La mort est-elle la fin de nous ???

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Estrabolio

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Re: La mort est-elle la fin de nous ???

Ecrit le 21 sept.14, 09:19

Message par Estrabolio »

Mormon a écrit : Parce que le paradis du monde des esprits est un paradis d'attente, d'attente da la résurrection. Cette partie du monde des esprits est erronément appelée paradis. J'aime mieux "sein d'Abraham" à défaut d'un autre terme.
Merci, là je comprends mieux votre position :)
Bonne soirée,
Pierre

Bertrand du Québec

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Re: La mort est-elle la fin de nous ???

Ecrit le 22 sept.14, 04:40

Message par Bertrand du Québec »

Bonjour Pierre ! :)

Quand j’ai lu que vous nous rameniez tout bonnement ce passage de S. Justin, je me suis dis :

Dommage que Pierre ne veux pas retenir ce que je lui au écrit au sujet de ce passage. Malgré le rappel que je vous ai déjà fais, j’ai comme la forte impression que dans quelques jours vous aurez oubliez le sens de ce passage et ce que croyait réellement Justin au sujet de l’après vie.

Vous nous représenterai ce passage pour appuyer votre croyance alors qu’elle n’était pas celle de Justin ! :( C’est comme ça, car la fin justifie les moyens quitte à ce que ceux-ci soit faux

Alors si ce n’est pas pour vous que je fais ce rappel ce sera pour tout lecteur qui aura l’intérêt de la lire pour savoir exactement de quoi il en retourne.

Estrabolio a écrit : « LXXX"4 Si vous rencontrez des gens qui se disent Chrétiens et qui, au lieu de suivre ces principes, osent blasphémer le Dieu d'Abraham, le Dieu dlsaac et de Jacob, et dire qu'il n'y a pas de résurrection des morts, mais qu'aussitôt après cette vie les âmes sont reçues dans le ciel, gardez-vous de les considérer comme Chrétiens; ainsi tout homme de bon sens ne rangera point parmi les Juifs ceux qu'on appelle sadducéens, et les sectes semblables connues sous le nom de genistes, de méristes, de galiléens, de hellénistes, de pharisiens, de baptistes. "Justin de Naplouse, "dialogue avec Tryphon" »

Quel message voulez vous nous passer au juste ? La question étant : La mort est-elle la fin de nous ??? Probablement voulez vous nous signifier, en employant l’autorité de S. Justin, que la mort est la fin de nous — de nous-mêmes — parce qu’il écrit qu’il serait faux et non chrétien de prétendre qu'aussitôt après cette vie les âmes sont reçues dans le ciel !!! Ainsi, à partir de ce passage vous voudriez faire dire à Justin que la mort serait la fin de nous-mêmes ! C’est comme ça que je vous comprends.

Alors comment comprendre ce passage de S. Justin ?

1- Qui étaient ces gens qui se disaient chrétiens ? Il aurait été important de le savoir précisément, pour mieux interpréter le passage.

2- Le reproche évident que S. Justin fait à ces pseudo-chrétiens c’est de dire, de croire, qu'il n'y a PAS de résurrection des morts. L’existence de ces âmes, ( ou de nous-mêmes ), dans ce texte ne semblent pas être rejetées comme ne pouvant pas exister après la mort. Ce n’est pas forcer le texte que de supposer dans ce passage que pour S. Justin, qu’il y a une dimension de nous-mêmes qui survit à la mort de notre corps biologique.

Mais peut-être me direz-vous que S. Justin ne croyait pas en la survivance de la dimension de nous-mêmes ? Si Justin ne croyait en la survivance de cette dimension par elle-même, par contre il y croyait mais par don de Dieu.

La mort est-elle la fin de nous, de nous-mêmes ? Pour Justin la réponse est non ! Ici ce que Justin appel l’âme c’est la même chose que le « nous-mêmes », car pour lui l’âme c’est nous-mêmes !

Je vous redonne ici la position de Justin dans sa « Première apologie de Saint Justin, philosophe et martyr, adressée à Antonin-le-pieux. », au sujet de l’âme ou du nous-mêmes si vous préférez :

8. « Tous nos désirs tendent à cette existence, éternelle, incorruptible, au sein de Dieu le père et le créateur de l'univers; (... ). … nous [chrétiens], nous disons cela du Christ; mais, selon nous, le jugement frappera les coupables en corps et en âme, et le supplice durera, non pas seulement une période de mille années, comme le disait Platon, mais l'éternité tout entière. »

Ici il fait une distinction entre le corps et l’âme ( de nous-mêmes ).

18. Tous les prestiges de la nécromancie, l'inspection du cadavre palpitant d'un enfant, l'évocation des âmes humaines, le ministère de tous ceux que les magiciens appellent les dispensateurs et les satellites des songes, les opérations de ces adeptes, en est-ce assez pour vous faire croire que l'âme après la mort conserve sa sensibilité ?

N’ayez crainte S. Justin rejette ses pratiques. Ici il donne cet exemple pour démontrer qu’après la mort, l’âme garde sa sensibilité et ce pour recevoir ses conséquences soit en bien ou en mal ( le ciel ou la coupure éternelle d’avec Dieu ).

19. Croire que les âmes des méchants conservent la sensibilité après la mort, et qu'elles sont châtiées pour leurs crimes, tandis que celles des justes évitent les supplices et jouissent de la félicité, ce n'est que partager le sentiment des poètes et des philosophes.

S. Justin confirme que la doctrine chrétienne est similaire aux poètes et aux philosophes. Évidemment similaire, pas à tout les poètes et philosophes.

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Dans : Dialogue avec Tryphon

Chap. I
« 4- ... D'autres [ des philosophes ], partant de l'idée que l'âme est spirituelle et immortelle de sa nature, pensent qu'ils n'ont rien à craindre après cette vie, s'ils ont fait le mal ; parce que d’après leurs principes un être immatériel est impassible, et qu'on peut se passer de Dieu puisque l'on ne peut mourir. »

Nous savons par sa « Première apologie de Saint Justin, philosophe et martyr, adressée à Antonin-le-pieux. » au paragraphe 19, que S. Justin — selon la doctrine chrétienne — est en désaccord avec ce que croient ces philosophes. Pour Justin nous aurons à répondre de nos actes après notre mort…

Chap. V
« 3- Ce n'est pas, reprit le vieillard, que je prétende qu'une seule âme périsse, car tout l'avantage serait pour les méchants. Que vous dirai-je? Les âmes des justes sont appelées
À une meilleure vie, et celles des méchantes envoyées dans un lieu de souffrances, où elles attendent le Jour du jugement. Celles que Dieu juge dignes de le voir ne meurent point, et les autres sont punies aussi longtemps qu'il plaît à Dieu qu'elles vivent et qu'elles soient punies. »

Tryphon qui était un vieux chrétien confirme S. Justin en disant lui aussi que les âmes ne meurent pas avec le corps biologique et qu’elles auront à répondre de leur actes après la mort.

Chap. XL
« 1- ... Car cette figure d'argile, je veux dire ce corps d'Adam, que Dieu façonna, est la demeure de l'âme que le souffle de Dieu y fit descendre, ainsi que vous le comprenez sans peine. »

Justin ici interprète l’anthropologie hébraïque selon le développement qu’elle a vécut depuis 1000 ans. Si le souffle de Dieu fait d’Adam une âme vivante, Justin distingue quand même un « élément » qui anime ( c’est l’âme ) et qui « demeure » dans le corps d’agile d’Adam.

Chap. CV
« 3-… la prière qu'il fait ici à son père est une leçon qui nous apprend à recourir à Dieu au moment de la mort, a lui demander qu'il ne permette pas que l'ange mauvais et audacieux s'empare de notre âme, puisqu'il peut l'écarter.

4- L'âme demeure toujours, je vous l'ai déjà prouvé par ce qui est arrivé à l'âme de Samuel, que la pythonisse évoqua, sur la demande de Saül. Il est à croire que les âmes des Justes et des prophètes subissent après leur mort le joug d'une puissance semblable à celle de la pythonisse, comme le prouve le fait même dont je viens de parler. Il est évident que tout est ici pour notre instruction, 5 et que Dieu, par son fils, nous apprend à faire tous nos efforts, à multiplier nos prières à l'heure de la mort, pour empêcher notre âme de tomber sous aucune puissance de cette nature. »

Pour Justin l’âme ( nous-mêmes ) demeure toujours c’est à dire quelle n’est pas détruite avec la mort de son corps biologique. Il associe à l’âme la personne notre moi — ce que je suis — si je puis dire, ou si vous aimez mieux notre « nous-mêmes ».

Voilà grosso modo ce qu’est l’âme pour S. Justin. Quand il fait son échange avec le vieux chrétien Tryphon celui-ci va dans le même sens que son interlocuteur. Nous avons ainsi un autre chrétien représentant le christianisme des années 150 pour qui l’âme ( le « nous-mêmes » ) survit à la mort de son corps.

Durant tout le 2e siècle soit de l’an 101 à 200, les chrétiens croyaient qu’après la mort la dimension de « nous-mêmes » qui caractérise notre moi, — ce que nous sommes — survit après la mort. À cette époque, cette dimension immortelle par don de Dieu, est nommée « âme ».

S’il y des questions je suis disponible pour y répondre du meilleur de ma connaissance. :)

Bertrand
Que votre langage soit toujours aimable, plein d'à-propos, avec l'art de répondre à chacun comme il faut ( Col 4, 6 ).

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