L’hypnose désigne l’état de sommeil artificiel induit par suggestion, grâce à des actions physiques ou mécaniques. Il s’agit d’un état de neutralité du conscient et du subconscient pendant lequel le sujet ne subit plus les tensions et les pressions de l’extérieur. Dans cet état de sommeil incomplet, artificiellement provoqué, le subconscient peut accepter plus facilement des suggestions bénéfiques.
Au cours de la récente histoire de l’humanité, peu de sujets ont déchaîné autant de passions et de controverses que l’hypnose. Cela tient non seulement au niveau où elle agit, au point de rencontre entre le psychique et le physique, mais à diverses autres raisons parmi lesquelles on peut mentionner un questionnement sur sa valeur morale, l’instabilité du phénomène lui-même, sa subjectivité, l’inconstance de ses résultats, la relation entre l’hypnotiseur et l’hypnotisé et, surtout, l’absence de critères objectifs.
En effet, l’hypnose, un phénomène connu depuis l’Antiquité, qui induit dans un état de conscience tout à fait particulier, reste encore mal définie. Beaucoup de personnes la rangent parmi les techniques étranges, voire magiques, qui fascinent autant qu’elles rebutent. Car cet état s’accompagne d’une perte de contrôle conscient et de toute une série de phénomènes qui vont de la sensation d’engourdissement, d’analgésie et de somnolence aux hallucinations visuelles et auditives, en passant par des sensations de lourdeur avec impossibilité de bouger les membres et d’autres réactions possibles.
De nombreuses expériences démontrent qu’il est impossible d’amener un être à poser des actes répréhensibles que sa conscience réprouve à l’état de veille. À cet égard, l’hypnose peut être fort utile. Lorsqu’on est sous hypnose, on est passif, et c’est là que réside le danger. On doit toujours être conscient de ce qu’on fait, de ce qui arrive, de ce qu’on est afin de pouvoir agir au niveau de l’inconscient ou du subconscient. En outre, l’’hypnose peut avoir un effet secondaire, elle peut créer une accoutumance, une dépendance par rapport au thérapeute. Nous vous conseillons d’éviter l’hypnose autant que possible. Il existe beaucoup d’autres possibilités pour pouvoir parler à votre inconscient, pour pouvoir changer votre programmation afin de pouvoir en commencer une autre.
Dans cet état de sommeil partiel, le subconscient peut accepter plus facilement des suggestions bénéfiques ou avoir accès aux archives akashiques. De nombreuses expériences démontrent qu’il est impossible d’amener un être à poser des actes qu’il considère comme répréhensibles à l’état de veille. À cet égard, l’hypnose peut devenir fort utile, mais, n’en présentant pas moins des dangers, il vaut mieux qu’elle soit menée par un être intègre et lumineux. En effet, nul ne pourrait faire grand reproche à cette technique, mais la qualité du praticien peut toujours être discutée. En effet, dans ce procédé, il se creuse des canaux subtils de communication, entre l’hypnotiseur, qui constitue le pôle émetteur et dominant, et l’hypnotisé. Ce procédé permet à un autre de s’introduire sans permission sur le territoire de la conscience d’un sujet. De ce fait, s’il est malicieux ou mesquin, il peut subséquemment opérer un parasitage subtil et des manipulations adroites sur le psychisme de son patient. En lui-même, cet état est dommageable pour ceux qui y ont souvent recours, car il engendre un effet psychologique négatif qui, avec le temps, dérange les cellules du cerveau. On ne doit pas confondre l’hypnose avec un état hypnoïde, tel qu’on le rencontre dans la rêverie, le songe éveillé et l’état lunatique.
On accuse les instructeurs métaphysiques d’hypnotiser leurs étudiants et de leur laver le cerveau. Cependant, personne n’ose accuser le milieu ambiant d’anesthésier et de conditionner les gens au point qu’ils en perdent l’enchaînement des faits de leur vie et se dépersonnalisent complètement, ce qui est notamment le cas de la télévision, de la publicité, de l’école, de la politique et de la société en général. Il faut toujours répondre à des normes, à des critères, à des standards pour ne pas être marginalisé, ce qui sape l’originalité des individus.
La petite histoire de l’hypnose
Officiellement, l’histoire scientifique de l’hypnose commence au XVIIIe siècle avec Franz Anton Mesmer (1734-1815) du fait qu’il a isolé le phénomène hypnotique du contexte magique et théologique en proposant qu’elle devait résulter d’un fluide appelé le «magnétisme animal». Mais c’est James Braid (1830-1950) qui, au XIXe siècle, a inventé le mot «hypnose» et qui a développé une théorie fondée sur un phénomène psycho-neuro-physiologique lié aux principes de forces magnétiques pouvant émaner du regard.
En France, Jean-Martin Charcot (1825-1893), un clinicien et neurologue, mena des travaux sur l’hypnose et l’hystérie. Mais, à sa mort, son souvenir et ses travaux, rares et peu publicisés, se perdirent dans l’oubli. C’est alors qu’on oublia presque totalement cette technique dans ce pays, où seul Pierre Janet (1859-1947), un homme féru de psychologie, qui se forma simultanément en philosophie et en médecine, continua de s’y intéresser. Ce déclin fut cependant moins marqué à l’étranger et un certain renouveau se manifesta après la Première Guerre mondiale pendant laquelle l’hypnose s’était révélée utile dans le traitement des névroses des combattants. Aux États-Unis et en U.R.S.S. (par l’école pavlovienne), on mena bien des recherches dans ce domaine. Mais ce n’est qu’après la Seconde Guerre mondiale qu’elles se multiplièrent, surtout aux États-Unis.
En France, la réhabilitation de l’hypnose s’amorce vers 1950, avec les travaux de Léon Chertok et du Pr Raphael Chercheve. Selon Chertok, la psychanalyse, qui est issue de l’hypnose, a permis de mieux la comprendre, d’où la première peut recourir à la deuxième pour s’éclairer. On peut trouver dans cet avis un étonnant renversement de situation du fait que c’est la constitution de la psychanalyse qui a largement amené la mise à l’écart de l’hypnose. Or c’est à propos d’un concept fondamental de la psychanalyse que l’hypnose a fait son retour. Jusqu’à récemment, on tenait pour indubitable que le transfert avait éliminé l’hypnose dans la relation médecin-malade. Enfin, c’est avec la sophrologie d’Alfonso Caycedo (1932-), qui est une méthode récente (1960), née de l’hypnose, au même titre d’ailleurs que toutes les techniques de relaxation, que les techniques d’hypnose et de suggestion sont revenues à la mode dans le années 1990.
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