " le jour " où Jésus " doit être révélé " (Luc 17:26-30) .

Enfin, l'appendice 5B de la Traduction du monde nouveau apporte les informations suivantes:

" À propos de la signification du terme, voici ce qu’a écrit I. Warren (The Parousia, Portland 1879, p. 12-15) : “ Nous, nous parlons souvent du ‘ second avènement ’, de la ‘ seconde venue ’, etc., mais les Écritures ne parlent jamais d’une ‘ seconde Parousie ’. Quelle en serait la nature ? En tout cas, ce serait quelque chose de particulier, un événement jamais survenu auparavant et qui ne surviendrait jamais plus. Ce serait une présence différente de toutes les autres manifestations de sa personne et supérieure à ces manifestations, de sorte qu’on peut sans inconvénient employer le mot seul, sans épithète, sauf l’article qui le détermine : LA PRÉSENCE.

“ Quand le mot est vu sous cet angle, il est évident, à mon avis, que ni le mot (...) ‘ venue ’ ni le mot (...) ‘ avènement ’ ne sont les meilleurs représentants de l’original. Ils n’ont rien à voir avec son étymologie ; ils ne correspondent pas à l’idée du verbe d’où provient le terme original ; on ne peut non plus les substituer sans inconvénient au mot ‘ présence ’, qui est plus exact, là où les traducteurs ont employé ce terme. L’idée radicale [fondamentale] de ces mots n’est pas non plus la même. ‘ Venue ’ et ‘ avènement ’ évoquent avant tout l’idée d’une approche, d’un mouvement vers nous, alors que ‘ parousie ’ exprime l’idée d’être avec nous, sans indication de la manière dont la ‘ parousie ’ a commencé. Ce qu’expriment les deux premiers mots finit avec l’arrivée, ce qu’exprime le dernier mot commence avec l’arrivée. Les uns sont des termes de mouvement, l’autre est un terme de repos. La période qu’embrasse l’action des deux premiers mots est limitée, elle peut être de courte durée ; celle qu’embrasse le dernier mot peut être illimitée.



“ Si nos traducteurs avaient fait du terme technique ‘ parousia ’ ce qu’ils ont fait du mot ‘ baptisma ’, c’est-à-dire s’ils l’avaient tout simplement transcrit tel quel, ou encore s’ils l’avaient traduit par son équivalent étymologique exact, présence, et si l’on avait bien compris — et on l’aurait compris — qu’on ne saurait dire ‘ seconde Présence ’, je crois que la doctrine tout entière aurait été différente de ce qu’elle est aujourd’hui. On n’aurait jamais entendu parler de ‘ second avènement ’ et de ‘ seconde venue ’. L’Église aurait appris à parler de LA PRÉSENCE DU SEIGNEUR, celle par quoi ses espérances se réaliseraient — dans le proche avenir ou dans un avenir lointain —, celle sous quoi le monde serait renouvelé, celle sous quoi une résurrection tant spirituelle que corporelle aurait lieu, celle sous quoi la justice et les récompenses éternelles seraient dispensées. ”
"

article publié sur mon site: La Traduction du monde nouveau: Une falsification?

MonstreLePuissant

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Ecrit le 12 mars04, 04:42

Message par MonstreLePuissant »

Bonjour,

Je ne conteste pas la définition du terme grec, mais la compréhension qui en est faite pour élaborer la doctrine jéhoviste. En étudiant le contexte des Ecritures chaque fois qu'apparait le terme "parousia", on se rend compte que ça ne s'accorde pas avec la présence telle que l'entendent les TJ, et que l'on aboutit parfois à des absurdités ou à des contresens.

L'exemple des jours de Noé est caractéristique, puisqu'il démontre que la parousia survient soudainement à un moment que nul ne connait, ce qui va totalement à l'encontre de la doctrine jéhoviste qui soutient le début de la parousia en 1914. Cette parousia marque le début du Royaume (souvenons nous de la question des pharisiens en Luc 17 !), qui s'accompagne d'autres évènements et notamment de la résurrection et l'enlèvement des saints.

Considérons par exemple :

2 Thessaloniciens 2:1-2
2 Cependant, frères, en ce qui concerne la présence de notre Seigneur Jésus Christ et notre rassemblement auprès de lui, nous vous demandons 2 de ne pas vous laisser rapidement ébranler dans votre bon sens ni émouvoir soit par une parole inspirée, soit par un message verbal, soit par une lettre comme venant de nous, comme quoi le jour de Jéhovah est là.


Dans ces versets, Paul associe la "parousia" de Jésus et le rassemblement des oints auprès de lui avec le jour de Jéhovah. La formule "le jour de Jéhovah est là" nous conforte dans l'idée que les évènements dont il parle sont simultanés. Si le jour de Jéhovah devait intervenir après la "parousia", Paul aurait sans doute écrit "le jour de Jéhovah arrive". De plus, Paul fait cette mise en garde car certains chrétiens de l'époque pensaient voir de leur vivant la "parousia" du Christ. Ils devaient donc savoir que le jour de Jéhovah correspondrait à cette "parousia", sinon Paul n'aurait pas été compris par ses contemporains.

Si le jour de Jéhovah vient comme un voleur (1 Thessaloniciens 5:1-2), il en est forcément de même pour la "parousia" de Jésus. C'est déjà ce qui ressortait de l'analyse objective de Mat. 24:36-42 (les jours de Noé) en relation avec Luc 17.

Monstre
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Pasteur Patrick

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Ecrit le 12 mars04, 06:00

Message par Pasteur Patrick »

Bonjour,

De toute façon, puisque Jésus est déjà venu une première fois, et qu'il est parti en disant à ses disciples ébahis qu'ilreviendrait comme il est venu,ilfaut nécessairement qui "revienne" et soit présent une seconde fois.
Même si nous savons qu'il n'a pas laissé ses disciples orphelins à la Pentecôte !
Sa présence est en effet "continue".
Mais ceci n'est vrai qu'en esprit.
Autrement, il sagira bien d'un Second Avènement !

Salut
Patrick

Didier

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Ecrit le 12 mars04, 12:03

Message par Didier »

En Matthieu 24:36-42, Jésus ne dit pas que sa "parousia survient soudainement à un moment que nul ne connait". Au verset 37, nous lisons: " Car, de même que furent les jours de Noé, ainsi sera la présence du Fils de l'homme". Qu'étaient ces "jours de Noé"? Jésus poursuit: "Car, de même qu'ils étaient en ces jours d'avant le déluge: ils mangeaient et buvaient, les hommes se mariaient ..." (verset 38). Ainsi, par ces mots, Jésus comparait bel et bien sa future 'Parousia' à la période qui précéda la venue du déluge, et non au déluge lui-même. Cette 'Parousia', comme il l'explique, serait marquée par l'indifférence et l'inattention, comme ce fût le cas aux "jours de Noé": "et ils n'ont pas été attentifs jusqu'à ce que le déluge vienne et les emporte tous, ainsi sera la présence du Fils de l'homme" (verset 39).

De même que le déluge avait surpris les contemporains de Noé, pareillement il en serait de même de ceux qui vivraient durant la 'Parousia' du Fils de l'homme (Mat. 24:30). Seuls ses disciples vigilants feraient preuve de discernement. (Mat. 24:43,44).

En Luc 17:22-30, Jésus établit une comparaison similaire entre les "jours de Noé" qui précédèrent le déluge, et les "jours du Fils de l'homme", c'est à dire sa 'Parousia'. "Comme cela s'est passé aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il encore aux jours du Fils de l'homme: ils mangeaient, ils buvaient, les hommes se mariaient ..." (versets 26,27). Selon le verset 20, les "jours du Fils de l'homme" sont étroitement associés à la venue du "royaume de Dieu". Cette pensée est confirmée par d'autres passages. Parlant de la transfiguration de Jésus à laquelle il avait assisté, l'apôtre Pierre écrivit: "Non, ce n'est pas en suivant des fables habilement inventées que nous vous avons fait connaître la puissance et la présence [grec: parousian] de notre Seigneur Jésus Christ, mais c'est en étant devenu témoin oculaire de sa magnificence" (2 Pierre 1:16). Matthieu 16:28 précise qu'en cette circonstance, les apôtres 'virent' le "Fils de l'homme venir dans son royaume".

Ainsi, la 'Parousia' est indéniablement liée à la "venue du royaume", au moment où Jésus reçoit le pouvoir royal. Que nous apprennent les Ecritures à ce sujet?

Le livre de la Révélation nous renseigne sur cette question. Au chapitre 11 verset 15, nous lisons: "Le royaume du monde est devenu le royaume de notre Seigneur et de son Christ, et il règnera à tout jamais". Le chapitre suivant précise: "Maintenant sont arrivés le salut, et la puissance, et le royaume de notre Dieu, et le pouvoir de son Christ" (Rév. 12:10). Cela signifiait-il que "le jour de Jéhovah" allait tout de suite venir sur l'ensemble des humains? Non, car la suite du récit décrit une série d'évènements qui surviendraient consécutivement à la naissance de ce royaume:

"Malheur à la terre et à la mer, parce que le diable est descendu vers vous, ayant une grande fureur, sachant qu'il n'a qu'une courte période". (Rév. 12:12)

"Et le dragon s'est mis en colère contre la femme, et il s'en est allé faire la guerre au reste de sa semence, ceux qui observent les commandements de Dieu et possèdent cette oeuvre: rendre témoignage à Jésus (...) et j'ai vu une bête sauvage qui montait de la mer (...) et on lui a donné une gueule qui proférait de grandes choses et des blasphèmes, et on lui a donné pouvoir d'agir pendant quarante deux mois (...) et on lui a accordé de faire la guerre aux saints et de les vaincre". (Rév. 12:17-13:7).

Ces évènements qui se produisent après que Jésus reçoit le pouvoir royal, se déroulent sur une certaine "période". En Révélation 6:1-17, sont dépeints d'autres évènements consécutifs à la venue du royaume, lorsqu'"on a donné une couronne" à celui qui était assis sur un cheval blanc (verset 2). Les guerres (verset 4), la famine (verset 6), la maladie et la mort (verset 8) devaient ravager la terre entière (comparer avec Luc 21:10,11). La résurrection des fidèles disciples de Christ aurait également lieu: "Et on leur a donné à chacun une longue robe blanche; et on leur a dit de se reposer encore un peu de temps, jusqu'à ce qu'il soit rempli aussi, le nombre de leurs coesclaves et de leurs frères qui étaient sur le point d'être tués comme eux-mêmes avaient été tués" (Rév. 6:11).

Tous ces évènements allaient se produire sur une période qui précèderait le 'grand jour de la colère' de Dieu et de l'Agneau Jésus (Rév. 6:17). C'est pourquoi la 'Parousia' du Christ ne s'assimile pas à un évènement ponctuel, "le jour de Jéhovah", mais à une période au cours de laquelle se produirait une série d'évènements, dont le point culminant serait la "guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant" (Rév. 16:14).

En 2 Thessaloniciens 2:1,2, Paul ne veut pas dire que la 'Parousia' de notre Seigneur Jésus Christ s'identifie au "jour de Jéhovah", c'est à dire le moment où Dieu intervient dans les affaires humaines. Si le "jour de Jéhovah" est étroitement lié à la 'Parousia' du Christ, c'est parcequ'il en constitue le point culminant, comme l'ont montré les textes précédents. De la même manière, si Paul mentionne, au verset 1, le "rassemblement" des disciples de Jésus auprès de lui, il ne faut pas en conclure qu'il doit se produire au "jour de Jéhovah" (mentionné au verset 2). En effet, comme cela ressort d'une comparaison de 1 Thessaloniciens 4:15-17 et Révélation 6: 11, la résurrection céleste des fidèles disciples de Christ s'opèrerait , non de façon ponctuelle (c'est à dire au "jour de Jéhovah"), mais sur une période précédant ce "jour", c'est à dire durant la 'Parousia' (1 Corinthiens 15:23).
Modifié en dernier par Didier le 13 mars04, 10:07, modifié 1 fois.

MonstreLePuissant

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Ecrit le 12 mars04, 13:17

Message par MonstreLePuissant »

En Luc 17, jamais Jésus n'utilise le terme "parousia". Pourtant, l'exemple de l'époque de Noé et de l'époque de Lot qu'il donne s'accorde parfaitement bien avec Matthieu 24. Or ce que désirait savoir les pharisiens, c'est quand viendrait le Royaume. Qu'aurait pu comprendre les pharisiens si Jésus parlait vraiment d'une présence invisible sans jamais utiliser le mot présence ? Dans ce contexte, le pharisiens ont compris que le Royaume viendrait lorsque le Fils de l'Homme serait révélé (Luc 17:30), et que celà arriverait soudainement.

La révélation du Fils de l'Homme vient en parallèle avec Mathieu 24:38 qui parle de la "parousia". Mais il n'est pas possible d'associer cette révélation du Fils de l'Homme avec une période de temps comme certain sont tentés de le faire avec "parousia".

Quand Jésus parle de la période qui précède le déluge, c'est bien pour montrer qu'il arrivera soudainement, pas pour expliquer la vie qu'auront les hommes lorsqu'il serait prétenduement présent.

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Ecrit le 13 mars04, 04:01

Message par MonstreLePuissant »

Bonjour,

Je poursuis l'examen des versets concernés par la parousia du Christ :

2 Pierre 3:2-4
3 Car vous savez d’abord ceci : que dans les derniers jours il viendra des moqueurs avec leur moquerie, allant selon leurs propres désirs 4 et disant : “ Où est sa présence promise ? Oui, depuis le jour où nos ancêtres se sont endormis [dans la mort], toutes choses demeurent exactement comme depuis le commencement de la création. ”


Dans ces versets, on démontre que les hommes dans les derniers jours se moqueront parce qu'ils ne verront pas venir la "parousia" promise. Si la parousia devait être une présence invisible, pour quelle raison les hommes souhaiteraient la voir ? Les TJ eux mêmes n'ont jamais vu la présence invisible du Christ, mais se contentent de croire dans ce qu'on leur a enseigné.

La réponse de Pierre est riche d'enseignement. Il explique que Jéhovah tiendra à coup sur sa promesse et explique aussi que le jour de Jéhovah viendra comme un voleur (2 Pierre 3:10). Ainsi, de la même façon qu'en 2 Thessaloniciens 2:1-2, la parousia est directement associé au jour de Jéhovah. Jamais les apôtres n'expliquent que la parousia commence avant et qu'elle se termine par le jour de Jéhovah comme le prétend la WT. Au contraire, en 2 Thess. 2:1-2 l'expression "le jour de Jéhovah est là" ne peut pas laisser supposer qu'il est postérieur à la "parousia".

On peut aussi se demander pourquoi Jésus et ses apôtres s'obstinent à mettre l'accent sur la soudainementé de la venue du Christ et l'impossibilité de connaître ce jour (qui est aussi le jour de Jéhovah), chaque fois que l'on parle de la parousia du Christ. N'est ce pas justement parce que le moment de la parousia est tout aussi indéterminable que le jour de la venue du fils de l'Homme ? N'est ce pas tout simplement parce que la "parousia" du Christ correspond à sa venue et non pas à une présence invisible ?

A méditer !

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Didier

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Ecrit le 13 mars04, 21:14

Message par Didier »

En Luc 17:20,21, quand Jésus répond à la question des Pharisiens sur la venue du Royaume, il leur explique que celui-ci "ne vient pas ostensiblement", ou "ne se laisse pas observer" (). En effet, le royaume de Dieu était "au milieu d'eux", en ce que Jésus, principal représentant et futur roi de ce royaume, se trouvait parmi eux.

A partir du verset 22, Jésus s'adresse non plus aux Pharisiens, mais à ses disciples. Se projetant alors dans l'avenir, son discours est similaire à celui que nous retrouvons en Matthieu 24:37-42. Jésus fait ainsi une nette distinction entre ce qu'il appelle "les jours du Fils de l'homme" (versets 22,26), comparables à la période précédant le déluge (versets 26,27a), et "le jour où le Fils de l'homme doit être révélé" (verset 30) que Jésus compare au jour où "le déluge est arrivé" (verset 27b) . Une même distinction est établie entre "les jours de Lot" (verset 28), et "le jour où Lot est sorti de Sodome" et où il est "tombé du ciel une pluie de feu et de soufre" (verset 29).

Que sont les "jours du Fils de l'homme" mentionnés en Luc chap. 17? Une comparaison de Luc 17:26,27 et Matthieu 24:37,38 révèle qu'il s'agit d'une période que Jésus appelle la 'Parousia', durant laquelle devait se manifester une attitude comparable à celle qui avait cours parmi les contemporains de Noé, pendant plusieurs années avant le déluge. Luc 17 et Matthieu 24 conduisent ainsi à la conclusion selon laquelle la 'Parousia' du Christ se produit sur une période, conformément au sens que revêt ce mot dans les Ecritures.
2 Pierre 3:2-4
3 Car vous savez d’abord ceci : que dans les derniers jours il viendra des moqueurs avec leur moquerie, allant selon leurs propres désirs 4 et disant : “ Où est sa présence promise ? Oui, depuis le jour où nos ancêtres se sont endormis [dans la mort], toutes choses demeurent exactement comme depuis le commencement de la création. "

Dans ces versets, on démontre que les hommes dans les derniers jours se moqueront parce qu'ils ne verront pas venir la "parousia" promise. Si la parousia devait être une présence invisible, pour quelle raison les hommes souhaiteraient la voir ? Les TJ eux mêmes n'ont jamais vu la présence invisible du Christ, mais se contentent de croire dans ce qu'on leur a enseigné.
Les "moqueurs" dont il est question dans ce passage ressemblent à ce "mauvais esclave" qui "commence à battre ses coesclaves" et boit "avec les buveurs invétérés", parce que son "maître tarde" (Matthieu 24:48,49). Il "a compris la volonté de son Maître", mais "ne s'est pas préparé ou n'a pas agi selon sa volonté" (Luc 12:47). Ces moqueurs "sont des gens qui murmurent, qui se plaignent de leur sort dans la vie, qui vont selon leurs propres désirs", (Jude 16-19). En réalité, il fût un temps où en tant que fidèles disciples de Jésus, ils attendaient avec foi la 'Parousia', ou présence, de leur Maître. Mais ils ont cessé finalement de veiller. La question qu'ils soulèvent: "Où est sa présence?" montre à l'évidence qu'ils sont déçus dans leur attente. Ils accusent Dieu de "lenteur" (2 Pierre 3:9), parce que les évènements ne semblent pas se produire comme ils le souhaiteraient. Jésus avait donné un "signe" pour aider ses disciples à discerner sa 'Parousia' (Mat. 24:3, 7-14). Cela ne signifie toutefois pas que ce terme ('parousia') se résume au moment où Dieu intervient, le "jour de Jéhovah" qui doit venir "comme un voleur" (2 Pierre 3:10). En doutant de la venue de ce jour, ces moqueurs remettent également en cause la 'Parousia' de Jésus, qui lui est étroitement associée. Cependant, comme cela a été montré plus haut, cette 'Parousia' débute lorsque Jésus vient dans la puissance de son royaume (Mat. 16:28; Marc 9:1; 2 Pierre 1:16), une fois investi du pouvoir royal (Luc 19:12), ce qui doit se produire avant le "jour où le Fils de l'homme doit être révélé". Comme le montre Rév. 6:1-17; 11:15- 12:17, un certain nombre d'évènements devaient se produire entre le moment où Jésus reçoit "une couronne" (Rév. 6:2), et celui où il se manifesterait au monde, au "grand jour" de sa colère (Rév. 6: 16,17; Matthieu 24:30). Ces évènements allaient se produire tout au long d'une période, comme Jésus l'avait expliqué à ses disciples (Mat. 24:3, 7-14). Ils attesteraient, de façon visible, que Jésus avait pris son pouvoir, et que sa présence avait débuté.

C'est pourquoi la 'Parousia' à laquelle Pierre fait allusion ne se réfère pas à un évènement ponctuel, à savoir la seule 'venue' de Jésus. D'ailleurs, quand il parle de ce moment particulier, l'apôtre emploie un autre mot, 'apocalupsis' (révélation), pour décrire l'apparition ou la manifestation visible de Jésus (1 Pierre 1:7, 13; 4:13), laquelle doit avoir lieu au point culminant de sa présence (Rév. 1:7). Ces deux termes, aux sens très différents, ne sont pas interchangeables, et ne désignent pas la même chose, même si les évènements qu'ils décrivent sont étroitement associés.

Pareillement, en 2 Thessaloniciens 2:1,2, si le "rassemblement " des disciples de Jésus auprès de lui se produit sur une période qui précède "le jour de Jéhovah", comme cela a été montré plus haut, il en est de même de la 'Parousia', ou présence, mentionnée dans ce même passage. Le fait que "le jour de Jéhovah" soit "là" en rapport avec la 'Parousia' de Jésus, ne signifie pas nécessairement que les deux évènements coîncident et surviennent au même moment. Le verbe que Paul emploie au verset 2 ('enistémi') , à propos du "jour de Jéhovah", a le sens de 'placer dans ou à côté de'. Lightfoot le traduit par "est imminent". Dire que, durant la 'Parousia', le jour de Jéhovah est "là", ou "est imminent", est en harmonie avec le reste des Ecritures (Luc 21:29-32).

Ainsi, la Bible conforte l'idée selon laquelle la 'Parousia' correspond à une période, et non à un évènement ponctuel, conformément au sens qu'emporte ce terme. Comme l'a fait remarquer "Pasteur Patrick" avec pertinence, "le mot parousia veut bien dire présence et rien d'autre".

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Ecrit le 14 mars04, 03:34

Message par MonstreLePuissant »

L'expression "aux jours de" semble porter à confusion. Cette expression ne signifie rien d'autre que "à l'époque de" ou "du temps de". C'est donc deux époques que l'on compare et pas tant "les jours de".
Didier a écrit :Jésus fait ainsi une nette distinction entre ce qu'il appelle "les jours du Fils de l'homme" (versets 22,26), comparables à la période précédant le déluge (versets 26,27a), et "le jour où le Fils de l'homme doit être révélé" (verset 30) que Jésus compare au jour où "le déluge est arrivé" (verset 27b) . Une même distinction est établie entre "les jours de Lot" (verset 28), et "le jour où Lot est sorti de Sodome" et où il est "tombé du ciel une pluie de feu et de soufre" (verset 29).
Tu te contredis manifestement. Si en Luc 17:30, Jésus compare "le jour où le Fils de l'homme doit être révélé" avec le jour du cataclysme (déluge ou pluie de feu), il devrait en être de même pour Mathieu 24:39. Il compare donc sa parousia avec le jour du déluge. La construction de la phrase est sensiblement la même en Luc et en Mathieu. Jésus expose le cataclysme, puis la phrase clé démontrant la concordance avec sa parousia. Il n'y a aucune raison de croire qu'en Matthieu, Jésus pense à un évènement différent que celui qu'il décrit en Luc comme étant la "révélation du Fils de l'Homme". Si la "révélation du Fils de l'Homme" correspond au déluge, la parousia du Fils de l'Homme aussi.

Matthieu 24:39 et ils n’ont pas été attentifs jusqu’à ce que le déluge vienne et les emporte tous, ainsi sera la présence du Fils de l’homme.

Luc 17:29-30 Mais le jour où Lot est sorti de Sodome, il est tombé du ciel une pluie de feu et de soufre et elle les a tous détruits. 30 De même en sera-t-il le jour où le Fils de l’homme doit être révélé.

Autre contradiction faite avec l'esclave qui attend son Maître et qui s'impatiente. Selon Mathieu 24:50, "le maître de cet esclave viendra en un jour qu’il n’attend pas et à une heure qu’il ne connaît pas". Pour quelle raison l'esclave s'impatienterait-il s'il connaissait le jour de la présence de son Maître ? Pourquoi demanderait-il "où est sa présence promise" si le Maître avait donné des signes de sa présence ? C'est bien que la parousia correspond à la venue du Maître, une venue dont il ne connait ni le jour ni l'heure. Et c'est la raison pour laquelle il s'impatiente.

Sinon, à quoi pourrait bien correspondre ce fameux jour que l'esclave ne connait pas ? Si son Maître est présent, il le sait et il ne l'attend plus. Si parallelement on devait faire correspondre le jour où vient son Maître (alors qu'il est déjà présent) et que l'esclave ne connait pas avec "le jour de Jéhovah", ça voudrait dire que le Maître déjà présent "viendra", mais dans quel but ? Pour le juger et lui donner sa récompense ? Bien sur que non, puisque c'est au moment où commence la présence du Maître qu'il sait si l'esclave a fait ce qu'il avait demandé. C'est à ce moment là qu'il l'aurait établi sur tous ses biens. En vérité, l'esclave n'attend qu'un seul évènement, la venue surprise de son Maître qui le jugera à ce moment là. C'est bien la raison pour laquelle il peut demander "où est sa parousia promise ?", c'est à dire sa venue.

En ce qui concerne les signes dont parle Jésus, il y a aussi une erreur, mais ce n'est pas le sujet.

Pour finir, je le répète, je ne conteste aucunement la signification du terme grec, mais la doctrine erronée qui est contruite à partir de sa compréhension. Pour être présent, il faut d'abord arriver, venir, ce qui est logique. C'est donc toujours de sa venue dont parle Jésus. A partir de cette venue soudaine, il est présent, ça, pas de doute.

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