Le Real sacrifie sa croix pour ne pas «froisser les musulmans»
Par Jérémy Santallo | Mis à jour à 16:37
Suite à son partenariat avec la Banque nationale d’Abu Dhabi, le club merengue a décidé de changer son logo, quitte à compromettre son identité.
(Photo: DR - Inside Spanish Football)
Le Real Madrid est prêt à un «lifting» de son logo pour séduire. Le 12 septembre dernier, Florentino Pérez avait annoncé avoir trouvé un accord avec la Banque nationale d'Abu Dhabi, premier établissement financier des Émirats, pour un bail d'une durée de trois ans.
La semaine passée, le président du Real Madrid, qui avait qualifié ce partenariat d'«alliance stratégique avec l'une des institutions les plus prestigieuses dans le monde», s'est rendu sur place pour la cérémonie d'inauguration. Il était accompagné des stars du club merengue: Gareth Bale, Dani Carvajal, Toni Kroos et Karim Benzema.
Logo inchangé en Europe
Lors de la photo officielle, Florentino Pérez a présenté la nouvelle carte de crédit du club. Avec une surprise sur le logo puisque la croix catholique qui surmontait la couronne avait disparu. Selon le quotidien Marca, elle a été retirée «afin de ne pas offenser ou mettre mal à l’aise les clients musulmans.»
Il y a plusieurs semaines, Florentino Pérez avait concédé que les liens avec les Émirats étaient en «constante augmentation». Il a concédé que cet accord «aidera le club à continuer de conquérir le cœur des spectateurs aux Émirats arabes unis.» Mais si le Real Madrid fait ce compromis sur un aspect de son identité pour son nouveau partenaire, le logo restera inchangé en Europe.
En 2012, le club madrilène avait déjà retiré sa croix chrétienne en vue de la création du complexe touristique «Real Madrid Resort Island».
(Tribune de Genève)
Le Réal sacrifice sa croix pour ne pas froisser les musulman
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Le Réal sacrifice sa croix pour ne pas froisser les musulman
Ecrit le 01 déc.14, 08:27(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah
Re: Le Réal sacrifice sa croix pour ne pas froisser les musu
Ecrit le 01 déc.14, 16:18L'Espagne est très mal partie avec l'Islamisme, cette Espagne entière conquise par les armées mahométanes et expulsées par les chevaliers français très catholiques, vit en ce moment des heures de terreur devant le nouveau Califat qui veut comprendre l'Espagne. Les tensions politiques sont donc très fortes.
Barcelone projette de construire la plus grande mosquée d'Europe pour 2020, avec minarets. Le Qatar, pays musulman parmi les plus corrompus du monde, offrent 2 milliards au maire pour sa construction. C'est en cours et c'est un secret de polichinelle derrière de vagues hésitations, cette construction est signée en dessous des cartes géopolitiques.
Source 1
Source 2
Barcelone d'Allah
Seul problème, les français qui vivent une crise sévère politique et religieuse contre l'Islam, n'iront plus à Barcelone. Il est clair que l'enjeu de la Présidentielle française prochaine va se faire en grande partie sur le problème du danger islamique et l'extrême droite sera certainement au second tour en position de force. La passation de pouvoir entre le vieux roi et le tout nouveau, jeune, sans expérience, est encore un mauvais point.
Alors oui, constatons bien que l'Espagne préfère se vendre en paix à un Islam radical que de l'affronter, empêtrée dans une crise économique effrayante. C'est une évidence d'analyse géopolitique.
Il y a 30 ans, l'immigration en Espagne étant affolante. Aujourd'hui, en 2014, c'est le premier pays d'Europe ou l'émigration espagnole vers ses anciennes colonies est la plus importante. Les espagnols fuient une Espagne ruinée par la corruption du foncier dont on ne peut rien faire d'1/3. La situation est pire qu'en Grèce.
Aujourd'hui encore un trésor du patrimoine espagnol :

Demain en 2020, la plus grande mosquée d'Europe avec minarets et appel à la prière :

Or, de quoi vit Barcelone ? De son tourisme pour ses formidables musées. C'est donc scier la branche économique première pour une hypothétique conversion vers une ville qui n'aura plus cette économie. Rappelons que les français sont les premiers participants à l'économie touristique de cette ville.
Barcelone projette de construire la plus grande mosquée d'Europe pour 2020, avec minarets. Le Qatar, pays musulman parmi les plus corrompus du monde, offrent 2 milliards au maire pour sa construction. C'est en cours et c'est un secret de polichinelle derrière de vagues hésitations, cette construction est signée en dessous des cartes géopolitiques.
Source 1
Source 2
Barcelone d'Allah
Seul problème, les français qui vivent une crise sévère politique et religieuse contre l'Islam, n'iront plus à Barcelone. Il est clair que l'enjeu de la Présidentielle française prochaine va se faire en grande partie sur le problème du danger islamique et l'extrême droite sera certainement au second tour en position de force. La passation de pouvoir entre le vieux roi et le tout nouveau, jeune, sans expérience, est encore un mauvais point.
Alors oui, constatons bien que l'Espagne préfère se vendre en paix à un Islam radical que de l'affronter, empêtrée dans une crise économique effrayante. C'est une évidence d'analyse géopolitique.
Il y a 30 ans, l'immigration en Espagne étant affolante. Aujourd'hui, en 2014, c'est le premier pays d'Europe ou l'émigration espagnole vers ses anciennes colonies est la plus importante. Les espagnols fuient une Espagne ruinée par la corruption du foncier dont on ne peut rien faire d'1/3. La situation est pire qu'en Grèce.
Aujourd'hui encore un trésor du patrimoine espagnol :
Demain en 2020, la plus grande mosquée d'Europe avec minarets et appel à la prière :
Or, de quoi vit Barcelone ? De son tourisme pour ses formidables musées. C'est donc scier la branche économique première pour une hypothétique conversion vers une ville qui n'aura plus cette économie. Rappelons que les français sont les premiers participants à l'économie touristique de cette ville.
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Re: Le Réal sacrifice sa croix pour ne pas froisser les musu
Ecrit le 01 déc.14, 16:23Que veux tu l'argent corrompte tout.
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah
Re: Le Réal sacrifice sa croix pour ne pas froisser les musu
Ecrit le 01 déc.14, 16:32Cela donne un football féminin avec voile, reconnu par la FIFA aussi. Corruption encore du Qatar et scandale énorme puisque c'est un français, Michel Platini, qui a été corrompu.medico a écrit :En 2012, le club madrilène avait déjà retiré sa croix chrétienne en vue de la création du complexe touristique «Real Madrid Resort Island».
Est-ce un progrès pour la femme libre ?
C'est bien, le nouveau Real de Madrid version Islam :

Certains clubs de football féminin boycottent déjà et ça ne fait que commencer.
Il n'y a pas que la corruption par énormément d'argent, le Qatar est effectivement immensément riche pour propager son Islam radical. Il y a aussi tout simplement le devoir de religion dans lequel que les professionnelles du football devront obligatoirement s'engager, ou être virées !
Voilà ce qui attend les joueuses de foot professionnelles, la soumission, puisque "nulle contrainte en religion", évidemment bien sûr...
Re: Le Réal sacrifice sa croix pour ne pas froisser les musu
Ecrit le 02 déc.14, 03:45Ne pas oublier l'un des bras droit de poutine.

Voici les commentaires de Ramzan Kadyrov sur les arabes musulmans.
Qu'en penser ?
Ramzan Kadyrov ; vrai ou faux musulman ?
En tout cas, lui aussi aime le foot.
http://www.liberation.fr/monde/2011/05/ ... oot_736717
Cdlt.

Voici les commentaires de Ramzan Kadyrov sur les arabes musulmans.
Qu'en penser ?
Ramzan Kadyrov ; vrai ou faux musulman ?
En tout cas, lui aussi aime le foot.
Le foot est vraiment un marché juteux.Kadyrov Maître tchétchène et roi du foot.
Stade géant, joueurs célèbres… Le président, qui rêve d’accueillir le Mondial, mise sur le ballon rond pour briller sur la scène internationale.

http://www.liberation.fr/monde/2011/05/ ... oot_736717
Cdlt.
Sortez de mon ordi 

Re: Le Réal sacrifice sa croix pour ne pas froisser les musu
Ecrit le 02 déc.14, 05:25T'es génial, kaboo 
Heureusement qu'on t'a !

Heureusement qu'on t'a !
Re: Le Réal sacrifice sa croix pour ne pas froisser les musu
Ecrit le 02 déc.14, 06:32Merci.
J'ai vu un reportage ("Enquête Exclusive") sur M6 le dimanche 30 novembre 2014.
Ce futur "musulman" roi du monde est soutenu par vladimir poutine.
http://www.6play.fr/m6/enquete-exclusiv ... -dictature
On est fichu.
Quand le sage montre la lune l'imbécile regarde le doigt.
Il faut donc se méfier de l'eau qui dort.
Comprenne qui pourra.
@+
J'ai vu un reportage ("Enquête Exclusive") sur M6 le dimanche 30 novembre 2014.
Ce futur "musulman" roi du monde est soutenu par vladimir poutine.
http://www.6play.fr/m6/enquete-exclusiv ... -dictature
On est fichu.

Quand le sage montre la lune l'imbécile regarde le doigt.
Il faut donc se méfier de l'eau qui dort.
Comprenne qui pourra.

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Re: Le Réal sacrifice sa croix pour ne pas froisser les musu
Ecrit le 22 déc.14, 21:12Quand Dieu s'invite dans le football
Sunday Assembly : la "messe laïque" à Paris
SPORT
Quand Dieu s'invite dans le football
Propos recueillis par Matthieu Stricot - publié le 22/12/2014
Conversion de Ribéry à l'islam, joueuses voilées ou encore prosélytisme évangélique dans le football brésilien… Régulièrement, les questions religieuses touchent l'actualité du ballon rond. Mais quelle place occupe réellement la religion dans le football ? Pendant trois ans, le journaliste sportif Nicolas Vilas* a mené l'enquête. Dans Dieu Football Club, paru en novembre, il remonte aux fondements des clubs et entre dans la foi des joueurs. Entretien.
Quand Dieu s'invite dans le football
Dans les premières pages de Dieu Football Club, vous assimilez langage footballistique et langage religieux. Pourquoi ?
Certaines expressions sont connotées religieusement ou spirituellement. Par exemple, un 0-0 est un score nul et vierge. On dit aussi que certains stades sont l'enfer pour leur adversaire, que le gardien s'est fait crucifier, que les vainqueurs sont au paradis. Les joueurs sont des dieux pour leurs supporters. Eux-mêmes sont des fidèles, qui chantent des « carols » (cantiques) en Angleterre. Tout un champ lexical propre au football s'inspire de la religion.
Justement, la religion catholique est à l'origine de nombreux clubs de football en France. Vous citez les exemples d'Auxerre, Brest et Vannes.
Les patronages catholiques sont à la base de la création de beaucoup de clubs de football en France. Souvent, des clubs de foot laïques ont été créés en opposition. D'où la dimension sociale ou politique de l’organisation de derbys, comme à Auxerre, Brest ou Vannes, où s'affrontaient le club des curés et le club des laïcs. Il peut s’agir aussi de rivalité entre confessions différentes. À Glasgow, en Ecosse, le derby des Rangers-Celtic oppose protestants et catholiques.
En plus du cas de Glasgow, vous évoquez l'Irlande du Nord ou encore la Bosnie. Dans des pays qui ont connu des conflits interreligieux, les tensions se sont-elles reflétées sur le terrain ?
Les tensions en Irlande du Nord se sont transférées à Glasgow. En plus d'être un conflit entre deux religions, il oppose royalistes et unionistes. Mais depuis que l'IRA (Armée républicaine irlandaise) a déposé les armes, la situation s'est apaisée.
En Bosnie, le phénomène est différent. Quand Faruk Hadzibegic et Vahid Halilodzic jouaient dans l'équipe de Yougoslavie unifiée, les diverses ethnies cohabitaient sereinement dans les vestiaires. Pendant la dernière Coupe du Monde, Safet Susic, sélectionneur de la Bosnie, avait une équipe majoritairement musulmane, avec très peu de catholiques et d'orthodoxes. Même s'il affirme qu'il n'y a aucun problème entre les joueurs, il aurait préféré avoir une équipe plus représentative et unifiée.
La religion peut être un vecteur d'intégration ou de revendication dans le football. Cela vaut pour les clubs latins de la Péninsule ibérique ou d'Amérique latine, aussi bien que pour les clubs juifs comme Tottenham ou l'Ajax Amsterdam ou les clubs musulmans au Maghreb. Comment la religion leur a-t-elle permis d'affirmer leur identité ?
Au Maghreb, sous l'emprise coloniale, les partis indépendantistes étaient interdits. Les sociétés culturelles ou sportives sont ainsi devenues des vecteurs d'affirmation nationaliste importants. La différenciation se faisait à travers des symboles comme le nom ou la couleur du blason – des couleurs importantes dans l'islam : le rouge, le vert et le blanc.
Dans les pays latins, c'est une autre réalité. Dans ces pays de tradition catholique, la religion est très présente dans les clubs. En Amérique du Sud, il est fréquent de voir des chapelles dans les stades ou dans les centres d'entraînement. Des aumôniers font parfois partie du staff. Rites et pèlerinages ont lieu en cours de saison. Tout un rituel est lié au phénomène religieux.
Au-delà d'une analyse générale, vous êtes rentré dans l'intimité des joueurs. Les joueurs catholiques ne sont pas réputés les plus expressifs dans leur pratique religieuse. Avez-vous pu le vérifer ?
Je ne sais pas s'ils sont plus discrets. Je pense qu'on les remarque moins. Même si je ne suis pas croyant, j'ai eu une éducation catholique et j'y fais peut-être moins attention. Parmi les joueurs catholiques très pratiquants, je parle de Bafétimbi Gomis ou Yohan Cabaye. Mais ils ne sont pas nombreux. Hors de France, je pense à Luiz Felipe Scolari, l'ancien entraîneur du Brésil et du Portugal. Il est très démonstratif et ne s'en cache pas. Régulièrement, il part en pèlerinage à Notre-Dame de Caravaggio, en Italie, et une image de la Vierge l'accompagne toujours dans les vestiaires.
Les médias mettent plus souvent en lumière les conversions à l'islam. Celle de Franck Ribéry est la plus connue. Est-ce lié à une vision négative de l'islam dans la société ?
L'islam étant souvent appréhendé par les médias comme un problème, les gens se focalisent là-dessus. Quand un joueur faisait le signe de croix en entrant sur le terrain, on n'y attachait pas beaucoup d'importance. Aujourd'hui, quand un musulman fait sa prière, on le remarque plus. Le phénomène découle peut-être aussi de la multiplication des médias. Il y a plus de gros plans sur joueurs, au sens propre comme au figuré.
Vous abordez la question de la prière, mais aussi celles du ramadan, de la nourriture halal, ou encore de la fête du Yom Kippour chez les juifs. La pratique religieuse est-elle compatible avec le football professionnel ?
Il n'y a pas de généralité. Chaque personne vit sa religion différemment. Le plus intéressant, c'est que les clubs et les dirigeants se sont déjà adaptés à ce type de pratique. Ils savent s'organiser par rapport aux habitudes alimentaires, aux prières, aux périodes de jeûne ou de chômage. Ils fonctionnent quasiment au cas par cas. Jean-Marc Furlan ou Vahid Halilhodzic expliquent avoir d'abord une discussion avec le groupe, puis avec chaque individu. Aujourd'hui, on essaie de régler tous les débats de la société par des lois, des généralités. Mais dans le milieu du football, ils ont déjà compris que la meilleure façon d'appréhender ces cas-là, c'est justement de ne pas en faire. Le cas de Frédéric Kanouté est très intéressant. Très engagé politiquement et converti à l'islam, on le dit aussi très orthodoxe dans sa façon de vivre sa foi. Mais quand il jouait au FC Séville, il n'a jamais demandé de viande halal. Finalement, on le lui a proposé au bout de quatre ans. Comme quoi, ce n'est pas parce que l'on est très croyant que l'on veut imposer sa foi à son employeur ou à son entourage.
Par sa portée, le football fonctionne comme une formidable caisse de résonance. Peut-il devenir un vecteur de prosélytisme dans certains cas ?
Aujourd'hui, le débat autour du prosélytisme n'est pas très bien placé. Est ce qu'un joueur qui fait sa prière agit en prosélyte ? Il prie pour lui-même, mais en présence des caméras. Ce n'est pas de sa faute s'il est filmé. Le prosélytisme est une pratique assumée par certaines religions, mais on ne peut pas non plus faire de généralité. Pour les évangéliques, propager le message de Jésus fait partie intégrante de leur foi. Quand des joueurs brésiliens ont défilé avec des T-shirt I love Jesus, la fédération brésilienne leur a interdit ce genre d'action en public, estimant que c'était du prosélytisme. J'ai également rencontré l'ancien Lyonnais Jean-Marc Chanelet, évangélique lui aussi, mais non prosélyte. Il est très compliqué d'établir une frontière dans un sport aussi médiatisé, avec une telle portée.
Qu'en est-il du port du voile chez les footballeuses ?
C'est une vraie problématique, quand on sait que la France est candidate à l'organisation de la Coupe du monde féminine en 2019. Il y a eu une passe d'armes entre la FFF et la Fifa sur port du voile. La FFF fait prévaloir le droit français, interdisant tout signe religieux. La Fifa l'autorise. Si la France remporte l'attribution de la Coupe du monde et que des joueuses veulent apparaître voilées sur le terrain, comment fera-t-on ? Helena Costa, qui a entraîné les sélections iranienne et qatarie, a connu cette problématique. Finalement, de nombreux politiciens et dirigeants du football ont abordé la question, mais on n'entend jamais les joueuses.
Cette enquête a-t-elle changé votre regard sur le monde du foot ?
Ce travail journalistique de trois ans m'a beaucoup appris sur la religion. Moi qui ne suis pas croyant, je me considérais comme un profond laïque. Finalement, j'étais plus un laïciste. J'avais un point de vue très tranché sur les questions d'ordre religieux dans l'espace public. Je me suis rendu compte qu'il y a des débats impossibles dans la société car on les interdit. Si l'on veut avoir un vrai échange, il faut de la communication et surtout de la connaissance. Quand l'AS Menorah, à Strasbourg, organise des matchs entre musulmans et juifs, ils se rendent compte que leurs pratiques sont très proches. Mais en interdisant le dialogue, on a tendance à cliver les gens les uns contre les autres. C'est dommage.
(*) Nicolas Vilas est journaliste à Ma Chaîne Sport et collabore à RMC, RFI et Eurosport.fr.
Dieu Football Club, Paris, Hugo Sport, 2014, 207 p., 16, 50 €.
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Propos recueillis par Matthieu Stricot - publié le 22/12/2014
Conversion de Ribéry à l'islam, joueuses voilées ou encore prosélytisme évangélique dans le football brésilien… Régulièrement, les questions religieuses touchent l'actualité du ballon rond. Mais quelle place occupe réellement la religion dans le football ? Pendant trois ans, le journaliste sportif Nicolas Vilas* a mené l'enquête. Dans Dieu Football Club, paru en novembre, il remonte aux fondements des clubs et entre dans la foi des joueurs. Entretien.
Quand Dieu s'invite dans le football
Dans les premières pages de Dieu Football Club, vous assimilez langage footballistique et langage religieux. Pourquoi ?
Certaines expressions sont connotées religieusement ou spirituellement. Par exemple, un 0-0 est un score nul et vierge. On dit aussi que certains stades sont l'enfer pour leur adversaire, que le gardien s'est fait crucifier, que les vainqueurs sont au paradis. Les joueurs sont des dieux pour leurs supporters. Eux-mêmes sont des fidèles, qui chantent des « carols » (cantiques) en Angleterre. Tout un champ lexical propre au football s'inspire de la religion.
Justement, la religion catholique est à l'origine de nombreux clubs de football en France. Vous citez les exemples d'Auxerre, Brest et Vannes.
Les patronages catholiques sont à la base de la création de beaucoup de clubs de football en France. Souvent, des clubs de foot laïques ont été créés en opposition. D'où la dimension sociale ou politique de l’organisation de derbys, comme à Auxerre, Brest ou Vannes, où s'affrontaient le club des curés et le club des laïcs. Il peut s’agir aussi de rivalité entre confessions différentes. À Glasgow, en Ecosse, le derby des Rangers-Celtic oppose protestants et catholiques.
En plus du cas de Glasgow, vous évoquez l'Irlande du Nord ou encore la Bosnie. Dans des pays qui ont connu des conflits interreligieux, les tensions se sont-elles reflétées sur le terrain ?
Les tensions en Irlande du Nord se sont transférées à Glasgow. En plus d'être un conflit entre deux religions, il oppose royalistes et unionistes. Mais depuis que l'IRA (Armée républicaine irlandaise) a déposé les armes, la situation s'est apaisée.
En Bosnie, le phénomène est différent. Quand Faruk Hadzibegic et Vahid Halilodzic jouaient dans l'équipe de Yougoslavie unifiée, les diverses ethnies cohabitaient sereinement dans les vestiaires. Pendant la dernière Coupe du Monde, Safet Susic, sélectionneur de la Bosnie, avait une équipe majoritairement musulmane, avec très peu de catholiques et d'orthodoxes. Même s'il affirme qu'il n'y a aucun problème entre les joueurs, il aurait préféré avoir une équipe plus représentative et unifiée.
La religion peut être un vecteur d'intégration ou de revendication dans le football. Cela vaut pour les clubs latins de la Péninsule ibérique ou d'Amérique latine, aussi bien que pour les clubs juifs comme Tottenham ou l'Ajax Amsterdam ou les clubs musulmans au Maghreb. Comment la religion leur a-t-elle permis d'affirmer leur identité ?
Au Maghreb, sous l'emprise coloniale, les partis indépendantistes étaient interdits. Les sociétés culturelles ou sportives sont ainsi devenues des vecteurs d'affirmation nationaliste importants. La différenciation se faisait à travers des symboles comme le nom ou la couleur du blason – des couleurs importantes dans l'islam : le rouge, le vert et le blanc.
Dans les pays latins, c'est une autre réalité. Dans ces pays de tradition catholique, la religion est très présente dans les clubs. En Amérique du Sud, il est fréquent de voir des chapelles dans les stades ou dans les centres d'entraînement. Des aumôniers font parfois partie du staff. Rites et pèlerinages ont lieu en cours de saison. Tout un rituel est lié au phénomène religieux.
Au-delà d'une analyse générale, vous êtes rentré dans l'intimité des joueurs. Les joueurs catholiques ne sont pas réputés les plus expressifs dans leur pratique religieuse. Avez-vous pu le vérifer ?
Je ne sais pas s'ils sont plus discrets. Je pense qu'on les remarque moins. Même si je ne suis pas croyant, j'ai eu une éducation catholique et j'y fais peut-être moins attention. Parmi les joueurs catholiques très pratiquants, je parle de Bafétimbi Gomis ou Yohan Cabaye. Mais ils ne sont pas nombreux. Hors de France, je pense à Luiz Felipe Scolari, l'ancien entraîneur du Brésil et du Portugal. Il est très démonstratif et ne s'en cache pas. Régulièrement, il part en pèlerinage à Notre-Dame de Caravaggio, en Italie, et une image de la Vierge l'accompagne toujours dans les vestiaires.
Les médias mettent plus souvent en lumière les conversions à l'islam. Celle de Franck Ribéry est la plus connue. Est-ce lié à une vision négative de l'islam dans la société ?
L'islam étant souvent appréhendé par les médias comme un problème, les gens se focalisent là-dessus. Quand un joueur faisait le signe de croix en entrant sur le terrain, on n'y attachait pas beaucoup d'importance. Aujourd'hui, quand un musulman fait sa prière, on le remarque plus. Le phénomène découle peut-être aussi de la multiplication des médias. Il y a plus de gros plans sur joueurs, au sens propre comme au figuré.
Vous abordez la question de la prière, mais aussi celles du ramadan, de la nourriture halal, ou encore de la fête du Yom Kippour chez les juifs. La pratique religieuse est-elle compatible avec le football professionnel ?
Il n'y a pas de généralité. Chaque personne vit sa religion différemment. Le plus intéressant, c'est que les clubs et les dirigeants se sont déjà adaptés à ce type de pratique. Ils savent s'organiser par rapport aux habitudes alimentaires, aux prières, aux périodes de jeûne ou de chômage. Ils fonctionnent quasiment au cas par cas. Jean-Marc Furlan ou Vahid Halilhodzic expliquent avoir d'abord une discussion avec le groupe, puis avec chaque individu. Aujourd'hui, on essaie de régler tous les débats de la société par des lois, des généralités. Mais dans le milieu du football, ils ont déjà compris que la meilleure façon d'appréhender ces cas-là, c'est justement de ne pas en faire. Le cas de Frédéric Kanouté est très intéressant. Très engagé politiquement et converti à l'islam, on le dit aussi très orthodoxe dans sa façon de vivre sa foi. Mais quand il jouait au FC Séville, il n'a jamais demandé de viande halal. Finalement, on le lui a proposé au bout de quatre ans. Comme quoi, ce n'est pas parce que l'on est très croyant que l'on veut imposer sa foi à son employeur ou à son entourage.
Par sa portée, le football fonctionne comme une formidable caisse de résonance. Peut-il devenir un vecteur de prosélytisme dans certains cas ?
Aujourd'hui, le débat autour du prosélytisme n'est pas très bien placé. Est ce qu'un joueur qui fait sa prière agit en prosélyte ? Il prie pour lui-même, mais en présence des caméras. Ce n'est pas de sa faute s'il est filmé. Le prosélytisme est une pratique assumée par certaines religions, mais on ne peut pas non plus faire de généralité. Pour les évangéliques, propager le message de Jésus fait partie intégrante de leur foi. Quand des joueurs brésiliens ont défilé avec des T-shirt I love Jesus, la fédération brésilienne leur a interdit ce genre d'action en public, estimant que c'était du prosélytisme. J'ai également rencontré l'ancien Lyonnais Jean-Marc Chanelet, évangélique lui aussi, mais non prosélyte. Il est très compliqué d'établir une frontière dans un sport aussi médiatisé, avec une telle portée.
Qu'en est-il du port du voile chez les footballeuses ?
C'est une vraie problématique, quand on sait que la France est candidate à l'organisation de la Coupe du monde féminine en 2019. Il y a eu une passe d'armes entre la FFF et la Fifa sur port du voile. La FFF fait prévaloir le droit français, interdisant tout signe religieux. La Fifa l'autorise. Si la France remporte l'attribution de la Coupe du monde et que des joueuses veulent apparaître voilées sur le terrain, comment fera-t-on ? Helena Costa, qui a entraîné les sélections iranienne et qatarie, a connu cette problématique. Finalement, de nombreux politiciens et dirigeants du football ont abordé la question, mais on n'entend jamais les joueuses.
Cette enquête a-t-elle changé votre regard sur le monde du foot ?
Ce travail journalistique de trois ans m'a beaucoup appris sur la religion. Moi qui ne suis pas croyant, je me considérais comme un profond laïque. Finalement, j'étais plus un laïciste. J'avais un point de vue très tranché sur les questions d'ordre religieux dans l'espace public. Je me suis rendu compte qu'il y a des débats impossibles dans la société car on les interdit. Si l'on veut avoir un vrai échange, il faut de la communication et surtout de la connaissance. Quand l'AS Menorah, à Strasbourg, organise des matchs entre musulmans et juifs, ils se rendent compte que leurs pratiques sont très proches. Mais en interdisant le dialogue, on a tendance à cliver les gens les uns contre les autres. C'est dommage.
(*) Nicolas Vilas est journaliste à Ma Chaîne Sport et collabore à RMC, RFI et Eurosport.fr.
Dieu Football Club, Paris, Hugo Sport, 2014, 207 p., 16, 50 €.
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