Arké a écrit :Qui est à l'origine de ce texte ?
Ce texte ou tous les autres textes égalementnt du même bouquin?
Car il y a celui la aussi entre autre:
Appel à Nasiri'd-Din Shah
(8.1)
O souverain ! Je n'étais qu'un homme comme tant d'autres, endormi sur ma couche, lorsque les brises du Très-Glorieux passèrent sur moi et m'enseignèrent la science de tout ce qui fut. [voir "Les leçons de Saint-Jean d'Acre" 16.19]
(8.2)
Cela ne vient pas de moi mais de Celui qui est tout-puissant et omniscient. Il m'ordonna d'élever la voix entre terre et cieux et, pour cela, il m'est advenu ce qui a fait couler les larmes de tout homme de discernement.
(8.3)
Je n'ai pas étudié les sciences couramment répandues ici-bas et n'ai fréquenté aucune école. Renseigne-toi dans la ville où j'habitais pour t'assurer que je ne mens pas.
(8.4)
Je ne suis qu'une feuille que remue le souffle de la volonté de ton Seigneur. Peut-elle rester immobile lorsque se déchaîne la tempête ? Non, par le Seigneur des Noms et Attributs ! Le vent la déplace à son gré.
(8.5)
L'éphémère n'est rien à l'égard de Celui qui est l'Eternel. Son commandement irrésistible me parvint et me fit célébrer sa louange parmi les peuples.
(8.6)
En vérité j'étais comme mort quand cet ordre me fut donné. La main de la volonté de ton Seigneur, le Compatissant, le Miséricordieux, me transforma.
(8.7)
Quelqu'un pourrait-il, de lui-même, dire ce que les hommes de toutes conditions contesteront ? Certes non - par Celui qui dévoila les mystères éternels à la Plume divine - sinon celui qui est fortifié par la grâce de Dieu, le Tout-Puissant, l'Omnipotent.
(8.8)
La Plume du Très-Haut, s'adressant à moi, me dit: Ne crains rien. Raconte à Sa Majesté le Shah ce qui t'est arrivé. Son coeur est dans les mains de ton Seigneur, le Dieu de miséricorde; peut-être alors, le soleil de justice et de générosité l'illuminera-t-il. Tel fut le décret irrévocable fixé par Celui qui est le Très-Sage.
(8.9)
O Roi ! Considère cet Adolescent avec les yeux de la justice, et juge impartialement ce qui lui est advenu.
(8.10)
Il est certain que, par sa volonté, Dieu a fait de toi son ombre parmi les hommes, et le signe de sa puissance pour tous ceux qui vivent sur la terre.
(8.11)
Sois juge entre nous et ceux qui nous ont opprimé sans preuve et sans Livre véridique.
(8.12)
Ceux qui t'entourent t'aiment dans leur propre intérêt, alors que cet Adolescent t'aime pour toi-même et n'a d'autre désir que de t'attirer vers le siège de la grâce et de t'amener du côté de la justice. Ton Seigneur est témoin de mes paroles.
(8.13)
O Roi, si tu tendais l'oreille au crissement de la Plume de Gloire et au roucoulement de la Colombe d'Eternité qui - sur les branches de l'Arbre Sacré au-delà duquel il n'est pas de passage - chante les louanges de Dieu, l'Auteur de tous les noms, le Créateur de la terre et du ciel, tu atteindrais une condition où tu ne verrais, dans le monde créé, que la splendeur de l'Adoré; alors ta souveraineté t'apparaîtrait comme le plus méprisable de tes biens; tu l'abandonnerais à celui qui la désire et tu te tournerais vers un horizon embrasé par la lumière de sa Présence.
(8.14)
Tu ne voudrais plus jamais supporter le fardeau de l'empire, si ce n'est pour soutenir ton Seigneur, le Très-Elevé, le Sublime. Alors l'Assemblée suprême te bénirait.
(8.15)
Oh, combien merveilleuse serait cette sublime condition, si tu pouvais l'atteindre par la puissance d'une souveraineté que tu reconnaîtrais comme provenant du Nom de Dieu.
(8.16)
O Roi de notre temps ! Les yeux de ces exilés sont tournés vers le Très-Miséricordieux et fixés sur sa clémence. Il ne fait pas de doute que ces épreuves seront suivies d'une effusion de grâce infinie et qu'à ces terribles afflictions succédera une surabondante prospérité.
(8.17)
Nous voudrions espérer pourtant que Sa Majesté le Shah, lui-même, examinera ces questions et apportera l'espoir au coeur de ces exilés.
(8.18)
Tout ce que Nous avons soumis à ta Majesté est réellement pour ton plus grand bien. Et Dieu m'en est un témoin suffisant...
(8.19)
Si seulement tu m'autorisais, ô Shah, à t'adresser ce qui pourrait ravir les yeux, rassurer les âmes, et convaincre toute personne équitable qu'il est celui qui possède la science du Livre...
(8.20)
Sans les dénégations des insensés et la complicité des prêtres, j'aurais prononcé des paroles qui auraient fait tressaillir les âmes et les auraient menées vers un royaume où l'on entend ces mots, dans le murmure du vent: "Il n'y a pas d'autre Dieu que Lui ! ..."
(8.21)
J'ai subi, ô Shah, dans le chemin de Dieu, ce que nul oeil n'a vu et nulle oreille entendu... Que de souffrances se sont abattues sur moi, et bientôt, m'atteindront encore !
(8.22)
Je m'avance, le visage tourné vers Celui qui est l'Omnipotent, le Très-Généreux, tandis que, derrière moi rampe le serpent.
(8.23)
Mes yeux ont versé tant de larmes que ma couche en est imprégnée. Mais ce n'est pas sur moi que je m'attriste. Par Dieu ! Ma tête désire ardemment la lance pour l'amour de son Dieu. Je ne suis jamais passé près d'un arbre sans que mon coeur ne lui dise: "Oh, puisses-tu être abattu en mon Nom pour que mon corps soit crucifié sur toi, dans le chemin de ton Seigneur !" ...
(8.24)
Par Dieu ! Dusse la fatigue m'abattre, la faim m'épuiser, la roche nue me servir de lit, et les bêtes sauvages être mes compagnons, je ne me plaindrai pas; je le supporterai patiemment comme d'autres, par le pouvoir de Dieu, l'Eternel Souverain, le Créateur des nations, l'ont supporté patiemment, avec constance et fermeté; et, en toutes circonstances, je rendrai grâce à Dieu.
(8.25)
Nous prions pour que la bonté de Dieu, loué soit-Il, délivre les hommes des chaînes et des fers, et leur permette de se tourner, avec sincérité, vers le visage de Celui qui est le Puissant, le Généreux.
(8.26)
Il est toujours prêt à répondre à quiconque L'invoque et Il est près de celui qui communie avec Lui.
Unir l'humanité. Un seul Dieu. Les grandes religions de Dieu. Femmes, hommes sont égaux. Tous les préjugés sont destructeurs et doivent être abandonnés. Chercher la vérité par nous-mêmes. La science et la religion en harmonie. Nos problèmes économiques sont liés à des problèmes spirituels. La famille et son unité sont très importantes.